Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

lundi 22 octobre 2007

Vous la voulez ma business ou non ?!?

Pendant que je me préparais ce matin pour un rendez-vous à 10h30, Stéphane étant déjà parti, j’ai eu la visite d’une petite créature pas mal effrontée : un kiskadee – oiseau très commun ici – qui est entré par la porte d’en avant, grillagée mais sans moustiquaire. Ça a pris une bonne vingtaine de minutes à se cogner partout avant qu’il ne retrouve sa liberté et on le voit sur la photo, perché sur le four micro-ondes.

Parlant de cet oiseau, je me suis rendue compte que lorsque nous laissions le bol de nourriture de Brutus dehors sur le bord de la porte, il ne se gênait pas pour venir picoter les grains de moulée, criant haut et fort pour avertir ses congénères !

J’avais donc rendez-vous ce matin pour – finalement – l’ouverture de mon compte personnel à la Banque Nova Scotia qui en passant, opère de façon totalement indépendante des autres succursales du monde. Autrement dit, même si j’avais un compte chez eux à Montréal, il me faudrait passer par le même processus, qui a pris pas moins de deux semaines ; 2 pièces d’identité, lettre de référence envoyée par ma banque actuelle (la Caisse Populaire) et preuve de résidence ici, fournie par la copie de contrat de location de la maison que le président de la compagnie a dû leur faxer. Un chausson avec ça ?

Le hic, c’est que une fois assise devant le jeune commis de banque, je me suis aperçue que j’avais oublié d’apporter mon passeport. Erreur ! Malgré que je transporte toujours sur moi une photocopie de mon passeport – que je préfère laisser à la maison en lieu sûr – on refusait de procéder, disant qu’il leur fallait absolument voir l’original. Le pauvre homme a dû regretter d’être rentré travailler ce matin !

Il ne savait pas encore que « I don’t take NO for an answer ! » Je lui ai montré la photocopie de mon passeport en lui disant que je ne bougeais pas de cette chaise avant que mon compte ne soit ouvert et que si jamais ça n’aboutissait pas, plus JAMAIS je ne remettrais les pieds dans cette banque, en m’assurant de dissuader qui que ce soit je jamais faire affaire avec eux. « Si vous n’en voulez pas de mon argent, vous avez juste à le dire ! » que je lui ai lancé assez fort pour que tout le monde m’entende.

Après consultation avec sa supérieure, il est revenu avec le même verdict et je lui ai dit qu’au Canada, ouvrir un compte de banque ne prenait pas plus qu’une demi-heure, alors que ça fait deux semaines que j’attends pour ça ici… est-ce qu’il trouve ça normal ? J’ai alors insisté pour m’entretenir personnellement avec sa supérieure, en répétant ma position, déterminée à ne pas perdre une minute de plus pour être obligée de revenir.

Pendant qu’il était parti, j’ai saisi tous les documents de mon dossier qui étaient sur le bureau, en lui disant à son retour que je repartais avec tout ça puisque ça m’appartenait. Bref, lorsque sa gérante est venue me voir, ce fût pour m’annoncer que d’accord, on procéderait à l’ouverture de mon compte, en me demandant de venir leur montrer mon passeport original la prochaine fois que je passerais… Et voilà… ne dit-on pas que « c’est la roue qui grince qui reçoit de l’attention et qu’on huile soigneusement ? »

De retour à la maison, je me suis occupée de préparer un repas décent. Ayant fait dégeler des cubes de bœuf samedi dernier, je n’avais pas le choix de les faire cuire aujourd’hui si je ne voulais pas les perdre alors je me suis inspirée d’une recette de curry de bœuf, trouvée sur Internet. Ça devait cuire pendant 4 heures, c’est pourquoi j’ai commencé tôt.

Vers 15h00, j’ai reçu la visite d’un homme de construction recommandé par le gérant d’immeubles de l’Ambassade américaine. J’avais préparé une liste des améliorations que je désirais apporter à la maison en vue d’en faire un Bed & Breakfast, l’avertissant par contre que je n’avais pas les moyens de tout faire en même temps et que j’irais par priorité, au fur et à mesure que les premiers revenus rentreraient.

Il m’a semblé consciencieux, repartant 2 heures plus tard après avoir pris des mesures et qu’on ait regardé quelques photos sur Internet de tables de nuit, car c’est une de ses spécialités. Pour certains autres travaux, il a dit qu’il reviendrait avec les spécialistes de son équipe.

Pour en revenir au souper, disons que ce ne fût pas très réussi… je ne suis pas habituée au four et à la casserole utilisée alors j’ai failli tout faire coller et j’ai dû rajouter de l’eau, mais j’en ai un peu trop mis ! De plus, dans le dosage des épices, j’ai confondu de la poudre de chili avec de la poudre de cari alors je n’y suis pas allée avec le dos de la cuillère… résultat, Stéphane a pu en manger mais moi, j’ai dû me contenter des légumes et quelques morceaux de bœuf soigneusement débarrassés de la sauce, car c’était beaucoup trop fort ! Je me suis consolée en me disant que c’était aussi bien que ça arrive alors que je n’ai pas d’invités…

Après le souper, alors qu’on était tous les deux dans le bureau – où on a pris l’habitude de manger – j’ai commencé à me sentir mal. En fait, faut dire que Stéphane a commencé à avoir mal à la gorge il y a deux jours et s’est mis à moucher un peu… une mini-grippe quoi. Je lui ai fait prendre de l’échinacée en masse mais dans mon cas, ça a commencé à se dégrader au fur et à mesure que la soirée avançait.

J’ai reconnu les symptômes de ce que j’appelle « ma traditionnelle grippe musculaire », qui m’affecte régulièrement, au moins une fois par année. A une vitesse fulgurante d’heure en heure je m’affaiblis et je commence à avoir mal partout, comme si un char d’assaut m’était passé sur le corps. Lorsque je suis montée me coucher, c’est à peine si j’ai eu la force de prendre ma douche j’avais mal à la peau juste à m’essuyer.

Stéphane s’est inquiété un peu puisque ce sont des symptômes qui peuvent s’apparenter à la malaria, mais moi je savais très bien que depuis une quinzaine d’années, j’ai cet espèce de virus qui ressort régulièrement et c’est la façon à mon corps de m’obliger à faire une pause et de recharger mes batteries. Il a quand même pris soin de me rappeler que si je me mettais à vomir, il faudrait que je prenne tout de suite 4 comprimés contre la malaria pour quelques jours à venir… je suis certaine que ce ne sera pas nécessaire. A mon âge, on commence à connaître son corps…

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