Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mardi 26 février 2008

« 24 Chrono »… moins 1 heure !

Cette journée est spécialement dédiée aux fans – comme moi et Stéphane – de la série télévisée « 24 » (Kiefer Sutharland), étant donné qu’on a expérimenté comme lui, ce que c’était de vivre – presque – 24 heures réveillés.

4h30 AM : le cellulaire à Stéphane sonne et il finit de me réveiller avec 2-3 bisous…
5h00 : les préparatifs vont bon train. Comme nous serons partis longtemps et reviendront très tard, je remplis les bols des animaux de bouffe, m’assure qu’ils ont de l’eau en masse et prépare une litière de fortune à Filou, en remplissant une grande casserole à lasagne en aluminium réutilisable (de type Alcan), de quelques pelletées de sable que je prends directement sur le terrain en avant. Ça devrait faire l’affaire pour aujourd’hui, jusqu’à ce que je puisse acheter une vraie litière… Je nous prépare également à déjeuner, mais Stéphane ne prend qu’une bouchée ou deux, trop préoccupé à ne rien oublier. De toute façon, il n’est pas du genre à déjeuner tôt le matin, contrairement à moi qui doit manger dans la prochaine heure de mon lever.

6h00 : on est prêt à partir. Les coqs chantent à qui mieux mieux et le ciel est clair, même si on ne voit pas encore le soleil. Pas trop de nuage en vue, j’espère qu’on sera chanceux et que la pluie épargnera Stéphane…

7h00 : on roule maintenant sur la route qui mène à Linden, petite ville secondaire que je connais seulement parce que le signal cellulaire ne dépasse pas sa limite et que Stéphane m’empresse de m’appeler lorsqu’il revient du campement, chaque fois qu’il y arrive.

8h00 : rendu à Linden, Stéphane fait 2-3 arrêts dans de petites shops qui font office de quincaillerie, parce qu’il a oublié – ou n’a pas eu le temps – d’acheter 2-3 items hier. Je suis surprise de voir qu’il connaît ces endroits, mais il passe ici au mois une fois, parfois 2 fois par semaine et souvent avec des gars du pays qui lui ont montré toutes les ressources que eux connaissent.

9h00 : on atteint la fin de la route « pavée » et le calvaire commence. Dire que le chemin est pavé est un euphémisme ! Jusqu’au campement, Stéphane doit conduire comme s’il enfilait un parcours de slalom. La voie est large, d’au moins 4 véhicules, mais aussi criblée de trous qu’un champ dont les mines auraient toutes explosé. Ça brasse tellement que malgré toutes les manœuvres de Stéphane, il m’arrive de décoller de mon siège d’au moins 6 pouces !

10h00 : impossible de rouler plus de 60 km/ hre on croise l’embranchement de la seule route qui mène au Brésil. En examinant la forêt, je fais remarquer à mon chum que je n’ai vraiment pas l’impression qu’on est dans la jungle et que si ce n’était pas de quelques palmiers par-ci par-là, on pourrait même se croire au Québec. Il m’explique que ça va changer bientôt et qu’au fur et à mesure qu’on rentre dans les terres, les arbres gagnent en hauteur et la forêt devient plus dense.

11h00 : j’ai parfois l’impression que ça doit être plus tranquille et qu’on se fait moins brasser dans une sécheuse ! Malgré tout, histoire de me divertir et enlever mon focus sur le brasse-camarade, ça fait déjà un bout que j’ai sorti mon tricot et que j’arrive à enfiler de nouvelles mailles entre deux soubresauts.

12h00 : on arrête à « 58 miles », un espèce de « truck-stop » perdu dans le milieu de nulle part, où je suis agréablement surprise de trouver des toilettes très propres, avec même un siège et du papier de toilette… on s’achète un rafraîchissement et on repart après pas plus de 20 minutes d’arrêt.

13h00 : tout près du campement, lorsqu’on quitte la route principale, le chemin devient évidemment très étroit et on a dû traverser de véritables petits étangs, créés par des pluies hors de l’ordinaire, du moins bien en dehors de la saison normale des pluies. Je me fermais les yeux en priant qu’on ne reste pas pris… même si j’avais apporté mes bottes de pluie. On arrive enfin, après plus de 6 heures d’un trajet extrêmement difficile… et dire qu’il faut repartir dans quelques heures.

14h00 : on meurt de faim et le cuisinier du camp, Eman, nous sert à manger, après avoir démarré la génératrice pour refroidir le frigo et y ranger les fruits et légumes qu’on lui a apporté. C’est vraiment incroyable de voir comment il arrive à se débrouiller sans eau courante, avec un seul poêle de camping à 2 éléments. Une autre baraque – constituée seulement d’une grande toile sans côté – sert de dortoir. Evidemment, tous les lits et hamacs sont recouverts de filet anti-moustique.

A un moment donné, un cri d’oiseau vraiment particulier attire mon attention. Un chant d’oiseau comme évidemment je n’ai jamais entendu, très fort, strident et très haut dans le ciel. Lorsque je demande à un des mineurs comment je pourrais faire pour essayer de l’apercevoir, il se met à rire et m’explique que ce sont sort d’un tout petit oiseau, à peine plus gros qu’un oiseau-mouche et qu’il y a trois ans, un journaliste du National Geographic a mis une semaine dans la région, avant de réussir à le photographier.

15h00 : je dois aller au petit coin… mais il n’y a pas de petit coin ! En fait, ils n’ont pas encore eu le temps d’en faire un… la production d’or est plus importante pour le moment… Stéphane m’indique une section de la forêt où me diriger mais j’ai beau chercher, l’endroit est jonché de débris forestiers et il n’y a pas une seule éclaircie en vue. Je reviens donc bredouille, en lui disant que je préférerais qu’il vienne avec moi m’aider à trouver un coin plus approprié. C’est vrai qu’on est vraiment dans la forêt tropicale ici, les arbres pointent vers le ciel à des hauteurs vertigineuses.

Au retour, Stéphane doit repartir vers la mine, qui se trouve à un peu moins qu’un kilomètre du campement. Il m’offre de l’accompagner mais pour dire la vérité, je dors debout et je préfère me fermer les yeux quelques minutes. À cause d’une niaiserie – j’ai aperçu MON sac de couchage sur son lit sans qu’il m’aie jamais demandé de l’emprunter et je lui ai dit que je le ramenais chez nous et qu’il devrait savoir comment je fais attention à mes affaires, surtout qu’il s’est déjà fait voler un matelas ici alors imagine un petit paquet comme ça… bla bla bla – bref à cause de cette mini altercation, il me dit alors qu’il ne veut pas que je dorme sur son matelas !

Soit, je prend mon oreiller de voyage – que je traîne toujours avec moi dans les longs déplacements – et je m’installe à la table de pique-nique où j’arrive à somnoler, la tête sur la table, juste à côté de la génératrice qui ronronne, tellement je suis fatiguée. J’ai quand même une pensée pour Stéphane qui vérifie l’état des opérations à la mine et je me demande comment il fait…

Tout d’un coup, on me tape sur l’épaule et le jeune cuisinier me pointe du doigt le hamac qu’il vient tout juste d’installer entre deux poteaux de la tente, juste pour moi. Je suis vraiment touchée par son attention et je n’ai pas besoin de plus de 2 minutes pour vraiment m’endormir. Malgré la chaleur et l’humidité, il arrive qu’une bonne brise nous rafraîchisse pour un bref instant.

16h00 : je me suis réveillée en ayant l’impression d’être encore plus fatiguée, mais l’appel de la nature m’a forcée à retourner au « petit coin » que Stéphane m’avait découvert à notre arrivée, mais seule cette fois. Accroupie, j’essayais de ne pas trop penser à toutes les bestioles qui devaient se promener sous le couvert des feuilles mortes qui tapissent le sol mais une grenouille ou un crapaud m’a fait sursauter en croassant à quelques pouces de mes fesses !

17h00 : pendant que Stéphane voit à ses affaires, je m’occupe de récupérer de l’information manquante sur les employés qu’il a dû engager rapidement pour remplacer sa première équipe, temporairement ravagée par la malaria et la typhoïde. J’ai également pris leur photo, que j’insère dans leur dossier informatisé, ce qui pourrait toujours être utile un jour… on ne sait jamais ! J’ai montré au cuisinier comment remplir la feuille d’achats du camp et autres procédures.

Ce dernier m’a cependant impressionné avec deux de ses créations culinaires : une délicieuse cossetarde qu’il a simplement préparée avec du lait et des œufs, dans un plat de plastique qu’il a fait cuire dans un chaudron rempli d’eau et un pain. Ouais, un pain bon et moelleux à souhait, lui qui n’a même pas de four, alors que moi je n’y arrive pas encore avec ma super machine à bain que j’ai fait venir des Etats-Unis ! Je ne sais pas encore comment ça se peut, mais il arrive à faire cuire ça dans un chaudron, sur un rond de poêle. Faut être débrouillard pas à peu près !

18h00 : Stéphane a terminé ce qu’il avait à faire ici, mais comme il fera noir de toute façon dans 15 minutes et que le souper est prêt, aussi bien manger avant de partir pour un long voyage de retour. On mange ce que eux appellent un « Chow Mein », mais ce sont essentiellement des nouilles chinoises agrémentées de quelques morceaux de poulet tout plein d’os, car ils prennent un poulet complet et le coupe en milles petits morceaux, n’importe comment, sans se soucier de le dépecer…

Dès que la noirceur approche, je « rallonge » mes shorts en pantalon et nous nous vaporisons à profusion de chasse-moustique, car c’est surtout dans les terres intérieures que les moustiques peuvent être porteurs de malaria.

19h00 : nous amorçons le voyage de retour. Stéphane doit rouler encore moins vite que durant le jour car son champ de vision étant restreint par l’éclairage des phares, il ne peut se servir de toute la largeur de la route pour essayer d’éviter les trous le plus possible.

20h00 : à l’arrêt de Frenchman Landing, un espèce de regroupement de kiosques vendant un peu n’importe quoi, Stéphane reconnaît un gars avec qui il a fait des affaires par le passé. Ça placote une quinzaine de minutes, pendant lesquelles j’en profite pour me fermer les yeux dans le camion et somnoler, ce qui est absolument impossible de faire en roulant.

