Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

jeudi 31 janvier 2008

Le cheval est mort noyé !

Chaque jeudi, quand les femmes de ménage sont là, je m’arrange pour ne pas avoir de rendez-vous à l’extérieur de la maison. Je fais donc du bureau toute la journée et c’est généralement pendant que je prépare mon dîner qu’elles le nettoient. J’avoue par contre que étant mal à l’aise de manger devant elles, je retourne toujours à mon bureau. A l’occasion, je sors des fruits ou des noix dans l’après-midi et je leur offre une collation… qu’elles ne refusent jamais !

Faudrait que je me renseigne pour savoir si je suis tenue de leur offrir à dîner… moi je pense que non et je m’attendais à ce qu’elles arrivent avec leur lunch, ce qui est arrivé seulement quelques fois.

Avant le souper, je suis aller faire une marche rapide d’une heure à la plage, en laissant Brutus derrière moi à contre-cœur. Il semblait tout excité de me voir me préparer mais je n’ose pas l’amener avec moi tant qu’il ne sera pas vu par le vétérinaire la semaine prochaine.

Au retour de ma promenade, j’ai finalement su ce qui était arrivé au pauvre cheval, par les voisins propriétaires de la maison et du fossé où ça s’est produit. Le cheval était enfin disparu et la dame était entrain de verser du désinfectant dans le fossé. Suite à des travaux de terrassement, il était resté beaucoup de beau sable blanc dans la rue. Les chevaux adorant se rouler là-dedans et apparemment ce faisant, il s’est déplacé sur le dos jusqu’à tomber dans l’étroit fossé et y est resté coincé, les pattes en l’air et tête première… dans l’eau. Autrement dit, il s’est bêtement noyé, dans un petit canal de 2 pieds de large.

Le propriétaire m’a expliqué qu’après plusieurs appels à la ville sans résultat, il a dû se déplacer et aller les harceler à même leur bureau, pour qu’on vienne le débarrasser de cette carcasse puante sur le bord de sa maison. C’est incroyable comme le téléphone ne sert pas à grand-chose dans ce pays… ce n’est qu’en personne qu’on arrive à faire bouger les choses…

mercredi 30 janvier 2008

Mise en garde de mon chauffeur de taxi

La routine s’installe… Stéphane arrive… et repart 2 jours plus tard… j’en avais la gorge nouée ce matin…

Après le bureau d’avant-midi, je me suis rendue au Pégasus pour midi, ayant un rendez-vous avec le gérant de la Banque Scotia. Je l’avais déjà brièvement rencontré dans une soirée l’automne passée, lors d’une fête indienne et l’hôtesse, avec qui j’ai dîné avant les vacances, me l’avait recommandé comme étant un bon contact à développer. En effet, il fait partie du club Rotary le plus important de Georgetown, constitué de gens d’affaires mettant leurs compétences en commun pour favoriser la réalisation de projets caritatifs.

On a confirmé le matin et j’étais là à midi tel que convenu sauf qu’à 12h30, toujours aucun signe de vie. Evidemment, son téléphone au bureau me transférait sur sa boîte vocale et j’ai finalement mangé seule, en me disant que décidemment, le savoir-vivre se faisait rare même dans les milieux professionnels.

Entre-temps, j’observais deux femmes qui semblaient discuter affaires à l’autre femme, et j’ai remarqué le sac à main de l’une d’elles parce que je m’en cherche un blanc depuis longtemps. Le sien me plaisait et je lui ai poliment demandé où elle se l’était procuré. Comme je m’en doutais, ce n’était pas ici à Georgetown mais elle me suggéra d’aller voir au « Gift Shop », où ils tiennent normalement une belle sélection de sacs à main.

Ce n’est que sur le point de partir après avoir payé la facture, qu’il me rejoignit sur mon cellulaire. Explication : mauvaise communication ! Après s’être excusé à plusieurs reprises, j’ai su qu’il m’attendait à la réception de l’hôtel, alors que moi j’étais déjà assise à une table de la terrasse sur le bord de la piscine ! De toute évidence, ni l’un ni l’autre avons pensé à préciser le lieu de la rencontre et chacun de nous pensait qu’il était tout à fait normal d’attendre là où nous étions.

Il n’avait pas mon numéro avec lui et ce n’est que de retour au bureau qu’il a pris mon message et moi, je n’avais pas son cellulaire, ce que j’ai pris en note sur-le-champ. On a convenu de nous reprendre vendredi.

J’ai donc rappelé mon taxi Andrew et tant qu’à être en ville, je me suis rendue au magasin de sacs à main référé par la dame tout-à-l’heure… dans un restant de naïveté, je m’attendais à voir des murs couverts de dizaines de modèles, comme on trouve quand on entre dans un « Globo »… Déception majeure, lorsqu’en faisant le tour de deux petites tablettes affichant à peine une trentaine de sacs, la vendeuse m’a confirmé que « That’s it ! ». Eh bien je crois que je vais oublier ça jusqu’aux vacances d’été au Québec…

Je suis donc retournée à la maison, car suite à une petite annonce trouvée sur le babillard du Café Oasis, je devais aller voir un mobilier de jardin à vendre par un couple de Bolivien qui quitte le pays. N’étant pas très loin de chez moi – dans le quartier Happy Acres où vivent plein d’expatriés – elle m’a offert de venir me chercher.

C’est en me déposant devant la maison qu’Andrew a décidé de me servir une mise en garde de sécurité. Précisant qu’il ne voulait pas m’effrayer outre-mesure, il se demandait quand est-ce que Stéphane irait chercher son permis de port d’armes, car certains événements violents des derniers jours justifiaient un accroissement des mesures de sécurité. Il m’a donné quelques exemples de crimes survenus dernièrement, sur lequel je n’élaborerai pas, histoire de ne pas moi-même inquiéter mon entourage, mais il mentionnait que le fait d’évoluer dans la business de l’or n’aidait pas notre cause et me sachant très souvent seule à la maison, me recommandait de doubler de prudence.

Sans devenir paranoïaque, il me suggérait simplement d’être toujours sur mes gardes, de faire attention lorsque je payais quelque chose et d’être très discrète avec mon portefeuille, de regarder autour de moi lorsque je me promenais seule pour m’assurer de ne pas être suivie, de toujours garder les grilles de la maison fermées à clé, bref, de ne pas prendre le danger à la légère… En fait, c’est encore plus dangereux pour Stéphane, qui transporte toujours de bonnes sommes d’argent sur lui pour voir à la bonne marche du campement et malheureusement, la loi du pays l’oblige à identifier son pick-up de service avec le nom de l’entreprise « »EXCEL GOLD GUYANA INC. » On s’entend que s’ils avaient su avant, ils auraient choisi un autre nom de compagnie au moment de l’incorporation…

Ouf ! Et dire que je dors seule ce soir…

Nino, la femme qui vend des articles de maison car elle change de pays avec son mari à la mi-février, est venue me chercher un peu plus tard. Elle habite à 5 minutes en voiture, sur la même rue que Daniela, qui a gardé Brutus pendant nos vacances et en face de Jean (prononcez JIN, car c’est une femme) qui m’a référée à Daniela et au gérant de banque d’hier.

En passant dans la rue à quelques maisons de chez moi, on a vu une chose horrible : un gros cheval mort, renversé dans un tout petit fossé, les quatre pattes en l’air, raide comme une barre ! J’en ai eu des frissons ! Aucune idée de ce qui a pu se passer. Je le saurai bien un jour…

Chez Nino, j’ai trouvé le mobilier de jardin très à mon goût et il était comme neuf. Comme elle me l’expliqua, son mari souffrait beaucoup de la chaleur, car en Bolivie, ils viennent des régions en haute montagne, où l’air est beaucoup plus frais qu’ici. Acheté aux Etats-Unis, ils ne s’en sont pratiquement pas servi. A 250 $, c’est une belle aubaine.

Elle a pris le temps de me faire visiter la maison, me mentionnant qu’elle était n’était pas encore louée… je comprend, à 2500$/mois US, pour une trois chambres ! J’avoue cependant que la finition est 100 fois supérieure à celle que j’habite. Par exemple, elle a des moustiquaires aux portes de la BONNE façon, c’Est-à-dire un troisième cadrage qui ferme comme une porte, en plus de la grille et de la porte elle-même. J’ai même pris des photos avec mon cellulaire pour montrer à Jermaine mais je crois que ce serait encore mieux si je l’amenais ici pour lui montrer… à suivre.

