Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

dimanche 29 juin 2008

Cochonnerie de maladie tropicale : j’ai la fièvre dengue !

Je crois que ça fait plus d’une semaine que des bibittes essaient de m’avoir… Ça a débuté par une petite conjonctivite à l’œil gauche qui s’est résorbé au bout de 2 jours d’utilisation de gouttes ophtalmologiques, ensuite je me suis retrouvée avec une infection urinaire – moi qui n’ai jamais eu ça de ma vie ! – que j’ai traité avec de fortes doses de jus de canneberge pur, comprimés naturels du même fruit et d’échinacée. Juste comme je m’en étais débarrassée, jeudi dernier, j’ai commencé à avoir mal à la gorge, comme si j’avalais des lames de rasoir. J’ai commencé à faiblir aussi et à avoir mal partout.

Vendredi matin, après un très mauvaise nuit de sommeil – horrible mal de gorge + congestion nasale – je me suis levée tard et c’est à peine si j’ai pu avaler un peu d’œufs brouillés au fromage. Idem vers 13h00, sans appétit, je me suis forcée à avaler un petit bol de soupe aux lentilles – straight, sans craquelins ni rien d’autre.

Plus la journée avançait et plus je me sentais dépérir… je suis allée me coucher vers 14h00 et là, ce fût la descente aux enfers ! (Je sais, y a des gens beaucoup plus malade que moi mais tout est relatif dans la vie, et quand on n’a pas connu pire…) Fièvre, frissons, maux de têtes, courbatures comme si un rouleau compresseur m’était passé dessus, je me forçais à boire de l’eau mais en même temps, j’essayais d’espacer mes visites aux toilettes, car c’est à peine si j’avais la force de traverser les 6 pieds qui séparent mon lit du bol ! Mon cerveau était alerte mais mon corps ne fonctionnait plus : j’étais même trop faible pour me garder les yeux ouverts, ne serait-ce que pour lire ou écouter un film (et des vidéos, on en a maintenant plus d’une centaine !) Non tout ce que je pouvais faire, c’est du « brainstorming » pour le projet que j’ai décidé de mettre à exécution sur Internet. Un Webzine pour célibataires auquel je pense depuis la fermeture du magazine RendezVous, mais que je publierai tout d’abord en anglais, car c’est là que se trouve la masse critique et que je verrai si ça lève assez pour que je le traduise en français. Autrement dit, je planifie la stratégie de mon « plan d’affaires » pendant que j’ai les yeux fermés, ce qui accélérera le processus de mise en exécution…

Stéphane venait me voir de temps en temps mais il en a été quitte pour se faire à souper et tout ce que je lui ai demandé, vers 20h00, c’est quelques tranches de melon d’eau froides pour calmer le feu dans ma gorge et m’hydrater en même temps. J’étais bouillante de fièvre et comme il s’est tapé deux épisodes de malaria depuis qu’on vit en Guyana, il m’a dit que dès demain matin (samedi), il m’emmenait à la clinique, car il n’y a aucune chance à prendre ici ! Il avait prévu partir très tôt le matin pour le campement, mais il a fait quelques téléphones pour dire qu’il partirait plus tard.

La nuit fût donc longue et pénible, avec la télécommande de l’air conditionné dans les mains (selon mon état je la partais, je l’éteignais…), la boîte de mouchoirs pas loin, ainsi que ma bouteille d’eau.

Quand Stéphane m’a dit qu’on était prêt à nous rendre à la clinique, hier matin vers 8h00, je n’ai rien fait d’autre que d’enfiler une paire de sandales, gardant la même petite robe de coton que j’ai sur le dos depuis vendredi, pas peignée… rien !. C’est rare mais là vraiment, je me contrefoutais de ce que j’avais l’air… je voulais juste restée couchée et ne pas bouger…

Honnêtement, la petite clinique où nous sommes allés (Stéphane y avait déjà amené un de ses travailleurs) ne m’inspirait pas trop confiance, mais je n’avais même pas la force de critiquer ! À la différence du Québec cependant, la femme-médecin a pu me voir en l’espace de quelques minutes, pour ensuite me faire changer de petit appartement où une technicienne de laboratoire a procédé à une prise de sang. Tout de suite après, j’ai reçu une injection sur une fesse (je ne me souviens plus de la dernière fois où ça m’était arrivée !), supposément pour faire baisser la fièvre !?!?