21h00 : les phares du véhicule sont notre seule source de lumière, dans le creux de cette sombre forêt. Plus que jamais, je prends conscience à quel point je suis loin de mes racines, au Québec, dans un environnement si étranger. Je souhaite très fort que le camion tienne le coup et qu’on n’ait pas de bris mécanique, car on ne rencontre pas plus de 2 véhicules en contresens à l’heure.

22h00 : côté mécanique, les gars que Stéphane a rencontré plus tôt ont été moins chanceux que nous. Comme ils avaient un peu d’avance, nous les avons croisés arrêtés sur le côté de la route, à cause d’une crevaison. Malheureusement, ils n’avaient pas de bon « jack » pour leur véhicule et nous avons dû leur prêter le nôtre.

Je commence à être brave, car j’en profite pour partir de mon côté avec la lampe de poche et me trouver un « petit coin ». Je m’efforce de ne pas penser aux « bibittes » qui pourraient surgir de n’importe où, petites et grosses… ça donne quoi d’avoir peur ? Alors je me concentre sur les bruits de la jungle et j’en profite pour admirer le ciel d’un noir d’encre, parsemé de milliers d’étoiles comme je n’en ai pas vu depuis longtemps ! Je savoure cet instant, à des années-lumières de ma vie québécoise de citadine et je l’apprécie.

23h00 : nous roulons toujours sur la route non-pavée… je ne sais pas comment Stéphane fait pour tenir le coup. C’est probablement l’adrénaline qui le tient en alerte comme ça car derrière le volant, il ne peut relâcher sa vigilance une seule seconde. C’est mon héros ! Continuellement secouée comme un sac de patates, mon corps n’arrive pas à s’endormir mais mon cerveau oui. Je me rends compte que je rêve éveillée… je marmonne quelque chose par rapport à mon rêve et lorsque Stéphane me demande de répéter, je lui réponds « Non c’est rien, je rêvais » !

24h00 : de temps en temps, pendant que je me retiens à la poignée au plafond du truck, mon étreinte se desserre soudainement, comme si je venais de m’endormir et mon bras tombe lourdement sur mes genoux, ce qui me réveille !

1h00 : nous atteignons enfin la route pavée beaucoup mieux carrossable, mais dans un pick-up à la suspension super renforcée, il est toujours impossible de m’assoupir. Je regarde Stéphane du coin de l’œil et je crains qu’il ne s’endorme au volant. Alors j’insiste pour qu’il arrête sur le coté de la route, dans un espace réservé aux arrêts d’urgence, et qu’il se repose un peu, ne serait-ce qu’une demi-heure. Rendu à ce point, ce délai ne changera pas grand-chose à notre horaire… il ne s’obstine pas et ne met pas 30 secondes à s’endormir.

2h00 : comme nous traversons Georgetown en approchant de la maison, on se fait arrêter sur une rue principale, par un barrage de policier, monnaie courante par ici. Ils sont armés jusqu’aux dents d’imposantes carabines et s’informent auprès de Stéphane des raisons qui nous font circuler : d’où on vient, où en va, etc. Celui qui nous parle informe alors Stéphane que c’est difficile de rester réveillé toute la nuit et que lui et son équipe apprécieraient bien pouvoir se payer un bon café. Autrement dit, ils nous « quêtent » littéralement et Stéphane n’est pas d’humeur à faire des chichis alors il leur remet rapidement de l’argent pour pouvoir rentrer à la maison au plus vite !

3h00 : enfin on rentre à la maison ! Évidemment, Brutus est fou de joie, car il n’a jamais été si longtemps tout seul et ça prend plusieurs minutes avant de le calmer. Pendant que Stéphane rentre le camion au garage et débarque l’essentiel, je puise dans mes dernières réserves d’énergie pour nourrir les animaux, faire sortir Filou et prendre une douche.

3h30 : 23 heures après notre lever, le lit est bon en maudit… mais je crois que même une paillasse de foin aurait fait l’affaire ! Je dis bonne nuit à mon « Jungle Jim », en me disant que des hommes comme lui, il ne doit plus s’en faire beaucoup…

lundi 25 février 2008

On vient visiter mon Business Bed & Breakfast

Ce matin, Stéphane m’a invitée à l’accompagner demain pour un aller-retour sur le campement. Pour la première fois depuis que je suis en Guyana, je sortirai enfin des limites de Georgetown. J’avoue cependant que j’appréhende un peu ce voyage d’un jour, l’ayant tellement entendu parler des mauvaises conditions routières pour s’y rendre mais bon, sachant que c’était pour être un long voyage pour lui – plus de 12 heures de route dans la même journée – j’ai pensé qu’il apprécierait mon support moral. En fait, comme la plupart du temps il voyage avec des employés de son camp, je savais qu’il était seul demain et ne serait-ce que par sécurité, je préfère ne pas le savoir seul sur cette route tellement inhospitalière…

Travaillant dans le bureau pendant qu’il était à Georgetown, j’ai reçu un appel en début d’après-midi, d’une compagnie minière ayant reçu mon courriel annonçant le Business Bed & Breakfast et qui désirait venir visiter les lieux. En fait, c’est la secrétaire qui voulait se pointer une heure plus tard, mais je lui ai demandé jusqu’à 16h00, pour me donner le temps de faire un peu de « home staging ».

Comme on n’a seulement qu’une première chance de faire une bonne impression, je suis allée au plus important : passer un coup de balai afin que ce soit impeccable, monter la table comme si c’était soir de gala, allumer une chandelle parfumée, mettre une musique d’ambiance ultra relaxante, etc…

Elles se sont présentées à deux et après avoir fait le tour de la maison, nous nous sommes réinstallées dans le bureau pour discuter et répondre à leurs questions, entre autre, concernant l’entreposage d’effets personnels des hommes lorsqu’ils allaient travailler quelques semaines à l’intérieur. Elles m’ont également fait penser à des services que je n’avais pas encore considérés, comme par exemple la buanderie, des repas autre que le déjeuner, etc.

Ce fût un excellent exercice pour moi, qui m’a permis d’apporter certains ajustements à ma brochure.

dimanche 24 février 2008

Mi-relax, mi-travail

semaine, on a beaucoup de rattrapage à faire et plein de choses à se raconter. On a plein de travail aussi, en ce qui a trait à l’administration : rapports, listes, courriels, etc. Il doit aussi vider son camion, laver celui-ci et déjà préparer son prochain départ.

J’ai donc dû insister pour qu’on prenne le temps de déjeuner tranquille sur la terrasse, en relaxant un peu et en récapitulant notre semaine. Ensuite nous sommes retournés dans le bureau une bonne partie du reste de la journée. Petit souper tranquille.

samedi 23 février 2008

En l’absence de Stéphane, je parle business… même un samedi soir !

Les femmes de ménage sont arrivées tôt ce matin, alors que je n’avais même pas encore déjeuné, ce que j’ai fait en m’installant avec mon lap-top dans la véranda.

En début d’après-midi, n’ayant toujours pas eu de nouvelles de Stéphane, j’ai rappelé la jeune femme qui était venue manger chez nous avec son copain, lequel enseigne à l’université, car elle m’avait invitée en début de semaine à une fête ce soir, sûrement reliée à la Fête Nationale du jour, qui célèbre la libération de la Guyana de l’esclavage… ou quelque chose du genre !

Elle m’avait dit qu’avec ou Stéphane j’étais la bienvenue, car ses amis étaient aussi invités. Elle m’a donné l’adresse et comme elle et son copain partaient sous peu passer l’après-midi chez d’autres amis, avec de se rendre au party, j’ai suggéré qu’elle me téléphone en arrivant. Je n’avais certainement pas envie de me présenter à la porte d’une maison dont je ne connais pas les propriétaires et « pas un chat dans la place ! »

Je me suis donc préparée vers 16h30, pensant à Stéphane et espérant que le téléphone sonne d’une minute à l’autre mais n’ayant absolument pas envie de passer une soirée de plus, seule à la maison.

Puis plus rien… pas de nouvelle de Talia et vers 18h30, j’ai tenté de la rejoindre sur son cellulaire, mais sans succès. Tout ce que j’avais, c’est une adresse et au Québec, dans des conditions similaires, j’aurais probablement quand même sauté dans ma voiture en me disant que le pire qui pourrait arriver c’est faire de nouvelles connaissances mais ici… I don’t think so ! Ici, j’essaie de ne pas prendre trop de chances et pousser ma luck.

Donc 18h30, toute changée et pomponnée… mais rien devant moi… je fais quoi ? Je ne veux pas rester ici, alors je pense tout de suite à un endroit où je suis certaine d’être en sécurité et où il y aura du monde, quitte à apporter mon lap-top et m’installer dans un coin, juste pour voir du monde : le Sizzling Platter, le restaurant de Jai.

Je lui ai quand même téléphoné auparavant, pour m’informer s’il était très occupé et en blaguant, je lui ai demandé s’il avait besoin d’aide dans la cuisine. Il m’a répondu que non, puisque le restaurant était complètement vide… PAS UN SEUL CLIENT !

Il était donc aussi content que moi d’avoir de la compagnie et je n’ai fait ni un ni deux avant de me faire venir un taxi. Il se trouvait que j’avais justement pensé hier lui parler d’un projet d’affaires sur lequel j’avais besoin de son opinion et de son vécu d’hommes d’affaires guyanais, ce que nous avons ait autour d’une coupe de vin. Vers 21h30, en prenant mon cellulaire pour appeler un taxi, j’ai eu le bonheur et la surprise de voir 2 appels manqués de Stéphane : enfin il était sur le chemin du retour, après 5 jours d’absence ! En fait, je l’ai rejoint juste à temps pour qu’il vienne me chercher au restaurant, quelques 15 minutes plus tard. Quel bonheur !

vendredi 22 février 2008

J’y ai parlé à mon voisin !

Quelle nuit épouvantable. Je ne sais pas trop vers quelle heure – je ne dors pas avec ma montre – mais en pleine nuit, je me suis fait réveillée par les jappements incessants des chiens du voisin, le même qui a mis des triangles en bois aux cous de ses animaux, pour venir les empêcher de venir voler les jouets de Brutus sur notre terrain.