J’ai dit à la dame qu’on le prendrait et qu’on viendrait le chercher dimanche prochain.

mardi 29 janvier 2008

Épicerie et magasinage de téléphone satellite

Stéphane est parti très tôt ce matin pour faire faire d’autres réparations sur son camion. Moi j’ai fait du bureau jusqu’à 14h00 et je suis partie avec Andrew – mon fidèle chauffeur de taxi – faire des courses dont l’épicerie, dans au moins trois magasins.

Par contre, j’ai déniché un kiosque au Marché Bourda où je trouve à peu près de tout au même endroit – Alléluia ! – et où en plus, on peut me faire un reçu en bonne et due forme. Je leur ai dit de me faire de bons prix car ils me verraient revenir 2 fois par semaine, pour les prochaines 3 ou 4 années. J’ai également apprécié leur service, car on a pris le temps de m’expliquer plusieurs façons d’évaluer la qualité de certains produits qui ne me sont pas tellement familiers…


J’ai fait un autre arrêt pour rien dans un magasin d’informatique pour des cartouches d’encre, alors qu’on venait de vendre la dernière ce matin et que la prochaine réception de ces items ne se ferait pas avant 3 semaines ! Quand on sait que la marge de profit est très mince sur ce type d’appareil et que le gros de l’argent se fait avec les cartouches d’encre, vous penserez sûrement comme moi, qu’ils n’ont pas tellement le sens des affaires les guyanais…

J’ai également fait quelques arrêts pour m’informer sur les prix et la disponibilité de téléphone satellite, depuis le temps que je chiale de ne pas avoir moyen de rejoindre Stéphane lorsqu’il est dans les terres. Mais c’est très cher ce truc…minimum 2,000 US, sans compter le délai de 2 ou 3 semaines pour l’avoir et sans compter les minutes d’utilisation… Évidemment la sécurité n’a pas de prix mais quand même, je crois que Stéphane va voir ce qu’il peut trouver sur E-Bay…


Quand je suis revenue à la maison, passé 17h00, Stéphane était entrain de laver son camion avec une laveuse à pression qu’il s’était acheté le matin même, car chaque fois qu’il revient du campement, son pick-up est entièrement couvert de terre rouge. Les quelques fois où il est allé le faire laver dans un lave-auto, ça leur prenait de 1 à 2 heures… et c’est du temps qu’il n’a pas !

Sur l’entre fait, on a reçu la visite de Fah et Steve qui se promenaient dans la rue. Ils nous ont avoué avoir donné leur chien « Daisy » à une bonne famille, car après l’avoir secouru (il s’était fait frapper par une voiture), ils ont réalisé qu’ils préféraient les très petits chiens… sans commentaire !

lundi 28 janvier 2008

Un incompétent de 1er ordre !

Avant de partir faire ses affaires en ville ce matin, Stéphane a demandé à Jermaine, qui était revenu avec sa mère et son « équipe », de mettre en suspens l’installation des autres moustiquaires jusqu’à son retour. Je crois qu’il a essayé de lui dire que ça n’avait pas d’allure son installation, mais j’ai l’impression que ça n’a pas été bien compris à la réception…

Ils se sont donc occupés d’installer un des deux ventilateurs de plafond dans la salle à manger et dans notre salle de bain, d’abaisser le lavabo afin de pouvoir installer le miroir tout neuf que j’ai acheté vendredi. Ils en ont eu pour la journée et lorsque Jermaine m’a demandé de venir voir le résultat dans la salle de bain, j’étais vraiment très contente… mais lui se tenait debout devant le lavabo et moi dans l’embrasure de la porte, de côté. Ce n’est qu’après son départ, lorsque je me suis assise directement devant l’installation, que je me suis rendue compte que le miroir était croche et ce, malgré que ce matin, Stéphane lui ait prêté un niveau. Non seulement il était croche, mais il n’était même pas centré au-dessus du lavabo !

Je passerai sous silence les sobriquets dont Stéphane a affublé Jermaine lorsqu’il a lui-même constaté la médiocrité du travail. Le pire et le comble, c’est lorsqu’il s’est aperçu que n’ayant pas installé les rondelles de plastique, communément appelées « washers », en arrière des vis maintenant les tablettes de verre, le miroir avait carrément craqué ! Comme dirait une copine qui va sûrement se reconnaître si elle lit ce blogue, « C’est l’bout d’la marde ! »

Par hasard, j’ai même trouvé une de ces petites rondelles par terre… mais aucune trace des autres, qui sont probablement parmi les débris de céramique cassée dans la poubelle… Stéphane a donc désinstallé le miroir, car pour ayant travaillé dans ce domaine pendant plusieurs années (son père ayant déjà possédé une vitrerie), il sait de quoi il parle en disant que ce n’est qu’une question de temps avant que les brèches s’agrandissent et que le miroir finisse par nous tomber sur les orteils… Remarquez les deux craques juste en-dessous des vis...

Je ne sais pas comment je vais pouvoir annoncer ça à Jermaine et sa mère sans sous-entendre que c’est un incompétent, ce qu’il est clairement…chose certaine, ils ne reviendront rien faire sans que Stéphane ne soit là, même si ça doit allonger épouvantablement le temps des travaux…

Pendant la journée, moi j’ai continué à faire des recherches pour essayer de régler la comptabilité. J’ai également communiqué avec la clinique vétérinaire pour Brutus qui ne veut plus marcher longtemps et qui boîte : on me rappellera la semaine prochaine quand le Dr. McLean – qui partage maintenant son temps entre ici et une nouvelle clinique à Atlanta – sera de retour.

dimanche 27 janvier 2008

Améliorations de la maison… complètement ratées !

Ce matin vers 11h00, la propriétaire est arrivée avec son fils Jermaine et deux autres employés, afin de commencer les travaux dont je lui avais fait une liste. Une des priorités, l’installation de moustiquaires aux portes. Pendant que les hommes s’affairaient à la tâche, j’ai montré mes achats de vendredi à Mme Henry, afin de m’assurer que les prix lui convenaient et elle m’a répondu qu’elle « n’avait pas de problème avec ça ! ». Heureusement, car ici, on ne peut rien retourner au magasin !

Une autre façon de faire guyanaise qui m’a jetée en bas de ma chaise : en m’informant de la procédure pour faire remplacer l’ampoule brûlée du luminaire de coin de rue – ce qui rend le terrain très très sombre – elle m’a répondu que la prochaine fois que j’irais payer le compte d’électricité, je devais ACHETER/PAYER moi-même une ampoule, au coût approximatif de 60$ US, mais que ce sont eux qui viendraient l’installer ! A ce que je sache pourtant ici aussi on paie des impôts…

Il faut voir aussi comment ils travaillent : ils arrivent ici avec pratiquement aucun outil, utilisant mon couteau de cuisine en guise de tournavis, en sciant des cadres de bois avec une scie à main, à bout de bras… bref, j’aime autant ne pas les regarder…

Pendant ce temps-là, j’ai jasé avec ma fille et aussi presque une heure avec mon petit-fils. Quand Stéphane est arrivé, les proprio étaient déjà repartis et avaient eu le temps de terminer… une porte !

Dès le premier coup d’œil, il a hoché de la tête d’un air découragé. Bien sûr que moi non plus je ne trouvais pas cela parfait… en vissant un cadre directement sur celui de la grille, il restait un grand écart tout autour de celle-ci mais bon, je me disais que c’était mieux que rien. Sauf que à cause de la nouvelle épaisseur de ce cadre de bois, non seulement le pivot ne rentrait plus dans son trou pour « barrer » la grille, mais en partant pour souper, nous nous sommes rendus copte que nous de l’extérieur, nous ne pouvions carrément plus accéder à la fermeture de celle-ci et au cadenas pour le fermer à clé !!! Stéphane a dit que qu’il fallait enlever ça et qu’il essaierait d’expliquer comment faire à Jermaine demain.

samedi 26 janvier 2008

Pour le moment, plus de compagnon de marche

A peine le soleil levé ce matin, Filou m’a demandé la porte. Je l’ai donc fait sortir par en arrière, Brutus étant encore endormi sous le lit où il réussit encore à se faufiler, à ma grande surprise. J’en ai profité pour également ouvrir la porte de côté, histoire de profiter de la brise rafraîchissante du matin, curieuse de voir si Filou trouverait cette voie d’entrée dans la maison, du moins jusqu’à ce que les portes soient munies de moustiquaires. Je suis allée me recouchée, rendormie et… réveillée avec Filou dans le creux de mes jambes ! Pas pour rien que je voulais le ramener mon matou... il est vite… sur ses 4 pattes !

