Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

samedi 25 octobre 2008

Souper avec mes amis québécois de la Guyana

Ça fait déjà une semaine que j’ai pris une pause de mon journal, car ça me prend vraiment un temps précieux que je n’ai pas en ce moment. En plus de toutes mes activités de réseautage et de développement d’affaires, je me tape une recherche d’appartement que je me dois de structurer comme un projet à part entière, parce que les agents d’ici ne signent pas d’exclusivité avec les propriétaires.

Par conséquent, plusieurs agents pourraient m’emmener visiter le même appartement, alors j’ai dû me créer un fichier Excel pour répertorier tout ça. Pour ne pas perdre de temps le jour, j’avise les agents que je suis disponible pour les visites seulement entre 7 et 9h00 le matin ou après 18h00. J’en ai donc visité plusieurs cette semaine, mais comme de raison, il y a toujours quelque chose qui cloche : ou bien c’est trop loin de la plage, ou bien il n’y a pas de A/C dans les chambres, ou bien c’est trop cher (pour mon maigre budget actuel), ou bien c’est carrément dégueulasse, avec le plafond montrant des signes de fuites d’eau et un bain tout noir…

J’en ai retenu 2 sur le lot qui me tentaient : 1 qui se trouve directement sur la plage, ce qui semble génial à priori, mais qui me cause une inquiétude au niveau de l’air salin, susceptible de corroder rapidement les composantes électroniques de mon lap-top. Certaines personnes m’ont effectivement mise en garde à ce niveau et si vous avez des informations à ce sujet, SVP M’ÉCRIRE À ctardif@videotron.ca.

Quoique la perspective de travailler à mon bureau en perdant mon regard sur l’océan est extrêmement séduisante, je suis également un peu « refroidie » par le fait que c’est sur une partie de la route où il n’y a rien d’autre, pas de dépanneur si je manque de quelque chose en préparant mon souper ou aller chercher le journal a pied, pas de restaurant où casser la croûte et un bonne petite marche pour atteindre l’arrêt d’autobus… comme quoi on ne peut pas tout avoir…

L’autre option – un appartement de 3 chambres vaste, avec patio et complètement climatisé – me tente encore plus, puisqu’il est situé en plein cœur de St-Lawrence Gap, LE quartier qui ne dort jamais, où se trouve moult restaurants et où le nightlife est omniprésent.

J’avoue que dans ma situation, toute seule de ma gang, j’ai vraiment besoin de sentir de la présence autour de moi et sentir que si j’ai un coup de cafard, je n’ai qu’à sortir de chez moi pour aller m’asseoir sur une terrasse. C’est également un bon endroit pour moi développer mes activités et en faire un point central de ralliement. J’ai fait une offre hier mais elle a été refusée. On ne veut pas démordre du prix de 1,200$ US/mois PLUS électricité et téléphone. Déjà pour un 3 chambres à coucher, c’est une vraie aubaine, la raison en étant que l’appart aurait vraiment besoin d’une cure de rajeunissement, mais avec la débandade de notre dollar Canadien, c’est présentement impensable pour moi !

Alors retour à la case départ et je continue d’espérer un miracle, sachant que où je suis actuellement, on peut encore me garder jusqu’au 16 novembre, ce après quoi l’appart a été reloué.

Bref je suis généralement encouragée par mes rendez-vous de cette semaine et particulièrement suite à deux activités de réseautage, dont un déjeuner avec le BNI (Business International Network) et la dernière, avec le Barbados Coalition of Services Industries. Je suis confiante que je finirai par récolter des mandats intéressants suite à tout ce que je sème.

Aujourd’hui, après avoir arrangé des trucs sur mon ordinateur tout l’avant-midi et être allée faire une épicerie, je suis allée rejoindre mes amis québécois vivant en Guyana – les couples Beauchamp et Couture – qui sont arrivés hier pour une petite escapade de 5 jours. J’avais demandé à Stéphane de leur remettre quelques items de nos affaires personnelles et j’ai passé le reste de la journée, ainsi que le souper avec eux, que nous avons pris dans un resto juste à côté de leur hôtel. Ils sont installés au Rostrevor, à St-Lawrence Gap, juste de biais avec l’appartement de 3 chambres que je convoite et nous sommes allés souper au « Harlequin », un endroit fort sympathique où nous nous sommes régalés de leur cuisine internationale.

samedi 18 octobre 2008

Des contacts d’affaires… même à l’épicerie !

Je suis partie de l’appart vers 10h00 pour aller faire une petite épicerie. Je n’en reviens pas encore de la chance que j’ai eue, en faisant 2 bons contacts entre les allées… alors que j’étais entrain de choisir du poisson congelé – je cherchais de petits formats et je lisais les étiquettes – un vieux monsieur que je crois d’origine chinoise s’est approché de moi en pointant un étalage en particulier et en me disant que je devrais acheter « SA » marque.

Je lui ai demandé ce qu’il voulait dire par « sa » marque : « La compagnie vous appartient ? » et effectivement… OUI, avec son associé, ils sont le plus important distributeur de poisson de la Barbade, fournissant épiceries, hôtels et restaurants. Je n’ai donc pas manqué l’occasion de « lancer ma ligne », en lui mentionnant que j’étais nouvellement arrivée et en lui posant quelques questions sur les plus gros défis qu’il avait à relever dans son entreprise… il m’a donné son courriel en me demandant de lui envoyer de l’info sur mes services.

Faut dire qu’en me fiant à mon flair, je provoque un peu les opportunités… par exemple, lorsque vint le temps de me mettre en ligne à la caisse, j’ai sciemment choisi de m’avancer derrière une cliente avec laquelle je pouvais m’identifier : blanche, environ 50 ans et à en juger par le contenu de son panier, à l’aise financièrement.

Lorsqu’elle s’est excusée d’avoir oublié quelque chose et de devoir retourner dans l’allée pendant que la caissière passait ses items, elle a ouvert la porte à la conversation… de fil en aiguille, j’ai appris qu’elle était Barbadienne pure laine et produisait quelques publications touristiques de la Barbade dont le « Barbados in a nutshell », qu’on voit partout.

Encore plus incroyable, ses publications sont imprimées à St-Georges de Beauce au Québec, là où moi-même je faisais imprimer mon magazine RendezVous. Il n’en a pas fallu plus pour qu’on échange nos cartes et qu’on se propose de se rencontrer cette semaine. Ma journée était faite!

De retour à l’appart par contre, plus d’Internet…de retour à l’hôtel pour l’après-midi, afin que je puisse rejoindre ma grande fille qui fête ses 29 ans aujourd’hui. Heureusement que j’ai pu compter sur ma mère pour aller lui porter son cadeau, qui était prêt depuis mon séjour au Québec l’été dernier.

De 5 à 6h00, j’ai fait mes longueurs de natation, la moitié dans la mer et l’autre dans la piscine de l’hôtel.

Toujours pas d’Internet pour la soirée, alors je suis restée enfermée dans ma petite bulle à regarder un film, écrire et travailler sur l’ordi.

vendredi 17 octobre 2008

Un autre bon rendez-vous d’affaires !

J’ai parlé à Isabelle ce matin, en la voyant sur SKYPE. Elle m’a dit qu’elle avait pris congé aujourd’hui pour s’occuper de la fête-surprise qu’elle organise pour son chum Brian qui fête ses 30 ans aujourd’hui. Elle en aura 29 demain.

On a également parlé de son petit frère, qui est venu coucher chez elle hier soir et je n’ai pu m’empêcher de la remercier pour « faire ma job » et s’occuper de Vincent. Elle pense qu’il fait une dépression, disant en reconnaître tous les symptômes, puisqu’à la clinique de désintoxication où elle travaille, elle voit régulièrement des cas semblables. Elle m’a dit qu’elle essaierait de faire voir Vincent par le médecin. Je me fais beaucoup de soucis pour lui..