Alors que je profite de nuits tout juste assez supportable pour dormir les fenêtres ouvertes, sans air climatisé, un des chiens en particulier, s’est mis à aboyer sans relâche, incitant les autres à faire de même, mais eux prenaient un « break » de temps en temps ! Au bout de ce qui m’a paru une éternité, mais plus probablement une heure, à essayer de me rendormir, je me suis levée pour aller hurler vers la maison de leur faire fermer la gueule. Ça a juste fait empirer les choses, la meute s’époumonant à qui mieux mieux, mais ça m’a fait du bien de crier ma frustration. J’avoue que ça faisait très longtemps que ce n’était pas arrivé et mais je crois que c’est une bonne chose que Stéphane n’ait pas été là car cette fois, je crains qu’il aurait peut-être fait une connerie comme les hommes sont parfois capables lorsqu’ils sont hors d’eux.

À bouts de nerfs, je n’ai pas eu le choix que de refermer les fenêtres et partir l’air climatisé, l’appareil ayant l’avantage de « camoufler » un peu le bruit. De peine et de misère, je suis venue à bout de me rendormir, mais à cause de cette nuit « coupée » en deux, je n’ai pas été capable de me lever avant 9h30. Le temps de déjeuner, m’habiller, etc. j’ai commencé mon bureau pas mal tard, en me promettant d’aller lui parler dans le nez à mon voisin, à la première occasion.

C’est après la promenade de Brutus, après l’avoir ramené dans la cour, que j’ai aperçu le véhicule qui me confirmait que mon voisin était chez lui. En marchant vers sa maison, je prenais de grandes respirations et me raisonnant et me disant que ce n’est pas à coups d’insultes – même si ça m’aurait fait tellement de bien de le traiter d’imbécile et d’irrespectueux – que je règlerai le problème et l’inciterai à m’aider à mieux dormir !

Je me suis donc présentée à lui de façon civilisée, en lui expliquant que je n’avais pas dormi une partie de la nuit à cause du jappement de ses chiens, dont un en particulier. S’en est suivi une discussion très calme, car je refrénais mes impulsions de temps en temps, et je lui ai demandé poliment d’essayer de trouver une solution. Merci bonjour !

Stéphane m’avait dit qu’il reviendrait hier, mais au nombre de fois où il a dépassé ses « supposés » retour de un jour ou deux, je ne m’en fais plus trop, de ne pas avoir de ses nouvelles, même si j’ai très hâte de le revoir…

Souper en écoutant un DVD, vaisselle et retour dans le bureau pour une couple d’heures. Étant donné mon lever très tardif, je n’ai pas eu sommeil de bonne heure donc en vrai fan de la série LOST, j’ai écouté le DVD Bonus de la série 3 tout au complet.

jeudi 21 février 2008

Traduction entre 2 comptables… pas évident !

A cause de la pluie, hier j’ai dû contacter le propriétaire car de l’eau s’était infiltrée encore une fois par la baie vitrée de la salle à manger, ainsi que par le plafond, et moins sévèrement mais tout de même, dans mon bureau. Il m’avait répondu qu’il viendrait voir ça demain matin sans faute.

Il est tombé des cordes encore toute la nuit, rien pour arranger le problème de fuites d’eau… Ils sont donc arrivés à 4-5 ce matin, pour trouver le problème. Difficile dans ces conditions d’avancer mon travail… ils ont finalement dû ouvrir le plafond pour laisser sécher le tout, faire leur réparation, en me disant qu’ils reviendraient dimanche prochain.

Également en avant-midi, un fabricant de meubles que dont j’étais allée visiter l’atelier est venu m’installer une pièce sous mon bureau pour y installer la batterie de sauvegarde qui jusque là traînait par terre… ce qui n’est pas une très bonne idée dans un pays où les inondations sont fort probables ! Bref avec tout ça, je n’ai pas pu travailler à mon goût cet avant-midi mais bon, en l’absence de Stéphane, faut bien que quelqu’un s’en occupe de cette maison !

En fin d’avant-midi, j’ai tout juste eu le temps de faire quelques appels et je suis contente d’avoir jasé avec la Directrice Exécutive du BNI pour le territoire des Caraïbes, qui m’avoua avoir justement discuté avec son partenaire du fait que celui de la Guyana était encore vacant… J’ai ainsi appris que le concept en est un de franchises et elle semblait très contente de mon appel, à la lumière de ce que je lui ai brièvement décrit de mon histoire et mon back-ground en affaires.

Elle a dit qu’elle m’enverrait tous les détails… seulement après avoir signé une entente de non-concurrence.

J’étais surtout anxieuse parce que dès 13h30, le comptable guyanais est arrivé pour une conférence par Internet avec le comptable québécois, pour discuter du set-up de la comptabilité pour la compagnie. Sans entrer dans les détails, c’est assez compliqué parce qu’on travaille avec 2 comptes bancaires de deux devises différentes (US et GY) et prévoir un taux de conversion en conséquence.

Mais la plus grosse difficulté vient du fait que tout en étant en communication sur les haut-parleurs de l’ordinateur, je dois faire la traductrice entre les deux car ni l’un ni l’autre n’est bilingue ! C’est l’enfer je vous le dis, car en plus leur langage en est un de spécialiste et même si je me débrouille relativement bien en comptabilité de base, je ne connais pas tous leurs termes et n’en comprends pas toutes les implications lorsque vient le temps de décortiquer des états financiers par exemple.

Il m’arrivait parfois de me prendre la tête à deux mains, épuisée par les efforts de concentration ET de compréhension que je devais faire pour tout saisir de part et d’autre et d’essayer de faire le pont entre les deux ! Après le départ du comptable d’ici, j’ai rappelé le comptable au Québec pour continuer ma formation sur le nouveau logiciel avec lequel je dois me familiariser.

Souper rapide en faisant la vaisselle et de retour dans le bureau pour le reste de la soirée. J’ai signé mon entente de non-concurrence pour BNI, je l’ai numérisée et retournée par courriel. J’attends maintenant les détails car lorsque j’ai dit à la dame que je n’avais pas d’argent pour acheter quoi que ce soit, elle m’expliquerait comment récupérer mon investissement très rapidement, avec seulement une vingtaine de membres… Hum.. reste à voir…

mercredi 20 février 2008

Il pleut presque sans arrêt depuis hier, mais quand je regarde le temps qu’il fait à Montréal et les caprices de la nature – neige à ne plus savoir quoi en faire, verglas presque à chaque semaine – que ses habitants doivent endurer, je serai bien la dernière à m’en plaindre !


J’ai organisé ma journée autour d’une invitation à luncher avec l’un des Rotary Club de Georgetown, par le gérant de banque avec qui j’avais dîné il y a deux semaines. Puisque ça se passait au même endroit où je m’entraîne (le Pegasus), j’ai fait du bureau tôt le matin, je suis partie en milieu d’avant-midi pour faire une session d’exercice. Evidemment, quand il pleut beaucoup, c’est impossible pour moi d’aller marcher et il faut bien que je bouge d’une manière ou d’une autre.

Comme j’avais aussi plein de courses à faire – photocopies, paiements de factures, épicerie, etc. – j’ai pensé sauver du temps en demandant à mon chauffeur de taxi Andrew de faire 2 choses pour moi : aller au bureau de poste pour une enveloppe à envoyer au Québec et faire faire des photocopies de formulaires. D’une manière ou d’une autre, que je sois là ou non, il serait assis dans son véhicule à m’attendre et son temps nous serait facturé. S’il peut le faire aussi bien que moi – et je lui fais maintenant suffisamment confiance pour ce genre de trucs – pourquoi ne pas maximiser mon temps et faire autre chose ?

Ayant déniché un kiosque de fruits et légumes à mon goût, j’ai également préparé un modèle de bon de commande avec toute la liste des produits imaginables, sur laquelle je n’ai qu’à indiquer mes quantités et le moment où je veux pouvoir les utiliser, selon leur degré de maturité (ex. : 3 bananes tout de suite et 4 dans 4 jours). Je peux donc remettre cette liste en début de journée (si je pouvais l’envoyer par courriel je le ferais !), faire mes autres courses et revenir chercher ma commande. J’ai averti le proprio qu’il avait intérêt à soigner sa sélection et ne pas me passer des fruits et légumes trop mûrs s’il voulait me revoir chaque semaine – sans compter ce que Stéphane peut commander « en vrac » pour son campement.

Le lunch lui-même fût très intéressant, y ayant fait la rencontre entre autre d’un gars de marketing venant de Grenade, entrain d’ouvrir un bureau ici même à Georgetown. Il m’a présentée à sa directrice locale et ont semblé intéressé à mes deux offres de service : le CRM pour leur business et pour lui, le Bed & Breakfast, étant donné qu’il fait souvent la navette entre les deux endroits. Je n’ai donc pas manqué de leur envoyer mes infos par courriel au cours de la soirée.

Grâce à mon petit stratagème de faire faire 2 courses par Andrew, j’ai donc pu sauver du temps et je suis revenue à la maison vers 15h30. J’ai tout « dompé » sur le comptoir de la cuisine, rapidement mis ce qu’il fallait au frigo et suis retournée dans le bureau travailler. C’est en me préparant à souper et en continuant d’écouter le show (en fait, l’arrière-scène du show) de Céline Dion que j’ai tout rangé et déballé la commande.

C’est de retour dans le bureau vers 20h00, que m’est venu l’idée d’aller vérifier sur Internet s’il existait un chapitre de BNI (Business Netword International – www.bni.com), dans la région. Il s’agit de la plus importante organisation de système de références entre gens d’affaires et j’ai déjà été invitée à plusieurs différents chapitres de la région de Montréal.

J’ai découvert qu’il existe des chapitres à la Barbade, au Suriname (pays limitrophe)… mais pas en Guyana ! J’ai donc envoyé un courriel au bureau-chef pour m’informer des procédures de démarrage d’un nouveau chapitre. On ne sait jamais, peut-être que ce sera le point tournant qui me fera connaître davantage auprès de la communauté d’affaire guyanaise…

mardi 19 février 2008

Espoir d’une visite de ma fille !

Stéphane est reparti ce matin. Toujours en processus de monter le système comptable (j’ai encore une réunion avec les deux comptables des deux pays jeudi prochain), le président m’a demandé hier de lui produire une évaluation de notre situation financière alors je suis dans les factures par-dessus la tête depuis hier ! J’ai donc de quoi m’occuper en masse…

Ajoutons quelques bonnes conversations téléphoniques pour nous trouver un comptable « à notre goût » et par rapport à notre situation particulière… la journée a passé comme un éclair !

J’ai pris 10 minutes pour faire faire une promenade à Brutus vers midi et j’étais bien contente que la femme de ménage soit ici aujourd’hui pour s’occuper de la maison, la vaisselle, me couper des fruits et légumes d’avance (elle me fait toujours du jus d’ananas avec l’écorce) et aussi, surveiller l’équipe qui est venue cet après-midi pour « traiter » la maison contre la vermine (coquerelles, souris, fourmis et compagnie).

Malheureusement, comme je me préparais à aller faire une marche rapide de 17h00 à 18h00, le déluge est tombé sur la région et c’en fût fait de ma belle résolution ! Alors on continue à travailler !

Petit souper dans la cuisine en écoutant le DVD du show à Céline Dion (gracieusement prêté par ma copine Sylvie) et retour dans le bureau, après avoir chicané Brutus qui vient de me scraper une plante que Stéphane avait acheté dernièrement.

Mais la grande nouvelle de la journée, je l’ai eu peu avant d’aller me mettre au lit, alors que je jouais une petite partie de Scrabble en ligne, où je rencontre souvent ma fille. Après notre « affrontement », elle m’a annoncé qu’il y avait de bonnes chances qu’elle vienne me visiter vers la fin du mois de mars. Comme il n’y a pas énormément de choses à faire ici en ville, dès demain je vais me renseigner sur la possibilité de partir en trekking 3 ou 4 jours… je suis toute énervée !

dimanche 17 février 2008

Encore une nuit « pleine »…

WOW ! Réveil à 7h30 ce matin… merci Filou. C’est vraiment ça le truc pour qu’il nous laisse dormir…il faut laisser la porte de la chambre juste assez entrouverte pour qu'il puisse aller et venir à sa guise… ça coûte peut-être un peu plus cher d’électricité lorsque l’air climatisé fonctionne, mais c’est ça ou je me fais réveiller plusieurs fois par nuit…

Stéphane a travaillé dans le garage à s’installer des tablettes pour mettre ses affaires car pour le moment, tout traîne par terre. La journée s’est avérée l’une des plus pluvieuses depuis mon arrivée ici. La pluie tombait presque continuellement, à différentes intensités.

Je me suis quand même installée dans la véranda, pour travailler sur mon ordinateur entre autre, à la mise à jour de mon blogue (je commence à me faire chicaner par mes « lecteurs assidus » !), en retard d’une semaine, et à la rédaction de nombreux courriels. Je disais à Stéphane, pendant que nous dînions dehors, que lorsque je m’arrêtais à penser qu’on était en février, c’est bien certain que j’appréciais entendre cette diversité d’oiseaux chanter pendant qu’ils « prenaient leur douche ».

Petite journée très tranquille et relax quoi…

samedi 16 février 2008

Que ferais-je sans Internet ?

En m’ouvrant les yeux ce matin, j’ai eu la surprise de constater qu’il était passé 7h00 et que Filou m’avait laissé dormir sans miauler une fois de la nuit. C’est que malgré le fonctionnement de l’air climatisé, j’ai décidé de faire le test encore ne fois et de laisser notre porte de chambre entrouverte… je ne sais pas pourquoi mais ça le stresse moins de pouvoir entrer et sortir de la chambre librement… je me sentais comme quand l’un de mes bébés dormait sa nuit au complet pour la première fois depuis sa naissance !

J’ai fait un peu de tout aujourd’hui, pendant que Stéphane passait plusieurs heures en ville à « rapatrier » des employés de la mine presque tous malades de malaria, typhoïde ou autre cochonnerie du genre.

Pendant que je ramassais la chambre, j’avais installé mon lap-top près de moi et avec mon écouteur sans fil, j’ai pu continué pendant que je jasais à ma sœur sur Internet et tout de suite après, avec ma fille. La première m’a demandé si Stéphane aurait pas une job pour son mari, qui aimerait mieux pelleter du sable et de la terre que de la neige et j’ai demandé à Isabelle si elle n’aurait pas envie de revenir avec nous pour une semaine au mois d’avril, après notre petite semaine au Québec.

Heureusement que je peux m’installer sans fil dans ma cuisine car pour pouvoir aider ma mère sur son ordinateur à travers Internet – pour lui rappeler entre autre, comment envoyer des courriels de son Vidéotron Web courriel – il nous a fallu plus de 2 heures !!! J’aimerais tellement avoir de l’argent pour envoyer un billet à ma fille et / ou ma mère…ce serait chouette même qu’elles soient toutes les deux en même temps avec moi ! Je vais me concentrer sur « Le Secret »… je suis certaine que ça va arriver un jour… En tout cas, les journées filent vite quand on passe 3 heures au téléphone !

J’ai aussi reçu la visite de Jermaine (le fils du proprio ayant bâti la maison) qui suite à ma demande hier, m’apportait une « barouette », pour m’aider dans les travaux de jardinage. A ma grande surprise, il avait également pris l’initiative d’acheter des tablettes de verre pour les salles de bain de l’étage supérieur ! Je peux constater qu’il fait son possible pour me plaire, dans les limites de leur budget…

Stéphane est arrivé en fin de journée, avec trois de ses hommes qu’il avait récupérés à Georgetown, tous malades. Il m’a raconté avoir essayé de trouver une clinique ouverte et que le seul hôpital disponible pour les urgences était tellement peu invitant, qu’il a décidé de s’en occuper lui-même et de leur offrir nos médicaments ainsi que des tisanes de thé anti-malaria. J’ai dû m’occuper d’imprimer et de leur faire signer des reçus pour avances de salaires et Stéphane est allé les reconduire à différents endroits en leur disant de prendre une semaine pour récupérer.

Pendant ce temps, je préparais le souper et plus tard, ayant décidé de nous mettre au lit assez tôt pour écouter 1 ou 2 épisodes de LOST, j’ai reçu un appel de mon fils Vincent sur Skype. Le fait qu’on se jase sur le haut-parleur de mon lap-top, étendue à côté de Stéphane, n’a pas empêché ce dernier de s’endormir, en attendant que j’aie terminé. Toutes ces embûches qu’il ne cesse de rencontrer contribuent sûrement à le fatiguer, alors quand j’eu fermé mon lap-top, j’ai également fermé la télé qui jouait en sourdine (il est heureux, maintenant qu’il peut « zapper » et les lumières, pour faire comme lui…

vendredi 15 février 2008

Souper pour une bonne cause : 2 nouvelles connaissances

En prévision d’un traitement anti bestioles, j’ai demandé aux femmes de ménage de vider toutes les armoires et les nettoyer. C’est ainsi qu’on a encore trouvé une souris morte dans un bas d’armoire, me confirmant la décision de faire traiter la maison.

Ensuite je suis partie avec Stéphane vers 9h00 du matin, car il allait chercher les équipements pour Direct TV (télé par satellite), qu’il avait achetés seconde main, croyant qu’on faisait une bonne affaire. Ayant une autre course à faire dans le coin, il m’a laissée chez Daniela, 2 fois gardienne de Brutus, car j’avais oublié, dimanche dernier, de lui remettre un petit cadeau de remerciement… il est venu me rechercher une heure plus tard.

En après-midi, alors qu’on confirmait la désinstallation et installation chez nous de l’antenne parabolique, des complications ont fait surface. Informant Stéphane qu’il y aurait un frais de « relocalisation » de 150$, il a appris avec surprise que l’équipement n’était pas acheté, mais bien loué. S’en est suivi un imbroglio digne d’un roman-savon avec ces boliviens (qui partaient demain pour un autre mandat en Équateur). Après maints échanges téléphoniques entre les 4, la femme de l’autre se mêlant de me dire quoi dire à mon mari… Stéphane est parti lui-même au bureau de Direct TV à Georgetown, pour essayer de comprendre de quoi il en retournait.

On n’a pas vraiment compris qu’est-ce que, au juste, cet homme essayait de nous vendre, mais comme il était insulté qu’on doute de sa bonne foi et qu’il insistait pour nous redonner notre argent et reprendre ses équipements, Stéphane n’a pas hésité une seconde lorsque sur place chez le représentant autorisé de Direct TV, il s’est rendu compte que ça revenait moins cher – sans compter qu’on obtenait de l’équipement plus récent – de partir en neuf, grâce à une promotion qui incluait 6 mois prépayé.
Moi de mon côté, j’ai passé une bonne partie de l’après-midi en appel conférence avec le comptable du Québec pour discuter du système comptable et me donner une formation de base. Stéphane est arrivé comme nous étions encore en ligne, avec une demande particulière, concernant la nécessité de tenir un inventaire des équipements et outils sur le campement, étant donné le taux de vol assez problématique ici en Guyana. Le comptable devra faire quelques recherches supplémentaires pour trouver la meilleure solution.

Ensuite, Stéphane est retourné travailler dans le garage à installer une pièce d’équipement spéciale utilisée pour l’extraction d’or et a eu besoin de mon aide à quelques reprises. Avec tout ça, il était plus de 19h00 quand nous fûmes prêts à aller souper au resto… St-Valentin oblige ! Mais nous étions tellement fatigués, qu’un peu plus on se contentait d’un sandwich aux tomates et on restait à la maison. Mais en se bottant le derrière un peu, on a décidé d’aller manger au resto brésilien, où l’on se sert au buffet pour les « à-côtés », pour ensuite être servi à volonté des grillades de viande et de délicieuses saucisses brésiliennes le tout, grillé sur charbon de bois.

jeudi 14 février 2008

St-Valentin dans notre bulle…

En prévision d’un traitement anti bestioles, j’ai demandé aux femmes de ménage de vider toutes les armoires et les nettoyer. C’est ainsi qu’on a encore trouvé une souris morte dans un bas d’armoire, me confirmant la décision de faire traiter la maison.

Ensuite je suis partie avec Stéphane vers 9h00 du matin, car il allait chercher les équipements pour Direct TV (télé par satellite), qu’il avait achetés seconde main, croyant qu’on faisait une bonne affaire. Ayant une autre course à faire dans le coin, il m’a laissée chez Daniela, 2 fois gardienne de Brutus, car j’avais oublié, dimanche dernier, de lui remettre un petit cadeau de remerciement… il est venu me rechercher une heure plus tard.

