Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 30 janvier 2008

Mise en garde de mon chauffeur de taxi

La routine s’installe… Stéphane arrive… et repart 2 jours plus tard… j’en avais la gorge nouée ce matin…

Après le bureau d’avant-midi, je me suis rendue au Pégasus pour midi, ayant un rendez-vous avec le gérant de la Banque Scotia. Je l’avais déjà brièvement rencontré dans une soirée l’automne passée, lors d’une fête indienne et l’hôtesse, avec qui j’ai dîné avant les vacances, me l’avait recommandé comme étant un bon contact à développer. En effet, il fait partie du club Rotary le plus important de Georgetown, constitué de gens d’affaires mettant leurs compétences en commun pour favoriser la réalisation de projets caritatifs.

On a confirmé le matin et j’étais là à midi tel que convenu sauf qu’à 12h30, toujours aucun signe de vie. Evidemment, son téléphone au bureau me transférait sur sa boîte vocale et j’ai finalement mangé seule, en me disant que décidemment, le savoir-vivre se faisait rare même dans les milieux professionnels.

Entre-temps, j’observais deux femmes qui semblaient discuter affaires à l’autre femme, et j’ai remarqué le sac à main de l’une d’elles parce que je m’en cherche un blanc depuis longtemps. Le sien me plaisait et je lui ai poliment demandé où elle se l’était procuré. Comme je m’en doutais, ce n’était pas ici à Georgetown mais elle me suggéra d’aller voir au « Gift Shop », où ils tiennent normalement une belle sélection de sacs à main.

Ce n’est que sur le point de partir après avoir payé la facture, qu’il me rejoignit sur mon cellulaire. Explication : mauvaise communication ! Après s’être excusé à plusieurs reprises, j’ai su qu’il m’attendait à la réception de l’hôtel, alors que moi j’étais déjà assise à une table de la terrasse sur le bord de la piscine ! De toute évidence, ni l’un ni l’autre avons pensé à préciser le lieu de la rencontre et chacun de nous pensait qu’il était tout à fait normal d’attendre là où nous étions.

Il n’avait pas mon numéro avec lui et ce n’est que de retour au bureau qu’il a pris mon message et moi, je n’avais pas son cellulaire, ce que j’ai pris en note sur-le-champ. On a convenu de nous reprendre vendredi.

J’ai donc rappelé mon taxi Andrew et tant qu’à être en ville, je me suis rendue au magasin de sacs à main référé par la dame tout-à-l’heure… dans un restant de naïveté, je m’attendais à voir des murs couverts de dizaines de modèles, comme on trouve quand on entre dans un « Globo »… Déception majeure, lorsqu’en faisant le tour de deux petites tablettes affichant à peine une trentaine de sacs, la vendeuse m’a confirmé que « That’s it ! ». Eh bien je crois que je vais oublier ça jusqu’aux vacances d’été au Québec…

Je suis donc retournée à la maison, car suite à une petite annonce trouvée sur le babillard du Café Oasis, je devais aller voir un mobilier de jardin à vendre par un couple de Bolivien qui quitte le pays. N’étant pas très loin de chez moi – dans le quartier Happy Acres où vivent plein d’expatriés – elle m’a offert de venir me chercher.

C’est en me déposant devant la maison qu’Andrew a décidé de me servir une mise en garde de sécurité. Précisant qu’il ne voulait pas m’effrayer outre-mesure, il se demandait quand est-ce que Stéphane irait chercher son permis de port d’armes, car certains événements violents des derniers jours justifiaient un accroissement des mesures de sécurité. Il m’a donné quelques exemples de crimes survenus dernièrement, sur lequel je n’élaborerai pas, histoire de ne pas moi-même inquiéter mon entourage, mais il mentionnait que le fait d’évoluer dans la business de l’or n’aidait pas notre cause et me sachant très souvent seule à la maison, me recommandait de doubler de prudence.

Sans devenir paranoïaque, il me suggérait simplement d’être toujours sur mes gardes, de faire attention lorsque je payais quelque chose et d’être très discrète avec mon portefeuille, de regarder autour de moi lorsque je me promenais seule pour m’assurer de ne pas être suivie, de toujours garder les grilles de la maison fermées à clé, bref, de ne pas prendre le danger à la légère… En fait, c’est encore plus dangereux pour Stéphane, qui transporte toujours de bonnes sommes d’argent sur lui pour voir à la bonne marche du campement et malheureusement, la loi du pays l’oblige à identifier son pick-up de service avec le nom de l’entreprise « »EXCEL GOLD GUYANA INC. » On s’entend que s’ils avaient su avant, ils auraient choisi un autre nom de compagnie au moment de l’incorporation…

Ouf ! Et dire que je dors seule ce soir…

Nino, la femme qui vend des articles de maison car elle change de pays avec son mari à la mi-février, est venue me chercher un peu plus tard. Elle habite à 5 minutes en voiture, sur la même rue que Daniela, qui a gardé Brutus pendant nos vacances et en face de Jean (prononcez JIN, car c’est une femme) qui m’a référée à Daniela et au gérant de banque d’hier.

En passant dans la rue à quelques maisons de chez moi, on a vu une chose horrible : un gros cheval mort, renversé dans un tout petit fossé, les quatre pattes en l’air, raide comme une barre ! J’en ai eu des frissons ! Aucune idée de ce qui a pu se passer. Je le saurai bien un jour…

Chez Nino, j’ai trouvé le mobilier de jardin très à mon goût et il était comme neuf. Comme elle me l’expliqua, son mari souffrait beaucoup de la chaleur, car en Bolivie, ils viennent des régions en haute montagne, où l’air est beaucoup plus frais qu’ici. Acheté aux Etats-Unis, ils ne s’en sont pratiquement pas servi. A 250 $, c’est une belle aubaine.

Elle a pris le temps de me faire visiter la maison, me mentionnant qu’elle était n’était pas encore louée… je comprend, à 2500$/mois US, pour une trois chambres ! J’avoue cependant que la finition est 100 fois supérieure à celle que j’habite. Par exemple, elle a des moustiquaires aux portes de la BONNE façon, c’Est-à-dire un troisième cadrage qui ferme comme une porte, en plus de la grille et de la porte elle-même. J’ai même pris des photos avec mon cellulaire pour montrer à Jermaine mais je crois que ce serait encore mieux si je l’amenais ici pour lui montrer… à suivre.

J’ai dit à la dame qu’on le prendrait et qu’on viendrait le chercher dimanche prochain.

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