En dedans d’une demi-heure, mes résultats ont été portés au médecin qui m’a revue sur-le-champ. Diagnostic : fièvre dengue, combinée avec une infection bactérienne de type pharyngite… un chausson avec ça ?

Nous sommes repartis de là avec une panoplie de pilules : vitamine A, 2 sortes d’antibiotiques et un concentré en ampoule pour renforcer mon système immunitaire. Je n’ai pas pensé demander à Stéphane combien tout ça avait coûté mais c’est ridicule comparé au Québec. J’ai cru entendre quelque chose comme 1500 $ GY (7.50$ CA) pour une analyse de sang, alors ça donne une idée…

Un accrochage de voitures… sans constat amiable !

Sur le chemin du retour, Stéphane a décidé d’arrêter chez Rôti Hut, une sorte de pâtisserie/boulangerie, se prendre un café et quelques provisions pour le campement. Comme il reculait pour quitter son espace de stationnement, une voiture derrière lui s’obstinait à ne pas vouloir lui laisser de la place et essayait de le contourner, comme le font si effrontément presque tous les conducteurs guyanais. Ça a fini en accrochage, car l’autre conducteur a continué d’avancer et est venu se cogner sur le pare-choc arrière de Stéphane. Moi qui voulait juste retourner me coucher, j’avais bien besoin de ça !

Évidemment, s’en est suivi une engueulade, le conducteur guyanais voulant appeler la police ou que les deux se rendent au poste. Finalement, mon chum a eu pitié de moi et a donné 20$ au malotru – même si lui s’exclamait que ça en coûterait 25$ - pour faire réparer l’insignifiante égratignure qu’il avait sur sa carrrosserie.

De retour à la maison, je me suis recouchée mais avant de partir vers 14h00 - certain que ça l’ennuyait beaucoup mais il n’avait pas le choix – Stéphane s’est assuré que quelqu’un me téléphonerait le lendemain pour vérifier mon état. (Il a toujours peur à une malaria mal diagnostiquée…).

En arrivant j’avais pris mes comprimés et en fin de journée, on aurait dit que j’allais un peu mieux. Je me suis donc relevée pour travailler un peu sur l’ordi et après un très frugal souper – morceau de poisson et quelques légumes achetés à la boulangerie – je me suis recouchée pour écouter deux films un après l’autre.

J’ai éteint les lumières vers 22h00, me disant qu’une bonne nuit de sommeil me ferait du bien, mais est-ce à cause des médicaments, de ma congestion nasale, ou du fait que j’avais trop dormi la veille, je ne dormais pas encore à 1h00 du matin ! Je me suis relevée pour aller sur l’ordi pendant une heure et là je suis venue à bout de m’endormir…

J’ai lu sur Internet que ça la convalescence de cette maladie peut prendre jusqu’à 2 semaines, avec des alternances d’épisodes de fièvre qui vont en s’estompant. C’est effectivement comme ça que je me suis sentie aujourd’hui : une heure je pensais que je prenais du mieux et une heure plus tard, je recommençais à avoir mal partout et redevenir très faible.

Alors tout seule avec mes compagnons à 4 pattes, j’ai passé la journée au lit, alternant entre la télé et l’ordinateur, parce que chaque fois que j’essayais de sortir de la chambre climatisée quelques minutes – pour laver un peu de vaisselle ou arroser 2-3 plantes – j’y retournais en sueur. Trop chaud ou fièvre, probablement un peu des deux, mais j’avoue que j’ai trouvé la journée très longue…

samedi 21 juin 2008

Les québécois fêtent la St-Jean !

Stéphane est rentré tard hier soir du campement. Malheureusement pour lui, il n’était pas question de prendre ça relax ce matin car il devait assister à une réunion de l’association des mineurs et compagnies minières de la Guyana. Après quelques courses, il en est revenu en après-midi, disant qu’il n’y avait eu aucune déclaration spectaculaire ou nouvelle d’importance.

Pendant ce temps-là, tout en faisant quelques téléphones avec mon monde du Québec, j’ai préparé un plateau de crudités avec une guacamole pour notre souper de ce soir, donné par Richard et Élizabeth, un peu en l’honneur de la Fête du Québec, ainsi que souligner le départ estival de nos trois familles québécoises… à date on n’en connaît pas d’autres dans la région. Sylvie et Gaétan sont les premiers à partir, vendredi prochain, (et elle ne revient de Val d’Or qu’à la fin août), suivis par Richard et Élizabeth, quelques jours plus tard et finalement moi et Stéphane, qui revenons au Québec dimanche le 6 juillet. Dans notre cas, on ne sait pas encore pour combien de temps, mais au moins 3 semaines certain.

Sylvie nous avait préparé une délicieuse tourtière du Lac St-Jean et on se serait vraiment cru au Québec, si ce n’eut été du rat qu’on a vu se promener allégrement sur le mur de la maison voisine, de la panne d’électricité qui a duré une vingtaine de minutes, et du fait que quelques personnes (4 à 6) ayant été invités et sensées être présentes, ne sont pas venues… et n’ont même pas daigné téléphoner !

Élizabeth nous avait convié pour 16h00, anticipant le retard de certains guyanais et européens, mais nous avons décidé de nous mettre à table à 18h30 malgré les absents, ce qui dépasse totalement notre entendement. On a passé une bonne partie de la soirée à se plaindre du manque de savoir-vivre de certaines personnes, étant tous d’accord que dans notre livre à nous, c’était totalement inexcusable… ça nous a fait réaliser qu’on n’était vraiment pas au Québec, même si c’est quelque chose de tout aussi possible, n’importe où dans le monde. Mais on dirait que lorsqu’on est loin de chez nous, ça prend tout simplement plus d’ampleur…

Malgré tout, on en a bien ri et ce fût une soirée fort agréable.

vendredi 20 juin 2008

Saviez-vous que les crapauds sont très intelligents ?


Je vous ai déjà parlé du ou des crapauds qui viennent prendre leur bain dans le bol d’eau de mon chat la nuit, lorsque la cuisine est plongée dans l’obscurité. Le mystère continue de planer alors que j’ai réellement décidé de faire une expérience et de « marquer » les petits reptiles à l’aide de vernis à ongles. Jusqu'à date, j’en ai attrapé 5 que j’ai identifié a l’aide de différents signes sur le dos.

La plupart du temps, c’est lorsque je me lève durant la nuit ou tard en soirée et que j’ouvre la lumière rapidement dans la cuisine que je l’aperçois, « trônant » dans le bol d’eau de Filou. J’utilise simplement un contenant de fromage cottage légèrement percé que je renverse sur le crapaud, glissant le couvercle lentement par en dessous. Parfois, je suis trop fatiguée et je retourne me coucher en laissant le pot sur le comptoir et c’est le matin que je laisse une marque sur le dos de la bestiole (une croix, un cercle, un point, deux points, etc.), avant d’aller le lancer le plus loin possible de l’autre côté du mur de ciment, dans le champ en arrière de la maison. Même qu’une fois découragé, Stéphane est allé le porter dans un champ à l’autre bout de la rue !

Bien que le diable m’emporte, un soir tard, alors qu’on venait de finir d’écouter une série sur vidéo, je suis allée chercher Stéphane pour qu’il vienne constater de lui-même : un des crapauds – celui-là marqué d’une croix – était revenu à son poste habituel !!! Ça dépasse notre entendement car on n’a aucune idée par où ils entrent. Stéphane pense que c’est par la porte d’en avant, qu’on ferme seulement tard en soirée, mais le grillage et le moustiquaire ne laissent pas grand place pour se faufiler dessous. J’avoue par contre que il y a deux jours, (Stéphane était parti au campement), en début de soirée, j’en ai aperçu un effectivement dans la maison, juste devant la porte d’entrée, se dirigeant vers les escaliers. En m’apercevant, il s’est dépêché de battre en retraite et se cacher sous un divan. Le temps que j’aille chercher mon contenant de plastique, il avait disparu ! Chaque fois que je repassais devant l’entrée, je regardais tout autour… jusqu’à ce que je l’aperçoive, recroquevillé dans l’encoignure d’une moulure, dans un coin sombre de la pièce ! C’en est un autre qui s’est fait marquer et qui a repris le chemin du champ… plus deux autres qui se trouvaient sur le porche à l’extérieur, tout près de la porte !

