Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

vendredi 19 octobre 2007

J’ai enfin un bureau digne de ce nom

J’avais rendez-vous chez le vétérinaire pour Brutus à 9h30 ce matin, pensant bien que Stéphane pourrait venir avec moi… mais à 9h20, il était encore sur Skype avec son boss… j’ai donc téléphoné à la « clinique » (à 100,000 lieux de nos cliniques modernes nord-américaines) pour retarder d’une heure, mais il était toujours aussi occupé, alors j’ai dû en faire mon deuil et partir en taxi encore une fois avec Andrew, le chien dans le panier à linge ! J’aurais préféré lui faire faire une plus longue ballade dans la boîte du pick-up, mais ça ne sera pas pour aujourd’hui.

Dans l’ensemble tout allait bien, sauf qu’il avait des mites dans les oreilles et je crois que les yeux étaient pour me sortir des orbites quand j’ai vu comment le vétérinaire s’y prenait pour nettoyer ça. Avec un peu d’huile minérale sur une boule de coton qu’il manipulait à l’aide une pince, il lui enfonçait ça tellement creux, que je j’anticipais voir sortir la boule de ouate de l’autre oreille !

Une assistante était bien sûr positionnée pour maintenir Brutus en place mais j’étais vraiment surprise qu’il se laisse faire aussi docilement… et dire qu’il va falloir que je fasse pareil au moins une fois par semaine !

De retour aux environs du dîner, j’ai répondu à des courriels, fait des suivis sur mes dossiers en cours, etc., jusqu’à ce que j’aie le bonheur de voir mon bureau enfin installé, par un jeune homme envoyé en taxi par la compagnie. Ça lui a quand même pris un certain temps, parce que je lui ai demandé des petits extras, comme par exemple de faire plusieurs ouvertures dans les meubles afin que paraisse le moins de fils possible.


J’ai également fait accrocher le régulateur de tension et la batterie de secours directement sous le meuble, afin que rien ne traîne par terre… non seulement pour faciliter le nettoyage de la pièce mais également en prévision des inondations qui sont toujours menaçantes lorsque se pointe la saison des pluies. Après son départ, ce fût une véritable jouissance – pour une neat freak comme moi – de pouvoir enfin commencer à organiser mon environnement de travail et placer mes choses dans un ordre logique et à portée de main.

On va enfin pouvoir commencer à classer la montagne de papiers qui commençait à s’accumuler et qui déjà, donnait du fil à retordre à Stéphane. Ce dernier m’a justement téléphoné en fin d’après-midi, pour me dire qu’il était accompagné de Singh, un homme avec qui il brasse des affaires et qui faisait partie du voyage dans la brousse de cette semaine. En le ramenant à son véhicule, il passait près de la maison et n’ayant pas dîné, se demandait s’il y avait de quoi à manger de prêt…

Non mais on est en Guyana ici ! Mon frigo est minuscule mais malgré cela, j’ai l’impression qu’il est toujours vide ! Dans la chaleur écrasante qui règne dans la cuisine en fin de journée, malgré les portes et fenêtres toutes grandes ouvertes, je suis absolument incapable de faire comme à Montréal… me virer sur un 30 sous et cuisiner un délicieux repas en deux temps trois mouvements… J’ai le cerveau qui bouillonne, mais certainement pas par surplus d’inspiration !

Je suis vraiment découragée car j’ai l’impression d’être une jeune femme (si ce n’était que de cette partie ce serait bien…) totalement inexpérimentée dans une cuisine (ça c’est moins drôle !) Malgré mon avertissement, Stéphane s’est quand même arrêté à la maison vers 18h00 avec son invité et malgré mon état de légume – non-comestible malheureusement – j’ai quand même réussi à mettre un poulet au four (on l’avait acheté cuit il y a quelques jours et j’en avais mangé seulement une cuisse), faire cuire un chaudron de riz au brocoli (sans savoir si le guyanais aime ce genre de légume… pas très local) que j’ai agrémenté d’une bonne portion de ratatouille froide, que j’avais préparé la veille. Finalement, ça faisait un souper quand même assez potable et pour leur laisser le restant de la volaille, je me sujs ouvert une boîte de salade de 4 fèves, mélangée à ma ratatouille… très suffisant pour moi !

Stéphane est reparti le conduire en ville et je dormais déjà lorsqu’il et revenu. J’ai eu le temps cependant, de préciser une pensée qui me trotte dans la tête depuis quelques jours… celle de ramener mon chat Filou avec nous lors de notre voyage au Québec. C’est probablement une dépense folle et je dois vérifier un tas de trucs avant, mais j’aimerais tellement ça… il n’apprécierait peut-être pas le voyage mais sûrement la chaleur, lui qui « hiberne » littéralement, dès que les premiers flocons de neige commencent à couvrir le sol.


Il a horreur de marcher dans la neige et ne ressort de la maison qu’au printemps, mais ça lui prends toujours quelques jours à accepter sa réclusion, pendant lesquels il nous casse les oreilles avec ses miaulements au pied de la porte. On lui ouvre, il aperçoit le manteau blanc… et fait demi-tour… pour recommencer son manège 15 minutes plus tard. C’est une période pendant laquelle on voudrait lui tordre le cou, mais heureusement il finit par comprendre qu’il en a pour quelques mois… alors qu’il n’aurait plus jamais à vivre ça ici…

Je ne sais quand même pas…. si c’est une bonne idée et nul besoin de dire que mon chum me croit folle, mais je vais quand même me renseigner sur les coûts et les procédures.

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