En après-midi, alors qu’on confirmait la désinstallation et installation chez nous de l’antenne parabolique, des complications ont fait surface. Informant Stéphane qu’il y aurait un frais de « relocalisation » de 150$, il a appris avec surprise que l’équipement n’était pas acheté, mais bien loué. S’en est suivi un imbroglio digne d’un roman-savon avec ces boliviens (qui partaient demain pour un autre mandat en Équateur). Après maints échanges téléphoniques entre les 4, la femme de l’autre se mêlant de me dire quoi dire à mon mari… Stéphane est parti lui-même au bureau de Direct TV à Georgetown, pour essayer de comprendre de quoi il en retournait.

On n’a pas vraiment compris qu’est-ce que, au juste, cet homme essayait de nous vendre, mais comme il était insulté qu’on doute de sa bonne foi et qu’il insistait pour nous redonner notre argent et reprendre ses équipements, Stéphane n’a pas hésité une seconde lorsque sur place chez le représentant autorisé de Direct TV, il s’est rendu compte que ça revenait moins cher – sans compter qu’on obtenait de l’équipement plus récent – de partir en neuf, grâce à une promotion qui incluait 6 mois prépayé.
Moi de mon côté, j’ai passé une bonne partie de l’après-midi en appel conférence avec le comptable du Québec pour discuter du système comptable et me donner une formation de base. Stéphane est arrivé comme nous étions encore en ligne, avec une demande particulière, concernant la nécessité de tenir un inventaire des équipements et outils sur le campement, étant donné le taux de vol assez problématique ici en Guyana. Le comptable devra faire quelques recherches supplémentaires pour trouver la meilleure solution.

Ensuite, Stéphane est retourné travailler dans le garage à installer une pièce d’équipement spéciale utilisée pour l’extraction d’or et a eu besoin de mon aide à quelques reprises. Avec tout ça, il était plus de 19h00 quand nous fûmes prêts à aller souper au resto… St-Valentin oblige ! Mais nous étions tellement fatigués, qu’un peu plus on se contentait d’un sandwich aux tomates et on restait à la maison. Mais en se bottant le derrière un peu, on a décidé d’aller manger au resto brésilien, où l’on se sert au buffet pour les « à-côtés », pour ensuite être servi à volonté des grillades de viande et de délicieuses saucisses brésiliennes le tout, grillé sur charbon de bois.

mercredi 13 février 2008

Lunch annulé à la dernière minute :-(

Ayant confirmé hier, j’avais organisé ma journée autour d’un lunch avec le Rotary Club, au Péasus. Lever tôt pour faire du bureau, entraînement au gym juste avant le dîner, épicerie et autres courses tout de suite après, etc.

Juste comme je m’apprêtais à sauter dans le taxi d’Andrew, mon contact m’a téléphoné pour me dire qu’il s’était trompé et que le dîner hebdomadaire avait été remplacé par le souper officiel de vendredi soir, pour le World Understanding Month Dinner.

Obligée de conjuguer avec un lunch en moins, j’ai changé les vêtements que j’avais apportés pour me changer et je me suis amenée une pomme et une barre de protéines pour ne pas être retardé à faire mes courses. Après le gym, je suis donc repartie en taxi faire l’épicerie, en plus d’arrêter au magasin de plastique acheter quelques gros contenants pour y ranger toute la bouffe qui n’est pas dans une boîte de conserve !

A 17h00, je recevais le gérant de Evergreen Adventures, une compagnie qui offre des forfaits d’Aventures que j’avais rencontrée la semaine dernière. Le gérant était intéressé à visiter le Business Bed & Breakfast d’une part et que je lui fasse une présentation de ACT! d’autre part. Ce n’est malheureusement pas lui qui prendra la décision finale mais il est très intéressé à « pousser » l’adoption d’une application de Gestion de Service à la clientèle auprès de sa patronne. A suivre,

Stéphane est revenue d’une journée en ville juste à temps pour souper et nous avons passé le reste de la soirée à travailler dans le bureau, avant de nous relaxer avec un épisode de LOST, comme on fait presque tous les soirs avant de nous coucher.

mardi 12 février 2008

Fête à Stéphane

J’ai travaillé dans le bureau toute la journée, entre autre pour mettre de l’ordre dans le dossier des employés.

Aujourd’hui la vraie fête de Stéphane, je lui ai laissé choisir son restaurant (quand même loin d’être difficile comme si on était au Québec !) et il a décidé d’aller au Sizzling Platter. Jai le propriétaire de ce resto indien, est un guyanais d’origine ayant vécu longtemps à Toronto, et faisait partie de nos invités de dimanche dernier.

A la fin du repas, après que j’aie payé la note, il nous a jasé longuement, spécialement du fait qu’il a pris la décision de fermer le dimanche, son restaurant étant surtout occupé par les repas d’affaires durant la semaine. Comme il s’agit d’un endroit bien aéré, tranquille et ayant de la classe, je me suis demandée ce qu’on pourrait faire pour « rentabiliser » cet endroit le dimanche.

Évidemment, la première chose qui me vint en tête fût d’organiser des soupers-rencontres. Malheureusement, si l’idée semble bonne à prime abord parce que rien de tel n’existe ici, il m’expliqua que la mentalité des habitants n’était absolument pas propice à ce genre d’événement. Au Canada par exemple, les « ex », essaient toujours – autant que possible – de garder des relations relativement civilisées après leur séparation mais ici en Guyana, le niveau de mentalité n’étant pas aussi évolué, il m’apprit qu’il n’était pas rare que la rencontre fortuite de deux « ex » dans un endroit public donne lieu à de spectaculaires engueulades, lorsqu’elle ne dégénère tout simplement pas en acte de violence.

Parlant de violence, j’appris également que les femmes d’ici n’avaient pas vraiment besoin d’un organisme de protection contre les femmes battues, parce que très souvent, elles étaient elles-mêmes les auteurs de geste de violence envers leur mari/conjoint/chum !!! Il n’est pas rare semble-t-il, de rencontrer un homme arborant des marques de violence laissées par une femme enragée, probablement avec raison, mais bon, reste que ce sont des actes qui ne sont absolument pas tolérés au Canada.

Bref, mon côté « entremetteuse » a dû aller se rasseoir, même si ça me trotte toujours dans la tête…

lundi 11 février 2008

Brutus grandit trop vite !

Nous avions rendez-vous chez le Vétérinaire à 10h00 ce matin, pour essayer de savoir pourquoi Brutus boitait souvent lorsque je l’emmenais faire des promenades, allant même jusqu’à refuser d’avancer en s’assoyant ou en tirant sur sa laisse.

Comme nous attendions notre tour, un homme assis en face reconnut Brutus en nous disant que c’était son puppy. Nous ne l’avions pas reconnu tout de suite, mais c’était l’éleveur qui nous l’avait vendu ! Quelle coïncidence, car nous avons pu lui exposer directement la raison de notre visite et lui faire part de notre préoccupation à savoir si ce n’était pas le résultat de croisements trop consanguins.

Évidemment il ne dira jamais le contraire mais nous affirma que c’est la première fois qu’un client lui rapportait un tel problème. Sur ce, le vétérinaire ressortit de la salle d’examen avec une boîte contenant 3 petits chiots à peine âgés de 3 mois, adorables à souhait. Heureusement qu’ils étaient déjà tous vendus…

Finalement, après avoir observé sa démarche et pratiqué un examen particulièrement axé sur toutes les articulations de Brutus, le vétérinaire déclara qu’il semblait surtout avoir des problèmes avec ses pattes d’en avant, spécialement celle de droite.

Il nous expliqua qu’étant dans une période de croissance très intense, il arrivait que les joints ne suivaient pas le rythme et pouvaient souffrir d’inflammation. Apparemment que c’est un problème qui devrait se résorber avec le temps et il lui a fait une piqûre d’un médicament anti-inflammatoire. Il a également prescrit une crème du même type pour lui frictionner les pattes avant et me recommanda d’y aller « mollo » avec les promenades intenses pour le moment, en prenant soin de ne pas partir trop raide et le faire se réchauffer tranquillement, comme lorsqu’on se prépare pour une séance d’exercice.

Ça m’a rassuré qu’il n’avait rien de très grave, mais ça ne me donne pas un chien immédiatement pour faire mes promenades à la mer… ça fait déjà quelque temps que je parle à Stéphane de nous acheter un autre chien pour mes marches rapides, qui tiendrait aussi compagnie à Brutus… au point où on en est, on aura besoin d’une gardienne à la maison de toute façon ! Y a juste Filou qui trouverait peut-être ça un peu moins drôle… Enfin, je ne sais pas encore combien de temps je vais me retenir…

Après le dîner, moi et Stéphane avons reçu le comptable guyanais, afin de discuter de plusieurs aspects de l’administration de la compagnie, mais particulièrement celui de la paye pour les employés qui essaient autant que possible de se soustraire au système de l’impôt. Ils devront cependant comprendre qu’en tant qu’entreprise, nous avons également des comptes à rendre et s’ils ne veulent pas se soumettre à ces normes, ils devront se trouver un travail ailleurs !

A travers cela, j’ai dû m’occuper du retour des éléments loués pour la soirée d’hier et d’un estimateur pour un travail d’extermination professionnelle des bestioles qui s’imposent sans qu’on les aie invitées…

Après le départ du comptable, nous avions tellement de paperasse à nous occuper moi et Stéphane, que nous avons soupé dans le bureau (avec les restes de la veille, ce ne fût pas trop long à préparer) et travaillé toute la soirée. J’avais des formulaires à créer, entre autre un accusé de réception pour les avances de salaires ou les salaires eux-mêmes qui sont souvent livrés directement en ville, à une personne nommée par l’employé. Il s’agit la plupart du temps son épouse, mais ça peut être tout aussi bien sa mère, sa sœur, ou un ami !

dimanche 10 février 2008

Party Time !

De gauche à droite: Paul et Daniela (lui British, elle Bulgare, qui ont gardé Brutus 2 semaines), Lolitta (ma voisine d'en arrière qui me dépanne souvent quand il me manque quelque chose) et Dolly (une autre voisine).


De gauche à droite: Rubin (Médecin pour Greenhart Medical University),
Richard (Ressources Canada), Jerry (aussi médecin pour GMU) et "Bear", un voisin.

De gauche à droite: Fah et Amy (Ambassade Américaine)
et Sophie (Haut-Commissariat du Canada)

Une chance que les « maid » m’avaient donné un bon coup de main hier, en coupant les fruits et légumes dont j’aurais besoin pour mes recettes, car malgré cela, je n’ai pas arrêté une minute pour les préparatifs de la soirée.