Ce qui me fascine le plus, et ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il y en a toujours UN SEUL, dans le bol d’eau du chat, alors qu’il y en a plusieurs qui semblent connaître « le spot » et qui tournent autour ?!? Non mais ils se sont passé le mot et s’entendent chaque soir pour venir se baigner à tour de rôle… ? « OK Joe ce soir c’est mon tour, alors tu reste dehors d’Acc ??? »

Finalement en ce moment, c’est presque aussi mystérieux que de savoir où on aboutira dans quelques semaines, moi et Stéphane. BONNE NOUVELLE cependant, j’ai eu confirmation que Robin et Talia, nos amis professeurs à l’Université de Guyana, vont pouvoir venir habiter tout le mois de juillet à la maison, pour prendre soin de Brutus et Filou. Ça nous fait vraiment un gros souci de moins…

lundi 16 juin 2008

Faire confiance en la vie, lorsque l’incertitude nous envahit

Sans entrer dans les détails de ce qui se passe actuellement avec la compagnie qui emploie Stéphane, Excel Gold Mining Inc., (compagnie publique sur le TSX), disons seulement que ça s’envenime de jour en jour ! Ils nous doivent plusieurs milliers de dollars de rémunération et dans mon cas, remettent même en question le travail que j’ai accompli, en disant qu’ils ne m’ont jamais signé de contrat ! Pendant qu’ils se débattent pour sauver leur compagnie de la faillite, ils nous laissent nous débattre avec LEURS obligations financières : loyer, comptes des services publiques, etc., en nous demandant de patienter encore et encore.

Les communications par courriel se font de plus en plus virulentes et de toute évidence, l’éloignement entre les deux parties ne fait qu’approfondir notre incompréhension mutuelle.

Ils veulent qu’on revienne « tout de suite » au Québec, sans aucune idée des conséquences et de la logistique que ça représente, lorsqu’on vit dans un pays étranger depuis 1 an et qu’on essaie de s’installer avec un minimum de confort. On a donc acheté des trucs pour la maison – car le mobilier était réduit à son strict minimum – et à chaque voyage au Québec, on ramenait nos choses personnelles dont n’importe qui aime être entouré dans son quotidien, sans compter des trucs qu’on ne trouve carrément pas dans ce pays en voie de développement. Et que dire de nos compagnons à quatre pattes, Brutus et Filou ?

Chose certaine, moi et Stéphane sommes encore vraiment à un point tournant de notre vie. Au moment où on se parle, il n’a aucune sécurité d’emploi devant lui… et moi non plus ! Tout ce que nous avons, c’est notre amour, qui nous permet de faire équipe, notre santé et notre objectif commun de nous ramasser de quoi nous acheter une maison sans hypothèque, lorsqu’on décidera de s’installer pour de bon quelque part.

On revient donc au Québec le 6 juillet prochain – nous avons dû réserver nos billets d’avion avec NOTRE argent – et les événements des prochains jours détermineront notre date de retour pour rapatrier nos affaires, le cas échéant.

mardi 10 juin 2008

Maudite politique !

Ce matin, je suis allée à mon cours d’informatique sur Vista, supposé m’apprendre toutes les différences d’avec XP. qui devait s’étaler sur 8 heures. C’était tellement de base, qu’au bout de 2 heures j’avais fait le tour de leur manuel en disant : « Ça ça va, ça je sais… » et en posant quelques petites questions en cours de route. Je crois qu’il y a eu mauvaise communication et qu’ils ne sont pas habitués à enseigner à un niveau plus avancé.

Ensuite je suis allée dîner avec un consultant, spécialiste du riz belge, qui aurait eu besoin de mes services pour enseigner comment faire des plans d’affaires, mais qui ne peut pas m’engager parce que je ne fais pas partie de la Communauté Européenne. C’est pour ça que j’haïs ça, la politique !

J’y ai rencontré Sylvie et Élizabeth et cette dernière a organisé une petite fête d’expatriés, le 21 juin prochain, avant le départ de tout le monde pour l’été. Mais honnêtement, je ne sais pas si nous serons encore là.