Malgré la solitude, mes journées sont toujours très occupées : c’est dans ma nature et on me traite parfois d’hyperactive. Lorsque les nuages me protègent du soleil, j’en profite pour faire un peu de jardinage ; ce matin j’ai séparé deux plantes qui poussaient dans un pot, après que Stéphane aient planté des graines de… il ne se rappelle pas quoi ! J’ai planté les jeunes plants chacun dans un pot afin qu’ils poussent plus forts et plus vite et j’ai remarqué qu’il s’agissait d’un très gros noyau ovale, très semblable à celui d’une mangue... à vérifier ! Pour les protéger de Brutus, je les ai « grimpés » sur le bord du balcon.

Dans le bureau, j’ai continué l’inventaire des DVD qu’on a rapportés du Québec, car on est entrain de se constituer une belle petite collection. D’ailleurs, j’ai eu une mauvaise surprise ; plusieurs étaient flambants neufs et comme je retirais l’emballage pour apposer une étiquette, j’ai constaté avec horreur que 2 des boîtiers neufs étaient vides, niet, pas de DVD à l’intérieur, malgré la présence de « sceau de sécurité » !!! Je ne me rappelle plus s’ils provenaient de Wall-Mart ou Future Shop mais avis aux intéressés, vérifiez vos DVD sur place si on vous laisse le faire.

J’ai passé beaucoup de temps aussi à « concevoir » le futur walk-in de notre chambre, sur un site Internet qui s’appelle http://www.easyclosets.com/ Je préfère avoir des plans détaillés à remettre à Jermaine (le proprio) lorsque viendra le temps de le construire car j’ai l’impression qu’il faudra que je le surveille de près…

En fin de journée, je me suis préparée pour aller faire de la marche rapide à la mer et j’ai essayé de faire faire seulement un tour de bloc à Brutus. Il a été réticent de compléter même cette petite promenade. Je l’ai donc ramené dans la cour et suis repartie seule de mon côté, très déçue de ne plus avoir de compagnon de marche.

Après un petit repas frugal, j’ai travaillé un peu sur mon projet de Bed & Breakfast et j’ai piqué une jasette avec mon fils Vincent, qui venait de faire une journée de formation pour un nouveau travail dans un parc d’amusement intérieur « Jungle Aventure », à Laval. Après la douche, je me suis endormie avec un film.

vendredi 25 janvier 2008

J'ai rendu ma mère internaute !

Stéphane parti ce matin à 5h00 du matin, pour revenir « supposément dimanche ». J’ai ensuite somnolé jusqu’à ce que je me décide entre aller faire une heure de marche rapide ou des longueurs de piscine. Je trouvais qu’il était trop tard pour une session complète de musculation.

J’ai finalement opté pour la piscine, puisqu’il faisait un temps superbe et surtout, que ça me permet de voir du monde – entre autre Sylvie et Élizabeth – et ça me fait sentir un peu plus « civilisée ». Malheureusement, ni une ni l’autre n’était là, alors je me suis concentrée sur ma natation. J’avais décidé par la suite de me rendre au Salon de Beauté de l’hôtel pour un pédicure, ce qui n’était vraiment pas un luxe puisque le dernier remontait à avant les Fêtes. Je marche toujours en sandale ici alors la peau des pieds sèche rapidement…

A ma grande surprise, la jeune femme se rappelait de mon prénom, après n’y être allée que 2 ou 3 fois auparavant. Pendant que je me faisais dorloter, j’ai entendu l’autre coiffeuse saluer une dame qui entrait d’un « Good morning Miss Sylvie » et je fus heureuse de revoir ma copine du Québec.

J’avais planifié faire pas mal de course pour la maison aujourd’hui avec Andrew mais « parle parle jase jase », elle mentionna qu’elle n’avait absolument rien sur le programme aujourd’hui et nous nous sommes payées une « journée de shopping entre filles ».

Comme je peux aussi bien travailler le samedi ou le dimanche, je peux me permettre de faire ça la semaine, puisque les magasins ferment très tôt le samedi et n’ouvrent pas du tout le dimanche.

J’avais donc plein de choses à magasiner pour la maison, dont des ventilateurs de plafonds, des miroirs, des luminaires pour les salles de bain où en ce moment se trouvent installées de véritables « socket de garage » ! On a également découvert un magasin de mobilier et accessoires locaux en rotin, nibbi, lianes, etc., où les articles n’étaient vraiment pas cher… J’ai trouvé des tabourets pour 35$, taxe incluse et un ensemble complet de salon pour 450$. De plus, la cerise sur le sundae… ils acceptent les cartes de crédit ! Ils vont me revoir souvent ici…

J’ai donc fait plein d’achats pour la maison, à être remboursés par la propriétaire, et quelques trucs personnels dont une jupe, un chandail et une paire de sandales, le tout pour 35$ ! Ayant affaire pas tellement loin de chez moi pour venir chercher un poulet déjà cuit (à son tour, elle avait pris « off » de la cuisine ce soir », elle m’a gentiment reconduit à la maison.

Un peu plus tard, j’ai jasé quelques minutes devant chez moi avec le mari de la sœur de la voisine d’en arrière, en visite dans sa belle-famille, puisque il vient de Val-d’Or et a pris sa retraite d’une compagnie minière pour laquelle il travaillait ici en Guyana dans les années 90. Ils sont ici pour un bout de temps et on s’est entendu pour se faire un souper le week-end prochain…

J’ai donc passé le reste de la soirée tranquille à déballer mes achats et savourer mes trouvailles, avant d’avoir plusieurs communications avec mes deux fils et ma mère sur Internet ! D’ailleurs c’est une première pour cette dernière. A ma plus grande surprise, elle m’a téléphonée sur ma ligne de maison de son « Skype ».

J’ai ainsi appris que de sa roulotte installée sur un terrain de Miami Nord en Floride, elle avait la chance de pouvoir se connecter sur le réseau sans fil d’une voisine qui l’avait aimablement aidé à se configurer. Elle qui vient tout juste de s’acheter un lap-top pour Noël (aie-je besoin de le dire, fortement influencée par moi), elle commence déjà à découvrir les merveilles de la technologie. Sans avoir besoin de se faire installer le téléphone temporairement, pour seulement 4-5 mois, elle peut maintenant téléphoner à qui elle veut quand elle le veut pour un coût ridiculement bas… sans compter qu’elle aura ainsi des nouvelles de sa fille aussi souvent qu’elle le désire, grâce justement à ce blogue.

Même qu’un peu plus tard en soirée, j’ai « clavardé » pendant un bout de temps en conférence à trois avec elle et mon fils Vincent, histoire de lui montrer cette fonctionnalité. Elle m’a avoué – avec raison – qu’elle était pas mal fière d’elle et de mon côté, j’étais très contente de l’avoir ACHALÉE sans relâche pour qu’elle fasse le grand saut dans le monde moderne…

jeudi 24 janvier 2008

Notre chien handicapé ?

J’ai fait du bureau toute la journée. Entre autre, j’ai booké lunch avec membre influent du Rotary Club pour me faire connaître m’ayant été référé et qui supposément pourrait me mettre en relation avec un beau réseau de gens d’affaires…

Après une autre longue conversation avec le partenaire de la firme comptable guyanaise, il m’a demandée de lui « prêter » ma version du logiciel comptable, afin d’étudier davantage le module de gestion de projets dont je lui ai parler. Nous avons donc pris rendez-vous pour la semaine prochaine.

Vers 17h00, Stéphane n’étant pas revenu de sa journée en ville, je suis partie avec Brutus au bord de la mer. Malheureusement, la marée était haute comme rarement je l’ai vue et il nous était impossible de marcher sur la plage ; il fallait marcher du côté externe « promenade » du « sea wall », ce qui pour Brutus est beaucoup moins amusant… J’avais remarqué qu’il traînait de la patte depuis quelques jours et même, qu’il boitait légèrement. Ça devenait de plus en plus difficile de garder la cadence rapide car il cherchait continuellement à s’arrêter, faire semblant de « sniffer », mordillant sa laisse bref, tout pour ralentir le pas.

Cette fois-ci, ce fût pire que pire ! Sur le chemin du retour, il ne voulait carrément plus avancer. Je devais constamment l’encourager, tirer sur la laisse, me fâcher, à tel point que j’ai fini par téléphoner à Stéphane pour lui demander s’il était dans le coin et pouvait venir nous chercher tous les deux.

Il était déjà de retour à la maison mais malheureusement, se trouvait en entrevue avec un candidat et en avait encore pour un bon moment : « Prends ton temps » est tout ce qu’il a pu me répondre… Ce fût l’enfer ! J’ai même essayé de prendre Brutus dans mes bras mais ce fût de la folie pure car j’y arrivais à peine. Avec toute la patience du monde, on a fini par arriver mais il faisait déjà noir !

J’ai préparé le souper et j’ai à peine eu la temps d’en discuter avec Stéphane qui est venu me rejoindre dans la cuisine pendant 15 minutes, le temps qu’un autre homme arrive à 19h30 pour une autre discussion d’affaires. Je lui ai dit qu’il avait peut-être eu raison de craindre l’effet de « consanguinité » dans un aussi petit pays que la Guyane où les Rotweilers sont déjà passablement rares.

Comme c’est connu des éleveurs de chiens de race, celle-ci démontre une faiblesse marquée au niveau des hanches dès que les croisements se font trop rapprochés dans la famille. Je lui donne quelques jours pour se reposer et voir si cela va passer et ensuite, je le ferai voir par le vétérinaire.

mercredi 23 janvier 2008

On m’offre 6$ de l’heure pour enseigner le français

Aujourd’hui, c’est ce qu’on appelle une journée de « couraillage » en ville (je sais, ce mot ne se trouve pas dans le dictionnaire français mais c’est vraiment lui qui décrit le mieux ce type d’activités !). On est donc parti moi et Stéphane à commencer par la banque, où je déposais pour la première fois dans mon compte guyanais, un remboursement de compte de dépenses de la compagnie.

Ensuite, Stéphane m’a déposée au bureau de la firme comptable, afin d’avoir une bonne discussion avec l’Associé responsable de notre compte. Je lui ai fait part de mon insatisfaction, en lui expliquant que j’aimais donner – et recevoir – l’heure juste et que c’était tout à son avantage qu’on s’explique, histoire de crever les abcès au fur et à mesure et éviter l’empoisonnement… ce à quoi il a répondu que d’une part, le jeune homme avait reçu l’instruction bien spécifique de simplement « monter » la charte des comptes et qu’en ce qui a trait au logiciel, il a admis qu’ils n’en sont pas spécialiste non plus, puisque eux utilisent Peachtree pour leur comptabilité interne.

D’autre part, peu importe le logiciel utilisé, ils sont conçus pour le Canada et les Etats-Unis, et ne sont pas complètement adaptés à la réalité guyanaise, où l’instauration récente de la VAT (genre de taxes équivalent à nos taxes à nous) l’an dernière a changé la face de l’économie gouvernementale. Il m’a donc demandé s’il me serait possible de leur « prêter » une copie du logiciel afin qu’il l’étudie davantage et nous aurons encore des recherches à faire, notamment au niveau de l’utilisation de différents devises (US et GY) à l’intérieur d’une même comptabilité. Dossier ouvert et à suivre…

Notre meeting s’est terminé à midi pile et Stéphane me confirmât sur son cellulaire qu’il avait également terminé son entrevue avec un chercheur d’emploi. Il est donc revenu me chercher (à Georgetown, on n’est jamais bien loin l’un de l’autre) pour dîner. Tout de suite après, il m’a déposé juste à côté à l’école de langues qui se cherche un professeur de français et tel que je l’imaginais, la rémunération proposée était – selon nos standards bien sûr – totalement ridicule ! On parle d’un taux horaire de 6$ et même si c’est pour trois heures consécutives, c’est ce qu’il m’en coûte juste en transport de taxi de la maison à l’école.

La jeune fille qui m’a fait visiter les lieux – dont une salle de cours où ça sentait le renfermé à plein nez – semblait gênée, car consciente du peu que ça représentait à mes yeux, mais a mentionné qu’elle parlerait à ses patrons lors de leur retour de voyage pour voir s’ils pouvaient au moins rembourser mon transport.

Pour ce qui est du cours lui-même, ils me fournissent tout le matériel pédagogique et comme honnêtement, je ne saurais par où commencer, elle m’a invitée à assister à un premier cours de débutant en espagnol, dans une semaine, pour me donner un petit aperçu.

Le cours de français se donnerait une ou deux fois par semaine, selon l’horaire que je déciderais et qui conviendrait au plus d’étudiants possible. Je suis loin d’être convaincue mais si je décidais de le faire, ce serait plutôt en me disant que c’est du bénévolat et en espérant me faire plus de contacts et pourquoi pas, améliorer moi-même mon anglais. J’ai bien pensé m’informer de la façon dont ils géraient les dossiers des étudiants, ayant déjà monté le système de gestion clients d’un autre type d’école, mais on m’a répondu qu’ils n’utilisaient presque pas l’ordinateur, à cause des pannes trop fréquentes d’électricité ! Autre dossier à suivre…

De là j’ai téléphoné à mon fidèle Andrew, qui m’a conduite à la compagnie d’électricité payer le compte, et ensuite au magasin d’informatique où j’avais besoin d’acheter une cartouche d’encre noire ; malheureusement, on avait vendu la dernière de ce modèle ce matin et on n’en attend pas avant au moins 2 ou 3 semaines ! Morale de cette histoire, toujours s’en garder une bonne réserve d’avance…

Après quelques autres courses, le taxi m’a ramené où se trouvait Stéphane dans un autre coin de la ville, et j’ai continué à faire d’autres magasins avec lui. Dans une quincaillerie en particulier, j’ai trouvé un magnifique miroir pour remplacer celui qui était tombé dans ma salle de bains (un truc en plastique qui s’était littéralement désagrégé la semaine dernière). N’étant pas certaine des mesures et comme il n’est pas permis de retourner de la marchandise, j’ai dû me retenir afin de m’assurer qu’on pourrait l’installer.

Après être revenus à la maison déposer les achats de la journée – car Stéphane a encore besoin de plein de choses pour le campement minier – nous sommes repartis souper au resto, n’ayant pas eu une minute pour préparer de repas.

mardi 22 janvier 2008

Un peu plus j’allais chercher Stéphane moi-même !

Ce matin vers 9h30, la firme comptable que nous avons mandatée ici à Georgetow, m’a envoyé de l’aide pour la configuration du logiciel Simple Comptable. Même si je l’utilise depuis un an pour la comptabilité de Organimax, ma structure d’entreprise est pas mal moins complexe que celle de Excel Gold Guyana et monter une charte des comptes, requiert une expertise comptable que je ne possède pas.

Le jeune homme et moi nous sommes donc installés devant l’ordinateur et en fin d’avant-midi, je dois dire qu’il ne m’avait pas tellement impressionné : en effet, plusieurs des questions que je lui posais semblaient lui « poser un lapin ». J’obtenais plus souvent qu’autrement des réponses du genre : « Je pense que… Essayons ceci… D’après moi…Je devrai me renseigner là-dessus… »

Bref, j’étais toujours prête à lui offrir le téléphone afin qu’il appelle son patron pour obtenir des certitudes. Des « à peu près », je suis aussi capable que lui d’en énoncer !

La cerise est apparue sur le sundae, quand j’ai remarqué qu’il ouvrait une série de comptes pour CHACUN des camps miniers, alors qu’il existe un outil de gestion de projets dans Simple Comptable. Même si je n’en ai jamais eu besoin, je savais qu’il existait pour avoir fait des recherches au service d’un autre client et à mon humble avis, c’est ce que ça nous prendrait pour être capable d’évaluer la rentabilité de chacune des mines.

Or, il ne connaissait pas du tout cette fonction et plus je lui en faisais la démonstration, plus son intérêt grandissait ! Évidemment, comme il n’était pas certain que cela puisse fonctionner selon nos besoins, il devait en parler avec son patron cet après-midi… il est donc reparti vers 12h30 sans qu’on ait tout terminé, puisque des questions restaient en suspens.

Dans le courant de l’après-midi, j’ai également reçu un coup de fil d’une personne du Haut-Commissariat du Canada qui me demandait si je serais intéressée à donner des cours de français dans une école de langues. Elle l’avait fait pendant longtemps mais n’avait plus de temps et on lui avait demandé si elle connaissait d’autres personnes… j’ai donc appelé l’école et pris rendez-vous demain, vraiment juste par curiosité car je doute fort que leur capacité de payer soit à la hauteur de nos normes nord-américaines…

Toute la journée, j’ai essayé de combattre mon inquiétude grandissante, n’ayant toujours pas de nouvelles de Stéphane. Chaque fois que mon esprit se mettait à vagabonder, je devais redoubler d’effort pour chasser mes pensées négatives et me concentrer sur autre chose. Il reste qu’on vit quand même dans un pays affichant un des taux de criminalité les plus élevés au monde…

Finalement, l’appel tant attendu est arrivé vers 18h00 et Stéphane est rentré plus tard en soirée. Des explications simples auxquelles je m’attendais : du travail à ne pas savoir où commencer pour construire un campement décent, il a fait de l’électricité pendant deux jours… je me demande combien de jours après son « supposé » retour je devrais commencer vraiment à m’inquiéter… tiens faudra que je lui demande ce qu’il pense…

Quoi qu’il en soit, je ne peux nier que je dors beaucoup mieux mes… fesses collées sur les siennes !

lundi 21 janvier 2008

Un méchant mandat en vue…

Encore une fois, ma ménagerie a « fait sa nuit ». Pas d’air climatisé, la porte ouverte, ça semble avoir réglé le problème… d’ici à ce que les grosses chaleurs reprennent, j’espère que Filou va s’être acclimaté un peu plus…

Je n’ai pu aller au gym ce matin car mes voisins américains étaient partis pour un week-end de trois jours à Trinidad. J’ai donc passé la journée dans le bureau. C’est pas le travail qui manque… c’est juste la « compagnie »… J’avais entre autre, ma propre comptabilité à mettre à jour et mon rapport de taxes à produire, avec le courrier que j’ai ramené du Québec.

J’ai passé beaucoup de temps également à régler certains aspects de la comptabilité de EGG (Excel Gold Guyana Inc.), en parlant avec les comptables des deux continents. J’ai ainsi découvert que puisqu’aucun système n’avait encore été pris en main, maintenant que je vais en monter un dans Simple Comptable, je devrai me taper toutes les dépenses encourues depuis avant même le premier voyage qu’ils ont fait en Guyana, vers le mois de juin l’an dernier.

On parle d’un travail de moine, car chaque mois s’accumulent des centaines de factures et reçus, du plus petit billet d’autobus ou au café payé lors d’un meeting, au loyer mensuel de la maison, etc.

Heureusement que la vie est plus agréable, maintenant que je peux me servir de www.voipstunt.com. J’ai fait un paquet d’appels au Québec aujourd’hui, comme si j’appelais de l’autre côté de la rue… pour même pas 2 sous la minute.

Stéphane avait dit avant de partir qu’il rentrerait au plus tard lundi, car il avait plein de gens à rencontrer, puisqu’il a commencé à recruter des employés pour le campement. J’en sais quelque chose car depuis samedi dernier, le téléphone commence à sonner à 6h30 du matin ! Y ont tellement pas d’allure ici… et oubliez le savoir-vivre, ils ne doivent même pas savoir que ça existe. Ils pensent que le bureau ouvre en même temps que le chant du coq !!!

Malheureusement en fin de journée, je n’avais toujours aucune nouvelle de Stéphane et à partir de 16h00, j’ai commencé à essayer son cellulaire à l’occasion, même si je sais bien que s’il se trouvait sur le chemin du retour, il me téléphonerait dès qu’il aurait du signal...

Alors pour ne pas trop y penser, j’ai décidé de ne pas l’attendre pour écouter le dernier DVD de la saison 3 de Desperate Housewives, que nous savourons ensemble lorsqu’on veut relaxer… je n’en pouvais plus d’attendre son retour pour connaître le dénouement de l’histoire et je me suis dit que je n’aurai sûrement aucun problème à le réécouter de nouveau avec Stéphane

dimanche 20 janvier 2008

Une première depuis que je suis en Guyana !

Alléluia !!! Je me suis réveillée à 9h00 ce matin, fraîche et dispose, parce que je n’ai pas passé la nuit à ouvrir et fermer des portes. J’ai été capable de dormir sans air climatisé – tout un exploit ici - et par conséquent, de laisser la porte ouverte… Filou n’a pas dit un mot de la nuit… Quel soulagement !

Avant nos vacances au Québec, lorsqu’elle m’avait invitée à dîner chez elle, la femme de l’Ambassadeur de l’Union Européenne m’avait parlé d’une application de communication par voix sur Internet dans la même veine que Skype, mais originaire du Royaume-Uni. Elle disait l’utiliser régulièrement et qu’elle n’avait aucun problème. J’ai donc décidé d’aller voir ce compétiteur à Skype, qui s’appelle www.VoipStunt.com, et j’ai passé du temps à m’informer, l’installer, le configurer, etc.

Ce fût une bonne chose car effectivement, j’ai pu faire plusieurs appels – vers des lignes terrestres pour le moment car personne que je connais n’y est abonné – et ça fonctionne à merveille ! J’en déduis qu’en raison de sa moins grande étendue sur Internet et sa moindre popularité, le fournisseur de service Internet d’ici (en fait, la compagnie de téléphone), ne les a pas encore vu venir et ne les a pas encore « bloqué ».

En après-midi, j’ai donc dû passer au moins deux heures sur le téléphone avec ma chum Danielle et ma mère. En tout cas, assez pour avoir eu le temps de tricoter un linge de cuisine pendant ce temps-là ! De savoir que je peux téléphoner comme ça à ma guise et sans me soucier des coûts, ça me fait sentir beaucoup moins coupée du monde.

samedi 19 janvier 2008

Vive l’air pur pour dormir !

Après lui avoir préparé un déjeuner gargantuesque, Stéphane est finalement parti tôt ce matin, avec son Gérant de camp et son cuisinier, qui ont dormi ici hier soir.

Il fait un temps superbe, dans le sens où la chaleur ne nous accable pas comme en été… et c’est totalement supportable… tellement que j’ai travaillé dans le bureau sans air climatisé toute la journée. C’est juste dommage qu’on ne puisse pas ouvrir cette fenêtre, de style baie window, afin de profiter de la brise qui nous rafraîchit… enfin presque !

En fin de journée, j’ai amené Brutus à la mer et on était tellement sale au retour, que j’ai décidé de lui donner un bain. Ayant ramené un « tapis de bain » en caoutchouc du Québec (je n’ai jamais pu trouvé ça ici), l’opération a été beaucoup plus facile que la dernière fois, puisqu’il ne glisse pas. J’ai fait ça tard en soirée alors il n’est pas ressorti dehors… et moi je suis sautée dans la douche après.

Pour la première fois depuis que je vis ici, je vais même essayer de dormir sans air climatisé, les fenêtres ouvertes. Ainsi de cette façon, Filou pourra se promener dans la maison à sa guise, sans constamment me demander de lui ouvrir la porte…

vendredi 18 janvier 2008

Système « D », mais avec un D minuscule…

Ce matin j’étais enfin prête et décidée à aller au gym depuis 7h00, mais j’attendais après Stéphane qui devait aller en ville très tôt. Malheureusement, il attendait lui-même des gars supposé venir lui donner un coup de main avec de l’équipement et bien sûr, tout est toujours très long ici. J’ai donc fait du bureau de façon très matinale et nous sommes finalement partie vers 10h30.

Avant de me laisser au Pégsus, il devait absolument arrêter dans un centre d’équipement où il leur fallait embarquer une immense génératrice sur roue dans leur gros camion « Bedford ». Je les ai donc observer à loisir et fallait voir leur technique… les deux pauvres maigres planches qu’ils ont choisi pour faire rouler (des roues d’ailleurs à moitié dégonflées) la machine n’auraient même pas supporté le poids d’un enfant qui aurait voulu les remonter !

Ils ont donc essayé de mettre un baril de métal en dessous des planches pour les renforcir mais sous l’imposant équipement a encore eu le dessus et le baril s’est littéralement écrasé ! J’étais découragée de les voir aller et je ne voyais pas le jour où Stéphane en aurait terminé avec eux pour me déposer au gym en chemin. J’ai donc marché au coin de rue le plus proche où je me suis hélée un taxi.

J’ai finalement repris mon entraînement lentement, sans trop forcer et me suis contentée de 30 longueurs de piscine… sous la pluie.

Après quelques courses avec Andrew, je suis retournée à la maison et en fin de journée, Stéphane est venu me chercher – après avoir déposé son équipe au Rôti Hot – afin de manger une bouchée avec eux. Honnêtement, c’était à peine mangeable – même pas moyen d’avoir UN SEUL légume en accompagnement – mais au fond, c’était juste pour la compagnie et ne pas avoir à souper seule encore une fois. Je ne sais pas encore comment ils s’y sont pris mais de toute évidence, ils sont venus à bout de la fameuse génératrice…

jeudi 17 janvier 2008

Des vaches s’intéressent à mon chien Brutus

Mes journées sont définitivement bien remplies maintenant. Stéphane lui n’a pas encore réussi à partir pour l’intérieur, à cause de délais imprévisibles dans ses préparatifs. Il s’est encore promené en ville toute la journée, en compagnie de 2 ou 3 de ses gars, qui sont venus le rejoindre pour possiblement partir demain matin.

A 17h00, je suis partie avec Brutus sur le bord de la mer et au retour, nous avons rencontré un petit obstacle : un mini troupeau de 3 vaches qui se sont vivement intéressées à cette petite bête noire à 4 pattes que je promenais au bout d’une laisse. Quand j’ai voulu passer car elles étaient en travers de ma route, l’une d’elles, particulièrement menaçante, s’est dirigée vers nous en penchant la tête.

Honnêtement, je me suis mise à craindre qu’elle-même se sente menacée et nous charge de ses deux cornes qui lui ornaient le front. Je me suis réfugiée avec mon chien derrière un petit muret de ciment et comme je commençais même à penser sortir ma bouteille de « pepper spray », que je traîne toujours sur moi quand je vais marcher, en cas d’urgence.

A ce moment, j’ai aperçu une bande de jeunes hommes pas très loin qui nous observaient avec probablement un brin d’amusement et je me suis adressée à eux en leur demandant comme faire pour se débarrasser de ces bêtes encombrantes. Ils se sont approchés de nous et à coup de gestes et de bruits, ont éloigné les vaches de notre piètre refuge. Lorsque le passage fût libre, je n’ai pas demandé mon reste et j’ai continué ma route au pas de course avec Brutus, jusqu’à ce que je nous sente en sécurité. Je ne sais pas si elles auraient vraiment pu nous faire du mal mais bon, dans le doute on s’abstient et mieux vaut ne pas prendre de chance.

De retour à la maison, j’ai reçu un coup de téléphone de Stéphane qui était encore à Georgetown. Avec son équipe, il a décidé d’emmener ses gars souper au Pégasus, puisque c’est le soir de « Spécial Pizza ». Il me rappelle un peu plus tard pour me dire qu’à bien y penser, je pourrais sauter dans un taxi et venir les rejoindre, car un des employés étaient aussi avec sa femme et pas loin à une autre table, les gens du Québec… J’aurais bien aimé, pas mal plus que manger toute seule à la maison, mais comme je revenais tout juste de ma promenade à la mer, j’étais toute sale – surtout les pieds et le bas des jambes – et je n’avais pas le courage de me précipiter pour me rendre présentable et de toute façon, arriver alors qu’ils auraient probablement fini de manger. Sûr que j’étais déçue… il aurait pu y penser avant !

mercredi 16 janvier 2008

Meeting avec la firme-comptable

Ce matin, je suis allée rencontrer la firme comptable d’ici à qui on a confié le mandat de produire les états financiers et supporter notre comptabilité. Heureusement, ma contact dans la boîte – un des partenaires de la firme – est très sympathique et surtout, facile à comprendre, ce qui est toujours ma plus grande peur quand je dois négocier avec des habitants locaux. De plus, apparemment qu’ils ont déjà d’autres clients dans le secteur minier et que sont les comptables les plus expérimentés de la région, en la matière. Pour une firme réputée, je n’en reviens toujours pas de voir l’état des locaux, le dénuement des bureaux, de la désuétude des classeurs et des dossiers qui s’empilent partout où il y a une surface plane !

De retour à la maison vers 14h30 après quelques courses, j’ai finalement résolu le problème d’une adresse de courriel qui ne fonctionnait pas bien, travaillé sur un modèle de lettre d’embauche, etc. Pensant repartir pour le campement demain, Stéphane est revenu avec un employé qui est resté à coucher, car la plupart du temps, ces gens n’ont pas de véhicule et habitent souvent très loin.

mardi 15 janvier 2008

Filou va mieux !

Aux petites heures du matin, un long miaulement m’a rempli de joie et soulagée en même temps! Filou me demandait la porte pour sortir et il semblait être remis sur ses pattes. Il me regardait quand je lui parlais et semblait avoir traversé un très mauvais quart d’heure…

Du bureau en avant-midi et avec Stéphane après le dîner, nous sommes allés en ville pour payer des factures : électricité, téléphone, taxe d’eau, etc. Il se trouve qu’ici, non seulement il est impensable de faire ce genre de transactions par Internet, mais il est même impossible de faire un chèque et le mettre à la poste ! Il faut tout faire en personne, en espérant que les files au guichet de paiement ne soient pas trop longues, sans oublier que presque partout, on a droit à un « security check ». Ouf ! pas toujours évident de vivre dans un pays sous-développé quand on arrive de l’Amérique du Nord.

lundi 14 janvier 2008

Mon chat est malade !

J’ai fait du bureau toute la journée. Mon entourage pense peut-être que je me la coule douce tout le temps avec rien à faire mais absolument pas ! C’est sûr qu’avec les femmes de ménage, je n’ai pas le souci d’entretenir la maison… surtout une maison de 8 chambres !

Mais maintenant que je prends sérieusement en main l’administration de la compagnie formée l’été dernier par l’employeur de Stéphane, Excel Gold Guyana, je serai toute seule pour tout faire. Déjà que j’en faisais beaucoup avant de façon « bénévole », j’ai dit aux administrateurs que je nous donnais deux semaines pour évaluer la somme de travail que ça représente et pour parler salaire ensuite.

Je ne pense pas qu’ils réalisent à quel point ils sont chanceux que la femme de leur directeur de projet puisse voir à toute la gestion de leur compagnie guyanaise, dans tous les départements : administration générale, informatique, comptabilité, ressources humaines, etc. ! De plus, j’ai d’autant plus intérêt à voir à la saine gestion de l’entreprise, puisque notre futur à tous les deux en dépend !

Et Dieu sait qu’il y en a de la paperasse à gérer ici. Tout est à faire, même un formulaire d’application pour toutes les entrevues que Stéphane fait passer à de futurs employés de camp. Alors quand je dis que je fais du bureau toute la journée, j’ai vraiment beaucoup de boulot à abattre, sauf que j’admets avoir déjà travaillé dans de pires conditions : j’ai ZÉRO stress de circulation, je peux me aller me dégourdir les jambes en allant lancer la balle à Brutus de temps à autre et de ma fenêtre, j’observe les colibris venir cueillir le nectar des fleurs de mes arbustes.

En fin de journée, j’ai eu peur cependant : Filou ne se sentait vraiment pas bien, car je l’ai trouvé rabattue en boule dans un coin de la salle de bain et il ne réagissait à rien. Normalement je n’ai qu’à lui parler pour qu’il se lève la tête et très souvent il me « répond » mais là rien, il ne bougeait pas d’un poil ! Même en brassant le sac de gâteries, en cognant sur sa « can » de nourriture, absolument rien ne l’intéressait. Il est resté comme ça, toute la soirée, même après l’avoir changé de place et l’avoir déposé sur le divan du vestibule, il s’est recroquevillé du mieux qu’il a pu et n’a pas changé de position jusqu’à ce que je l’amène dans la chambre pour aller nous coucher.

Je le connais mon chat – je l’ai eu bébé, il y a 8 ans – et ce n’est pas normal… je ne sais vraiment pas ce qu’il a pu arriver, quelle bibitte ou peut-être plante il a essayé de mâchouiller, mais son système n’a certainement pas apprécié et je suis allée me coucher en me disant que s’il n’allait pas mieux demain matin, nous irions chez le vétérinaire. En fait, j’espérais surtout qu’il respire encore après cette nuit… après tout le trouble qu’on s’est donné et l’argent que ça a coûté…

dimanche 13 janvier 2008

Job de nuit : « doorman » pour mon chat

En plus de Stéphane, rentré très tard hier soir, Filou continue de me réveiller plusieurs fois par nuit avec ses miaulements. J’essaie de trouver la source de ses complaintes, et quand j’essayais de le faire sortir dehors au cas où il avait envie… ce n’était pas vraiment la raison, il virait de bord aussi vite… Je le laissais donc dans la cuisine mais le problème avec l’air climatisé, c’est qu’on doit tenir la porte de la chambre fermée et ça ne fait pas l’affaire de Monsieur le Pacha. Alors il en sort, décide de revenir 10 minutes plus tard et si j’essaie de l’ignorer, il miaule à réveiller des morts ! C’est comme ça depuis notre arrivée et j’ai l’impression de me retrouver au temps où j’avais un nouveau-né à m’occuper !

J’ai fait un peu de bureau en après-midi, de même que Stéphane qui commence à organiser son « staff ». Pendant qu’il faisait une entrevue avec un futur cuisiner de campement, je suis allée faire ma promenade d’une heure avec Brutus, jusque sur la plage.

samedi 12 janvier 2008

Au voleur ! Des chiens viennent fouiner dans ma cour

Stéphane est parti ce matin pour un aller-retour au camp minier. Non mais faut le faire, 6 heures sur une route aussi cahoteuse que les Montagnes Russes de la Ronde, seulement pour aller ! Mais il m’a avoué dernièrement qu’il était heureux comme ça, « sur le terrain ». Aucun doute, le bureau, c’est pas pour lui !

Ce matin, je ne trouvais pas un des toutous à Brutus… j’ai soudainement eu une intuition que j’ai suivie… jusque chez mon voisin. C’est dans sa cour que j’ai retrouvé le jouet de Brutus, littéralement « volé » par un des chiots de sa meute qui se faufilent sous sa grille pour vagabonder à qui mieux mieux toute la journée. Le problème, c’est qu’ils poussent l’audace jusqu’à s’immiscer sur MON terrain, alors que Brutus les regarde faire sans réagir…normal puisque nous lui avons appris à « socialiser » avec les autres animaux.

Je ne peux rien faire actuellement car les propriétaires sont partie en vacances à l’extérieur… mais je ne manquerai certainement pas de leur payer une petite visite à leur retour ! Ils doivent avoir au moins 7 ou 8 chiens actuellement sans surveillance, sinon pour une personne qui vient leur « dumper » de la nourriture régulièrement. On n’est vraiment pas au Québec !


J’ai travaillé presque toute la journée dans mon bureau, à finir de ranger et organiser tout ce que j’avais rapporté de Montréal, dont ma précieuse étiqueteuse, que j’utilise à toutes les sauces !

Reste que j’ai encore le cafard… je me sens morose et en bon québécois, « j’a les Bleus », après avoir passé un mois avec mes parents, près de mes enfants et tous ceux que j’aime.

J’ai donc décidé de me « botter le derrière » et sortir un peu, pour profiter de la projection d’un film canadien à notre Ambassade. Même si je suis pas mal restée toute seule dans mon coin, j’y ai quand même rencontré Élizabeth avec qui j’ai jasé quelques minutes.

Tout compte fait cependant, ce n’était peut-être pas ne si bonne idée que ça, car on présentait le film « Les Invasions Barbares ». Je savais que ce n’était pas vraiment une comédie et j’ai dû ravaler mes larmes à plusieurs reprises, m’était déjà levée avec « le cœur au bord des lèvres ».

Pendant que j’attendais mon taxi à l’extérieur, je fus très contente de rejoindre Stéphane sur son cellulaire, car cela confirmait qu’il rentrait coucher ce soir ! Il est arrivé tard… mais il est arrivé !

vendredi 11 janvier 2008

La nature a tout ce qu’il faut pour nous guérir !

À 5h30 du matin, je « gérais » mes animaux : Filou me demandait la porte pour sortir de la chambre alors je l’ai fait sortir dans la cour arrière, alors que j’envoyais Brutus en avant, lui qui aimerait bien pouvoir jouer avec son « nouvel ami ». Malheureusement pour lui, Filou n’entend pas trop à rire et ne se gêne pas pour lui asséner des tapes sur la gueule, chaque fois que le chien s’approche de trop près pour essayer de faire connaissance. Alors il penche la tête pour accuser le coup, se lève la patte comme pour jouer, jusqu’à je le sépare du chat qui n’en finit plus de faire des « chhhhhhhhhhhh » !

Stéphane va déjà beaucoup mieux ce matin et se dit vraiment très impressionné du résultat de sa recette. On ne sait pas trop lequel du thé anti-malaria ou des comprimés de Malarone a fait le plus d’effet mais ce qui compte c’est qu’il est fonctionnel ce matin et n’a pas l’intention d’arrêter ni un ni l’autre (quoique les comprimés, c’est seulement pour 3 jours continus donc, hier, aujourd’hui et demain). Pour le thé, on recommande de le prendre pour au moins 7 jours d’affilée.

Je n’en finis plus de ranger tout ce qu’on avait apporté dans nos valises et mon bureau est d’un fouillis indescriptible, comme jamais je ne l’ai vu auparavant, ici ou au Québec. En plus des items qui vont me permettre d’en améliorer l’organisation – mais qui pour le moment traînent pêle-mêle – y traînent également plein de papiers et documents laissés par le patron à Stéphane, qui est parti après nous.

Nous sommes repartis en ville en fin d’avant-midi car il nous manquait encore des provisions, mais le pick-up à Stéphane ne sera pas prêt avant quelques jours, alors on a utilisé les services de Andrew.

jeudi 10 janvier 2008

Stéphane a une rechute de malaria !


Ce matin, Filou a repris sa vieille habitude de se coucher sur mon bureau de travail, pour être tout près de moi. Lorsque je le vois tourner en rond et miauler, je sais qu’il cherche une litière alors je le prends dans mes bras et je le sors dans la cour arrière – loin de Brutus qui se tient sur le perron avant – en restant près de lui pour le rassurer, le temps qu’il fasse ses besoins.

Après un rapide saut à l’épicerie en avant-midi, pour ravitailler un frigo qui avait été complètement vidé au départ du patron à Stéphane, ce dernier est repartit tout de suite en ville, avec mille et une courses à faire. Ça s’est gâché à son retour en fin de journée ; son pick-up s’est brisé et il est revenu en taxi avec Andrew. Pire, il ne se sentait pas bien du tout et avait recommencé à faire de la fièvre et être secoué de frissons (pas trop normal, quand il fait 30 degrés). Aucun doute, la malaria refaisait surface!

Avant de courir chez un médecin guyanais, il a décidé de se soigner par lui-même. On lui avait dit qu’en cas de rechute, il pouvait prendre une dose massive de Malarone (le fameux médicament qu’on est supposé prendre tous les jours quand on va en voyage dans un pays contaminé par la malaria), à raison de 4 comprimés d’un coup, pendant 3 jours.

Il se trouve également qu’au marché ce matin, nous avions acheté du thé « anti-malaria », sur lequel on a entendu beaucoup de bien, par les habitants locaux et sur Internet. Une infusion naturelle qui vient de la Chine et sensée traiter la malaria e façon « naturelle », aussi bien que n’importe quel médicament moderne. Je me suis donc empressée de suivre la posologie et de lui préparer des infusions pour qu’il en prenne une tasse toutes les 6 heures. À 18h00 il était au lit.

Pendant qu’il se reposait, j’ai cuisiné avec plaisir ce soir, ayant enfin sous la main quelques outils de cuisine me rendant la vie plus douce, tels que mon essoreuse à salade et un pêle-légumes donné par ma mère, qui fonctionne mieux que tous ceux que j’ai utilisé à date.

Stéphane s’est relevé un peu plus tard en soirée pour manger une petite bouchée, prendre sa tisane et retourner se coucher.

mercredi 9 janvier 2008

En Guyana, mieux vaut savoir négocier !

De minuit à 7h00 du matin dans l'avion, nous avons dormi peut-être en tout et partout 1h30, car il faisait chaud (ou était-ce mes hormones qui jouaient du coude ?) et pour la première fois de ma vie depuis que je prends l'avion, j'étais assise au milieu, sans hublot pour m'accoter. Impossible donc de dormir assise... je n'y arrivais pas ! Pour courroner le tout, l'avion a dû retarder son atterissage et survoler la piste presque 20 minutes (une éternité, quand tu veux aller dormir !), à cause du brouillard. Le pilote a bien tenté d'atterir une fois, mais en se rendant compte qu'il ne pouvait voir la piste, (c'est ce qu'il nous a expliqué au micro en s'excusant!) il a rapidement relevé le nez de l'avion pour reprendre de l'altitude et tenter une autre approche. Méchant feeling ! En fait, pas très rassurant comme sensation... je commençais sérieusement à avoir hâte de poser mes deux pieds sur terre.

À cause du décalage horaire d'une heure (ici on ne recule pas l'heure comme au Québec en automne), nous avons donc touché terre à 8h00 du matin. Comme vous vous en doutez, l'aéroport Cheddi Jagan du Guyana est tout petit. Il y a seulement deux carrousels à bagages et le manque de personnel compétent a fait qu'il nous a fallu 1 heure et demie (ça paraît plus long que 90 minutes) pour récupérer tous nos effets, y compris le pauvre Filou, qu'on nous a remis en mains propres, au bout de 30 minutes. Il a donc passé l'heure suivante à s'égosiller à nous fendre l'âme, pendant que je contactais le vétérinaire du Ministère de l'Agriculture, responsable de venir "autoriser" et examiner l'importation de mon chat.

N'étant pas lui-même disponible, il a envoyé son assistante, arrivée presque en même temps qu'on récupérait notre dernière valise. Elle a regardé mes documents et certificats de vaccination, a jeté un oeil à Filou sans même lui toucher, et a donné son accord au douanier, en me disant que son patron me contacterait plus tard car il était possible que j'aie des frais à payer. Quand Stéphane a présenté sa télé, toujours dans son emballage original, on lui a demandé 250$ US de frais de douane... basé sur quoi ? Allez donc savoir... on ne serait pas surpris qu'il ait mis au moins la moitié de cet argent dans ses poches.

J'avoue que l'arrivée à la maison "rose" a suscité en moi des sentiments contradictoires. Déprimée à la pensée d'être encore une fois si loin de mon monde mais, soulagée de retourner dans "mes" affaires et retrouver notre intimité, même si j'ai été gâtée pourrie lors de notre séjour d'un mois chez mes parents. A notre âge, pour un "jeune couple", je crois que c'est tout à fait normal et je suis persuadée que mes parents n'étaient pas trop fâchés non plus de retrouver la leur. C'est agréable quand on sait que c'est temporaire, mais 12 mois par année, ce serait pas évident...

Nous étions aussi très contents de retrouver Brutus, que nous sommes allés chercher après une petite sieste, car nous ne tenions plus debout ! Les miaulements et lamentations de Filou, tout désorienté et sûrement très stressé, ne nous ont même pas empêchés de nous endormir, quoiqu'il s'est calmé dès qu'on s'est allongé et qu'il est venu nous rejoindre au lit.

C'est donc en fin de journée que nous sommes allés chez notre voisine reprendre notre Brutus qui après 1 mois - on s'y attendait - avait incroyablement grandit ! Quand on lui a présenté Filou, il a bien sûr voulu s'en approcher pour jouer avec, car la moitié de son gardiennage s'était passé en présence d'un chat habitué aux chiens. Filou lui a bien fait comprendre à sa manière qu'il n'entendait pas à jouer, mais sans chercher à vouloir se cacher à tout prix comme avec le chien de ma mère (un petit bichon quelque chose). Je crois qu'il a un peu reconnu Shaddy, notre chienne rotweiler décédée l'été dernier, qu'il avait appris à "tolérer", sans aller jusqu'à se faire des calins. Un peu plus tard dans la soirée, ils étaient même couchés à 2 pieds l'un de l'autre.

mardi 8 janvier 2008

Retour fatiguant vers la Guyana

À Montréal, ça s'est très bien passé car on avait du temps en masse, puisqu'il a fallu apporter Filou-le-chat chez Air Canada Cargo à 13h00, pour le mettre sur un vol qui partait plus tôt que le nôtre, afin qu'il soit déjà arrivé lors de notre atterrissage à Toronto. On a donc pu prendre un bon dîner vers 15h00. De plus, nous avons eu l'agréable surprise de n'encourir AUCUN frais pour les bagages, alors que nous nous attendions à une pénalité de surplus de poids, pour au moins 3 des 4 valises et un frais de 120$ pour la 5e valise (qui en fait était une télévision neuve à écran plasma de 32" - pas achetable là-bas!). Mais non... rien pantoute ! Faut croire que la dame au comptoir a dû aimer les beaux yeux de Stéphane mais aussi, ce n'est probablement pas étranger au fait que l'avion était à moitié vide et qu'il y avait suffisamment de "lousse" dans la soute à bagages... mais ça, on ne peut jamais le savoir à l'avance et on peut en déduire que c'est toujours une chance qu'on prend...

À Toronto par contre, ça s'est gâché: j'ai une tante qui y habite et Richard (son mari) avait donné les mauvaises indications routières à Jason (son fils, mon cousin) pour aller chercher Filou chez Air Canada Cargo, ce qui nous a causé beaucoup de retard et par la même occasion, beaucoup de sress ! Une fois Filou avec nous, j'ai dû finalement laisser l'argent et les papiers à Jason pour qu'il l'apporte à l'autre compagnie de Cargo desservant Zoom Airlines, car j'étais pour manquer de temps: il était déjà 20h30 et le chat aurait dû être rendu à 20h00. On m'a même téléphoné sur mon cellulaire pour savoir à quelle heure j'arrivais avec mon animal.

Stéphane lui m'attendait au terminal 1, parce qu'il ne pouvait pas se rendre tout seul au terminal 3, avec deux chariots bien pleins de valises. D'ailleurs, contrairement au vol Montréal-Toronto, ces dernières nous ont donné cette fois beaucoup de fil à retordre !!! L'avion étant rempli à pleine capacité, Zoom Airlines a été beaucoup moins flexible que Air Canada ! L'agente au comptoir d'enregistrement de bagages se souciait de chaque livre en trop, nous faisant changer des articles des valises trop lourdes à celles plus légères mais le cauchemar, ce fût pour les bagages à main. À nous deux, nous transportions : 3 lap-top, une console X-Box et une console PS3, répartis dans 3 petites valises que nous voulions apporter dans l'avion, mais celles-ci étaient trop lourdes d'au moins 50% (on a droit seulement à 10 livres chacune, je crois...) !

Comme nous protestions vigoureusement, déclarant qu'il était impossible d'envoyer des équipements électroniques aussi fragiles dans la soute à bagages, les "managers" s'en sont mêlés... une nous a demandé de répartir le poids dans un autre contenant et comme j'avais un sac à dos vide dans nos bagages, j'ai sorti un lap-top (2 dans la même valise, ça pesait beaucoup trop) que j'ai glissé dedans avec une console de jeu ce qui a semblé la satisfaire mais une fois tous les autres bagages partis sur le convoyeur, la dame au comptoir ne voulait pas qu'on embarque dans l'avion avec 2 bagages à main chacun... ce que la première gérante avait autorisé quelques minutes plus tôt... rappel d'une "gérante" encore une fois... et comme ce n'était pas la même, nous avons dû recommencer notre argumentation, insister et lui montrer chaque pièce d'équipement informatique. A chacun, elle acquiescait qu'il était impensable d'enregistrer cela comme bagage et finalement, elle nous a autorisé à faire comme on voulait depuis le départ. Ouf ! Il était temps car nous avions dépassé de 15 minutes l'heure d'embarquement écrite sur notre billet initial. Nous avons donc couru sans arrêt pour passer la sécurité, tout déballer nos trucs, remettre dans les valises et nous rendre au quai d'embarquement... pour nous apercevoir qu'au lieu de partir à 23h25, l'avion décollerait à 23h55. Fiou !