Après que « Rent-a-tent » soit venu porter ce que j’avais loué une première fois en avant-midi, ils ont dû revenir un peu plus tard dans la journée car ils avaient oublié la moitié de la commande ! Une autre preuve qu’ils gagneraient sûrement à utiliser mes services et raffiner leurs processus de contrôle…

Pendant ce temps, Stéphane travaillait dans le bureau et il est parti après le dîner faire quelques courses (comme chercher de la glace) mais surtout, être allé visiter un employé du camp – son cuisiner, Kawall), qu’il a laissé à l’hôpital hier, souffrant de Dengue et typhoïde, deux maladies tropicales assez courantes mais assez sérieuses quand même.

J’ai pris ma douche vers 16h00 en espérant avoir le temps de m’asseoir 15 minutes, histoire de me soulager les pieds, car debout sur la céramique sans répit depuis 9h00 ce matin, ils commençaient à demander pitié !... mais Stéphane est rentré à ce moment, alors j’ai du me contenter de 5 minutes...

Finalement, il fût de retour juste à temps pour les invités que j’avais convoqués à 17h00. Parmi eux : plusieurs de mes voisins, dont certains travaillent à l’Ambassade américaine, Sylvie et Élizabeth, mes amies québécoises, le couple qui a gardé Brutus la moitié du temps quand nous sommes venus au Québec, etc… près d’une vingtaine de personnes. Comme il s’agissait d’une formule « potluck » (chacun apporte un plat), ce fût très intéressant de voir la diversité culturelle du menu et grâce à Sophie, du Haut-Commissariat Canadien, nous avons eu le luxe de goûter à des fromages « raffinés » venus directement du Canada : Brie, Camembert et fromage bleu… bizarre, il n’en est absolument pas resté un seul morceau !

Après avoir testé différents arrangements de tables et chaises ce matin et jonglé à la logistique du service, j’ai opté pour étaler le « buffet » sur l’îlot de la cuisine, du coup libérant ainsi l’espace de la salle à manger et nous permettant d’avoir tous les accessoires culinaires à portée de la main. C’était aussi parfait pour faire réchauffer les plats, alors tout le monde venait faire son assiette dans la cuisine et repartait se rasseoir ou bien à l’intérieur, ou bien sur la véranda du côté de la maison.

Éventuellement, ce sera encore moins stressant (je parle en terme de maringouins) lorsque cet espace sera tout fermé par un moustiquaire mais bon… Rome ne s’est pas bâti en un jour et c’est sur la liste prioritaire des travaux à faire que j’ai proposé au propriétaire…

samedi 9 février 2008

A la chasse au casse-noix

Pendant que les femmes de ménage se mettaient à l’œuvre ce matin, j’en ai profité pour m’installer sur la terrasse du côté de la maison et pour la première fois, vraiment apprécier notre nouveau mobilier de jardin. J’en désirais un depuis le premier jour de notre arrivée ici. J’y ai pris mon petit déjeuner, tout en « pitonnant » sur mon lap-top, connecté à Internet par notre réseau sans fil. Avec le chant des oiseaux et la brise me rafraîchissant, c’était le bonheur total!

Jusqu’à ce que je m’enligne pour casser mon fameux sac de noix de Grenobles pour faire mon gâteau au fromage. N’ayant pas de casse-noix sous la main, j’ai téléphoné à une voisine qui m’en a prêté un. Connaissant la médiocre qualité de tout ce qu’on trouve dans ce pays, c’est à peine si je fus surprise lorsque tentant de casser la première noix, j’ai senti l’outil céder sous la pression de ma main. Comme de fait, il s’est brisé en deux… laissant la noix intacte !!!

Découragée, j’ai tenté en vain de retrouver le marteau que j’ai déjà vu dans le tiroir de la cuisine, cherché partout dans le garage, balayé du regard le sol des environs de la maison à la recherche d’une pierre pouvant faire le travail, mais non… je n’ai eu d’autre choix que d’appeler une autre voisine qui a bien voulu m’en prêter un. En me rendant chez elle, je priais pour que la qualité du sien soit un peu meilleure et effectivement, on voyait qu’il était plus solide. Il a donc passé à travers le sac de noix sans broncher…

Pendant que je jouais au « Casse-noisette », j’ai placoté une heure de temps avec les copines du Québéc. Je n’aurais jamais cru un jour être obligée de faire ça moi-même, habituée à acheter tout prêt, un « sac de noix hachées ».

Une fois la maison terminée, les femmes de ménage m’ont aidée à couper-hacher tous les ingrédients dont j’avais besoin pour les recettes que j’avais à préparer : ail, oignons, échalotes, carottes, etc. J’avoue que c’est pas mal agréable de cuisiner « comme à la télé », la vaisselle toute faite et en ayant sous la main les ingrédients prêts à utiliser, dans des bols autour de soi.

En fin d’après-midi, j’ai cependant eu la surprise de recevoir l’appel de Stéphane qui est arrivé vers 16h00. Une des raisons de son retour de bonne heure est qu’il devait conduire à l’hôpital son cuisinier principal malade d’une de ces cochonneries de maladies tropicales : malaria, dangue, typhoïde ou quelque chose du genre. A suivre.

Avant d’aller souper au resto – car je ne sais jamais s’il sera là pour souper ou non – il a donc eu le temps de nettoyer son camion avec sa laveuse à pression. Nous avons essayé un nouveau resto, le Dutch Bottle, où j’ai mangé un curry de crevettes. Il m’a fallu ingurgiter au moins un litre d’eau pour réussir à déguster ce plat un peu trop épicé à mon goût… mais les crustacés étaient cuits à la perfection !

Lorsque Stéphane est à la maison, mon moment préféré de la journée, c’est lorsqu’on on se couche pour écouter un DVD, collé l’un sur l’autre dans notre bulle, peu importe où dans le monde se trouve cette bulle. Ces temps-ci, après avoir « dévoré » la saison 3 de « Desperate Housewives », nous sommes entrain d’écouter la Saison 3 de LOST.

vendredi 8 février 2008

Bonne journée pour Organimax !

Ce matin, toujours en me faisant conduire par mon fidèle Andew, j’ai commencé par me rendre au poste de police où des permis de transport machin-truc devaient être prêts, il y a déjà une semaine de ça. Je savais maintenant que je devais prendre une bonne respiration en traversant la porte ! Ayant téléphoné la veille, je m’étais assurée qu’ils les sortent de la « pile » qui bien sûr, n’est classée d’aucune façon.

Ensuite, après avoir pris rendez-vous hier par téléphone, je me suis rendue chez Rent-a-tent, afin de louer quelques équipements (tables et chaises pliantes, vaisselle, verres, etc.) pour le souper de style « potluck » (expression anglaise signifiant « bouffe communautaire ») que je donnerai dimanche prochain en l’honneur de la Saint-Valentin d’une part, et pour souligner l’anniversaire de Stéphane le 12 février, d’autre part.

J’avais déjà parlé à Angela l’automne dernier, qui m’avait envoyé une liste de prix par courriel. Or, leur liste de prix était « montée » dans Word, certainement pas le logiciel le plus approprié pour ce genre de documents. Les colonnes de montants n’étaient pas alignées, ce n’était pas bien classé par ordre alphabétique, bref, ça ne faisait pas du tout professionnel. Hier soir après le souper, j’ai donc passé près de deux heures à la refaire dans Excel, en y ajoutant des colonnes de « commande », pour inscrire la quantité d’items désirée. Sans entrer dans les détails, disons que j’ai préparé quelque chose de pas mal plus professionnel que ce qu’ils avaient fait.

Alors que le déluge me tombait sur la tête en arrivant ce matin, c’est son mari que j’ai rencontré en premier. Comme je ne manque jamais une chance de présenter ma carte et les services que j’offre, j’étais fière de lui montrer sa grille de prix que j’avais convertie dans Excel.

Il a immédiatement démontré de l’intérêt, me demandant même si je faisais des sites Internet, ce à quoi je lui ai répondu que oui ça pouvait être possible, puisque mon fils était travaillait dans ce domaine. Son épouse est venue nous rejoindre quelques minutes plus tard et enfin, je rencontrais des gens d’affaires conscients de la nécessité d’améliorer leur processus et surtout, d’y inclure les nouvelles technologies.

Quand je leur ai rapidement montré le système de Gestion de Clients que je personnalise pour chaque compagnie, Ils ont facilement admis qu’ils avaient besoin d’aide pour se « moderniser ». Quelle musique à mes oreilles ! Après avoir mentionné que leur liste de prix avait changé depuis l’année dernière, ils ont finalement accepté que je leur mette à jour et leur envoie le fichier, en échange du petit contrat de location pour dimanche prochain. Un simple petit échange de services quoi !

Pour le reste, nous avons pris rendez-vous à la fin du mois, histoire d’évaluer l’ampleur du mandat, car ils s’en vont dans une foire spécialisée de l’industrie de la location la semaine prochaine, à Las Vegas. Peut-être que je tiens là mon premier vrai client de la Guyane !?!

Après ce rendez-vous, j’ai fait mes courses d’épicerie, pour ensuite reporter le tout à la maison. Après un lunch rapide et le temps de déballer tout ça, je suis repartie 90 minutes plus tard pour un autre rendez-vous avec un opérateur de tours d’aventures, à 14h00. En plus d’être d’accord avec le principe de m’inviter à découvrir leurs services, il a également démontré de l’intérêt à mon logiciel de Gestion de Clients, prenant rendez-vous la semaine prochaine avec deux objectifs : visiter la maison pour le service de Bed & Breakfast et voir une démonstration de ACT!

WOW ! Deux prospects très intéressants/intéressés dans la même journée, ça termine bien la semaine !

Après ce rendez-vous, m’étant rendue-compte qu’il me manquait des noix de Grenobles (walnut) pour mon gâteau aux carottes, j’ai demandé à Andrew de m’arrêter à 2-3 épiceries mais dans l’impossibilité de trouver un sac de noix hachées (ce que j’avais pourtant déjà acheté par le passé), j’ai dû me résigner à revenir avec 2 sacs de noix entières, que je devrai « craquer » moi-même car pour moi, un gâteau aux carottes sans noix… c’est pas pareil…

Ensuite, je suis allée rejoindre Sylvie au Pégasus, où sa fille faisait de la gym, car on avait prévu rendre visite à l’ébéniste venu chez moi plus tôt cette semaine et qui par hasard, habite à une rue de chez elle.

Nous sommes arrivées juste pour la fermeture de sa business, mais il a laissé les portes de son atelier ouvertes, juste pour nous attendre, vers 17h45. nous n’avons donc pas pu rester très longtemps, mais juste assez pour voir comment il travaille et voir quelques beaux meubles de sa facture.

Avant de retourner à la maison par les services d’Andrew, je suis passée par chez elle car elle m’a prêté quelques DVDs mais plus intéressant encore furent les fruits qu’elle m’a offert, de sa récolte à profusion dans sa cour… la chanceuse !

De retour à la maison pour souper seule, je me suis fait chauffer un soupe en conserve et à 20h30, je me glissais sous la couverture afin d’écouter le spectacle intégral « A new day » de Céline Dion. Sans en être une fan invétérée comme j’en ai vu dans la 2ème partie « Hommage aux fans », j’ai néanmoins beaucoup d’admiration pour la détermination de cette femme, son travail acharné et la passion qui l’anime.

jeudi 7 février 2008

Coquerelles, rat et serpent… pas peureuse mais faut pas exagérer non plus !

Stéphane est repartit ce matin, me promettant de revenir samedi, puisque dimanche, j’organise une petite fête en l’honneur de la Saint-Valentin lui ai-je dit, mais en fait c’est bien plus pour son anniversaire, mardi prochain le 12.

Peu après midi, Jermaine (le fils de la prprio) est revenue avec sa mère et son équipe, continuer les travaux de rénovation. A ce rythme-là, j’ai bien l’impression qu’on en sera encore là dans 3 ans ! mais bon, je ne me plains pas, au contraire. Je pourrais me dire que je suis chanceuse qu’ils acceptent mes petits caprices mais non, la chance n’y est pas pour grand-chose… j’ai juste été assez subtile pour leur présenter le projet sous le bon angle, avec une bonne dose de pouvoir de persuasion…

Ils sont venus entre autre, installer le deuxième ventilateur dans la cuisine. Je les surveille de plus près maintenant et j’ai bien fait car lorsque le gars est venu pour fixer la base au-dessus de l’îlot central, j’ai demandé à Jermaine – qui avec ses 300 livres ne fait pas grand-chose lui-même et préfère « superviser » - s’il avait mesuré pour centrer le tout et à son sourire un peu gêné, j’ai compris que non…

J’ai donc moi-même compté les tuiles de l’îlot et lui ai montré où exactement il devait installer le ventilateur. J’ai ajouté, blaguant juste à moitié, « Une chance que je t’ai surveillé à temps !!! »

À partir de ce moment, il est venu me chercher avant chaque installation… d’un lampadaire, d’un miroir, etc. Heureusement, car pour le miroir d’une des salles de bain du haut, il voulait l’installer dans le sens « paysage », à cause de l’interrupteur de lumière, mal placé. Le problème c’est que de cette façon, je devais plier les genoux pour me voir dans le miroir !

Je lui ai dit qu’il n’en était pas question, sachant que ça voulait dire briser le mur de ciment et repositionner l’interrupteur. Pas évident ici de faire des rénovations, car tous les murs sont en blocs de ciment. Alors on ne change pas une porte de place comme on veut !

Entre autre problème important à souligner, la présence de « quelque chose » qui se promène dans le plafond du 1er étage. Ça fait plusieurs jours que j’entends piétiner ou grignoter ou… en tout cas, des bruits bizarres et ça change de place… je ne vois pas d’autres choses que des rats et j’espère que ça arrête tout seul mais ça devient de plus en plus fréquent. Je lui en ai parlé, en insistant pour qu’ils recourent à un exterminateur professionnel.

Malgré tous les efforts de Stéphane pour colmater les brèches sous l’escalier, vaporiser des produits toxiques à bibittes, on ne cesse de trouver des coquerelles et l’autre jour, j’ai lâché un cri de mort en prenant un sac dans l’armoire et en « dérangeant » 2 énormes de ces bestioles dégueulasses. Comme j’ai dit à Stéphane, ce n’est pas qu’elles me font peur… elles m’écoeurent !!!

Alors avec les trucs à 4 pattes qui se promènent au-dessus de ma tête, c’est le bout de la me… ! Coquerelles, rats et serpents, j’en connais plusieurs qui seraient déjà dans l’avion pour retourner se les faire geler au Québec ! Faut-il que je ne sois pas trop peureuse… et que je l’aime mon homme !!! Après consultation avec sa mère – la vraie propriétaire - Jermaine a immédiatement téléphoné à une compagnie d’extermination et pris rendez-vous pour un estimé.

A travers la supervision des travaux, une bonne partie de ma journée a été occupée par un envoi à toute ma base de données, pour sauver le chien d’une de mes amies, condamné à finir ses jours à la SPCA si on ne lui trouve pas une autre famille pour l’adopter, car c’est un chien que sa fille – pas très responsable et respectueuse – a ramené à la maison et elle est extrêmement allergique !

Mon envoi par e-mail (de petites « batch » à la fois » a donc pris beaucoup de mon temps, mais j’ai bon espoir qu’il portera fruit et ça me faisait du bien de savoir que je pouvais être encore utile, même à des milliers de kilomètres de mes amies.

Pendant que je me préparais un léger souper, j’ai donc pu apprécier la présence de mon nouveau Ventilateur dans la cuisine… ça remonte un peu le moral de voir ces petites douceurs de la vie prendre forme…

mercredi 6 février 2008

Un serpent dans notre garage !

Comme toutes les journées où Stéphane est en ville, il les passe à faire des achats pour le campement, interviewer des candidats pour y travailler, etc. Moi je n’ai pas bougé de la journée, à faire du bureau et régler des choses à tel point que je n’ai même pas eu le temps d’aller faire ma promenade quotidienne !

En effet, comme Stéphane était de retour en fin de journée, nous avons discuté au moins une demi-heure avec un comptable-fiscaliste qui se spécialise dans les cas de travailleurs « expatriés ». Je l’ai trouvé par des recherches sur Internet, www.defenseursfiscaux.com, car après avoir essayé moi-même de comprendre la loi des impôts qui s’applique à nous lorsqu’on vit en dehors du pays et ce, sur les sites gouvernementaux fédéral et provincial, j’en ai perdu mon latin, particulièrement au sujet du statut de « non-résident ». C’est une suite de conditions et d’exceptions qui confirme la devise du gouvernement : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !!! »

De plus, suite à un appel « général » à mes contacts par courriel, une copine ayant travaillé 2 ans en Californie pour le compte d’Hydro-Québec m’a découragée en me racontant que même ayant eu droit aux services d’une prestigieuse firme comptable très connue, cette dernière avait commis plein d’erreurs et remplissant son rapport d’impôts. Si vous désirez savoir laquelle, je vous invite à me contacter personnellement à ctardif@videotron.ca .

Bref, on a bien aimé la première approche du président de la firme spécialisée et il ne me reste plus qu’à faire quelques recherches et demander des références juste pour m’assurer de sa crédibilité car avec les fraudes qu’on retrouve sur Internet, on n’est jamais trop prudent…

Peu après le souper, à un moment où je demandais à Stéphane de venir voir quelque chose dans le bureau, il m’a répondu d’attendre quelques minutes, car il devait régler une petite urgence. Il est apparu quelque 10 minutes plus tard avec… un serpent dans un pot Masson ! De toute évidence, c’était un bébé serpent et c’est avec beaucoup de précautions qu’il l’a attrapé dans le garage, sachant qu’il existe quand même quelques variétés de serpents vénéneux dans ce pays… il connaît bien ceux du Canada mais pas du tout ceux d’ici…

J’ai bien essayé, en vain, de l’identifier par des recherches sur Internet mais comme il retourne demain au campement, il le rapportera avec lui et certainement que ces hommes « d’intérieur » le reconnaîtront…

On laissait presque toujours ouverte, la porte qui mène au garage dans la maison, mais en allant la refermer avant de nous coucher, on s’est aperçu que de toute façon, l’espace entre le bas de la porte et le plancher aurait permis au bébé serpent de se faufiler dans la maison. Encore une réparation PRIORITAIRE ! Pas que je suis particulièrement peureuse – j’en ai pris souvent dans mes mains des couleuvres et bibittes de ce genre – et probablement qu’avec un chat et un chien qui dorment autour de moi, leur agitation me réveillerait à temps mais tout de même… pourquoi prendre des chances !?!

mardi 5 février 2008

Souper avec un jeune couple « d’Expat »

Aujourd’hui je me suis enlignée pour faire mon épicerie, ce qui veut toujours dire au moins 2 ou trois magasins.

J’avais également un rendez-vous avec un tour opérateur de forfaits d’aventure de la région : www.wilderness-explorers.com L’objectif était de faire connaissance, afin de développer une relation d’affaires pour que nous puissions échanger nos services. Je leur recommanderai des clients d’affaires, en échange d’invitations à expérimenter certains de leurs forfaits, pour que je puisse en parler en connaissance de cause et avec mes propres recommandations, à mes futures clients du Bed & Breakfast. La gérante m’a dit qu’elle verrait ce qu’elle peut faire dans les prochaines semaines et comment elle pourra m’intégrer à des groupes qui se formeront, mais que pour les forfait incluant coucher dans les « Resorts », la gratuité complète sera difficilement difficile puisque ces endroits ne leur appartiennent pas. ils sont seulement des intermédiaires, sauf pour un qu’ils gèrent entièrement. Elle me tiendra au courant des développements.

Par ailleurs, j’en profite toujours, lorsque je rencontre une entreprise pour la première fois, pour leur demander de quelle façon ils gèrent leur liste de clients et leur service à la clientèle. Comme je m’y attendais, ils tiennent leur liste à jours seulement dans un fichier Excel. Je lui ai donc expliqué quelle était ma spécialité, comment je pourrais les aider à ce niveau et je l’ai invité à venir visiter la maison la semaine prochaine.

Pendant qu’elle sera là, elle pourra également voir une démonstration plus poussée de mon logiciel, faisant ainsi d’une pierre… deux coups !

J’étais pressée de retourner tôt à la maison, car je recevais à souper et ici la viande rouge doit mijoter très longtemps si on veut qu’elle soit mangeable. On recevait un jeune canadien (avec sa fiancée guyanaise) rencontré lors d’une réunion au Haut-Commissariat Canadien, concernant les compagnies minières et l’environnement. Biologiste de formation, en plus d’enseigner à l’université guyanaise, juste ici en arrière de chez nous, il agit à titre de consultant pour une importante compagnie aurifère de la région et Stéphane avait envie de jaser avec lui.

