Après environ 25 minutes de route, nous avons rejoins le lieu d’embarquement sur le bord de la rivière Demerera, où nous attendaient quelques chaloupes à moteur. On a remonté cette rivière majeure pendant quelques minutes seulement, avant de bifurquer sur un petit affluent que le patron appelle un « creek », même si c’est une belle petite rivière pour moi !
Nous avons sillonné ce cours d’eau approximativement 40 minutes avant d’arriver à destination, parcours entrecoupé d’un arrêt dans un véritable village amérindien, appelé Santa Mission. C’est d’ailleurs le village d’une femme qui était déjà venue chez moi nous vendre de l’artisanat à moi et des copines, avant qu’on se rende compte en trouvant des items semblables dans d’autres boutiques, qu’elle nous avait chargé au moins le double !
Effectivement en étant à l’endroit même où les amérindiennes confectionnent leurs petits chef-d’œuvre d’artisanat, j’ai pu remarquer que les prix des paniers et autres objets finement tressés étaient pas mal plus abordables…
A notre arrivée à ce que la brochure promotionnelle qualifie de « Eco-resort », il était environ 10h00 et le groupe fût accueilli par des rafraîchissements et un goûter de sandwich au fromage… genre Cheez Whiz. Je sais que je suis très « fussey » sur la nourriture et que j’ai l’air de me plaindre, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi, dans un pays qui regorge de fruits tropicaux, on nous accueille avec des sandwichs en plein milieu d’avant-midi !?! Pourquoi également, alors qu’on met l’emphase sur le retour à la nature, on nous sert un produit alimentaire aussi dégueulasse que du fromage « artificiel » ??? Après un « briefing », nous expliquant nos options d’activités pour la journée, un premier groupe s’est engagé dans une marche en forêt dans de nombreux sentiers balisés, mais à cause de mon talon encore passablement douloureux (ça s’améliorer quand même depuis que j’ai recommencé à chausser mes espadrilles dans la maison), j’ai choisi de faire un du vélo de montagne après le dîner. Comme Jean-Thomas n’aime pas particulièrement non plus faire partie d’un troupeau, il est resté avec moi et en attendant que le dîner soit servi, nous avons joué au ping-pong sur la terrasse, pendant au moins 1h30. Tout au long du voyage en chaloupe, le capitaine Gouveia (le propriétaire) m’a expliqué qu’à l’origine, c’était leur « chalet » de fin de semaine à lui et sa famille, vu la relative proximité de l’aéroport, lorsqu’il était appelé pour faire des sauvetages d’urgence. Je peux facilement comprendre le calme et la sérénité qu’il venait y trouver et au fil du temps, il y a rajouté des petites maisonnettes qu’il s’est mis à louer. Tout a été pensé en fonction de rester en harmonie avec la nature, au niveau de l’utilisation des matériaux par exemple. Pour faire rustique et champêtre, ils ont bien réussi. Il faut aimer le genre… genre qu’on voit à travers les murs ! Une véritable immersion naturelle quoi ! C’est vraiment le dépaysement total, mais toutes les commodités sont présentes : eau chaude, toilettes, douche… et tout est très propre. Finalement, le personnel, dont plusieurs membres sont de souche amérindienne, est très courtois et avenant
Après un dîner typiquement guyanais (riz, rôti, curry de poulet, citrouille et pouding de casava) on a enfourché de bons vélos de montagne moi et Jean-Thomas et accompagnés de M. Gouveia et d’un guide, on s’est infiltré dans la forêt si dense, qu’on ne peut que deviner le soleil au firmament. Heureusement car avec la chaleur et l’humidité, s’il avait fallu que le soleil nous plombe dessus en plus, je n’aurai pas résister plus de 10 minutes ! Ça fait déjà quelques semaines que je ne fais plus grand exercice à cause de mon talon douloureux et je termine une grippe alors à ma grande frustration, je dois avouer que je n’étais pas capable de suivre le rythme des 2 hommes devant moi (le guide lui restait derrière moi). Faut dire que le sentier n’était pas de tout repos non plus : très étroit – parfois 1 pouce chaque côté des poignées pour passer entre deux arbres – plein de feuilles et racines, avec des montées et dénivelés pas trop importants, mais quand même significatifs… je me disais pourtant que dans le temps où j’organisais des sorties de groupes de célibataires, je faisais ça régulièrement… et en tête de groupe ! C’est dur dur, d’accepter de ne plus avoir la même endurance qu’à trente ans. Après une boucle d’environ 15 minutes, voyant que j’étais rouge comme une tomate quand je les ai rejoins, M. Gouveia a parlé au guide en lui disant de rester avec moi et les 2 hommes sont repartis de leur côté. Mais quand j’ai vu que le guide m’avait ramenée au point de départ après 5 minutes, je lui ai dit que non, je ne voulais absolument pas rentrer tout de suite, je voulais simplement le faire à mon rythme. Nous sommes donc repartis de plus belle pour une autre demi-heure de vélo et à notre retour, M. Gouveia et Jean-Thomas se demandaient où nous étions passés… j’ai répondu qu’il n’était pas question de me « retourner à la maison » avant que je ne décide moi-même !!!
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