Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

dimanche 24 août 2008

Le meilleur de la Guyana, pendant que nous y sommes encore!




Je suis revenue en Guyana depuis déjà presque deux semaines, en me préparant pour le retour au Québec définitif. Ce sera encore là une autre grande aventure puisque j'aurais à repartir à zéro (maison, boulot, etc.) mais bon, j'en ai vu d'autres avant...

Stéphane travaille quand même ses options pour continuer à oeuvrer dans ce qu'il aime - le domaine minier - mais on verra si ce sera assez rentable pour compenser pour tous les sacrifices que je dois faire en vivant ici: perte d'autonomie considérable, de salaire, de qualité de vie en général et pour souffrir de la chaleur qui m'accable presque continuellement, sauf quand je suis dans mon bureau ou dans ma chambre.

Nous avons fait la grasse matinée ce matin, notre invitée (du Bed & Breakfast) incluse, de sorte que lorsqu’on a eu terminé de déjeuner, c’est à peine si nous avons eu le temps de débarrasser la table avant de nous rendre à l’aéroport de Ogle, un petite complexe de la grosseur de l’aéroport de Mascouche au Québec, situé à seulement 5 minutes de route de chez nous.

C’est bien sûr un peu tassé, à trois en avant dans un pick-up Toyota, mais on n’était toute de même pas pour laisser notre invitée nous suivre en taxi…

Il faisait une chaleur d’enfer, ce qui me rend toujours un peu maussade et marabout. Dans ces temps-là, j’ai tendance à avoir la mèche courte et mon niveau de tolérance prend une méchante débarque ! Alors que Stéphane ait oublié de s’informer du point de rencontre et nous oblige à marcher vers tous les bâtiments, sous un soleil de plomb, disons que je marchais très vite !

Visite aux toilettes : merde ! pas foutu d’avoir des sièges de toilettes dans ces baraques et même pas non plus de papier ! je suis moi-même retournée à ce qui ressemblait à une « réception », afin qu’on aille en chercher. Décidemment, il ne fallait pas me regarder de travers aujourd’hui…

Après une heure d’attente, notre groupe d’une douzaine de personnes s’est finalement engouffré dans un petit avion à hélices, dans lequel je commençais à me sentir mal, tellement on étouffait, jusqu’à ce qu’on décolle et que la ventilation soit activée.

Le trajet dure environ 1h15 pour atteindre le site des plus hautes chutes au monde, en une seule « tombée », soit 741 pieds. Pour vous donner une idée de leur envergure, elles sont 5 fois plus hautes que les chutes de Niagara en Ontario et quant aux chutes de l’Ange, au Vénézuela, elles sont plus hautes seulement grâce à la présence de plusieurs paliers de déversement.

Le vol en avion valait déjà le coût (en spécial à 180$/persl), ne serait-ce que pour constater l’immensité de la forêt vierge amazonienne qui se déroulait sous nos yeux. Pour reprendre l’expression de mon ami Jean-Thomas Léveillé (journaliste à Radio-Canada), nous survolions un « tapis de brocoli » !

Malheureusement notre invitée Paloma, la pauvre, qui souffrait déjà de diarrhée depuis hier, n’a pas apprécié les mouvements de l’appareil et heureusement que je traîne toujours un ou deux sacs de plastique vides dans mon sac de taille, car elle fût rapidement prise de haut-le-cœur incontrôlables.

Rendus sur place, un guide nous a conduits le long d’un sentier pédestre qui nous offrait plusieurs points de vue sur les chutes majestueuses, mais vraiment, à vous en couper le souffle.

Le plus impressionnant de la situation, c’est que nous pouvions littéralement nous asseoir sur le bord du précipice, puisqu’aucune clôture ni barrière ne venait défigurer le paysage et saccager cette nature encore vierge et sauvage. On était bien loin des chutes du Niagara, archi-commercialisées et exploitées à l’extrême. Je nous considérais extrêmement privilégiés, moi et Stéphane, de pouvoir admirer cette merveille naturelle, alors que la majorité de la population guyanaise ne peuvent pas se payer ce luxe.

C’est vraiment à contrecœur que nous sommes retournés à l’avion après environ 2 heures de béate contemplation. Nous sommes rentrés à la maison vers 18h00 et Paloma s’est en allée directement au lit, toujours affectée par le « flu » et le voyage en avion.

Aucun commentaire: