Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 31 octobre 2007

Ma plus belle découverte en Guyana!

Pour me rendre au gym ce matin, j’ai embarqué avec Fah et Steve, qui ont également accepté que je laisse Brutus jouer avec leur petite chienne Daisy. Ça leur fait du bien aux deux, de socialiser et faire de l’exercice. J’ai laissé Stéphane se préparer car il est reparti ce matin jusqu’à demain soir.

Je m’en tiens donc à ma petite routine… entre 30 et 45 minutes de musculation avec poids libres, suivi d’au moins 30 minutes de natation (environ 36 longueurs), évidemment la partie la plus agréable, surtout quand je m’arrête à penser que d’où je viens, ça commence à frôler le point de congélation !

Sylvie fréquente également la piscine en même temps que moi, après être allée conduire sa fille à l’école. Hier nous nous étions entendues pour aller rencontrer une designer qui signait la collection « Timeless Treasure », qui avait été présentée samedi dernier lors du souper-bénéfice.

Nous avions beaucoup aimé plusieurs des modèles présentés et je l’avais contacté dès lundi pour prendre rendez-vous. Je ne savais trop à quoi m’attendre, alors je n’ai pas été surprise de nous retrouver dans une maison privée, dont le salon avait été aménagé en « show room » et l’atelier occupait l’arrière de la maison où devaient se trouver la cuisine et autres appartements de service.

Andrea Brathwaite – c’est le nom de la designer – travaille beaucoup avec le lin, une fibre naturelle que j’adore, même si elle se froisse très facilement. Elle a également la particularité d’orner presque toutes ses créations de dessins peints directement sur le tissu, avec des motifs abstraits mais extrêmement décoratifs, chaleureux et harmonieux.

Je suis littéralement tombée en amour avec son style et l’élégance de ses design, surtout quand j’ai découvert ses prix presque dérisoires, compte tenu de la qualité et l’exclusivité de son travail. Elle nous a également laissé consulter plein de catalogues de vêtements venant de la France et New-York, en spécifiant qu’on pouvait lui demander n’importe quel de ces modèles.

Je me suis dit qu’aujourd’hui, le bonheur ressemblait à ça! J’ai essayé deux modèles que je pourrais porter pour rencontrer des clients et qui m’allaient comme un gant. Un avec lequel je suis repartie tout de suite et l’autre, que j’ai commandé dans une couleur différente. En apercevant un type de jupe que j’aimais bien, je lui en ai aussi commandé une, couleur blanche.

Je lui ai mentionné qu’avec les amies de filles que j’ai à Montréal – presque toutes des professionnelles – je pourrais probablement lui faire faire beaucoup de ventes et lorsqu’elle a avoué ne pas être équipée pour accepter les cartes de crédit, j’ai tout de suite pensé à une solution pour elle, par l’entremise de PayPal.

Étant accompagnée de Sylvie, je n’ai pas voulu trop insister sur l’aspect « business » mais nous avons néanmoins convenu de nous rencontrer à nouveau la semaine prochaine pour en parler plus longuement, en même temps que je viendrai chercher le reste de ma commande.

Par la suite, je n’ai cessé de penser à lui faire faire des ventes mais reste à savoir jusqu’à quel point elle voudrait que son entreprise – fondée il y a 15 ans – prenne de l’expansion. Ici, il n’y a rien de moins sûr que ça ! Comme si je n’avais pas assez de projets en tête, je me vois déjà entrain de faire la tournée de boutiques exclusives – qui n’appartiennent pas à des chaînes – et vendre ses magnifiques créations. Bon on calme ses petits nerfs et on respire par le nez, elle ne pourrait pas fournir de toute façon !


mardi 30 octobre 2007

Comment faire brûler un poulet ?

Comme il fait généralement moins chaud le matin, j’ai décidé de faire cuire un poulet tout de suite après le déjeuner, pour n’avoir qu’à le réchauffer rapidement au souper. Comme me l’a montré Stéphane – moi qui n’avait jamais eu de poêle au gaz auparavant - j’ai allumé mon allumette, l’ai approchée du trou près du brûleur et tourné le bouton de réglage du four au maximum… j’ai ensuite enfourné mon poulet tout assaisonné et suit rentrée dans mon bureau, car j’avais un rendez-vous téléphonique avec un client de Montréal..

Le hic c’est que… je n’ai jamais pensé à diminuer la température du four ! Concentrée que j’étais à dépanner mon client, c’est au bout d’une heure que j’ai commencé à entendre un bruit suspect. Après avoir raccroché je me suis empressée de courir au four car ça crépitait sans bon sens… puisqu’il ne restait plus une goutte de liquide dans le fond du plat, ce dernier ayant éclaboussé l’intérieur du four qui était calciné de tous bords tous côtés !

Ma seule consolation était que j’avais une femme de ménage pour nettoyer ce dégât, mais j’ai quand même eu pitié et j’ai tout de suite téléphoné à Stéphane pour lui demander d’acheter une bouteille de nettoyeur à four genre « Easy-off ».

J’ai passé le reste de la journée sur l’ordinateur, faisant des pauses ci et là pour prendre l’air car c’était très nuageux aujourd’hui et un répit du soleil est toujours le bienvenue… du moins dans mon cas. A tel point que pour la première fois depuis plusieurs jours, on a pu manger notre-poulet-encore-mangeable-mais-pas-mal-sec-sur-les-bords, dans notre salle à manger, au lieu de nous enfermer dans le bureau. Stéphane veut éventuellement remplacer les lustres par des plafonniers-ventilateurs…

Il a passé la soirée à préparer son départ pour demain matin et compte revenir tard le surlendemain. Pendant ce temps, j’en ai profité pour « piquer une jassette » d’au moins une bonne heure avec ma chum Lyne, de Laval.

lundi 29 octobre 2007

De retour au gym… si on peut appeler ça ainsi!

Prenant mon courage à deux mains ce matin, j’ai tenté de repartir ma routine d’aller au gym (si on peut appeler cette minuscule salle ainsi) 3 fois par semaine les lundis, mardis et mercredis. J’embarque donc avec ma voisine américaine Amy, qui travaille à l’Ambassade se trouvant juste en face du Pegasus (alias le Méridien, c’est la même chose) et qui quitte la maison vers 7h00 tous les matins.

J’ai eu la déception, en entrant dans le gym, de constater la disparition du « Stair Master », le seul appareil cardio qui était disponible, à part les 2 bicyclettes fixes, que personnellement je déteste au plus haut point! La responsable en place m’a affirmé qu’un tapis roulant professionnel était en commande de Miami, car ceux qu’ils avaient achetés ici, jusqu’à date, n’avaient jamais supporté une utilisation intense et soutenue plus de deux mois. Elle m’a promis qu’il serait en place dans le mois qui suit.

Bref, rien pour me « réchauffer »… je me suis donc rabattue sur le « Step » (dont j’ai fréquenté des classes pendant des années) mais quelques minutes après avoir commencé les mouvements de base, les piles de mon « Disc-man » m’ont fait faux bond… et du step sans musique c’est comme… un homme avec une voix de fille, ou une belle robe en talons plats… ça manque de piquant ! Pas fort comme début de journée…

J’ai quand même effectué mon circuit de musculation, en y allant mollo parce que lorsque j’ouvrais trop la « machine », je me mettais à trembler et à faiblir… des petits restants de mon virus faut croire… vers 8h30, je troque mes cuissards pour mon maillot de bain et c’est environ à cette heure que Sylvie vient me rejoindre, après qu’elle soit allée reconduire sa fille à l’école.

J’ai toujours aimé faire des longueurs de piscine et je les compte afin d’augmenter soit le nombre, soit la vitesse à laquelle je nage. En bout de ligne, ça me donne environ 30 minutes de nage assez soutenue.

C’est Stéphane qui est venu me chercher vers 9h30, après s’être levé vers 3h00 du matin pour revenir de « l’intérieur ». Nous sommes revenus à la maison, où j’ai travaillé pendant quelques heures et nous sommes repartis vers 16h00 faire quelques petites courses. Comme ça a pris plus de temps que prévu – rien de nouveau ici! – il était trop tard pour que le poulet soit prêt à temps pour souper et on avait faim alors on s’est arrêté à un « Quick Chicken » - où Stéphane a fait la gaffe de commander des spare-ribs. On a dû attendre presque une heure avant de repartir avec notre repas et quelle déception pour lui de constater qu’elles étaient dures et presque pas mangeables… Décidemment le bœuf ici, ce n’est pas leur spécialité et vaut mieux se rabattre sur le poulet ou le poisson…

dimanche 28 octobre 2007

J’ai passé du temps avec Montréal…

Stéphane est reparti vers 4h00 du matin, étant à l’étape d’évaluer de vérifier de l’équipement… j’étais un peu inquiète car il est tombé de grosses averses et ici la plupart du temps quand il pleut, on dit chez nous qu’il « pleut des cordes »! Dans ces conditions, les routes – qui ne sont déjà pas très belles d’avance – se transforment en vrais bourbiers.

J’aurais pu me rendre à la piscine du Pégasus si je n’avais pas voulu être seule, pas mal certaine de rencontrer quelqu’un que je connais, car Élizabeth et Sylvie y vont souvent le dimanche après-midi mais non, je me sentais « trop vache ». Même pas le courage de m’arranger et traîner mon corps en taxi jusque là-bas.

Alors chose qui m’arrive très rarement, sauf bien sûr quand je suis malade comme je l’ai été cette semaine, je n’ai vraiment pas foutue grand-chose. Grâce à la magie de l’Internet, j’ai passé presque 2 heures avec ma copine Cathleen sur Skype et Web cam... il ne manquait plus que la tasse de thé !

En fin de journée, j’ai également reçu la visite d’un des 2 contracteurs à qui j’ai demandé des soumissions, car il revenait avec un spécialiste de céramique puisque lui n’en fait pas.

J’ai fini par souper de restants dans mon bureau, et j’ai passé une partie de la soirée – qui est maintenant pas mal courte depuis que je me lève à 5h30 – à jaser avec mon plus jeune, Vincent. Encore une fois grâce à Internet, je l’ai regardé faire sa vaisselle, pendant que je tricotais et qu’il me racontait comment son projet de jeu de cartes du genre « Magic » avançait… malheureusement pour le moment, nos câlins ne sont que virtuels mais bon c’est mieux que rien !

samedi 27 octobre 2007

Une sortie en « grande » ! (Photos)

J’ai pensé à « ma » robe – celle que j’ai laissé à la boutique hier parce que je la trouvais trop chère – toute la soirée et ce matin, avec l’encouragement moral et financier de mon chum, j’ai décidé que je méritais une petite gâterie et que je retournais à la boutique la chercher. J’ai donc embarqué avec Stéphane en fin d’avant-midi pour m’y rendre, car il se dirigeait dans cette direction pour faire faire de la mécanique sur son pick-up.

Comme il en avait pour quelques heures, je me suis entendue avec mon chauffeur Andrew pour qu’il vienne m’y chercher. Quelle ne fût pas ma déception, en entrant à la boutique avec Stéphane, car j’avais tellement hâte de lui montrer, d’apprendre qu’elle avait été vendue hier après-midi !

NON MAIS ! Quelles étaient les chances que dans un pays sous-développé, une robe de ce prix disparaisse seulement 3-4 heures après avoir fait l’objet de ma convoitise !?! Je n’ai pas eu le choix que de ravaler ma déception et Stéphane est reparti vaquer à ses occupations pendant que moi je prenais la direction opposée avec mon taxi habituel.

Pauvre Andrew, il ne savait pas ce qu’il l’attendait parce que m’étant levée ce matin avec la certitude d’étrenner une nouvelle robe ce soir, je n’étais pas pour me laisser abattre si facilement. Après consultation téléphonique avec mon amie Sylvie qui connaît les plus belles boutiques bien mieux que moi et validation auprès d’Andrew, la chasse à LA robe a débuté.

J’ai enfilé 4 boutiques – Andew m’attendant patiemment à l’extérieur – avant de finalement en trouver une qui ait réussi à me faire oublier celle d’hier. En fait – et je savais qu’il y avait une raison à tout cela – je l’aime encore plus que la première. J’avoue par contre qu’arrangée comme j’étais – une repousse de 2 mois de teinture (le salon de coiffure étant mon prochain arrêt), pas maquillée, des sandales « Merrelll » aux pieds et pas de soutien-gorge (je portais un chandail avec brassière intégrée), ça m’a pris beaucoup d’imagination pour « me trouver belle » dans cette tenue.

Toujours est-il que je me suis présentée au salon de coiffure du Méridien – encore une fois, sur les recommandations de mon amie Sylvie – très heureuse de mon achat et surtout, soulagée de me débarrasser de mon allure de « moufette ». En tant qu’hôtel « international », je pouvais être confiante qu’ils aient déjà vu passer des blondes avant moi et effectivement, je fus très satisfaite du résultat. Pédicure, teinture et mise en pli au séchoir, un gros 55$ !

Je suis retournée à la maison où Stéphane m’y a rejointe 30 minutes plus tard, pour me retrouver dans le noir le plus total. Un coup de fil à ma voisine d’en arrière m’a confirmé que l’électricité manquait depuis 11h30 ce matin. Heureusement que Stéphane a pu partir la génératrice à temps pour notre souper car je ne sais pas comment j’aurais fait pour me préparer… j’avais absolument besoin d’air climatisé pour pouvoir me maquiller, car 5 minutes après être sortie de la douche, la sueur me perlait au bout du nez ! Pas très commode pour appliquer du fond de teint !

La génératrice fournissait le réfrigérateur et les lumières de la chambre et salle de bain mais après avoir tenté de partir en vain juste l’air climatisé de cette pièce, il a fallu que Stéphane aille fermer le chauffe-eau. C’est une question de priorité ! J’avais besoin de rester au frais pour au moins 30 minutes afin de me préparer à mon goût…

Ce souper-bénéfice, au profit d’un organisme relié aux victimes de cancer, se tenait au Club Georgetown, un peu le Club St-James de la ville quoi ! Notre petit groupe de québécois occupait toute une table et le repas était suivi d’un encan d’un concept que je découvrais pour la première fois - on met dans un pot central, la différence de mise entre la précédente et la nôtre, jusqu’à ce que les intéressés jugent qu’ils ont investi assez d’argent – et d’un défilé de mode.

L’encan nous a permis à moi et Stéphane, de faire l’acquisition de 3 beaux vases sculptés dans un bois exotique et incrusté de cuir, dans lequel sont gravés divers motifs.


Ce fût une belle soirée, où nous avons pu nous admirer dans nos plus beaux atours et malheureusement, chaque personne de notre groupe s’en est voulue d’avoir oublié d’apporter une caméra pour nous immortaliser… à notre meilleur, ce qui n’arrive pas souvent par ici. En fait, c'est après que Sophie (arrivée un peu plus tard) ait lu mon blogue, qu'elle m'a envoyé ces deux photos de moi, juste après avoir embrassé l'encanteur venu nous remettre nos vases...



vendredi 26 octobre 2007

Sortez-moi de la maison !

Mon amie Sylvie m’avait dit hier au téléphone qu’elle comptait aller ce matin dans une boutique dénichée à l’hôtel Buddy’s pas loin de chez elle, pour s’acheter une robe, en vue de notre souper de demain soir, pour le bénéfice de la Fondation du Cancer du sein.

Elle y avait vu rapidement de jolies robes « cocktail » à prix abordables et je me suis dit qu’après 3 jours à alterner entre mon lit et mon bureau, ça pourrait me remonter un peu le moral … je l’ai donc rejointe en taxi à Georgetown et nous sommes dirigées vers la boutique en question. Elle a finit par trouver quelque chose de très joli mais moi je suis prise avec un karma – pas certaine que le mot est bien choisi – mais de toutes les robes que j’ai essayées, il fallait que la seule et unique qui me plaisait et qui m’allait comme un gant… soit la plus chère de toutes !

Après avoir réfléchi à mon budget – pas trop élevé par les temps qui courent, avec tout ce chambardement de vie – j’ai décidé d’être sage et de m’en passer… en ayant quand même une de très bien, en « back-up ».

Stéphane est ensuite venu me chercher où nous avions dîné moi et Sylvie, car il devait retourner à la maison étamper des « papiers » avec le seau de la compagnie et revenir les porter en ville. J’étais déjà contente de rentrer chez moi, un peu découragée d’avoir encore si peu d’énergie en réserve.

J’ai appris quelque chose de nouveau aujourd’hui, en examinant notre première facture de téléphone : je voyais un paquet de communications tarifiées et ça m’a pris quelques minutes avant de comprendre qu’il s’agissait de numéros de téléphone cellulaire appartenant à la compagnie compétitrice de GT & T. Cette dernière ayant le monopole du téléphone public – comme Bell Canada à l’époque – elle a décidé que les appels placés à un cellulaire ne faisaient pas partie de son réseau seraient tout simplement chargés ! C’est ainsi que Stéphane a également compris pourquoi un achat de temps d’antenne lui durait si longtemps : si c’est moi qui l’appelait de la maison, c’est moi qui payait, pas lui ! On a presque envie de dire que Bell n’était pas si pire que ça !

Après une semaine aussi merdique, ma conversation de fin de journée avec ma mère m’a fait monter quelques sanglots, d’autant plus que je sais qu’elle hésite à venir me visiter l’hiver prochain, pas peur de souffrir de la chaleur et de l’humidité. Je ne peux malheureusement pas l’en blâmer, puisque j’en souffre moi-même mais j’ose espérer que d’ici là, nous aurons installé des airs climatisés dans la cuisine et la salle à dîner.

En fait, ces derniers jours m’ont semblé pires que jamais mais malheureusement, je ne suis pas certaine sur quoi blâmer mes bouffées de chaleur insupportables qui me font me réfugier dans ma chambre ou dans mon bureau : la température vraiment plus chaude, la fièvre reliée à mon virus ou les tout probables signes de ménopause qui ne devraient plus me surprendre, avec mes 48 ans bien sonnés.

jeudi 25 octobre 2007

Pas forte forte, la madame…

Avant-midi passée sur l’ordinateur parce que les femmes de ménage étaient là mais après le dîner, j’ai eu encore besoin de me recoucher…faut dire que la diarrhée dont je suis affligée depuis mardi ne doit pas aider ma cause… j’essaie donc de ne pas être trop dure avec moi-même et de m’étendre quand j’en ressens le besoin.

Après le souper avec Stéphane, qu’on prend maintenant presque toujours dans le bureau, je me suis dépêchée de ramasser la cuisine afin de retourner à ma chambre, finir mon livre « Da Vinci Code », commencé dimanche dernier. Il a fallu que je me force un peu pour rester éveillée jusqu’au bout, mais ça en valait la peine ! Évidemment même lorsqu’on a déjà vu le film, le livre nous fait toujours revivre l’intrigue de façon beaucoup plus détaillée et on peut prendre le temps d’en savourer chaque passage, ce que j’ai fait avec beaucoup de plaisir cette semaine, ce qui a compensé un peu pour le découragement d’être bonne à rien faire depuis lundi soir…

mercredi 24 octobre 2007

Une « tite » journée

Ma condition s’était un peu améliorée ce matin, mais j’étais encore loin de pouvoir aller au gym, comme j’aurais aimé… j’ai néanmoins pu travailler un peu en matinée et régler les demandes de mes clients de Montréal.

Après le dîner par contre, j’ai dû me recoucher et j’ai presque dormi un autre 2 heures ! Je me suis relevée juste à temps pour recevoir un autre contracteur, référé cette fois par un responsable du Haut-Commissariat canadien.

Il me semblait pourtant tout jeune, à peine 18 ans, mais ça faisait déjà 7 ans qu’i était à son compte ! Juste avant son départ, je lui ai finalement demandé quel âge il avait, pour apprendre qu’il était né exactement le même jour que ma fille, ce qui lui faisait tout juste 28 ans. J’aimerais bien connaître son secret de jeunesse…

Stéphane est arrivé encore tard, passé 20h00, a cause de modifications qui n’étaient pas terminées sur son camion, après toute une journée de travail. Il a même dû revenir avec un véhicule prêté.

Quant à moi, j’étais au lit à 21h00 !

mardi 23 octobre 2007

Une journée de « recharge de batteries »

Que ça me plaise ou non, ma journée fût complètement perdue, étant aussi faible qu’un petit poussin, avec à peine l’énergie de me déplacer entre le lit et la salle de bain.

Mes heures de sommeil se sont entrecoupées d’un peu de lecture (belle occasion de passer à travers mon bouquin « Da Vinci Code ») et de mise à jour de mon blogue… and that’s it ! C’est tout ce que j’avais la force de faire.

En plus, juste pour me contrarier davantage, j’ai reçu deux demandes d’intervention de mes clients de Montréal, auxquels j’ai dû répondre par courriel que je n’étais pas disponible de la journée, en espérant que je me sente mieux demain.

Stéphane, parti toute la journée et revenu vers 18h30, a même dû se taper le souper s’il voulait manger. Moi je m’en serais passé, mais je n’ai pu résister à sa délicieuse sauce à spaghetti, agrémentée des saucisses brésiliennes qu’on avait achetées l’autre jour au restaurant brésilien.

lundi 22 octobre 2007

Vous la voulez ma business ou non ?!?

Pendant que je me préparais ce matin pour un rendez-vous à 10h30, Stéphane étant déjà parti, j’ai eu la visite d’une petite créature pas mal effrontée : un kiskadee – oiseau très commun ici – qui est entré par la porte d’en avant, grillagée mais sans moustiquaire. Ça a pris une bonne vingtaine de minutes à se cogner partout avant qu’il ne retrouve sa liberté et on le voit sur la photo, perché sur le four micro-ondes.

Parlant de cet oiseau, je me suis rendue compte que lorsque nous laissions le bol de nourriture de Brutus dehors sur le bord de la porte, il ne se gênait pas pour venir picoter les grains de moulée, criant haut et fort pour avertir ses congénères !

J’avais donc rendez-vous ce matin pour – finalement – l’ouverture de mon compte personnel à la Banque Nova Scotia qui en passant, opère de façon totalement indépendante des autres succursales du monde. Autrement dit, même si j’avais un compte chez eux à Montréal, il me faudrait passer par le même processus, qui a pris pas moins de deux semaines ; 2 pièces d’identité, lettre de référence envoyée par ma banque actuelle (la Caisse Populaire) et preuve de résidence ici, fournie par la copie de contrat de location de la maison que le président de la compagnie a dû leur faxer. Un chausson avec ça ?

Le hic, c’est que une fois assise devant le jeune commis de banque, je me suis aperçue que j’avais oublié d’apporter mon passeport. Erreur ! Malgré que je transporte toujours sur moi une photocopie de mon passeport – que je préfère laisser à la maison en lieu sûr – on refusait de procéder, disant qu’il leur fallait absolument voir l’original. Le pauvre homme a dû regretter d’être rentré travailler ce matin !

Il ne savait pas encore que « I don’t take NO for an answer ! » Je lui ai montré la photocopie de mon passeport en lui disant que je ne bougeais pas de cette chaise avant que mon compte ne soit ouvert et que si jamais ça n’aboutissait pas, plus JAMAIS je ne remettrais les pieds dans cette banque, en m’assurant de dissuader qui que ce soit je jamais faire affaire avec eux. « Si vous n’en voulez pas de mon argent, vous avez juste à le dire ! » que je lui ai lancé assez fort pour que tout le monde m’entende.

Après consultation avec sa supérieure, il est revenu avec le même verdict et je lui ai dit qu’au Canada, ouvrir un compte de banque ne prenait pas plus qu’une demi-heure, alors que ça fait deux semaines que j’attends pour ça ici… est-ce qu’il trouve ça normal ? J’ai alors insisté pour m’entretenir personnellement avec sa supérieure, en répétant ma position, déterminée à ne pas perdre une minute de plus pour être obligée de revenir.

Pendant qu’il était parti, j’ai saisi tous les documents de mon dossier qui étaient sur le bureau, en lui disant à son retour que je repartais avec tout ça puisque ça m’appartenait. Bref, lorsque sa gérante est venue me voir, ce fût pour m’annoncer que d’accord, on procéderait à l’ouverture de mon compte, en me demandant de venir leur montrer mon passeport original la prochaine fois que je passerais… Et voilà… ne dit-on pas que « c’est la roue qui grince qui reçoit de l’attention et qu’on huile soigneusement ? »

De retour à la maison, je me suis occupée de préparer un repas décent. Ayant fait dégeler des cubes de bœuf samedi dernier, je n’avais pas le choix de les faire cuire aujourd’hui si je ne voulais pas les perdre alors je me suis inspirée d’une recette de curry de bœuf, trouvée sur Internet. Ça devait cuire pendant 4 heures, c’est pourquoi j’ai commencé tôt.

Vers 15h00, j’ai reçu la visite d’un homme de construction recommandé par le gérant d’immeubles de l’Ambassade américaine. J’avais préparé une liste des améliorations que je désirais apporter à la maison en vue d’en faire un Bed & Breakfast, l’avertissant par contre que je n’avais pas les moyens de tout faire en même temps et que j’irais par priorité, au fur et à mesure que les premiers revenus rentreraient.

Il m’a semblé consciencieux, repartant 2 heures plus tard après avoir pris des mesures et qu’on ait regardé quelques photos sur Internet de tables de nuit, car c’est une de ses spécialités. Pour certains autres travaux, il a dit qu’il reviendrait avec les spécialistes de son équipe.

Pour en revenir au souper, disons que ce ne fût pas très réussi… je ne suis pas habituée au four et à la casserole utilisée alors j’ai failli tout faire coller et j’ai dû rajouter de l’eau, mais j’en ai un peu trop mis ! De plus, dans le dosage des épices, j’ai confondu de la poudre de chili avec de la poudre de cari alors je n’y suis pas allée avec le dos de la cuillère… résultat, Stéphane a pu en manger mais moi, j’ai dû me contenter des légumes et quelques morceaux de bœuf soigneusement débarrassés de la sauce, car c’était beaucoup trop fort ! Je me suis consolée en me disant que c’était aussi bien que ça arrive alors que je n’ai pas d’invités…

Après le souper, alors qu’on était tous les deux dans le bureau – où on a pris l’habitude de manger – j’ai commencé à me sentir mal. En fait, faut dire que Stéphane a commencé à avoir mal à la gorge il y a deux jours et s’est mis à moucher un peu… une mini-grippe quoi. Je lui ai fait prendre de l’échinacée en masse mais dans mon cas, ça a commencé à se dégrader au fur et à mesure que la soirée avançait.

J’ai reconnu les symptômes de ce que j’appelle « ma traditionnelle grippe musculaire », qui m’affecte régulièrement, au moins une fois par année. A une vitesse fulgurante d’heure en heure je m’affaiblis et je commence à avoir mal partout, comme si un char d’assaut m’était passé sur le corps. Lorsque je suis montée me coucher, c’est à peine si j’ai eu la force de prendre ma douche j’avais mal à la peau juste à m’essuyer.

Stéphane s’est inquiété un peu puisque ce sont des symptômes qui peuvent s’apparenter à la malaria, mais moi je savais très bien que depuis une quinzaine d’années, j’ai cet espèce de virus qui ressort régulièrement et c’est la façon à mon corps de m’obliger à faire une pause et de recharger mes batteries. Il a quand même pris soin de me rappeler que si je me mettais à vomir, il faudrait que je prenne tout de suite 4 comprimés contre la malaria pour quelques jours à venir… je suis certaine que ce ne sera pas nécessaire. A mon âge, on commence à connaître son corps…

dimanche 21 octobre 2007

Délicieux souper entre… expatriés!

Évidemment, à l’heure qu’on a finit d’écouter des vidéos hier soir, je n’avais pas trop envie d’aller promener Brutus à 6h00 du matin ! J’ai donc répété le même scénario qu’hier pour me relever cette fois à 8h00.

Nous avions convenu, moi et Stéphane, de passer l’après-midi à la piscine de l’hôtel Le Méridien, qui pour une raison que j’ignore encore, se fait plus souvent qu’autrement appeler Le Pégasus… Sachant qu’une fois en ville, nous n’aurions pas envie de revenir pour repartir souper, j’ai pensé emmener Brutrus faire un tour chez ma voisine américaine Amy, laquelle je savais être également invitée au souper de ce soir. Steve et Fah – également conviés – étaient là, et comme tout le monde adore Brutus, ce ne fût pas un problème de le faire garder, puisqu’il adore jouer avec son amie Fonz, une petite rescapée de la rue très douce, affectueuse et enjouée.

L’esprit en paix, nous avons pu savourer notre après-midi relaxant à la piscine et je me suis finalement décidée à entreprendre la lecture d’un bouquin qu’on m’avait offert à la Fête des Mères… 2006 ! Faut dire que ça prend un peu de courage pour se lancer à l’assaut de la brique que représente « Le Code Da Vinci »… pour moi, qui ne tient pas en place plus de 15 minutes, ça représente tout un défi !

Ce qu’il y a d’intéressant à cet hôtel, c’est qu’on finit toujours par entendre quelqu’un parler français et ça nous attire comme un aimant ! Outre Élizabeth et sa fille, venues faire saucette également, une jeune femme s’est installée près de nous avec un bébé de 3 mois. Anette, d’origine allemande, est arrivée sous peu avec son mari qui lui travaille à l’Union Européenne. Quand on s’échange nos origines et les raisons qui nous ont amenées à nous installer dans ce coin perdu de l’Amérique du Sud (plein de gens m’ont demandé « C’est où, la Guyanne anglaise ? »), on sent s’installer une espèce de solidarité, ce qui m’avait fait faire une réflexion sur le phénomène des communautés ethniques, il y a quelques jours.

A 18h15, nous nous sommes rendus chez Sophie pour souper, où nous avons revu des visages connus et rencontré de nouvelles personnes, dont Bret et Caroline, également employés du Haut-Commissariat Canadien. J’y ai appris entre autre, que toutes les maisons logeant les employés des Ambassades canadiennes, à travers le monde, sont meublées de façon presque identique et que les occupants – qui remplissent normalement un mandat de 2 ans – ne peuvent absolument rien y changer.

Je fus également surprise de découvrir que dans plusieurs cas les employés, que ce soit du côté canadien ou américain, n’ont pas nécessairement de vacances dans le Temps des Fêtes, sauf les journées traditionnellement fériées. J’avoue qu’on a fait des jaloux en annonçant que nous serions partis du 12 décembre au 8 janvier, mais ils ont vite compris la légitimité de la chose, lorsqu’on a fait la comparaison des deux genres d’emplois : gouvernemental versus l’entreprise privée.

Nos conditions de travail sont très différentes et mis à part le fait que nous sommes loin de bénéficier du même niveau de confort et de privilèges, le travail de Stéphane n’a rien à voir avec leur routine de 8h00 à 4h30. Il est disponible 24 hres sur 24 et 7 jours par semaine, souvent entrain d’écrire des rapports le dimanche matin, quand il n’est pas carrément parti dans la brousse plusieurs jours d’affilée…

Ce fût somme toute une soirée fort agréable qui s’est terminée relativement tôt, compte tenu que tout le monde travaille demain.

samedi 20 octobre 2007

Souper avec (encore) des restants !

Après être allée sortir mon toutou dehors à 5h30 ce matin, j’ai décidé que j’avais besoin d’un peu plus de repos et suis retournée me coucher pour quelques minutes… quand j’ai regardé l’heure la fois suivante, il était 8h45 ! Maudit que ça a fait du bien.

On voulait aller faire nos courses aujourd’hui (c’est pour ça que j’avais changé les femmes de ménage du samedi au jeudi) mais Stéphane avait encore des rapports et des communications à faire avec Montréal. Il était presque midi quand nous sommes partis, ce qui ne nous a pas laissé beaucoup de temps. En nous promenant dans le marché de Bourda, j’ai encore aperçu un légume que je n’avais jamais vu auparavant, et je me promets toujours de revenir une bonne fois avec une Guyanaise pour me guider dans l’achat et la découverte des produits locaux.

Quand on est revenu de notre magasinage – il nous manque encore tellement de choses dans cette maison – il était l’heure de souper, mais je n’avais rien de prévu et encore une fois, pas du tout envie de cuisiner ! J’ai même invité mon chum à souper… n’importe où, mais lui n’avait plus le goût de repartir, n’avait pas la barbe faite, etc. J’ai donc ressorti le bol de ratatouille froid (c’est pratique, car ça donne toujours un gros chaudron) et j’y ai ajouté des cubes de paneer, un truc qui ressemblait à du tofu mais qu’après recherche sur Internet, s’est révélé être un dérivé de fromage cottage… ce fameux fromage qui faisait le délice de presque tous mes déjeuners, et que je n’ai trouvé qu’une seule fois, ici à Georgetown… L

Comme c’est pas trop long souper avec un bol de légumes, nous avons pu nous installer tôt – 20h00 – pour finir de visionner la série « 24 », dont nous avons loué toutes les saisons, une après l’autre, depuis 2-3 ans. Je tenais particulièrement à finir la saison 6 (celle qui fût diffusé en début 2007) ce soir, parce que demain nous sommes invités à souper chez Sophie, cette jeune femme du Haut-commissariat qui m’a donné de précieux conseils et m’a mise en contact avec plusieurs gens intéressants.

Or il se trouve qu’elle est également très friande de cette série et j’étais bien fière de lui dire que je détenais la plus récente saison (no. 6, pas encore disponible en vidéo) et que je lui prêterais dès que j’en aurais fini. Je voulais donc lui remettre demain, alors on a fait un petit marathon de « 24 », pour écouter les 3 derniers épisodes.

vendredi 19 octobre 2007

J’ai enfin un bureau digne de ce nom

J’avais rendez-vous chez le vétérinaire pour Brutus à 9h30 ce matin, pensant bien que Stéphane pourrait venir avec moi… mais à 9h20, il était encore sur Skype avec son boss… j’ai donc téléphoné à la « clinique » (à 100,000 lieux de nos cliniques modernes nord-américaines) pour retarder d’une heure, mais il était toujours aussi occupé, alors j’ai dû en faire mon deuil et partir en taxi encore une fois avec Andrew, le chien dans le panier à linge ! J’aurais préféré lui faire faire une plus longue ballade dans la boîte du pick-up, mais ça ne sera pas pour aujourd’hui.

Dans l’ensemble tout allait bien, sauf qu’il avait des mites dans les oreilles et je crois que les yeux étaient pour me sortir des orbites quand j’ai vu comment le vétérinaire s’y prenait pour nettoyer ça. Avec un peu d’huile minérale sur une boule de coton qu’il manipulait à l’aide une pince, il lui enfonçait ça tellement creux, que je j’anticipais voir sortir la boule de ouate de l’autre oreille !

Une assistante était bien sûr positionnée pour maintenir Brutus en place mais j’étais vraiment surprise qu’il se laisse faire aussi docilement… et dire qu’il va falloir que je fasse pareil au moins une fois par semaine !

De retour aux environs du dîner, j’ai répondu à des courriels, fait des suivis sur mes dossiers en cours, etc., jusqu’à ce que j’aie le bonheur de voir mon bureau enfin installé, par un jeune homme envoyé en taxi par la compagnie. Ça lui a quand même pris un certain temps, parce que je lui ai demandé des petits extras, comme par exemple de faire plusieurs ouvertures dans les meubles afin que paraisse le moins de fils possible.


J’ai également fait accrocher le régulateur de tension et la batterie de secours directement sous le meuble, afin que rien ne traîne par terre… non seulement pour faciliter le nettoyage de la pièce mais également en prévision des inondations qui sont toujours menaçantes lorsque se pointe la saison des pluies. Après son départ, ce fût une véritable jouissance – pour une neat freak comme moi – de pouvoir enfin commencer à organiser mon environnement de travail et placer mes choses dans un ordre logique et à portée de main.

On va enfin pouvoir commencer à classer la montagne de papiers qui commençait à s’accumuler et qui déjà, donnait du fil à retordre à Stéphane. Ce dernier m’a justement téléphoné en fin d’après-midi, pour me dire qu’il était accompagné de Singh, un homme avec qui il brasse des affaires et qui faisait partie du voyage dans la brousse de cette semaine. En le ramenant à son véhicule, il passait près de la maison et n’ayant pas dîné, se demandait s’il y avait de quoi à manger de prêt…

Non mais on est en Guyana ici ! Mon frigo est minuscule mais malgré cela, j’ai l’impression qu’il est toujours vide ! Dans la chaleur écrasante qui règne dans la cuisine en fin de journée, malgré les portes et fenêtres toutes grandes ouvertes, je suis absolument incapable de faire comme à Montréal… me virer sur un 30 sous et cuisiner un délicieux repas en deux temps trois mouvements… J’ai le cerveau qui bouillonne, mais certainement pas par surplus d’inspiration !

Je suis vraiment découragée car j’ai l’impression d’être une jeune femme (si ce n’était que de cette partie ce serait bien…) totalement inexpérimentée dans une cuisine (ça c’est moins drôle !) Malgré mon avertissement, Stéphane s’est quand même arrêté à la maison vers 18h00 avec son invité et malgré mon état de légume – non-comestible malheureusement – j’ai quand même réussi à mettre un poulet au four (on l’avait acheté cuit il y a quelques jours et j’en avais mangé seulement une cuisse), faire cuire un chaudron de riz au brocoli (sans savoir si le guyanais aime ce genre de légume… pas très local) que j’ai agrémenté d’une bonne portion de ratatouille froide, que j’avais préparé la veille. Finalement, ça faisait un souper quand même assez potable et pour leur laisser le restant de la volaille, je me sujs ouvert une boîte de salade de 4 fèves, mélangée à ma ratatouille… très suffisant pour moi !

Stéphane est reparti le conduire en ville et je dormais déjà lorsqu’il et revenu. J’ai eu le temps cependant, de préciser une pensée qui me trotte dans la tête depuis quelques jours… celle de ramener mon chat Filou avec nous lors de notre voyage au Québec. C’est probablement une dépense folle et je dois vérifier un tas de trucs avant, mais j’aimerais tellement ça… il n’apprécierait peut-être pas le voyage mais sûrement la chaleur, lui qui « hiberne » littéralement, dès que les premiers flocons de neige commencent à couvrir le sol.


Il a horreur de marcher dans la neige et ne ressort de la maison qu’au printemps, mais ça lui prends toujours quelques jours à accepter sa réclusion, pendant lesquels il nous casse les oreilles avec ses miaulements au pied de la porte. On lui ouvre, il aperçoit le manteau blanc… et fait demi-tour… pour recommencer son manège 15 minutes plus tard. C’est une période pendant laquelle on voudrait lui tordre le cou, mais heureusement il finit par comprendre qu’il en a pour quelques mois… alors qu’il n’aurait plus jamais à vivre ça ici…

Je ne sais quand même pas…. si c’est une bonne idée et nul besoin de dire que mon chum me croit folle, mais je vais quand même me renseigner sur les coûts et les procédures.

jeudi 18 octobre 2007

Loin de ma fille pour son anniversaire…

En m’ouvrant les yeux ce matin à 6h00, la pensée de ma fille qui fête aujourd’hui son 28e anniversaire ne m’a pas quittée jusqu’à ce que je lui parle, vers 9h30 et ce, même si j’ai été bien occupée à faire à déjeuner aux 4 hommes dans la maison.

Je suis tellement fière de la femme qu’elle est devenue, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il me semble que c’est moi qui avait 28 ans il n’y a pas si longtemps de ça !!! Incroyable comment le temps passe vite…

Les femmes de ménage – Colette et Élizabeth – sont arrivées vers 9h00 et j’en ai profité pour leur demander conseil, relativement à certains fruits bizarres que j’avais pris la chance d’acheter hier. Deux en particulier, que je n’avais jamais vus. Un sac de petits fruits que les invités de Stéphane m’ont dit appeler « dong » et l’autre, qui ressemble un peu à une petite papaye. Je n’ai pas trouvé les premiers particulièrement bons et encore là, les messieurs m’ont informé que c’est tout simplement parce qu’ils étaient trop mûrs. Pas de danger que le vendeur m’en aurait averti… il devait être tout content de voir se pointer une étrangère ignorante à qui il a pu refiler ses fruits autrement vendables ! L’autre fruit, je l’ai coupé en deux et je m’apprêtais à jeter l’intérieur, composé de graines baignant dans une espèce de gelée gluante, lorsque les guyanais m’ont arrêté dans mon élan, car j’allais jeter justement la partie la plus délicieuse ! Je leur ai dit que je n’avais pas du tout envie de bouffer ça Over my dead body ! mais ils m’ont expliqué que je pouvais alors faire un jus délicieux si je passais le tout au mélangeur.

C’est là que les femmes de ménage sont intervenues : j’ai sorti le mélangeur et très peu sûre de moi, je leur ai demandé de me montrer comment faire. Pendant que je me préparais à partir, Colette s’est occupée de couper les fruits et de préparer la mixture. Le résultat était… différent de ce que je connais mais très rafraîchissant. J’ai mis le pot de jus au frigo et c’est en fin de journée qu’il fût délicieux à boire.

J’ai ensuite quitté avec Stéphane pour un deuxième rendez-vous avec le bras droit d’un prospect que j’ai déjà rencontré, la compagnie où j’ai acheté le mobilier de bureau. N’ayant pas la capacité de les payer tout de suite, j’ai pu négocié avec eux qu’ils viennent néanmoins l’assembler demain, tout en ayant deux semaines pour régler la note.

J’ai ensuite dîné avec une femme propriétaire d’un B & B à Georgetown, également très impliquée dans le sauvetage de chiens errants et l’éducation populaire qui s’y rapporte. Nous avons été mises en contact par ma voisine qui travaille chez Go-Invest et qui savait que je voulais faire un B & B avec les nombreuses chambres de la maison…

Elle est venue me chercher à mon rendez-vous, n’habitant pas loin et la conversation fût facile à entamer, étant toutes les deux très sensibilisées aux traitements des animaux, puisqu’elle a vécu plusieurs années à Toronto… Après le dîner, elle m’a invitée chez elle faire un tour et je suis tombée en pamoison devant son jardin garnis d’immenses palmiers et sa maison meublée de façon très exotique… j’ai hâte d’en arriver là !

Je suis revenue en taxi avec Andrew et nous sommes passés prendre sa fille de 13 ans à l’école, pour la laisser à la maison en chemin. Je devais être de retour pour 14h, à cause des deux femmes de ménage qui étaient là depuis 9h00 ce matin.

Quand Stéphane est arrivé (encore) tard, j’étais entrain de préparer une ratatouille et de parler au téléphone avec mon petit-fils Darien. On s’est jasé ça presqu’une demi-heure et nos petites sorties au cinéma en « tête-à-tête » me manquent… je veux aussi aller le voir jouer au soccer et à sa pratique de judo… je pense déjà que le mois passé au Québec sera beaucoup trop court.!

mercredi 17 octobre 2007

Fini la farniente, je me remets au Gym !

Sylvie m’avait confirmé hier qu’elle commençait le gym ce matin, lui ayant mentionné que ça m’intéressait. Mais quand je parle de gym… faut pas s’imaginer le Nautilus ou le Tennis 13, où j’ai été membre plus de 10 ans ! Il s’agit d’une petite installation proposée par l’hôtel Le Méridien, constituée d’une pièce minuscule, avec 2 bicyclettes stationnaires, 1 Stair Climber, 4-5 appareils de musculation et quelques poids libres, vieux et pas très invitants. Pas de ballon pour faire mes abdominaux, pas de tapis roulant (supposément à venir avant la fin de l’année…) mais bon, une belle grande piscine.

Ayant bien dormi mes 8 heures (21h30 à 5h30, le calcul est facile à faire), je suis partie à 7h15, après avoir marché Brutus et déjeuné. Pour l’aller, j’ai embarqué Amy, ma voisine ayant gardé Brutus vendredi dernier et qui travaille à l’Ambassade américaine, laquelle est située juste en face de l’hôtel. Pour le retour, ce fût le taxi.

J’ai pris un abonnement d’un mois pour commencer, ce qui équivaut à peu près à ce que je payais pour mon abonnement au Tennis 13, même si n’en ai beaucoup moins pour mon argent ! Après presque 2 mois d’inertie, j’y suis allée mollo, avec une demi-heure de musculation avec les poids, après quoi Sylvie est venue me rejoindre, pour une demi-heure de longueur dans la piscine. Ça fait la troisième fois que je fais des longueurs et à chaque fois, j’augmente de 2, histoire de reconstruire mon endurance. Le seul hic, c’est que j’aimerais que l’eau de la piscine soit plus froide !!!

De retour à la maison à 10h00, j’ai enfin eu la confirmation que nos billets d’avion pour les vacances des Fêtes sont réservés, départ le 12 décembre et retour le 8 janvier. Ça me paraît encore une éternité !

Je suis repartie pour un rendez-vous à 14h00 avec mon chauffeur de taxi Andrew et ensuite, j’ai dû faire une petite tournée des magasins : pharmacie pour du mascara, pet shop pour un shampoing contre les tiques (ça fait trois qu’on enlève à Brutus) et une belle balle à l’épreuve des dents acérées de petits chiots champion mâchouilleur, viande et légumes, car le frigo était pas mal vide. Le genre de tournée dont j’ai en horreur !

N’ayant toujours pas eu de nouvelles de Stéphane, j’ai commencé à signaler son cellulaire sur l’heure du souper, mais j’obtenais toujours sa boîte vocale. Ce n’est pas que je m’inquiétais outre mesure, car ma mère a toujours répondu aux gens qui lui demandaient si elle s’inquiétait des longs voyages de mon père – camionneur de métier et pas de cellulaire dans ce temps-là ! – et elle répondait toujours : « Pourquoi m’inquiéter sans raison ? Pas de nouvelles, bonnes nouvelles et si il lui arrive quelque chose, la police va m’en aviser bien assez vite. LÀ ce sera le temps de m’inquiéter… » Sage femme que ma mère… non, j’ai juste hâte d’avoir de ses nouvelles et je m’ennuie.

Plus tard, j’ai passé un coup de fil au jeune couple d’américains nouvellement arrivé que j’ai rencontré dimanche dernier, car j’avais une petite surprise pour eux : en cherchant du poisson cet après-midi, j’ai trouvé des canards congelés à prix très abordables et ayant mentionné qu’ils adoraient cette viande, mais que ce qu’ils avaient vu était hors de prix, je leur en ai acheté deux, sur l’impulsion du moment.

Ils sont donc passés chez moi vers 21h00, arrivant avec leur portable – pour prendre leur email sur mon réseau sans fil – et leur nouveau pitou, qu’ils ont emmené à la maison ce matin même. L’histoire de ce chien est assez pathétique puisqu’il a été sauvé par un autre employé de l’Ambassade américain, juste après avoir été frappé par une voiture et renversé par une deuxième ! Son sauveteur l’a fait soigner et remis sur pied, mais ne désirant pas le garder – ayant déjà 3 chats – il lui cherchait une bonne famille. Et c’est comme ça que Steve et Fah sont devenus ses nouveaux parents !

Brutus a bien essayé de jouer avec la chienne mais elle était encore beaucoup trop nerveuse et effrayée, pensant qu’elle devait se défendre de ce petit énervé et lui montrant les dents à qui mieux mieux. Elle a bien essayé de le « snapper » à quelques reprises, le faisant reculer pour quelques secondes, mais quand on a vu qu’il ne la laisserait pas tranquille 2 minutes et qu’elle n’était pas encore d’humeur, nous les avons séparés…

Sur l’entrefaite, Stéphane a finalement donné signe de vie, disant qu’il venait de sortir du chemin de gravier et qu’il serait à la maison dans environ 2 heures. Quant à Steve et Fah, ils furent très contents de mon cadeau, me promettant de nous inviter à manger avec eux lorsqu’ils feraient cuire les canards.

Je me suis couchée vers 10h00, incapable d’attendre le retour de Stéphane mais avec le sommeil fragile qui me caractérise, je me suis réveillée en entendant du bruit vers minuit 30… j’ai regardé mon chien profondément endormie au pied du lit en espérant qu’il réagisse… jappe et m’avertisse qu’il se passait quelque chose en bas mais niet ! Il a continué à japper et amusée mais un peu déçue, je suis descendue accueillir mon homme… qui a défendu son toutou en disant qu’il n’était encore qu’un bébé…

Il était accompagné des 3 guyanais avec qui il a voyagé et comme ils avaient encore au moins une heure de route à faire avant de rentrer chez eux, Stéphane leur a offert de dormir ici. Malgré le nombre de chambre disponible, habitués qu’ils sont aux conditions minimales de la brousse et probablement soucieux de trop déranger, ils ont choisi de dormir tous les trois dans le lit King Size de la chambre du bas !

mardi 16 octobre 2007

Mon côté « Organisatrice » commence à reprendre le dessus…

Pas de rendez-vous à l’extérieur aujourd’hui, mais j’ai quand même vu quelques créatures vivantes autre que Brutus ! Premièrement, on est enfin venu livrer mon bureau, que je n’ai pas à payer tout de suite, car on doit revenir pour l’assembler. J’ai l’impression que ça pressait de débarrasser la manufacture, car ils ne doivent pas avoir d’espace à revendre…

Tout de suite après, le propriétaire s’est pointé avec 2 techniciens pour réparer l’air climatisé du bureau, qui coulait depuis plus d’une semaine, au point d’avoir à installer un seau en dessous. Ça a pris plus d’une heure.

A travers ça, j’ai reçu un appel du prospect que j’avais rencontré hier, qui me demandait de revenir faire une démonstration à d’autres personnes de son organisation, dont la responsable du réseau informatique… très bon signe, mais on verra à quoi ils s’attendent des services d’une consultante externe, alors qu’ici on paie les professeurs et les policiers une moyenne de 200$ par mois !

J’ai aussi travaillé sur un petit concept de fichier central qui permettrait aux « expatriés » américains et canadiens travaillant en Guyana, de s’échanger entre eux des vidéos… J’ai monté un petit fichier Excel, avec hyperliens sur la description du film sur Internet.

Compte tenu du peu d’activités disponibles dans la région, mon petit côté « organisatrice » est ressorti et j’ai également proposé de prendre en charge une soirée « Jeux de Société » (comme je l’ai fait pendant longtemps avec mon groupe de célibataires), qui nous permettrait de nous réunir pour s’amuser une fois par semaine. On commencerait peut-être avec les jeux que les gens ont en leur possession (Scrabble, Échecs, Monopoly, cartes, etc) mais j’ai l’intention d’en ramener de ma collection en ville. Avant d’envoyer le courriel « at large », j’ai commencé par le faire parvenir à Sylvie et Élizabeth – mes deux nouvelles amies du Québec – pour voir ce qu’elles en pensent et récolter leurs commentaires et suggestions, d’autant plus que mon courriel est évidemment rédigé en anglais.

Je n’ai pas eu de nouvelles de Stéphane aujourd’hui et ça ne m’inquiète pas trop car comme disait ma mère… pas de nouvelles bonnes nouvelles ! Il m’avait mentionné qu’il pouvait ne revenir que demain… J’ai donc encore une fois passé une petite soirée tranquille à commencer un film pendant que je soupais et ensuite faisais la vaisselle. Étant seule par contre, ma soirée finit très tôt, car je commence à préparer mon dodo à 9h00. Après la douche, je ressors un peu faire bouger Brutus, histoire de le fatiguer le plus possible avant d’aller au lit !

lundi 15 octobre 2007

Le guichet a bouffé ma carte de crédit !

Ce matin je me suis rendue en ville pour rencontrer le propriétaire du Splashmin’s, le resort où nous sommes allés passer la journée de vendredi dernier, moi et Stéphane. Faut croire qu’il y avait un certain intérêt puisqu’au milieu de notre entretien, il a fait venir deux autres personnes, impliquées au marketing. Je dois lui préparer une soumission….

Avant de partir j’avais rejoint Sylvie, pour voir si ça lui tentait d’aller luncher, car on ne s’était pas vraiment parlé depuis plusieurs jours. Notre lunch s’est transformé en session de magasinage et j’ai dû passer au guichet automatique. À la fin de ma transaction, comme je mettais du temps à ranger cette pile de billets dans mon portefeuille, j’ai fait le saut en voyant ma carte de crédit rentrer toute seule dans le guichet !

Plus moyen de la récupérer… j’étais dans tous mes états, déjà que ma carte de débit ne fonctionnait plus ! Heureusement même si la banque était fermée, il y avait des gens à l’intérieur et on n’a pas eu le choix de m’ouvrir, sinon je défonçais la porte ! Après quelques minutes et quelques pièces d’identité, on a finit par me la rapporter ! Ce n’est pas qu’elle me soit très utile dans les magasins d’ici – très peu acceptent les cartes de crédit, de peur d’avoir à «déclarer » ces revenus – mais en ce moment, c’est ma seule source de « cash ».

Heureusement que Sylvie me guide dans les magasins… je suis très chanceuse de l’avoir rencontrée et ça me sauve sûrement beaucoup de temps… et d’erreurs ! J’ai encore acheté plusieurs accessoires de maison, mais je ne cesserai jamais de m’étonner et d’être agacée, par le contrôle excessif des transactions : reçus en 3 copies, étampes par ci, fouille de sac par là, on se croirait à la sortie d’une prison...

Il était presque 17h00 lorsque Sylvie m’a ramenée à la maison. Je me suis préparée pour souper seule, puisque Stéphane est parti cet après-midi pour un court voyage de 2 jours sur les terrains qu’il va exploiter. Je n’ai cependant pas eu trop le temps de m’ennuyer car j’ai parlé sur Skype une heure de temps avec Vincent et ensuite avec ma copine Lucie.

dimanche 14 octobre 2007

Brunch chez nos voisins américains

Le téléphone a sonné vers 8h30 ce matin, avec une invitation de Nyda (le couple d’américains aux deux chiens) à bruncher dans sa nouvelle maison, plus loin de quelques minutes seulement. Apparemment que c’est à cause d’une plus grande cour pour les chiens. Ils avaient également invité Steve et Fah, cette dernière originaire de Thaïlande. Ils viennent d’arriver – pas d’enfant, pas de chien – et ont emménagé dans la maison qui venait d’être laissé vacante, donc tout près de chez moi.

Ce fût l’occasion rêvée pour une première courte promenade en pick-up avec Brutus, qu’on a confortablement installé dans la cage avec fond de tapis, bien ancrée dans la boîte. Il a donc pu retrouver ses deux amies, Adèle et Adélaïde et profiter d’une maison entièrement climatisée !

Ce n’était vraiment pas un luxe aujourd’hui et la climatisation prend autant d’importance que le chauffage en hiver, le thermomètre affichant 32 degrés mais avec une température ressentie de 43 ! Évidemment, la maison est beaucoup plus luxueuse, avec des garde-robe et du rangement à profusion, incluant une pièce « garde-manger » remplie à craquer de provisions venant directement des Etats-Unis. J’imagine que ça fait partie des privilèges de travailler dans une ambassade…

Ce fût néanmoins très agréable et Phil (le mari de Nyda) nous a prêté quelques films, ce qui a remis sur le sujet l’idée de trouver une façon de nous échanger des films entre nous (nous voulant dire les « expatriés », - canadiens et américains – travaillant à Georgetown). Nous avons dû revenir chez nous pour 14h00, car nous y avions laissé les femmes de ménage qui m’ont appelée sur mon cell. lorsque elles eurent fini.

Je n’en suis pas au point de leur laisser une clé mais sans le vouloir, Stéphane fût l’auteur d’un test de confiance, puisqu’il avait oublié de l’argent dans ses poches, qu’elles ont récupéré en faisant le lavage et lui ont remis le paquet d’argent tout mouillé.

Après leur départ, nous sommes retournés travailler dans notre bureau et vers 16h00, ayant vu passer Fah dans la rue, alors que je m’approchais de la grille, une femme accompagné d’un jeune enfant est venue à moi en me parlant… je ne comprenais pas grand-chose de ce qu’elle marmonnait et ça m’a pris quelques minutes pour réaliser qu’elle venait mendier. J’ai finalement vaguement saisi une histoire d’opération pour son estomac et elle voulait me montrer une facture, mais j’étais trop mal à l’aise et j’ai eu peur de ne pouvoir me contenir si je commençais à m’attendrir. Je lui ai donc dit que je n’aidais pas les gens que je ne connaissais pas, au risque de m’en vouloir par la suite !

Mais je m’imaginais le pire… qu’elle se mette à dire à tout le monde que la Mistress de la maison rose est riche et qu’elle va vous aider si vous allez cogner à sa porte ! C’est la première fois que je vis dans un tel environnement où les pauvres sont désespérés au point de venir solliciter les étrangers directement dans leur propre cour ! Ça nous fait sentir tellement égoïste, matérialiste et radin…pas très agréable comme feeling…

samedi 13 octobre 2007

Soirée de rencontres avec des voisins

Après avoir communiqué brièvement avec mes enfants Isabelle et plus tard Sébastien, nous sommes ENCORE allés magasiner, pour que Stéphane trouve l’équipement qui lui manque pour son voyage vers l’intérieur (c’est comme ça que les locaux de Georgetown s’expriment lorsqu’on se rend sur les mines, puisque ici nous sommes sur le bord de la mer).

Quand nous sommes revenus, le temps de déballer nos achats et ranger le tout, il était déjà 17h00. Comme nous étions invités chez des voisins, nous avons sauté dans la douche toute la famille… incluant Brutus ! La douche est immense et nous en avons profité pour donner un bon bain à notre toutou qui adore se rouler dans l’herbe et le sable. Pendant que Stéphane le savonnait, moi je le maintenais tranquille et s’il était nerveux et se débattait au début, je crois qu’il a compris vers la fin que ça ne lui ferait que du bien.

Nous sommes donc repartis à pied moi et Stéphane, chez une voisine à quelques maisons de nous, avec qui j’avais fait connaissance samedi dernier lors de ma promenade avec Brutus. Elle m’avait invitée à venir faire un tour car étant de religion hindoue, une espèce de célébration débute aujourd’hui, les empêchant de manger de la viande pour toute la semaine à venir… du moins c’est ce que j’ai cru comprendre.

Les hindous passent donc la journée à cuisiner des mets végétariens et tout le monde se visitent et goûtent à la nourriture, ce qui me fait un peu penser à notre Jour de l’An québécois !

Dolly nous a donc présenté son mari, surnommé « Beer », car son vrai nom est assez compliqué pour nous, et nous y avons également rencontré deux autres couples voisins, habitant le même quartier. Il y avait Brian et Michelle, ainsi que Henry et Cassandra, ces derniers ayant déjà habité New-York pendant de nombreuses années.

On voit que ce sont des gens éduqués, à la conversation très agréable mais surtout, très ouvert d’esprit et sans préjugés. Dolly m’a montré le petit kiosque où les offrandes à leur Dieu sont exposées, en prenant le temps de m’expliquer la raison de tout ça et son mari nous a fait visiter leur arrière-cour, avec jardin, bassin d’eau où sont ensemencés des poissons Tilapia. De toute beauté ! Ils ont des arbres fruitiers, mangues, cannes à sucre etc.
Nous étions installés dans la cour et j’ai vivement regretté avoir oublié d’emmener ma caméra, surtout pour le moment où j’ai été obligée de manger un espèce de curry végétarien, servi dans une immense feuille de fleur aquatique. J’ai expliqué à mes hôtes en riant que moi je chicanais mes enfants quand ils mangeaient avec leurs doigts lorsqu’ils étaient petits ! C’était bon… mais drôlement salissant !

vendredi 12 octobre 2007

Presqu’une journée de vacances ! (Photos)

Ayant décidé de nous reposer un peu aujourd’hui, nous avions prévu nous rendre au Splashmin’s Resort www.splashmins.com, environ à 45 minutes de voiture, celui-là même dont je devais rencontrer le propriétaire hier. Je suis donc allée conduire Brutus chez sa « gardienne » Amy à 7h00 du matin, juste avant qu’elle parte travailler, afin qu’elle nous présente au garde du matin. Ils sont sur une rotation de trois quarts de travail et hier nous avions déjà rencontré la garde du soir, Monica, qui adore les chiens. Nous pensions partir tôt mais le temps de répondre aux courriels et aux téléphones, il était déjà 9h30 quand nous sommes partis. Stéphane avait encore des trucs à régler et à discuter avec ses patrons et moi dès 8h00, la secrétaire du propriétaire du Splashmin’s m’a rejointe pour remettre notre rendez-vous manqué d’hier à lundi. Arrivé sur place, première constatation, nous sommes pratiquement les seuls clients !

On a compris par la suite, en discutant avec les employés, que nous sommes dans une saison plus tranquille, l’école ayant repris récemment, mais que les week-ends, c’est encore très achalandé. Ça faisait l’affaire de Stéphane, puisque son objectif était surtout de faire de la détection… un de ses passe-temps préférés. Il avait le pressentiment que cette plage n’avait jamais été ratissée par un détecteur de métal et les résultats lui ont donné raison : il a trouvé au moins 3 bagues en or, dont une très belle qu’il m’a glissée au doigt…

HOMME AU TRAVAIL...

LE RÉSULTAT...

D'après vous, laquelle je porte maintenant à l'annulaire gauche ???

Au fil des heures, plusieurs personnes – la plupart des employés – sont venues nous jaser, ce qui a permis à Stéphane de recueillir deux noms d’employés potentiels pour sa mine, dont le gérant de la place qui a déjà travaillé 5 ans dans le secteur minier. Il a quitté pour se marier et avoir un enfant, mais dit qu’il serait bien prêt à y retourner, avec de bonnes conditions de travail. Ça n’a pas été évident de m’installer pour relaxer, car il n’y a pas de chaise longue disponible comme normalement sur tous les bords de plage… seulement des chaises flottantes de forme allongée, que nous avons installé prêt de notre hutte en cherchant l’ombre, afin de faire un petit roupillon après le dîner.

UN REPOS BIEN MÉRITÉ...

Parlant de dîner, il ne fallait pas être trop difficile car lorsque j’ai finalement trouvé l’endroit et la personne responsable, elle a paru toute surprise que je veuille commander ! Je lui ai demandé si elle avait un menu et elle m’a répondu qu’elle irait voir à la cuisine ce qu’il y avait aujourd’hui : Poulet grillé miel et moutarde, riz frit et salade du jardin… fallait voir ! En fait, j’aurais dû prendre une photo de ce qu’elle appelait salade du jardin… le poulet était pas mal et le riz… bon c’est du riz ! Le tout servi dans un contenant en styro-mousse qu’on utilise en quantité industrielle dans la région, sans AUCUN souci pour l’environnement. Ils ne sont tout simplement pas rendus là et on retrouve de ces contenants vides sur le bord des chemins, dans les fossés, bref partout ! C’est pathétique !

ON L'APPELLE "BLACK LAKE", CAR ON NE VOIT MÊME PAS LA COULEUR
DE NOS ORTEILS QUAND ON A DE L'EAU AU GENOU !!!

Bref, nous avons quand même passé une très belle journée, relaxante, comme on n’avait pas eu depuis longtemps, moi et Stéphane. Je me suis dit que ça faisait une deuxième activité pour ma future visite, puisque j’essaie de découvrir des choses à faire et à visiter pour ceux qui auront le désir – et bien sûr le budget – pour venir me voir. Avec le zoo et le Jardin Botanique, je suis donc bonne pour les occuper au moins 3 jours à date…

18H00... DANS QUELQUES MINUTES CE SERA L'OBSCURITÉ TOTALE...
QUELLE BELLE JOURNÉE !

jeudi 11 octobre 2007

J’ai manqué d’argent à l’épicerie !

  • Je suis descendue en ville avec Stéphane car j’avais rendez-vous à 10h30 avec le propriétaire du Splashmin’s Fun & Resort, une espèce de plage privée située à 45 minutes de Georgetown… une mini-plage d’Oka j’imagine !

    Après m’avoir déposée à l’adresse pour continuer faire ses courses, j’ai eu la surprise de me faire dire que M. John avait été retenu par une urgence à son autre business, le City Mall, un petit centre d’achats avec le seul escalier roulant de toute la ville. La secrétaire m’a informé qu’il rappellerait, pour recéduler notre rencontre. Stéphane aurait pu venir me rechercher mais comme je ne voulais pas passer mon temps à l’attendre ou faire des courses (moi qui a horreur de ça !), j’ai préféré retourner à la maison, avec mon chauffeur de taxi Andrew.

    Il fallait que je revienne de toute façon car nous avions une autre réunion au Haut-Commissariat du Canada, avec toutes les compagnies minières canadiennes , afin de discuter d’un séminaire sur le CSR (Corporate Social Responsability) et ce, pour 13h30. Je ne voulais donc pas laisser Brutus tout seul toute la journée et je suis revenue lui donner à dîner et le sortir un peu de son « enclos » sur le balcon supérieur de la maison.

    Stéphane est revenue me chercher à la maison et encore une fois, après la réunion, il repartait faire son magasinage d’équipement en prévision d’un autre voyage de 2 jours vers les terres intérieures. Moi j’ai rappelé Andew pour me ramener, non sans avoir arrêté à l’épicerie… j’ai l’impression que je passe mon temps à acheter des denrées mais je ne m’en plaindrai jamais assez… pas moyen de tout trouver dans un seul endroit ! J’ai essayé de retrouvé du fromage cottage à la même petite épicerie que la première fois mais pas de chance, il n’y en a pas aujourd’hui !

    Une chose qui ne m’était pas arrivée depuis quelques décades : j’ai manqué d’argent à l’épicerie ! Imaginez.. 1,000 GY vaut 5$ CA (1CA = 200GY) alors avec le portefeuille épais et rempli comme jamais, on se pense riche… mais ça coûte 10,000$ GY acheter quelques petites choses qui nous manquent à la maison… et pas question de payer avec carte de débit ou de crédit… alors on enlève des choses ! Avec un petit sourire gêné, j’ai expliqué aux gens que je faisais attendre que je n’étais pas encore habituée aux devises Guyanaises…

    Vers 17h00, je suis allée avec Brutus faire connaissance avec Amy, une autre américaine qui reste encore plus près de chez moi que le couple d’américains aux 2 chiens. C’est quand même Nyda qui m’a mise en contact avec elle car je ne l’avais jamais vue, mais son chien est très amical et la garde de sécurité qui surveille à cette heure me pique toujours une jasette, voulant flatter Brutus.

    Comme je cherchais une solution pour faire garder mon pitou demain – car on veut partir pour toute la journée – Nyda m’a dit que bien sûr, je devrais lui téléphoner pour m’informer si ça ne causerait pas de problème de l’amener passer la journée avec « Fonz » (l’autre chien), puisqu’ils se connaissent déjà.

    Suite à mon message, Amy m’a rappelée en m’invitant à passer la voir ce soir. Quand je suis arrivée, la garde est venue m’ouvrir la porte puisqu’elle avait été avisée de ma visite. J’ai eu la surprise de voir apparaître une très jeune femme – 29 ans – qui travaille ici à l’ambassade américaine depuis déjà 18 mois, donc 6 mois à faire…

    Encore plus surprenant, la prochaine ville pour laquelle elle a fait une demande de prochaine assignation est… Montréal ! Pendant que les deux chiens jouaient et s’amusaient ensemble comme de vieux amis, nous avons jasé une quinzaine de minutes mais elle s’apprêtait à recevoir des gens et n’avait pas beaucoup de temps.

    Elle vit seule ici dans cette grande maison, son mari l’ayant suivi pour le premier 6 mois mais n’ayant pu trouver de travail, il s’ennuyait à mourir et est retourner chez eux, à Washington D.C. Elle espère que ce sera différent à Montréal et qu’il aura moins de difficulté à se placer, d’autant plus qu’on leur offre automatiquement un cours de français d’intégration d’une durée de 6 mois…
    De retour de la promenade, j’ai essayé de m’étendre un peu sur le divan en attendant Stéphane, parce que j’avais mal à la tête, mais c’était horriblement humide, et j’ai à peine somnolé. Inutile de dire que je n’avais AUCUNE envie de faire à souper, surtout que j’avais grignoté de l’ananas… alors quand il est arrivé, j’ai fait réchauffé les 2 aubergines restantes et cette fois on a été d’accord pour manger dans le bureau, qui lui est climatisé !

mercredi 10 octobre 2007

Aujourd’hui, on a fait « table à part »

N’ayant pas de rendez-vous aujourd’hui ni moi ni Stéphane, nous avons passé la journée à travailler dans le bureau : courriels, téléphones, etc. En fait, notre seule distraction de la journée fût l’arrivée de jeunes adolescents qui se sont installés pour pêcher dans le drain qui entoure notre maison… celui-là même dans lequel j’ai dû récemment sauter, pour sortir Brutus de son mauvais pas.

Nous les avons regardé quelques minutes, pour admirer leur débrouillardise et leur technique : ils plaçaient leur filet à une extrémité du fossé et avec de longs bâtons, agitaient l’eau dans l’autre extrémité, en les repoussant vers leur piège. Vous pouvez voir leur prise… quelques beaux spécimens de tilapia !

Puis encore une fois, est venu le temps de préparer le souper… mon enfer… littéralement ! La cuisine n’étant pas climatisée, à la fin de la journée, j’ai l’impression que je suis dans le four au complet ! Hier, j’avais acheté 2 aubergines et ce matin j’ai fait dégelé un paquet de chair de crabe. J’ai pensé faire des aubergines farcies avec ça et une petite recherche sur Internet m’a donné une recette de laquelle m’inspirer.

Cependant, je n’étais vraiment pas sûre de moi… une fois dégelé, le paquet de crabe n’avait pas très fière allure… j’ai goûté quelques miettes de viande et ouach !! j’ai dû demander l’opinion de Stéphane, qui n’était pas sûr lui non plus… il a suggéré de la faire cuire dans une poêle avec de l’ail et du beurre, car je ne voulais pas l’incorporer à mon mélange déjà sur le feu de farce d’aubergines..

Il se trouve que la viande n’était tout simplement pas cuite, mais je ne pouvais me fier sur la texture car je n’avais jamais rien vu de tel avant. Une fois cuite, c’était pas si pire et une fois mélangée au reste de la mixture, j’ai farci les aubergines et tout mis ça au four. C’était absolument délicieux mais j’avais eu tellement chaud, que je n’avais absolument pas envie de m’asseoir à table pour manger.

En attendant que ça cuise, je suis sortie sur la terrasse prendre l’air et profiter de la brise nocturne et je n’avais pas envie de manger en dedans. Malgré l’absence de meubles de patio, j’ai offert à Stéphane qu’on mange quand même dehors, en se débrouillant avec de solides cabarets, mais il a décliné mon offre, disant que ce n’était pas assez confortable comme installation.

Ainsi soit-il ! Moi je n’avais absolument pas envie d’être à l’intérieur alors nous avons fait table à part, en se lançant quelques mots à travers la fenêtre.

mardi 9 octobre 2007

L'art de se faire des ennemis...

Combien de temps encore Stéphane
pourra-t-il prendre Brutus (âgé de 3 mois...) dans ses bras ?
Je ne sais pas quelle heure il était, mais les coqs n’avaient pas encore commencé à chanter alors c’était en pleine nuit… les chiens du voisin (pas la voisine d’en arrière, mais celui en face de chez elle) se sont mis à japper comme des vrais malades et au bout d’une demi-heure à regarder le plafond et à sacrer et soupirer, j’en ai eu assez ! Stéphane était bien allé voir par la fenêtre si il y avait un problème anormal mais était revenu se coucher… ce qui ne m’avait pas satisfait.

J’étais sur le point d’exploser et je me suis dit que le propriétaire de cette meute ne méritait pas de dormir, si moi-même je ne le pouvais pas. J’ai donc enfilé mes sandales et je suis sortie dans la rue en pyjama, prête à l’affronter et lui dire ma façon de penser…

Je me suis approchée de la grille d’entrée et des chiens en délire – dont les jappements ont bien sûr doublé à mon approche – et je me suis mise à les engueuler assez fort pour espérer réveiller le propriétaire aussi.

“Would you shut the fuck up ! and let me sleep !!!” ai-je hurlé du plus fort que je pouvais et ce, à quelques reprises… j’ai attendu quelques minutes et comme personne ne sortait, je suis retournée sur mes pas mais curieusement, les chiens ont effectivement pris leur trou et cessé d’aboyer !

C’est absolument incroyable de voir à quel point les gens ne savent pas comment élever leurs chiens ici… ils appellent ça des « watchdogs » mais ils aboient pour tout et pour rien… alors comment les propriétaires peuvent-ils discerner lorsque c’est vraiment important ???

Ce matin, nous avons essayé de travailler dans le bureau moi et Stéphane mais la connexion Internet était tellement pourrie et instable que nous avons fini tout fermer et quitter faire des courses…

L’un des endroits où je tenais à aller, LianaCane (http://www.lianacane.com/) est un manufacturier de produits et de meubles en rotin, liane et autres. J’aimerais éventuellement acheter des tables de nuit pour les chambres (qui n’ont pour la plupart qu’un lit et un bureau), ainsi que des plateaux d’osier pour mettre sur les bureaux et y déposer les accessoires : serviettes, shampoing, chandelle, etc.

J’ai commencé par lui expliquer ce que je recherchais, car ils font des commandes sur mesure, avant de continuer à lui expliquer d’où je venais et ce que j’avais l’intention de faire ici… quand je lui ai parlé de gestion de clientèle, je suis entrée dans le vif du sujet et lui ai demandé ce comment elle gardait les dossier sur ses clients… Bref je suis ressortie avec… un nouveau prospect !

lundi 8 octobre 2007

Plus une cenne sur moi! Plus capable d'en avoir...

Ce matin j’ai rencontré le Directeur de Go-Invest, un organisme para-gouvernemental responsable de faciliter les investissements de tous genres – sauf ceux de l’industrie minière – en Guyana. Il était accompagné de l’une de leurs « Senior Investment Officer », Mme kissoon, qui habite à 3 maisons de chez nous. Mon premier contact avec elle s’était fait avant même que je parte du Québec.

Il semble que mon timing soit vraiment bon car ils sont justement très conscients de leur manque de structure informatique. Je devrai néanmoins travailler fort pour gagner leur confiance car Ils m’ont raconté avoir été durement « échaudés » par un programmeur, étrangement aussi de Montréal. Ce dernier leur a monté un programme sur mesure dans ACCESS, mais il semble qu’il n’ait jamais vraiment bien fonctionné et par conséquent, n’a jamais été utilisé. Le pire, c’est que le gars a été payé, et s’en est retourné chez lui sans avertir, et sans vraiment donner de support.

Je leur ai fait une démo de mon programme ACT! – qu’ils ont adoré – et je crois qu’ils ont surtout besoin d’être rassuré en sachant que je suis ici pour quelques années… il ne me reste qu’à leur soumettre une proposition… et si ça fonctionne, cela m’ouvrira de nombreuses autres portes beaucoup plus facilement.

J’ai également eu une mauvaise surprise aujourd’hui. Après avoir vainement tenté un retrait d’argent à 4 guichets automatiques hier et avoir mis le blâme sur le système informatique guyanais, j’ai eu la surprise d’être confrontée au même résultat aujourd’hui ! De toute évidence, c’est ma carte qui a un problème mais ça règle pas mon problème de le savoir et je me retrouve avec plus une maudite cenne sur moi et aucune façon de me procurer rapidement de l’argent! Une sensation qui m’horripile et je ne peux même pas prendre d’avance de fonds sur ma carte de crédit, car je ne l’ai jamais fait et je ne sais même pas quel est mon NIP. En arrivant à la maison je l’ai demandé par courriel à ma chum Cathleen, chez qui mes dossiers personnels sont entreposés, mais je me rends compte à quel point j’aurais été mal prise si je n’avais pas été avec Stéphane. Une belle leçon d’apprise…

dimanche 7 octobre 2007

Journée de piscine

J’ai un peu paressé ce matin… après avoir sorti Brutus dehors à 5h30, je suis revenue me coucher jusqu’à 7h00 ! Stéphane a tenté de se lever… mais est rapidement retourné se coucher ! Moi et Brutus avons déjeuné suite à notre promenade matinale et après avoir nettoyé la cuisine, je suis retournée à mon bureau et mon ordi. Stéphane est venu m’y rejoindre plus tard et à midi, nous étions encore tous les deux entrain de « pitonner ». Le fait est que lorsqu’on n’est pas vraiment chez soi, on n’entreprend pas de grands travaux de rénovation comme je l’ai fait sur ma maison au Québec.

Et malheureusement, tous les magasins sont fermés le dimanche, alors que ce serait la journée idéale pour moi. À bien y penser, je pense que je vais déclarer le dimanche ma journée de ménage et j’en profiterai pour faire mes courses le samedi, car il n’y a vraiment pas grand-chose à faire dans le coin. Pour jouer aux touristes, il faut vraiment sortir de la ville et se rendre dans des « resort » qui sont pour la plupart à quelques heures de trajet.

Alors comme il en avait été question vendredi soir avec Sylvie et Gaétan, j’ai – fortement – suggéré à Stéphane qu’on aille avec eux, passer l’après-midi à la piscine de l’hôtel Le Méridien, seul établissement hôtelier avec une piscine digne de ce nom…

Nous y avons donc rencontré nos amis et en arrivant, ceux-ci étaient en pleine conversation avec l’autre couple de québécois avec qui nous étions allés souper dernièrement, Richard et Élizabeth. Ces deux familles ont en commun qu’ils ont tous deux une fille – l’une de 13 ans et l’autre de 15 ans – fréquentant le même établissement scolaire, ici à Georgetown.

Ainsi avons-nous passé le reste de la journée, les trois couples ensemble et j’en ai profité pour me taper 10 longueurs de plus que la première fois, pour un total de 30. Si je m’abonne au gym, j’aurai donc droit à la piscine et c’est d’ailleurs ce que j’ai l’intention de faire pour mon cardio car on n’a même pas à se demander s’il fera beau ou non… on s’en fout car il fait toujours chaud !

Aujourd’hui j’ai également compris le phénomène des communautés ethniques qui se créent dans les grandes villes ouvertes à l’immigration. Élizabeth parlait de réunir les quelques canadiens qui vivaient dans la ville et d’organiser des soirées thématiques, ou encore de trouver une façon de se faire un « cinéma maison » ou on pourrait partager des films que tous et chacun ont dans leur collection.

J’ai réalisé que lorsqu’on arrive dans une ville étrangère et qu’on perd tous nos repères habituels, l’esprit d’entraide refait surface et la proximité de nos semblables nous fait oublier la distance qui nous sépare de nos racines. Je comprends maintenant le BESOIN de se tenir entre nous et le réconfort qu’on y retrouve.

Vers 18h00, après que Élizabeth et Richard se soient retirés avec leur fille pour souper au restaurant de l’hôtel, je me suis risquée à inviter Sylvie et Gaétan (leur fille à eux avait quitté le matin même pour un voyage d’une semaine avec sa classe) à souper. Je dis « risquée », parce que je suis loin d’avoir la capacité de cuisiner de façon aussi élaborée qu’au Québec. Ce matin avant de partir, j’avais mis à mariner quelques filets de porc et d’ai dû me résigner à les faire cuire au « broil » de ma cuisinière au gaz, car les BBQ ne sont pas très répandus par ici.

On aurait bien aimé manger à l’extérieur, mais l’absence de mobilier de patio – c’est une chose que je dois encore magasiner – nous a confiné à l’intérieur et on supporte la chaleur avec des ventilateurs sur pied. On a quand même sorti les 4 modestes chaises de plastique fournies avec la maison sur le balcon pour passer la soirée, Stéphane allant même « emprunter » la table de télé pour sortir à dehors afin d’y déposer nos verres…

Curieusement, les gens d’ici ne « veillent » pas dehors comme nous au Québec. Pourtant, une bonne brise a rendu la soirée des plus agréables et les maringoins ne sont pas aussi nombreux que par chez nous. Malheureusement, ils ont le triste potentiel de transporter la malaria mais ici en ville, le risque est extrêmement faible, au point que nous avons cessé de prendre le médicament préventif cette terrible maladie, pour le garder seulement lors des séjours dans la brousse, en dehors de la ville.

samedi 6 octobre 2007

Connaissance avec une nouvelle voisine... grâce à Brutus!

Stéphane étant parti faire des courses ce matin, la journée a passé à m’occuper des femmes de ménage, du lavage, d’un paysagiste venu faire un estimé des travaux à faire et de deux appels téléphoniques à mes copines Danielle et Cathleen, ayant duré une heure chacun.

Durant ma promenade de fin de journée avec Brutus, alors que je passais devant une très belle maison, dont j’enviais le pavé de ciment et mosaïque, la propriétaire, installée au balcon, m’a demandée « So, how is the puppy doing ?» (Comment je m’arrangeais avec mon petit chiot ?). De là s’est engagée une conversation sur son pavé, sur ses enfants qui travaillent et étudient à Brompton en Ontario, sur la façon de dealer avec l’éloignement, etc.

Elle s’appelle Dolly et avec son mari, ont leur propre business comme consultant, avec leur bureau à la maison. Ce dernier étant absent pour cause de funérailles d’un ami, elle m’a demandée si j’étais occupée et si je voulais entrer prendre un verre mais Stéphane roupillait à la maison et je devais rentrer faire le souper. Elle m’a également invitée à une soirée dont je n’ai pas trop compris la signification, mais qui semble reliée à une fête religieuse.

Je lui ai expliqué que moi et mon mari n’étions pas très croyant, tout en étant très respectueux des croyances des autres, mais elle a répondu que ce n’était pas grave, qu’on pouvait quand même venir faire un tour, ne serait-ce pour prendre une bouchée avec eux… Je lui ai dit que j’en parlerai à Stéphane et que je laisserai ma carte d’affaires dans sa boîte aux lettres demain matin…

Encore une nouvelle connaissance, grâce à la présence de Brutus ! Incroyable comment la présence d’un fidèle compagnon, particulièrement s’il s’agit d’un petit chiot tout mignon, peut aider à briser la glace et faciliter les communications entre étrangers…

Premier souper en tête-à-tête dans cette maison… après avoir finit la vaisselle à 8h30, je dormais déjà debout, alors on a monté à notre chambre et avons écouté une émission de « 24 » sur mon lap-top.

vendredi 5 octobre 2007

On teste les ampoules que j'achète... une par une!

Daniel, le patron de Stéphane, est reparti au Québec très tôt ce matin. Quel bonheur d’avoir enfin du temps avec mon chum ; même si je comprenais qu’il soit toujours en mode « business » avec son patron et parle du travail du matin au soir, nous n’avions pas beaucoup l’occasion de se parler, vu l’heure très matinale à laquelle je me lève pour prendre soin de Brutus (passé 6h30, le soleil est déjà pénible à supporter lors de la promenade)… et l’heure tardive à laquelle lui se couche normalement.

Nous avons passé l’avant-midi dans le bureau mais après le dîner, nous sommes partis en ville faire des courses. Il nous manque encore tellement de choses dans la maison et pour le camp minier de Stéphane. Pour ce dernier, c’était sa première véritable session de conduite à gauche, ici à Georgetown, héritage de leur ancienne appartenance britannique.

Le fait cocasse de la journée s’est déroulé lors de notre achat de différents types d’ampoules pour remplacer celles de la maison : dans une quincaillerie plutôt modeste selon nos standards, je pointe à la jeune femme derrière un comptoir ce dont j’ai besoin et avant de mettre les quelques 7 ampoules achetées, elle commence à les sortir des boîtes…pour les tester une par une ! Je n’en reviens tout simplement pas et je peux juste sourire en m’imaginant passer à la caisse du Réno-Dépôt et la filée créée par le test de toutes les ampoules vendues dans une journée !

L’explication de cette procédure ? Les retours dans les magasins d’ici ne sont que rarement permis et quand c’est le cas, un frais de « remise en inventaire » peut parfois aller jusqu’à 30% ! Autrement dit, « on ne veut pas de retour, alors assurez-vous que tout fonctionne bien avant de sortir du magasin ». Apparemment que c’est comme ça pour tous les appareils électriques, y compris laveuse et sécheuse !

Nous sommes ensuite allés souper avec Sylvie et Gaétan au Buddy’s International, où un buffet indien était au menu. Évidemment, nous les nord-américains quand on pense buffet on visualise tout de suite une immense table garnies de dizaines de plats variés, à ne plus savoir quoi choisir et au risque de sortir du restaurant « en roulant »… Déception ! le soi-disant « buffet » consiste en un choix de poisson ou poulet, un riz et un plat de légumes sautés. Les 2 desserts proposés sont alternés à travers les plats principaux.

Bref, le terme buffet veut tout simplement dire qu’on se lève de table et on se sert soi-même ! J’avoue par contre que leur pudding au riz était aussi délicieuse que la mienne et leurs petites boules – ne me demandez pas le nom – faisaient penser à de la pâte à beignets trempant dans un délicieux sirop aromatisé. Dans mon livre à moi, c’est ce qui a sauvé le repas !

jeudi 4 octobre 2007

Mon côté "matchmaker" refait surface !

Stéphane s’est levé en même temps que moi ce matin… à 5h30. Dans le malheur qui nous frappe, on essaie de se serrer les coudes. J’ai beaucoup apprécié qu’il nous accompagne pour la promenade du matin, moi et Brutus. Je compte également sur lui pour me montrer comment le dresser, puisque c’est vraiment MON premier chien et que j’ai l’intention d’en faire un chien bien élevé !

Plusieurs fois dans la journée, la seule pensée de Shaddy a fait remonter quelques sanglots et je devais faire un effort surhumain pour reprendre ma concentration dans mon activité du moment…

Je suis allée souper avec ma voisine d’en arrière au Sizzling Platter : premièrement, parce qu’avant le départ de son patron demain matin, je voulais lui laisser la soirée seul avec Stéphane, afin qu’ils règlent leurs affaires de dernière minute. Deuxièmement, mon côté « matchmaker » a refait surface, puisqu’elle est veuve depuis deux ans et le propriétaire du restaurant est également célibataire, les deux étant de religion hindoue.

Avec mon grand cœur, je me suis dit que ça ferait du bien à Lollita de sortir un peu et qui sait… ce fût effectivement très agréable.

mercredi 3 octobre 2007

Adieu Shaddy... tu vas nous manquer !


Je me suis réveillé ce matin en réalisant que le rêve que je venais de faire ce matin – Stéphane était allé chercher Shaddy et l’avait ramenée à nos côtés – était impossible… nous étions trop loin de chez nous !

On a été obligé de faire venir le propriétaire, parce que l’air climatisé de la chambre du bas ne fonctionnait plus et nous prenions des chocs électriques quand nous touchions au métal de nos appareils électriques, y compris nos ordinateurs ! C’était donc urgent d’y voir et il s’est trouvé qu’un important courc-circuit dans l’air climatisé était la source de ces problèmes, expliquant également l’odeur de plastique brûlé qui régnait dans la chambre… Tout est tellement fait broche-à-foin ici…

Plus tard en après-midi, pendant que j’étais seule à la maison et travaillant dans mon bureau, l’électricité a de nouveau manqué, comme c’est très fréquent dans ce pays… sauf que ça a duré presque deux heures cette fois… après avoir épuisé la pile de mon lap-top, il était d’ailleurs temps que je sorte du bureau car sans air climatisé, ce n’est pas travaillable, puisque la bay window ne permet pas d’ouvrir les fenêtres. C’est dans ces moments là qu’on se rend compte de notre dépendance à l’électricité…

J’ai beaucoup pensé à notre chienne Shaddy toute la journée, mais la confirmation de son décès est arrivée après le souper, alors que Stéphane a téléphoné à sa mère pour prendre des nouvelles. L’implacable diagnostique de cancer du sang (leucémie) ne lui a laissé aucune chance et la meilleure solution pour l’empêcher de souffrir davantage fût de l’endormir pour toujours. En apprenant cela, avant même que Stéphane eut terminé son appel, je suis sortie du bureau en pleurant pour aller me réfugier dans ma chambre.

Impossible de ne pas s’en vouloir de n’avoir pu être à ses côtés pour la rassurer lors de son dernier souffle, elle qui a partagé mon quotidien depuis les 4 dernières années. Impossible non plus de croire que sa mort – à peine un mois après mon départ – relève de la pure coïncidence. Le vétérinaire a confirmé que la maladie la rongeait depuis plusieurs mois déjà – ce qui explique probablement son manque d’enthousiasme à m’accompagner dans mes sessions de marche rapide cet été – mais il m’apparaît évident que notre l’abandon lui a enlevé le goût de se battre pour sa survie et qu’elle a laissé gagner le mal qui l’attaquait. Comment, mais alors, comment ne pas se sentir coupable ??? Je suppose que cela fait partie des conséquences aux choix qu’on fait… C’est d’ailleurs pourquoi cette page n’a été écrite que quelques jours plus tard, étant incapable de le faire avant !

A cet instant même, sanglotant dans ma chambre, j’aurais sauté dans le premier avion pour retourner au Québec ! Jusqu’à ce que je redescende dans le bureau et que j’aperçoive mon homme en larmes lui aussi, devant une photo de Shaddy sur son ordinateur… Faut dire que lui l’avait eue âgée d’à peine 3 mois et l’a littéralement élevée… c’était SON chien et puisque je sais qu’il en a eu plusieurs depuis sa tendre enfance, je lui ai demandé si c’était aussi dur à chaque fois qu’il avait perdu un chien, il n’a pu que me faire signe que oui, rendu muet par la douleur.