Par contre, j’ai continué mes recherches pour trouver des gardiens à Filou et Brutus et ma voisine, dentiste qui possède déjà un petit toutou genre « moppe à quatre pattes », m’a confirmé qu’elle serait prête à prendre Brutus n’importe quand. Quant à Filou, ça ne devrait pas être trop compliqué, car je suis obligé de le forcer pour aller dehors faire ses besoins, mais il utilise sa litière dès qu’il a une chance. Donc un minou qui ne fout pas grand-chose dans la maison, c’est pas trop dérangeant et tout le monde qui le voit tombe en amour avec, car les guyanais ne sont pas habitués de voir un si grand chat, au poil long et de cette belle couleur gris charcoal.

dimanche 8 juin 2008

Le Québec fait compétition avec la Guyana !

Sur la barre de système de mon lap-top (les petits icônes alignés en bas à droite de l’écran), j’ai placé côte à côte, la météo de Laval, ma ville d’origine et Georgetown, ma ville d’adoption. Aujourd’hui, on affiche 30 pour le premier et 28 ici… donc techniquement, il fait plus chaud au Québec qu’en Guyana SAUF QUE, avec le facteur Humidex, malgré quelques degrés de moins ici, il a toujours fait plus chaud qu’au Québec.

Le pot d’un petit arbuste s’étant fendu de tous bords tous côtés, sous la pression des racines, je m’étais mise comme objectif de le mettre en terre aujourd’hui mais ici, faut jamais se mettre de trop gros objectifs car après même pas une demi-heure de travail à l’extérieur, les gouttes me pendaient au nez et je rentrais me réfugier dans le bureau, pour travailler sur un projet dont je ne peux révéler la nature pour le moment. Mine de rien, c’était un pot de bonne taille alors toute la préparation de la terre (mix de terre, compost, sable), le creusage du trou, aller porter la terre (en fait ce n’est que du sable, sous le gazon !) dans le champ l’autre côté de la rue, me battre pour décoller l’arbuste, qui s’était profondément enraciné dans la terre À TRAVERS les trous d’égouttement du pot, bref, juste ça j’en ai eu pour la journée.

D’ailleurs, j’ai fini le gros du travail après 17h00, quand le soleil fût très bas à l’horizon. Alléluia que la douche fût bonne par après ! J’étais en train d’étudier un peu d’espagnol sur l’ordinateur, quand Stéphane est rentré, tard en soirée.

samedi 7 juin 2008

C’est vraiment fini avec Andrew !

Je me suis levée à 5h30 ce matin, pour passer une demi-heure avec Stéphane avant qu’il ne parte pour le campement. J’avais donc fini mes affaires tôt le matin (déjeuner, nourrir chien et chat, promenade de Brutus, arroser les plantes, etc.). Ça m’a permis de passer la majeure partie de la matinée en contact avec ma famille au Québec.

La femme de ménage étant ici, j’en ai profité pour faire une petite sieste en fin d’après-midi. pour me rendre ensuite à la piscine vers à 17h30. J’ai bien essayé de rappeler mon chauffeur de taxi préféré, Andrew, mais c’est vraiment fini… il ne fait plus de taxi avec son nouvel emploi qui le rémunère suffisamment et où il travaille très fort. Ça m’attriste beaucoup et depuis quelques jours, j’en appelle un autre qui m’a été référé par mon ami Jai, mais ce n’est pas pareil. Même s’il est très poli et a de bonnes manières (il débarque souvent m’ouvrir la portière), j’ai de la difficulté à comprendre son accent créole.

De retour à la maison vers 19h00, j’ai grignoté quelques restes, joué avec Brutus dehors pour le faire bouger un peu et me suis installée dans la chambre, sur un poste de télé espagnol et avec une leçon espagnole sur le lap-top, sur quoi j’ai passé le reste de la soirée. Le programme « Parlons espagnol » est vraiment bien fait et je crois que ce n’est qu’une question de discipline… si je consacre quelques heures par semaine à étudier, ça sera facile d’y arriver…

vendredi 6 juin 2008

Bye bye le crapaud !

Depuis quelques jours, disons presque deux semaines, un intrus se terrait dans la maison : un crapaud qui prenait plaisir à venir se « baigner » dans le plat d’eau de mon chat Filou et qui fuyait se cacher derrière le poêle, aussitôt qu’on le surprenait en plein délit. Ça arrivait parfois lorsqu’on se levait en pleine nuit prendre un verre d’eau par exemple et qu’on ouvrait la lumière, ou que je sortais et rentrais tard en soirée.

Mais même si je ne le voyais pas, je savais qu’il était venu faire son tour car chaque matin, l’eau du chat était dégueulasse, parce qu’il y avait fait sa crotte ! Eh bien ce soir, parce qu’on s’est retiré tôt dans notre chambre à coucher – il faisait tellement chaud que j’y ai même mangé mon souper – lui aussi est sorti tôt de sa cachette.

Quand nous sommes revenus dans la cuisine en soirée, il était là, bien installé de toute sa lourdeur dans le bol d’eau et en usant d’un peu de stratégie moi et Stéphane, nous avons pu le coincer et l’enfermer dans un bol de plastique, avant d’aller le reconduire à dehors et à l’extérieur de notre grillage.

jeudi 5 juin 2008

Souper d’amis qui se termine tard…

J’avais invité pour souper les mêmes gens chez qui j’ai mangé samedi soir dernier, car le partenaire de Syeda, Gerry, partait le week-end prochain pour un mois aux Etats-Unis (c’est un américain).

J’avais donc de la cuisine à faire aujourd’hui, mais il faisait tellement chaud, que j’alternais le travail aux couteaux avec le travail de bureau, soit encore de la comptabilité (c’est ahurissant la quantité de reçus que j’ai dû traiter depuis le début de l’année). Pour chaque 20 minutes ou environ passées dans la cuisine, fallait que je retourne j’en avais besoin d’autant dans le bureau, à l’air climatisé.

Nos amis sont arrivés à 18h30 et faut croire qu’ils se sont bien plus ici puisqu’il était passé 22h30 lorsqu’ils sont repartis. Comme on est pas mal accroché sur la série « Prison Break » depuis quelques semaines – on a acheté les saisons 1 et 2 ici à Georgetown – on ne peut plus se coucher s’en écouter au moins un ou deux épisodes.

Or le DVD qu’on a commencé ce soir n’était pas une copie « normale » et pour une raison bizarre, le menu était monté de sorte que les épisodes s’enchaînaient sans vraiment de pause ou de générique entre chacune, avec comme résultat qu’on n’a jamais été capable de mettre au fin au suspense… et qu’il était 2h30 du matin quand on eut fini !

mercredi 4 juin 2008

Officiel, l’employeur de Stéphane ferme ses opérations en Guyana

La nouvelle est tombée cet après-midi : Stéphane a reçu ordre de son patron d’essayer de vendre la compagnie au complet si possible, car même s’ils ont trouvé du financement dernièrement, ils ont décidé de rouvrir une mine d’or désaffectée au Québec et c’est là qu’ils vont dorénavant investir argent et énergie.

Évidemment, on ne vend pas une compagnie, ou du moins des véhicules en claquant des doigts, ce qui donne le temps à Stéphane d’évaluer ses options, puisqu’il n’a pas envie plus qu’il faut de retourner travailler au Québec. D’ailleurs, je suis bien d’accord avec lui, qu’on n’a pas chambardé notre vie et tout vendu pour partir à l’extérieur seulement un an…

Je suis donc très ouverte aussi à différentes possibilités : aller travailler dans l’ouest canadien, accepter une offre d’une autre compagnie minière établie en Guyana ou autre solution à envisager d’ici les prochaines 2-3 semaines.

Nous avions dîné tard aujourd’hui et au retour de ma session de natation, il faisait tellement chaud et je n’avais tellement pas envie de cuisiner – même si j’avais mis du poisson à mariner en matinée – que nous nous sommes contentés d’un frugal repas de fruits, craquelins et fromage, en discutant de notre avenir.

mardi 3 juin 2008

Je passe ma femme de ménage au détecteur de mensonges !