Or, dès que j’ai mis mon « curry au mouton » sur le feu, j’ai attendu fébrilement le retour de Stéphane car nous nous étions engagé à aller chercher le set de patio que nous achetons d’un couple Bolivien qui repart travailler en Équateur, après avoir été ici plus de 4 ans. Nous leur achetons également usagé, un satellite pour Direct TV et nous avons dû faire un aller-retour très rapide pour recevoir nos invités à 18h30.

Un jeune couple donc fort intéressant, car même si la jeune femme – Talia – est de l’âge de ma fille, elle enseigne également à l’Université dans un domaine connexe à celui de son chum Robin et tous deux démontrent de l’ambition et une « bonne tête sur les épaules ». Très allumés, ils ont sympathisé avec Brutus et Filou et je leur ai glissé un petit mot à l’effet que nous devons revenir au Québec une semaine en avril et que nous cherchons une ou des personnes de confiance pour habiter ici et voir aux animaux… je crois bien que ça n’a pas tombé dans l’oreille de sourds car ils sont installés dans un tout petit appartement… En tout cas, je commence déjà à prévoir le coup et semer des graines…

lundi 4 février 2008

Encore un coup de « mal du pays »

Ce matin, j’ai reçu la visite d’un ouvrier du meuble avec qui j’ai parlé la semaine dernière et qui a vécu plusieurs années au Canada. Il est donc lui-même découragé de voir la piètre qualité des constructions guyanaise et il se spécialise en ébénisterie et rembourrage de meubles. Il est venu pour me ajouter une tablette à mon bureau afin d’y déposer une batterie de sauvegarde pour le système informatique. Je ne veux pas qu’il traîne par terre, non seulement pour l’esthétique et la facilité d’entretien du plancher mais surtout, pour le protéger en cas de dégât d’eau.

Comme son atelier – à même sa maison – est situé dans le même quartier où habitent Sylvie et Élizabeth, nous irons voir sa « salle de montre » toutes les trois vendredis en fin de journée.

Je suis allée faire ma marche rapide ce soir au bord de la mer, mais je ne sais pas si ce sont mes hormones qui m’ont prise d’assaut mais au retour, je fus prise d’un coup de cafard épouvantable et tout à coup, je ne suis sentie prise comme dans un cul-de-sac !

D’une manière ou d’une autre, j’étais condamnée à souffrir… avoir de la peine parce que je suis loin de ma famille et mes amis… ou avoir de la peine parce que je quitte mon chum pour revenir au Québec… quel choix ! Comme on dit en anglais : « I’m damned if I do and I’m damned if I don’t !!! »

C’est donc littéralement en sanglotant que j’ai « marché » le chemin du retour. Comme je mettais le pied dans la maison, mon cellulaire a sonné et Stéphane m’informait de son retour dans l’heure qui suivait.

Il s’est bien rendu compte que j’avais le trémolo dans la voix et quand je lui ai dit que j’avais « pogné un down », il m’a dit qu’il s’en venait me remonter le moral ! En l’attendant, je me suis occupée d’envoyer des courriels pour promouvoir mon « Bed & Breakfast », à la communauté guyanaise que je connais et quelques ambassades…

dimanche 3 février 2008

Mon « Business Bed & Breakfast » est lancé !

Jermaine – le fils de la propriétaire ayant bâti la maison et s’occupant des « améliorations » - est arrivé vers 11h00, avec un autre homme. À la vitesse où ils travaillent, dans mon livre à moi, ils n’ont pas l’intention de faire de grandes réalisations aujourd’hui. Avant même qu’ils commencent quoi que ce soit, je lui ai dit que je voulais lui montrer quelque chose chez une de mes connaissances et que c’était à 5 minutes d’ici.

Nous sommes donc rembarqués dans leur mini-van, nous rendre chez les gens qui vont nous vendre leur set de patio et dont toutes les entrées sont garnies d’une porte, un grille de sécurité ET une troisième porte-moustiquaire. Je lui ai donc montré comment ça devait se faire chez nous/lui. J’en ai profité pour lui faire remarquer la cuisine, avec de belles armoires toutes DROITES !

Finalement, ils ne sont restés que quelques heures, à finaliser l’installation du miroir et du lavabo dans notre salle de bain. Moi pendant ce temps, j’ai continué sur l’ordinateur – mon fidèle ami ! – entre autre, à peaufiner mon document marketing pour démarrer et présenter mon Bed & Breakfast et aussi « taponné » sur un site Internet de communauté sociale qui compte des millions de membresv : Face Book.

J’en connaissais déjà l’existence depuis longtemps mais ce n’est que dernièrement que j’ai accepté l’invitation de ma tante de Toronto à me créer une fiche. Comme le site permet de fouiller notre propre carnet d’adresses pour y déceler les adresses de courriel correspondant à des membres de Facebook, j’ai découvert que déjà 200 de mes connaissances y étaient inscrites !

J’en ai bien sûr éliminé plusieurs qui n’était que de lointains contacts professionnels mais j’ai inscrit les autres à mon réseau et finalement, cette activité a pris aussi pas mal de mon temps. Honnêtement, je ne sais pas ce que ça va m’apporter mais pour le moment, c’est plutôt intéressant et divertissant…

J’ai quand même pris ma petite heure de marche au bord de la mer, sinon je deviendrais complètement ankylosée…

samedi 2 février 2008

Des départs de plus en plus difficiles

Après le départ de Stéphane ce matin, je suis fondue en larmes, à la perspective d’un autre week-end toute seule ! Moi qui ai passé des années à organiser des activités de groupes pour célibataires presque à chaque week-end, la solitude me pèse de plus en plus.

C’est décidé, il faut que je me trouve des pensionnaires… je vais donc essayer de terminer mon document de présentation pour mon « Business Bed & Breakfast » ce week-end, idée que le gérant de banque d’hier semblait d’ailleurs trouvé excellente.

A travers du travail de bureau, je me suis tapée deux bonnes jasettes d’une heure avec mes copines Cathleen et Lyne. Elles sont toujours inquiètes de savoir si je suis heureuse dans ma situation et tout compte fait, malgré les frustrations, le choc des cultures et les fréquentes absences de Stéphane, je ne regrette pas mon choix. Je leur expliquais qu’il est impossible de se trouver en état de bonheur parfait 7 jours par semaine, que ce soit au Québec ou sous le soleil de la Guyana, mais dans l’ensemble, oui, je n’avais pas trop à me plaindre de mon sort. En fait, j’étais heureuse parce que j’avais choisi de suivre l’homme que j’aime et que j’appréciais l’expérience que cela me faisait vivre.

Avant que la noirceur tombe à 18h00, je suis allée faire une courte promenade, avec Brutus, histoire de voir comment il allait…il ne s’est presque pas arrêté, surtout quand une grosse vache est tombée en amour avec lui et a décidé de nous poursuivre… comme l’autre fois, elle semblait fascinée par mon compagnon à 4 pattes et heureusement que j’avais apporté mon journal roulé (pour dompter Brutus qui cherche toujours à mordiller à laisse), car je m’en suis servi pour éloigner l’imposant mammifère.

La soirée a passé à rédiger et envoyer par courriel une Invitation pour jumeler la fête à Stéphane à la Saint-Valentin, histoire de se faire une petite bouffe communautaire et de remplir cette maison trop vide à mon goût.

J’ai également mis beaucoup de temps à magasiner et commander son cadeau sur Internet, ce après quoi je suis allée me coucher en écoutant une émission de LOST, que je ferai semblant de ne pas avoir vu lorsque Stéphane voudra l’écouter…

vendredi 1 février 2008

Retour de Stéphane inattendu

En fin d’avant-midi, alors que je m’apprêtais à partir pour reprendre mon lunch manqué de mercredi dernier, Stéphane m’a appelée pour me dire qu’il était en ville, alors qu’il ne devait rentrer que demain. En fait, il devait repartir tôt demain matin car il était venu avec un homme et le gros camion Bedford, ayant manqué de matériaux de construction et d’autres items.

Je suis finalement partie pour le Pégasus et on s’est dit qu’on se rejoindrait quelque part en après-midi, entre autre pour me donner de l’argent car je devais retourner au magasin pour les cartouches d’encre et je n’avais plus un sou sur moi.

Mon lunch du midi avec Basil Alexander, gérant à la Banque Nova Scotia fût des plus intéressant. Originaire de Trinidad et depuis 35 ans au service de cette banque, il a été « prêté » à la succursale de Georgetown depuis deux ans. Il se considère donc lui aussi comme un « expat » et habite d’ailleurs sur la même rue où je suis allée hier regarder le mobilier de jardin. 2 enfants, une fille étudiant à Toronto en actuariat et un fils étudiant en Virginie en administration des affaires, il est fortement impliqué dans des projets de bienfaisance, à travers le Rotary Club. Nous avons discuté d’affaires certes, mais aussi beaucoup de nos enfants et de la vie loin de chez soi. Il retourne à Trinidad la semaine prochaine pour le Carnaval mais s’est engagé à m’inviter à au moins 2 réunions du Rotary Club, qui se tiennent chaque mercredi, afin de m’impliquer dans le groupe, qui comprend entre autre tous les diplomates de la région, à titre honorifique (autrement dit, eux, ils ne paient pas !)

Ensuite, j’ai sauté dans un taxi à a sortie du Pegasus pour rejoindre Stéphane sur un coin de rue, où il a transféré en un éclair une liasse d’argent (ce qui ne veut pas nécessairement dire une grosse somme… 1$ canadien = 200$ Guyanais). Nous sommes repartis chacun de notre côté et on s’est revu à 19h00, après que j’aie préparé un délicieux ragoût à la « canadienne », sachant que sur le campement, il a son lot de riz et toutes sortes de racines…

Puisqu’il n’est pas là souvent, son temps passé à la maison sert à faire du « bureau »… Annoter et me remettre des dizaines de factures qu’il accumule lorsqu’il fait des achats en ville, répondre à ses courriels, particulièrement ses patrons, me signer des chèques, si je dois aller payer des factures comme le téléphone et l’électricité, etc. Quand on finit de souper à 20h00, les soirées passent vite !