Le reset du modem hier avait ramené l’Internet, mais depuis quelques jours, la connexion est tellement lente, que je ne peux accéder à plein de sites et les courriels rentrent au compte-goutte.

Comme j’avais une formation à donner à une nouvelle représentante de mon client du Québec, il a fallu encore une fois que j’aille à l’hôtel. J’ai réussi à m’installer dans une petite salle à manger, grâce à ma connexion avec la convention en cours, mais je me dis que j’ai bien hâte d’avoir un semblant de bureau où j’aurai à la fois, une ligne téléphonique et une connexion Internet Haute Vitesse.

Je suis revenue à l’appart pour manger une bouchée et repartir aussitôt, pour mon rendez-vous de mercredi dernier qui avait été reporté aujourd’hui. J’ai pris un taxi cette fois pour ne pas manquer mon coup, mais ce ne fût pas difficile de revenir en autobus.

Ce fût un autre très bon rendez-vous, à la suite duquel je dois préparer une soumission d’implantation de ACT! pour une autre dizaine d’utilisateurs, avec un autre volet possible d’expansion dans les Caraïbes françaises (Martinique, Guadeloupe, etc). J’ai appris entre autre que la Barbade est le pays le plus développé des Caraïbes, ce qui confirme que mon flair de m’installer ici était bon.

jeudi 16 octobre 2008

Stéphane repart en Guyana !

Ce matin, nous avons retourné la voiture et en bout de compte, Stéphane a conclu que ça nous aurait coûté bien moins cher de prendre un taxi pour les déplacements qu’on a eu à faire… moi je n’en suis pas si certaine, d’autant plus qu’on hésite beaucoup plus à se promener, lorsqu’il faut appeler un taxi à chaque fois.

Nous n’avions toujours pas d’Internet à l’appartement, alors je suis allée travailler à l’hôtel, jusqu’à ce que la remplaçante de Manon puisse passer faire un reset du modem. Malgré cela, la connexion à l’appartement est excessivement lente et on ne peut même pas accéder à plusieurs sites qui demandent trop de bande passante.

Comme c’était notre dernière journée ensemble moi et Stéphane, avant qu’il ne reparte pour la Guyana, j’ai pris ça un peu plus relaxe c’est après-midi et je suis allée un peu à la plage avec lui, jusqu’à ce qu’il doive prendre son taxi, à 17h00. Un autre 2 mais plus certainement 3 semaines de séparation et aussi bien en prendre mon parti, si c’est ce qu’il veut pour les 4 ou 5 prochaines années… si nos affaires se mettent à bien aller, ce n’est pas la fin du monde, pour assurer notre retraite…

Après son départ, j’ai parlé avec Vincent, qui ne va pas bien du tout. Il se plaint qu’il ne dort plus, qu’il a toujours « une boule au ventre », qu’il n’est pas capable de se concentrer dans ses études et que son état d’anxiété générale a des répercussions sur sa relation avec sa nouvelle blonde Valérie, qu’il a une peur bleue de perdre…

J’essaie de l’aider du mieux que je peux, en lui faisant des suggestions, mais je me sens tellement impuissante sur ma petite île, tout en sachant que je ne pourrais peut-être pas faire bien plus si j’étais au Québec. Mais il me semble que je pourrais le prendre dans mes bras, le réconforter davantage, essayer de mettre le doigt sur le bobo et peut-être qu’il se confierait plus si j’étais à côté de lui… il n’a jamais aimé parler au téléphone. Merde que je m’en veux d’être ici quand ça va mal pour mes enfants… même si je me dis que j’ai fait ce choix pour être plus près de l’homme que j’aime…

mercredi 15 octobre 2008

Stéphane perd les clés de l’appart !

J’avais été invitée, la semaine dernière, à assister au dîner hebdomadaire Rotary Club of South Barbados, qui se tenait à l’hôtel de l’autre côté de la rue. C’est à ce moment que Mme Randall m’a appris que contrairement à ce qui avait été discuté lors de notre rencontre la semaine dernière, on n’aurait pas besoin de mon aide pour la convention « Healthy Caribbean ». Elle semblait d’ailleurs en être très frustrée, mais ne voulait pas élaborer sur la question pour garder son calme… mais j’ai cru comprendre qu’il était question d’un conflit avec l’organisatrice de la convention, une ressource externe engagée pour l’occasion, qui a refusé d’accepter qui que ce soit dans l’organisation, qui n’avait été incus dans la « liste des bénévoles », produite avant mon arrivée. Une petite chicane interne semble-t-il…

C’est vers la fin de ce dîner que Stéphane s’est pointé dans la porte entrouverte, comme je revenais du buffet avec mon dessert, pour m’annoncer…. qu’il avait perdu les clés de l’appartement, emportées par une puissante vague qui a fait glisser le bracelet en spirale élastique qu’il portait au poignet !

Pas besoin de dire qu’il était tout penaud. Heureusement qu’avant de partir pour 2 semaines, Manon m’avait laissé tous les numéros d’urgence. Je suis donc sortie de la salle quelques minutes pour donner les nos. à Stéphane et il est reparti vers l’appartement.

Après le dîner, où Jennifer Randall m’a fait rencontré un consultant en démarrage d’entreprise à la Barbade, je suis retournée rejoindre Stéphane, qui avait réussi à obtenir un autre trousseau de clés pour réintégrer l’appartement.

Un peu plus tard, Dame Nature nous a servi un autre orage, qui nous a coupé l’électricité… par conséquent plus d’Internet ! La journée était presque finie de toute façon, alors on est allé prendre l’apéro au Carib Bar, un « beach club » très bien placé, où j’avais mangé une bonne salade la semaine dernière.

Histoire d’essayer un autre restaurant, on a décidé d’essayer le « Bert’s », parce que ça faisait plusieurs fois qu’on passait devant. J’avoue qu’on a été très surpris de retrouver à l’intérieur – à aires ouvertes et non climatisé – un panache d’orignal sur le mur et des vitrines avec plein d’équipements de hockey.

On se doutait bien que le proprio était Canadien et après vérification auprès du serveur, on a appris qu’il s’agissait du même proprio que les Sénateurs d’Ottawa. Malheureusement, la bouffe fut décevante, Stéphane ayant pris des « Ribs » qui furent servis toutes détachées, avec quelques légumes vapeurs perdus dans l’assiette. Lorsqu’il a mentionné au serveur qu’il avait bien vu dans le menu un « rack » de ribs, celui-ci est allé vérifier pour finalement simplement répondre que oui, c’est bien ce qui était écrit, mais que c’est comme ça qu’on les servait.

Moi j’avais pris un « Wrap » qui était correct, mais servi avec quelques frites et une minuscule portion de Cole Slaw dans une petite cup de papier. Bref, je ne crois pas que nous recommanderions ce resto à nos amis….

mardi 14 octobre 2008

Surpris par le déluge !



Stéphane est allé faire un tour sur la plage en matinée, mais il fût encore dérangé par des averses qui se sont intensifiées. Je voulais d’ailleurs aller visiter un appartement mais la propriétaire, qui habite près de l’aéroport, a répondu qu’il pleuvait à boire debout et qu’elle ne voulait pas sortir. Ce fût une bonne chose car en parlant davantage, son appartement n’avait pas d’Internet ni d’air climatisé dans la chambre… 2 MUST pour moi !