Journée de magasinage et d’épicerie, comme tous les mardis, dont une partie avec Stéphane et une partie en taxi, après qu’il m’ait déposé en ville, pour faire ses choses de son côté. Les magasins ferment à midi le samedi et le vendredi, c’est la congestion totale en ville. C’est pourquoi je préfère faire mes courses le mardi et s’il le faut, travailler le samedi.

De retour à la maison, une tâche ingrate m’attendait car certains événements m’on fait douter dernièrement de l’honnêteté de ma femme de ménage et je ne pouvais plus passer l’éponge sur mes doutes grandissant… entre autre, j’ai trouvé un paquet de biscuits à moitié vide, alors que Stéphane ne les aime pas et que moi je me suis mise à la diète depuis, donc je ne me souviens pas en avoir mangé un seul. Des contenants de savon (à vaisselle, à linge, et.) semblent aussi diminuer à la vitesse de la lumière et je me suis souvent demandée si elle ne remplissait pas de petits contenants pour en apporter chez elle.

Faut dire que les histoires que j’ai entendues dans mon entourage ne sont rien pour me rassurer et comme elle me demande souvent des avances d’argent… bref je n’ai pas eu le choix de la confronter et tel que je m’y attendais, elle a tout nié, me jurant qu’elle ne prenait ce que pourquoi je lui donnais la permission, au moment des repas par exemple.

J’étais très mal à l’aise et je lui ai dit que compte tenu de la qualité de son travail, je ne demandais qu’à la croire, mais que la journée où j’aurais une preuve irréfutable d’un acte de vol, d’aussi petite valeur qu’elle soit, son emploi se terminerait sur-le-champ.

Stéphane est venu me conduire à 19h00 au restaurant Sizzling Platter pour ma réunion avec les représentants de Heineken et le directeur de la compagnie détenant les droits de distribution pour la marque en Guyana. En passant ce dernier était accompagné de son épouse et les deux seules fois où elle a ouvert la bouche, c’était pour répondre à une question directe de ma part. je comprends mieux pourquoi les femmes célibataires ne donnent pas grand signe de vie.

Ce fût assez particulier de faire un meeting en anglais, alors que c’était la langue maternelle d’une seule personne sur quatre les autres étant l’anglais, l’espagnol et l’hollandais !

On a quand même réussi à se comprendre et après avoir pris le temps de faire plus ample connaissance, on a attaqué le cœur du sujet, soit la stratégie de marketing pour augmenter les ventes en Guyana de cette bière qui fût totalement absente de leur marché, pour plus d’un an.

Ce ne sont pas les idées qui me manquent et je leur en ai soumis quelques-unes, mais il leur reste des devoirs à faire car leur objectif n’est pas clair, entre la pénétration de marché ou le développement de l’image de marque. Je les ai également informé de mon absence du pays pour le mois de juillet, mais en spécifiant que j’étais flexible, jouissant d’une très grande liberté. Ils ont convenu de retourner finir leur devoir et de rester en contact.

lundi 2 juin 2008

Un mandat intéressant à l’horizon ?

Journée de bureau, terminée par ma session de piscine de 17h30 à 18h30 et pendant laquelle j’ai finalement reçu un appel de Heineken, pour confirmer qu’on désirait me rencontrer demain soir pour souper. J’ai bien hâte de voir ce qu’ils ont en tête et surtout, de voir s’ils travaillent avec des budgets guyanais ou… internationaux !

dimanche 1 juin 2008

Les célibataires ne se manifestent pas beaucoup

Vu l’heure tardive à laquelle je me suis couchée hier, je fus à peine surprise de voir qu’il était plus de 10h30 à mon réveil, chose qui m’arrive très rarement. La journée a donc passé très vite, entre un peu de télé pour pratiquer mon espagnol et un peu de jardinage, puisqu’il ne faisait pas trop chaud aujourd’hui.

Moi et Jai avions convenu hier de reporter le souper de célibataires, vu le nombre insuffisant d’inscriptions et de s’essayer pour la semaine prochaine. Je suis donc allée promener Brutus à la mer et comme Stéphane est arrivé assez tôt pour souper avec moi, j’ai réussi à le convaincre de manger dehors, ce dont il ne raffole pas trop puisque lorsqu’il est dans la jungle, il est toujours dehors, même pour dormir !