Il pleuvait à tel point qu’encore une fois, les rues étaient complètement inondées et l’eau couvrait presque les roues de notre voiture ! J’avais rendez-vous à 13h30, avec un contact d’affaires et nous avons bien essayé de nous y rendre, même en utilisant les « back road », pour nous éloigner de la route côtière transformée en rivière par endroits, mais ce fût peine perdue !

De mauvais gré, j’ai dû téléphoner à mon contact qui m’a fortement recommandé lui aussi de reporter notre rendez-vous, ce qui fût fait pour vendredi.

J’avais un autre rendez-vous un peu plus tard celui-là, et comme le « Ocean Park », mini-mini-mini Sea World, est situé au centre-sud de l’île, les déplacements routiers étaient plus facile et la pluie a cessé en cours de route.

J’avais pris rendez-vous avec la Gérante du marketing et des événements spéciaux, afin de commencer à bâtir mon portfolio d’activités pour mon éventuel « Happy Singles Club of Barbados ». La visite fût très intéressante, quoiqu’il ne faut pas s’attendre à l’ampleur des aquariums publics auxquels nous sommes habitués en Amérique du Nord, puisque le parc n’existe que depuis 3 ans.

Au retour, Stéphane a eu le temps de retourner un peu sur la plage pendant que je travaillais et pour souper, nous avons décidé de nous « payer la traite », en nous rendant au Steak House Brésilien, Paulo's Churrasco Do Brazil, une petite folie au coût de 60$ US par personne!

Évidemment, le service est à volonté et après s’être servi dans le copieux et raffiné par à salades – cœurs de palmiers, olives noires et artichauts à profusion – on retourne à notre table pour se faire servir de la viande à rassasier le plus carnivore des hommes. Une petite rondelle – verte d’un côté et rouge de l’autre – signale aux serveurs déambulant avec les brochettes lorsqu’on est près à se faire ravitailler et lorsqu’on en a assez. Petit système simple mais génial, qui nous permet de manger tranquille, sans se faire déranger aux 2 minutes.

Et quand je parle de viande, il ne manquait que de l’orignal et de l’autruche! Lapin, veau, agneau, en plus des saucisses, du rôti de bœuf et du poulet, je ne pense pas qu’ils auraient fait de l’argent si mon fils Vincent nous avait accompagnés!

Dans mon cas, comme d’habitude, j’avais bien plus hâte au dessert, pour « plonger » dans la fontaine de chocolat… miam miam, en plus du gâteau au fromage et de la tarte jardinière…

Une expérience à faire lorsqu’on vient à la Barbade, pour admirer également le décor, (même si ce n’est pas sur le bord de la mer) planté dans une ancienne plantation, du nom charmant de « Bagetelle ». D’ailleurs, je me rappelle très bien, du temps où l’endroit abritait une discothèque très populaire, que j’ai eu le plaisir de visiter dans ma jeunesse, du temps de mes 20 ans…

lundi 13 octobre 2008

Tentative ratée pour souper à Bridgetown

Nous avons beaucoup débattu du sujet moi et Stéphane, concernant la location d’une voiture, mais j’avais envie de lui en montrer un peu plus de la Barbade, d’aller manger en sortant de notre patelin, ainsi qu’aller visiter quelques appartements.

Nous en avons donc pris possession ce matin, une « Sparks » de Chevrolet, toute mini et toute jaune, pour 160$ (un prix d’ami qu’on m’a fait, parce que je connaissais le cousin du propriétaire, un ami de Manon qui gère les appart où j’habite), taxes et permis de conduire international compris.

Malheureusement, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle nous a servie le plus, car Stéphane ne se sentait pas bien, un peu grippé et il alternait ses siestes à la maison avec des visites à la plage – parce qu’on a subi plusieurs averses - alors que moi j’ai travaillé jusqu’à 6h00.

Pour le souper, nous avons essayé d’aller à Bridgetown, mais non seulement ce n’est pas évident se promener dans une ville inconnue à la noirceur, mais il était impossible de regarder la carte dans la voiture, parce que la lumière du plafond ne fonctionnait pas !

Malgré le très bon sens de l’orientation de Stéphane, qui conduisait, nous n’avons pas réussi à trouver un resto à notre goût « en ville » et après avoir tourné en rond pendant 1 heure, nous avons fini par revenir vers notre appart et sommes arrêtés sur la route côtière, manger une excellente pizza chez Mama Mia !

dimanche 12 octobre 2008

Stéphane me rejoint à la Barbade

Le vol de Stéphane devait le débarquer à la Barbade à 8h30 ce matin. Dès 9h00, j’ai commencé à sortir de l’appart et regarder aux alentours, au cas où mes explications ne soient pas assez bonnes pour l’amener directement. J’avais même vérifié sur le site Internet de Caribbean si il y avait eu modification au vol mais rien ne semblait anormal. Je sortais et rentrais… jusqu’à ce que vers 10h30, je commence à trouver ça louche et je me décide de lui téléphoner sur son cellulaire. À ma grande déception, il a répondu !

Il se trouvait encore en Guyana, car Caribbean Airlines lui a téléphoné à une heure du matin pour l’aviser que son vol était annulé… sans lui dire pourquoi ! On l’a donc recédulé sur un autre vol, avec Liat Airlines cette fois, prévu pour arriver à 13h30. J’ai finalement décidé d’aller le chercher à l’aéroport, car je sais comment c’est plate et déprimant d’arriver quelque part sans que personne pour nous accueillir.

Un peu plus tard, après avoir défait rapidement sa valise, nous nous sommes rendus sur la plage… pour y être un peu plus tard, surpris par la pluie ! Mais moi ça ne me dérange pas évidemment, sous la pluie ou sous le soleil, je ne me tanne jamais de perdre mon regard au loin.

Pour souper, nous avons essayé le resto chez Budda’s… une espèce de Cage aux sports… Stéphane a bien aimé son copieux spaghetti et je dois admettre que mes nachos étaient parmi les meilleures que j’aie mangées, mais je n’ai pas aimé l’ambiance, parce que trop bruyant à mon goût !

samedi 11 octobre 2008

Une immersion religieuse…

8h30 ce matin, j’embarque dans un autobus en direction de Bridgetown, pour me rendre au déjeuner annuel organisé par la « Prayer Warriors Interntional Foundation », auquel j’avais été invité à assister, par l’Évangéliste rencontré sur la plage dimanche dernier.

Il m’avait remis un feuillet avec l’adresse et tout, j’ai donc décidé de prendre l’autobus jusqu’à l’intersection joignant la route principale. Une fois rendue sur le coin, le conducteur d’autobus m’ayant parlé d’une marche d’au moins 20 minutes, j’ai décidé d’arrêter un taxi pour la 2e partie du trajet, ne sachant pas trop exactement où se trouvait le bâtiment que je cherchais.

Je hèle donc un taxi sur le vol, qui ne prend pas plus de 3 min. 30 sec. pour me mener à bon port. Lorsque je commence à protester parce qu’il me demande 10$ BBD (5$ US) pour même pas 2 milles, il s’énerve, disant qu’il n’a pas de temps à perdre… sort du véhicule pour m’ouvrir la porte… et m’ordonne de descendre immédiatement. Je veux bien lui offrir 5$ BBD, mais il refuse et démarre en trombe ! De toute évidence, je l’ai insulté mais bon, s’il s’y était pris de la bonne manière, j’aurais probablement fini par lui payer ce qu’il demandait…

Une fois sur place, j’ai tout de suite remarqué que j’étais « underdressed » ! Petit chandail sans manche sur une paire de capri, certaines dames portaient même leur robe à paillettes, toutes endimanchées comme si elles allaient à l’église. J’aurais dû y penser !

Moi qui ne suis absolument pas religieuse, j’y allais surtout pour l’expérience, en espérant ne pas me faire trop « preacher »… mais quelle naïveté de ma part ! Non mais je m’attendais à quoi avec un nom d’organisation pareil ?

Sur tout le groupe d’un maximum de 100 personnes, nous étions deux « blancs ». On ne se sent jamais très sûr de soi, dans ces occasions… Je suis quand même allée saluer l’homme qui m’avait invité, puis me suis installée à une table pas trop loin. Deux femmes ont fini par s’asseoir à ma table, mais elles ne m’ont pas jasé plus qu’il faut.

Ce qui m’a la plus amusé, compte tenu de ma culture – et ce sans vouloir leur manquer de respect – c’est lorsqu’une femme très imposante a pris le micro pour une « prière » qui tenait plus d’un ton de protestation ! Elle hurlait littéralement ses louanges et incantations et observant l’assistance qui se recueillait et hochait de la tête, j’en voyais même lever les mains au ciel, marmonner et j’avais l’impression que certains étaient pour tomber en transe ! Ça devait paraître dans mon visage car j’avais probablement les yeux complètement écarquillés de surprise et d’incrédulité !

N‘empêche qu’au bout d’une heure de prières, chants, hommages et louanges, à entendre parler d’Amour, d’Entraide et de Charité envers autrui, c’est venu me chercher et me rappeler tout ceux que j’aimais et qui étaient loin de moi, alors l’émotion a finit par m’envahir et je me suis rendue à la salle de bain, plus capable « car la cour était pleine » ! Comme j’avais peine à sécher mes larmes, j’ai décidé de prendre la poudre d’escampette et sortir en catimini par la « porte d’en arrière ».

Sachant maintenant que le chemin principal n’était pas trop loin, j’y suis retournée à pied, pour reprendre l’autobus, en débarquant plus loin pour aller faire une épicerie. De retour à l’appart vers 15h00, je pensais m’étendre un peu lorsque mon chum m’a rejoint sur Skype, de retour du campement, pour me dire qu’il arriverait demain.

Finalement, pas le temps de somnoler, car je suis montée à l’appart de Manon, lui donner un coup de main pour installer une unité de batterie/régulatrice de tension, car elle voulait s’assurer que son système était protégé contre les orages/pannes de courant, pendant son absence de 2 semaines, car c’est elle qui me fournit l’Internet sans fil. Ce voyage ne devait avoir lieu qu’en novembre, alors on trouve ça toutes les deux bien dommages car je voulais en faire plus pour elle, côté organisation de son ordinateur, mais on aura encore presque une semaine ensemble à son retour … et qui sait ce qui va se passer d’ici là !

J’ai soupé tranquille d’une salade, malgré que Sigrid m’avait invitée à aller prendre un verre de vin chez elle (son mari à elle venait de retourner en Guyana et elle repartait seulement mardi), mais il pleuvait à boire debout et j’étais trop fatiguée pour avoir le goût de sortir.

vendredi 10 octobre 2008

Des Barbadiens si chaleureux !

La préparation de 2 soumissions (une pour la Barbade et une pour la Guyana) a occupé une bonne partie de ma journée, les affaires se compliquant un peu parce que je me suis efforcée d’indiquer les prix dans les devises locales. A la fin de la journée cependant, je me suis dit que ça n’avait pas de bon sens et que je finirais par me mêler dans toutes mes offres de service. Je crois que je vais m’en tenir à une liste de prix « canadienne », puisque de toute façon, c’est comme ça qu’ils devront me payer…à réfléchir.

Heureusement, ma journée de bureau a été entrecoupée par un lunch rapide au petit grill du coin, avec Sigrid et son mari, qui sont par la suite venus jeter un coup d’œil rapide à mon appartement, histoire de comparer avec le leur et apparemment qu’à prix similaire, le mien était plus spacieux, avec la petite terrasse en plus. Bon à savoir.

Tel qu’entendu plus tôt cette semaine, j’était invitée à souper ce soir chez le couple Directeur du BNI (Business International Network) des Caraïbes pour 18h30 et à l’heure prévue, Curtis – le mari – est venu me chercher pour m’amener à leur domicile.

Je croyais bien que ce n’était pas loin mais non, ça a dû prendre au moins une bonne vingtaine de minutes, quoique lorsqu’on ne connaît pas la route, ça nous paraît toujours plus long…

Son épouse, Marva, un petit bout de femme toute menue mais très dynamique, m’a chaleureusement accueillie dans leur très belle maison, entourée d’un beau jardin fièrement et minutieusement entretenu, aux plafonds de bois surélevés et extrêmement spacieuse.

Leur charmante fille de 23 ans a soupé avec nous pour ensuite aller rapidement rejoindre son chum et en bout de ligne j’ai passé une très très belle soirée ! Ils sont vraiment adorables et pour des gens qui ne s’étaient parlé que quelques fois à travers Internet, on s’est vraiment amusé, le vin aidant bien sûr. La conversation s’est particulièrement animée lorsqu’on s’est mis à parler des relations hommes-femmes, lui seul de sa gang et de toute évidence, Marva n’était pas une femme à dépendre d’un homme non plus. Elle a travaillait la majeure partie de sa vie pour des compagnies aériennes et avant de se consacrer entièrement à leurs franchises BNI, ils opéraient une entreprise de « tours opérateurs » à travers les îles.

Avant de partir, ils ont tenu à me donner un aperçu de leur petit projet immobilier qu’ils veulent développer sur l’île de Grenade, dont Marva est originaire, avant que son travail ne l’amène à la Barbade et qu’elle y rencontre son mari Curtis. Ils aimeraient bien que je leur vende quelques unités à des Canadiens et on va sûrement s’en reparler…

Ils m’ont également invitée à venir à une de leurs réunions hebdomadaires la semaine prochaine. Lorsqu’ils m’ont ramenée chez moi, il était passé minuit. Quelle gentillesse ! J’ai bien hâte que Stéphane arrive et qu’on se revoit tous les quatre.

jeudi 9 octobre 2008

Des longueurs… dans la mer des Caraïbes

J’avais rendez-vous ce matin à 9h30, avec le Heart & Stroke Foundation of Barbados Inc. C’est un contact que j’avais fait il y a environ 3 semaines, alors que je faisais des recherches sur Internet de la Chambre de Commerce Barbadienne. J’ai eu l’idée de leur offrir mes services, carrément sous forme de bénévolat, après avoir examiné le background du CEO, un « returning Barbadian » ayant vécu plus de 20 ans en Angleterre et un expert, auteur de nombreux livres, sur les finances et l’administration d’organismes de charité. Une sommité dans son domaine quoi !

Je me suis dit que je gagnerais sûrement à faire connaitre mon expertise et mes habiletés dans un organisme aussi prestigieux (relativement) et que je gagnerais probablement de la visibilité auprès des membres actifs de la communauté d’affaires – commanditaires et autres – de la Barbade. En effet, pour se faire connaître dans une nouvelle ville, lorsqu’on n’a pas de budget publicitaire, il n’y a rien comme le bénévolat… judicieusement sélectionné!

Mon flair ne m’a pas trompé… Mr. Randall a commencé par me présenter à son épouse, responsable des programmes de levées de fond et nous avons surtout appris à faire connaissance, car ils sont très préoccupés et débordés par la tenue, à compter de mercredi prochain, d’un important congrès de 4 jours regroupant plus de 200 professionnels de la santé, provenant de toutes les Caraïbes.

La cerise sur le sundae, c’est que le congrès se tiendra au Accra Beach Hotel, celui-là même qui se trouve de l’autre côté de la rue de mon appart ! Quelle heureuse coïncidence, car ils m’ont demandé de les aider à la table d’inscription, au début du congrès, mercredi prochain.

Maintenant la crème fouettée en-dessous de la cerise sur le sundae, c’est que M. Randall est également président du South Barbados' Rotary Club, dont les réunions hebdomadaires se tiennent au même hôtel. Il m’a donc également invitée au dîner qui précédera le début du Congrès, en m’assurant qu’il pourrait me présenter à de nombreuses personnes d’affaires.

Finalement, il m’a remis un carton d’invitation à la cérémonie d’ouverture officielle (pour le jeudi soir), sous l’égide du « Inter American Heart Foundation », en association avec la Faculté des Sciences Médicales the l’Université West Indies de la Barbade, auquel sera également présent le Premier Ministre et plusieurs sommités des Caraïbes, dans le domaine médical.

Comme le Congrès dure jusqu’au dimanche, ils se sont dit prêt à accepter tout le temps que je pourrais le consacrer, en autant que cela n’handicapait pas mon développement d’affaire, sachant que j’étais pour m’impliquer bien plus après cet événement d’envergure. C’est vraiment parfait, puisque cela me tiendra occupé et surtout, me fera voir du monde, après le départ de Stéphane si comme prévu, il vient dimanche prochain pour 3-4 jours.

Ah oui ! Quand j’ai parlé de mes cartes d’affaires que j’utilisais parcimonieusement pour le moment par n’ayant pas d’imprimantes, il m’a généreusement offert de venir utiliser la leur n’importe quand j’en avais besoin. Je me suis mordue les lèvres pour ne pas rétorquer que c’était surtout d’un téléphone terrestre dont j’avais besoin, histoire de ne pas « ambitionner sur le pain béni », mais j’ai néanmoins pressenti que si j’avais besoin d’un espace pour travailler à l’air climatisé avec les facilités d’un vrai bureau (en attendant que je m’en remonte un), je serais la bienvenue. Que demander de plus ?!? Je me trouve extrêmement chanceuse et dans mon livre à moi, ce fût une rencontre extrêmement fructueuse !

Par contre pendant notre entretien, Dame Nature s’est mise à faire des siennes et le déluge s’est abattu sur nous. Encore une fois très gâtée, l’épouse devait aller à la banque dans la direction de mon appart et m’a offert de me ramener. Pour la première fois depuis que je viens ici, j’ai pu constater de visu la désuétude des systèmes de drainage du réseau routier et toute la pluie venait du centre de l’île descendant vers la côte, les rues longeant cette dernière se sont rapidement transformées en ruisseaux menaçant.

Comme nous étions dans une petite voiture, elle a essayé d’utiliser les « back-road », un peu plus surélevées, mais nous n’arrivions pas à nous approcher suffisamment de mon appart et moi j’étais mal à l’aise de lui donner tout ce trouble. Finalement, comme j’avais rendez-vous dans un « Chefette » (genre de Burger-King avec bar à salades) à 12h30 avec l’homme semi-retraité-qui-donne-dans-l’immobilier rencontré sur la plage dimanche dernier, je lui ai dit de m’y laisser même si j’étais une heure à l’avance, car j’avais mon lap-top avec moi pour travailler.

Le Hic, c’est qu’une enseigne sur la porte indiquait qu’ils étaient temporairement fermé pour raison de meeting d’employés qui effectivement, étaient tous rassemblés dans la partie « fast-food » (car ils ont aussi une partie BBQ-salle à dîner). Comme il pleuvait encore abondamment, j’ai fait signe à quelqu’un à travers la porte et lorsqu’il m’a informée que le meeting se terminerait dans une vingtaine de minutes, lui ai expliqué que j’aimerais seulement m’asseoir tranquille dans un coin et travailler en attendant que mon rendez-vous arrive.

Il n’a pas hésité une seconde à me laisser entrer et me conduire dans la partie « fermée » de la salle à dîner, où j’ai pu travailler tranquille, jusqu’à ce que mon rendez-vous se pointe… une demi-heure plus tard !

Il est arrivé avec un ami, qui celui-là j’avoue, ne m’inspirait pas tellement confiance… mais apparemment qu’il voulait me le présenter parce qu’il avait également un projet à développer et avait besoin d’aide pour le réaliser. Il a commencé par me parler du sien, qui gravite autour de la publicité et on a pas eu le temps de parler de l’autre, car ils avaient un autre rendez-vous.

Il a cependant insisté pour que je vienne à son déjeuner-bénéfice de samedi matin, même si j’hésite parce qu’il s’agit de leur « Annual Prayer Breakfast » et que moi la religion…je n’aime tout simplement pas qu’on essaie de me convertir. Je lui ai expliqué ma position là-dessus, que je ne jugeais pas et restait toujours respectueuse des croyances d’autrui mais que je n’avais pas envie de me faire « preacher ». Il m’a encore une fois réassuré que personne ne m’achalerait avec ça, mais que ce serait une excellente occasion pour moi de réseauter et qu’il m’assoirait à une table spécialement réservée pour les « gens d’affaires influents ». Bon qu’est-ce que j’ai à perdre ? 15$ seulement.

Je suis revenue travailler à l’appart et à 5h00, j’ai décidé de prendre ma « pause-exercice ». Le ciel était encore couvert mais je m’en fous car de toute façon, je ne suis pas très « soleil » et je le fuis autant que je peux. J’ai décidé d’essayer quelque chose de nouveau aujourd’hui : de faire des « longueurs » dans la mer plutôt que dans la piscine.

Probablement à cause des pluies abondantes de la matinée, l’eau était agréablement rafraîchissante. Je me suis fixée des limites imaginaires et j’ai nagé au moins 40 minutes, en me faisant bousculer un peu par les vagues soit, mais si ça se trouve, ça ne faisait qu’ajouter à l’effort, ce qui est parfait ! J’avais commencé un peu trop tard par contre et j’ai fini par un 15 minutes de marche rapide sur la plage après être allée me rincer du sel de mer.

Avec mes lunettes de natation qui me protègent les yeux, le seul désagrément est causé par l’eau qui me rentre inévitablement dans la bouche lorsque je respire en pratiquant le crawl et qui finit par me déshydrater ! En me rinçant sous la douche, je me suis également rincée abondamment la bouche. Puis, histoire de me sécher un peu en marchant de long en large sur la plage, devinant le soleil qui se couchait derrière les nuages, je me suis dit qu’en bout de ligne, c’était une maudite belle compensation pour atténuer la souffrance causée par l’éloignement de mes enfants, mon chum, ma famille, mes amies et même mon chien et mon chat ! Tout le monde sait qu’on ne peut tout avoir dans la vie, alors ce soir j’ai focusé très fort sur la beauté du paysage et la sérénité des lieux qui me plaît toujours à cette heure de fin de journée, où la plage est presque déserte.

Avec le rendez-vous que j’ai également décroché, la semaine prochaine, avec une agence de placement qui désire me rencontrer, pour peut-être les aider à développer les Caraïbes françaises (Martinique,Guadeloupe, Guyane française), je trouve que la journée a encore une fois, été très fructueuse !

mercredi 8 octobre 2008

Journée à faire du « social »

Tel qu’entendu hier, on est venu me chercher, pour ma première réunion avec le Canadian Women Club. On m’a dit que c’était un club qui existait depuis 1928 et qui comptait un peu plus de 200 membres, constituées pour la plupart de canadiennes, mais qu’on pouvait accepter un certain pourcentage (jusqu’à 20%) de non-canadiennes (probablement celles qui sont mariées à un Canadien).

Ça ne coûtait pas trop cher pour joindre (35$) et l’entrée au meeting de ce matin (10$) nous donnait également accès au tour guidée de l’endroit, le Orchid House, un genre de jardin botanique spécialisé dans les orchidées, absolument magnifique !

Déjà, dans la voiture qui est venue me chercher, se trouvait 4 autres femmes ! Comme toute réunion du genre, j’ai passé l’avant-midi à me présenter… et essayer de retenir le nom de la trentaine de femmes présentes. On m’a expliqué que l’assistance est beaucoup plus importante l’hiver, lorsque les « snow birds » arrivent !

Comme je m’y attendais, la réunion a principalement porté sur les activités de levée de fonds à venir, spécialement avec la période des Fêtes qui commencent déjà à se pointer… on m’a également demandé pour être bénévole lors d’une foire artisanale organisée par le club – toujours pour ramasser des fonds pour différents organismes caritatifs – et j’ai répondu que rien ne me ferait plus plaisir, en souhaitant que je sois encore ici le 16 novembre.

Un des sujets qui fût le plus discuté, par contre, concernait le souper de l’Action de Grâce, organisé justement au restaurant OPA où je suis allée manger dimanche dernier. Un menu typiquement de circonstances – dinde, farce, canneberge et compagnie – a été planifié, avec danse en soirée, pour le groupe de canadiens qui atteint presque la centaine, conjoints inclus. On m’a bien invitée à quelques reprises, mais c’est seulement le coût – 70$ US - qui m’empêche d’y assister.

Quand on m’a parlé du prochain « matin-café », seulement une occasion pour les femmes de se rencontrer et placoter ensemble, j’ai clairement expliqué que pour le moment, je ne pouvais me permettre ce genre d’activités et que j’étais activement à la recherche de mandats de consultation pour pouvoir me supporter financièrement. Un jour peut-être, à ma retraite... quand j’aurai 100 ans !

Il était l’heure de dîner quand nous sommes reparties de là et 2 des femmes qui avaient fait l’aller avec nous, sont reparties autrement, alors j’ai accepté l’invitation à dîner avec les 2 restantes, Diane (qui conduisait) et Sue, dont les maris travaillent au Haut-Commissariat du Canada. Elles sont ici depuis plus d’un an, alors je me laisse guider par leurs bons conseils, spécialement lorsqu’est venu le temps de choisir le restaurant. Quel beau « spot » elles m’ont fait découvrir…

Ça valait vraiment une photo, ne serait-ce que pour vous montrer comment se passe mon « lunch break » et pourquoi j’aimerais bien qu’il y en ait comme ça, pour plusieurs mois à venir….


J'aurais bien aimé me commander du "sex on the beach", suivi pourquoi pas de 1 ou 2 "orgasms"... mais j'avais trop peur de ne pas pouvoir me concentrer du reste de l'après-midi...

Après le lunch par contre, je suis retournée travailler et peu après, je suis montée voir Manon à son appart du haut, car je lui avais promis de lui faire des cartes d’affaires, si je pouvais utiliser son imprimante pour m’en faire moi-même quelques feuilles. Elle en était bien contente et finalement, je crois qu’on est toutes les deux très gagnantes dans cette nouvelle relation et qu’on s’entraide beaucoup mutuellement.

mardi 7 octobre 2008

Un rappel à la prudence…

Je n’ai pas mis le nez dehors de mon appart de la journée, sinon pour attraper le téléphone sans fil que Manon m’a si gentiment prêté, lorsque je suis encore arrivée au bout de mes minutes de cellulaires. Téléphones, contacts et suivis, j’ai fini la journée avec 2 autres rendez-vous : un demain matin, avec le Canadian Women’s Club et l’autre vendredi soir, pour souper avec la Directrice du BNI (Business International Network).

Dans le premier cas, je ne serai probablement pas exactement sur la même longueur d’onde de ces femmes car pour avoir lu le blogue d’une autre jeune femme racontant son expérience à la Barbade, elle a décrit les membres de ce club comme étant surtout composé de femmes ayant suivi leur mari, transféré sur cette île pour des raisons professionnelles. La majorité ne travaille donc pas et pour s’occuper, se font de petits avant-midi causerie, en s’impliquant dans des causes charitables et en faisant du bénévolat.

Néanmoins, ça ne me fera sûrement pas de tort de faire connaissance avec quelques-unes de mes semblables et de me sentir moins isolée… J’ai également passé une bonne partie de la journée à scruter les annonces d’appartements à louer, en envoyant un courriel détaillée sur ce que je recherchais (même si le défi sera de taille, compte tenu de notre maigre budget pour le moment) à toutes les annonces classées qui contenaient une adresse de courriel.

En fin de journée, je suis allée au Spa de l’hôtel d’en face, pour me faire épiler. Très gentille, la technicienne-Barbadienne était par contre tellement lente, que je suis venue près de m’endormir sur la table. En se faisant arracher les poils… non mais faut le faire !

De retour à l’appart, j’ai vécu un petit avertissement, quant au fait qu’il faut toujours rester sur ses gardes lorsqu’on vit dans un pays étranger. Travaillant concentrée sur mon ordinateur, j’ai fait le saut lorsqu’un Barbadien s’est pointé sur ma mini-terrasse (je suis au rez-de-chaussée), les deux mains appuyées sur la grille de sécurité côté salon, (qui fait le mur au complet).


Il a commencé par s’excuser de m’avoir effrayé et je l’ai écouté 2 minutes, juste pour m’assurer que ce n’était pas un voisin, mais après qu’il m’ait dit (Bonsoir madame, je ne suis pas un meurtrier, j’aimerais juste vous demander une faveur….) je lui ai coupé la parole sur-le-champ et d’un ton poli, mais ferme, lui ai dit que j’étais actuellement occupée à quelque chose que je ne voulais pas me faire déranger. Il a immédiatement tourné les talons sans dire un mot de plus.

Mais non, je n’ai pas eu plus peur que ça, mais ça m’a quand même rappelé que je ne suis pas dans mon pays natal…

En soirée j’ai parlé avec Stéphane, qui se prépare à retourner sur le campement demain matin et on espère, viendra me rejoindre dimanche prochain.

lundi 6 octobre 2008

Une première soumission pour la Barbade!

Non seulement mon rendez-vous chez Steamatic Barbados s’est super bien passé ce matin, mais on est venu me chercher pour m’amener à leurs bureaux, (une bonne quinzaine de minutes de route) et me ramener par la suite, étant donné que c’était trop compliqué par les transports en commun. J’ai rencontré le frère et la sœur, qui sont entrain de prendre la relève de l’entreprise familiale, tous deux fort sympathiques et professionnels à souhait. Étant donné ma situation d’immigrée, ils m’ont offert leur assistance et leur aide dans quoi que ce soit que j’aurais besoin, de ne pas hésiter à faire appel à eux et Andrew, me disant que si j’étais mal prise ou perdue, lui était toujours sur la route et qu’il pourrait venir à mon secours.

Les esprits mal tournés pourraient penser qu’il y a un certain intérêt caché de sa part mais non, je ne ressens absolument rien d’autre qu’une sincère envie d’aider, d’autant plus qu’il a 31 ans et une copine très sérieuse. Quant à sa sœur, séparée avec 2 jeunes enfants, elle m’a dit de ne pas me gêner pour l’appeler parfois le week-end, car ses enfants allaient souvent visiter leur père.

Point de vue professionnel, l’entretien s’est terminé par une demande de soumission pour qq utilisateurs de ACT!

En après-midi, j’ai continué mes suivis et mes appels, mais j’ai eu la mauvaise surprise de voir ma communication coupée, pour cause de carte d’appel épuisée, alors que je m’entretenais avec le V.P. finance d’une multinationale basée ici, lui-même québécois de souche et installée sur l’île depuis environ 7 ans. Le problème, c’est qu’il s’agissait de ma 3e carte d’appel de 10$ US chacune, depuis seulement 5 jours !

Je suis donc retournée chez Digicel pour me faire vraiment expliquer la structure des tarifs, vraiment découragée à la pensée de ce que c’était pour me coûter au bout du mois, à passer mes journées au téléphone à faire du développement d’affaires. Effectivement, en faisant le calcul, je me suis rendue compte qu’une carte de 10$ (qui me coûte en réalité 20$ BBD) ne me donne que 28 minutes de talk-time ! Je ne peux absolument pas continuer comme ça et il faudra que je trouve un solution rapidement… une personne du bloc-appartement par exemple qui ne se sert presque pas de son téléphone terrestre durant le jour et sur lequel je pourrais peut-être me « brancher », avec un téléphone sans fil… à suivre….

Après ma journée de travail, vers 17h30, j’ai enfin réussi à reprendre ma première session de natation, à la piscine de l’hôtel d’en face. Le truc, c’était d’avoir une serviette de la même couleur que celles utilisées par les invités, ce que m’avait fournie ma propriétaire, dès mon arrivée. Malgré tout, pas encore tout à fait à l’aise d’être un « imposteur », je n’ai pas pris la chance de me présenter devant la réception et je suis plutôt passée par la plage…même chose au départ, même s’il faisait noir à ce moment-là.

À mon retour, j’ai croisé Manon, qui revenait elle aussi d’un rendez-vous et n’ayant pas envie de cuisiner ni l’une ni l’autre, elle m’a fait découvrir un autre resto relativement abordable, « Mama Mia », de cuisine italienne… évidemment !

Je lui ai parlé de mon idée de club d’activités pour célibataires, touristes et locaux et elle en fût emballée ! À notre retour, un ami, également restaurateur, l’attendait dans le stationnement et elle me l’a présenté comme étant propriétaire d’une Churascarria – ni plus ni moins qu’une brochetterie brésilienne - où ils avaient de petites salles privées qui seraient parfaites pour mon projet.

Je dois avouer que cette jeune femme est une bénédiction pour moi ! Comme elle est installée ici depuis plus de 3 ans – pour des raisons de santé – elle connaît tout-le-monde, des restaurateurs aux opérateurs de sports nautiques, en passant par les locateurs de véhicules et les propriétaires qui ont des appart, studios ou villas à louer. Malgré la différence d’âge, nous nous entendons super bien, étant toutes les deux très sociables, ouvertes d’esprit et extraverties. Elle m’a même trouvé une solution pour me donner accès à une ligne téléphonique terrestre... !

Finalement de retour chez moi vers 21h30, j’ai reçu l’appel de l’homme que j’avais rencontré sur la plage dimanche dernier, Courtney et on s’est entendu sur un lunch jeudi prochain, me répétant qu’il avait quelques projets à me soumettre, en plus de m’inviter à un déjeuner-charité samedi prochain, où il pourra me présenter pleins de gens de la communauté d’affaires. Ça m’embête un peu d’avoir à dépenser pour un déjeuner, car je vis présentement sur un « shoestring », mais je n’ai pas le choix, ce n’est pas en restant enfermée dans mon appart que je vais me faire des contacts… je dois judicieusement choisir où je dois « investir » mon argent.

Mais dans l’ensemble, ce fût une autre excellente journée quoi !

dimanche 5 octobre 2008

J’échange deux cartes d’affaires… c’est un début!

J’ai eu de la visite ce matin… depuis mon arrivée, un petit oiseau du type on ne peut plus commun vient me rendre visite, dans l’appart, souvent même sur mon comptoir de cuisine, espérant que j’aie encore laissé traîner les miettes de mon déjeuner. Aujourd’hui, alors que j’étais installée comme d’habitude avec mon ordi. sur la table de cuisine, il a carrément traversé l’appartement, entrant par la porte d’en arrière et ressortant par la grille du salon !

Je me suis levée pour briser quelques miettes de pain sur le comptoir et il a fait des aller-retour jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une… A défaut d’un chien ou d’un chat, me v’là rendue que je parle à un petit moineau!

En après-midi, je me suis enfin donnée un coup de pied dans le derrière et me suis « permise » de relaxer un peu, en transportant « mon bureau » sur le bord de la mer. Je me suis achetée le journal, que j’essaie d’éplucher aussi souvent que possible, afin d’y dénicher un appartement moins cher et des opportunités d’affaires.

En m’installant à l’ombre des palmiers, à côté d’une femme qui de toute évidence était également seule, je me suis mise à penser qu’il y aurait peut-être moyen de faire quelque chose avec tous les personnes qui débarquent seules à la Barbade et qui aimeraient peut-être partager ces moments et faire de nouvelles rencontres… c’est plus fort que moi… à vérifier avec mes quelques contacts barbadiens…

De plus, le gros désavantage de venir à la plage seule, comme dans mon cas, c’est que je ne pouvais pas aller me baigner, n’ayant personne pour surveiller mes affaires : lap-top, caméra numérique, portefeuille, cellulaire, bref, c’est à ne pas quitter des yeux une seule seconde!

Mais comme j’ai l’œil toujours vif, j’avais remarqué un homme seul (pourrait être un « local » ou un touriste?) installé juste en avant de moi, qui a salué et jasé à plusieurs personnes – blancs et noirs – au cours de l’après-midi. Il somnolait en écoutant sa musique et j’avais bien envie, en fin de journée, de lui demander de surveiller mes choses pour que je puisse aller me baigner, mais de la façon dont il était placé, c’était difficile d’attirer son attention.

Sauf qu’un moment donné j’avais vraiment très envie d’aller me rafraîchir dans l’eau, alors je me suis avancée à sa hauteur, faisant mine d’observer la plage, jusqu’à ce qu’il lève la tête et me salue, en me demandant comment j’allais.

On a commencé à jaser et c’est un barbadien d’un certain âge, à la semi-retraite, ayant vécu 15 ans à New-York, qui patauge un peu dans l’immobilier, avec qui j’ai échangé nos cartes d’affaires, car il a quelques projets en tête et semblait intéressé par la fait que j’avais déjà démarré plusieurs entreprises… il aimerait qu’on aille luncher cette semaine… à suivre, mais j’ai quand même pris le temps de « googler » son nom – Courtney Selman – avant de me coucher, histoire de savoir à qui j’avais affaire et mon feeling était juste : j’avais eu raison de lui confier mon sac de plage à surveiller…

Au coucher de soleil, après m’être finalement baigné – puisqu’il a évidemment accepté de surveiller mon sac et pour la première fois depuis mon arrivée – je suis retournée prendre une douche et me changer. Même si je dois surveiller mon budget de près, il faut bien que je sorte de temps en temps, si je veux rencontrer des gens.

Ce soir je suis allée chez OPA, un restaurant grec, à distance de marche et directement sur la plage, dont Manon m’avait parlé. Comme tous les restaurants, c’est relativement cher par rapport à Montréal et la salade César avec poulet que j’ai commandée aurait simplement servi d’entrée à mon chum, pour 16$. Par contre, qu’y a-t-il de plus agréable et relaxant que de souper au son des vagues?

De plus, comme je mijotais un projet – toujours en relation avec les célibataires – en « relaxant » sur la plage plus tôt, j’ai remarqué que le restaurant bénéficiait d’un espace « réception » en retrait et plus privé, ce qui a immédiatement suscité mon intérêt… en sortant du resto, je me suis informée du propriétaire et 2 minutes plus tard, je « piquais » une jasette avec lui – un citoyen Canadien d’origine grecque, maintenant marié à une Barbadienne et arrivé sur l’île depuis 8 ans. Il s’est montré très intéressé par mon projet d’activités pour célibataires, prenant le temps de me raconter comment lui-même avait trouvé ça dur de se trouver une blonde à son arrivée. Une autre carte d’affaires, une autre histoire à suivre et certainement une option intéressante pour moi, qui me permettrait de me faire un peu de revenus rapidement… Finalement, une journée assez fructueuse à mon goût.

samedi 4 octobre 2008

Souper au « Fish Market » de Oistins

Ce matin, je me suis payée le luxe d’aller marcher dans une direction (vers le nord) presque 2 heures, histoire de découvrir mon petit patelin. Fidèle à moi-même, il était inévitable que je tombe au moins une fois, à marcher rapidement sur les vieux trottoirs inégaux, pleins de trous et de craques de tout acabit ! Je me suis relevée avec un genou écorché, comme ça m’arrive fréquemment, à cause de la faiblesse de mes chevilles.

J’essayais de faire le plus long possible sur la plage, mais les travaux d’aménagement du « boardwalk » m’obligeaient fréquemment à revenir sur la route principale. J’ai vu plusieurs propriétés à vendre, dont 2 ou 3 directement sur le bord de mer, en décrépitude et je me suis dit qu’on doit en demander un prix de fou, mais que j’aimerais bien finir mes jours avec un petit hôtel-boutique bien à moi, tel que le Little Arches Hotel qui ne contient que 10 chambres. Mais attention, petit ne veut pas dire abordable. On n’y trouve pas une chambre en bas de 350$/nuit !

Ensuite j’ai décidé de faire du lavage ce matin, pour lequel il a fallu que je suis un peu créative, car il n’y avait pas de panier à linge dans l’appart. pour apporter mes vêtements lavés à la corde à linge, à quelques pas de ma porte. Un rapide coup d’œil en 360 m’a fourni la solution, sous la forme du plateau sous l’égouttoir à vaisselle!

Après le dîner, j’ai travaillé avec Manon, à essayer de mieux l’organiser sur son ordinateur pour gérer les nombreuses occupations qu’elle a, entre autre celle de louer plus d’une dizaine de propriétés, ce qui a occupé le reste de la journée.

Vers 18 heures, mon ami barbadien, Bert, est venu me chercher et en bon gentleman, est arrivé avec une bouteille de vin blanc. (Tiens, se serait-il même rappelé que je ne bois pas de vin rouge ?!?) Je pensais par contre que c’était pour apporter au resto, puisque j’avais vaguement suggéré d’aller essayer le resto grecque à distance de marche d’ici mais non, c’était juste pour nous, en apéro!

Finalement, puisque je lui avais mentionné que je cherchais surtout un endroit le moins cher possible, il a eu l’idée de m’amener au marché de poisson de Oistins et ce fût toute une expérience. J’ai mangé le meilleur « Merlin » grillé sur charbon de bois de MA VIE ! La présentation par contre, faudra repasser, car c’était servi dans un contenant de styromousse, avec un peu de salade et des pommes de terre également grillées, le tout pour environ 12.50$ US. Mais le poisson… j’en salive rien que d’y penser.

Bert m’a expliqué que le vendredi soir, l’endroit est très populaire, mais les touristes restent en minorité. C’est un espèce de « food court » très coloré, avec un stage de karaoké, qu’on a écouté pendant une bonne partie de la soirée, pendant que je me régalais d’un cornet de crème glacée. Hum… fascinant.

Ensuite, on s’est promené entre les kiosques d’artisans de bijoux, de vêtements, tout ça sur le bord de la mer et on a finit dans un petit « shack » où on joint de la musique « Oldies », sur laquelle les gens dansaient carrément du « Balroom ». La vue de ces couples de locaux – parfois une blanche se trouvait un cavalier – danser la rumba et autres danses du genre avait de quoi surprendre…

J’ai hâte que Stéphane arrive pour l’y amener à son tour…

jeudi 2 octobre 2008

Vidéotron a fait ma journée … et Cable & Wireless l’a défaite !

Je m’ennuie de mes sessions de natation du Pégasus, car pour le moment, la seule piscine à proximité est de l’autre côté de la rue, à l’hôtel Accra Beach et l’entrée du côté de la plage est extrêmement surveillée et si on entre par la réception avec son sac de plage et ses « gougounes », c’est évident qu’on n’est pas un client de l’hôtel.

Je le sais parce que ce matin, j’ai décidé d’aller me dégourdir les jambes en me levant tôt et je me suis rendue sur la plage Accra pour 7h30. En fait, je pensais que c’était tôt mais ce ne l’était pas encore assez, car le soleil tapait déjà encore un peu trop à mon goût, quoique compensé par la brise qui soufflait. L’autre déception fût de constater que la plage se limitait à peut-être ¼ de km de large, à cause de la construction en cours d’un « boardwalk » dont l’objectif est de protéger la plage de l’érosion et de permettre d’enjamber les murets rocailleux à marée haute.

Les travaux sont heureusement bien avancés (quoique le facteur temporel soit plutôt relatif, ici dans les Caraïbes) et à sa complétion, le sentier piétonnier de la plage s’étalera sur plus e 1.5 kilomètres. Je suis donc revenue à l’appart. une heure plus tard, bonne pour une la douche !

Je me suis remise à régler mon cas de courriel, en communiquant avec Vidéotron pour savoir comment configurer mon Outlook afin que je puisse faire fonctionner mon compte sur mon nouveau fournisseur Internet et à ma grande surprise, le technicien m’a simplement dit de changer l’adresse du port du serveur sortant (faut aller dans les paramètres du compte/paramètres avancés/ options avancées/Serveur sortant (SMTP) et changer le no. à 587), en m’expliquant quelque chose à propos de la sécurité de leur serveur-SPAM-configuration spéciale… et que maintenant mon compte Vidéotron fonctionnerait avec (supposément) n’importe quel fournisseur Internet ! WOW ! Il a fait ma journée.

Malheureusement, ma journée « s’est défaite » quand j’ai voulu passer à la configuration similaire de mon compte « Organimax », qui lui est hébergé par une des plus grosses compagnies d’hébergement de sites Web en Amérique du Nord. Ça s’est bien passé pour me donner les adresses de serveurs entrant et sortant, mais là où ça s’est gâté, c’est malgré les bonnes configurations et numéro de port, ça ne semblait pas vouloir fonctionner.

Chez « Godaddy », on me jurait qu’il n’y avait pas d’autres configurations possibles, que ça devrait fonctionner et qu’il ne me restait qu’à contacter mon fournisseur de services Internet. C’est là que j’ai commencé à baptiser tous les saints du ciel ! La compagnie « Cable and Wireless » détient le monopole des communications téléphoniques et Internet, ici à la Barbade, mais le seul et unique numéro disponible pour leur téléphoner est un no. sans frais 1-800, qui n’est pas sans frais de mon cellulaire, puisque je suis avec Digicel, leur compétiteur au niveau cellulaire. Comme il n’y a pas de téléphone terrestre dans l’appartement, je n’ai eu d’autres choix que d’utiliser mon bon vieux VoipStunt, pour téléphoner par Internet.

Mais là, on me jure que non, eux ne bloquent rien et j’ai passé l’avant-midi à faire la balle de ping-pong entre les deux compagnies, qui m’assuraient que ce n’était pas de leur faute si ça ne fonctionnait pas ! Après qu’on m’ait convaincu, chez Godaddy, que c’était vraiment le fournisseur d’Internet qui devait bloquer le port, je me suis concentré sur Cable and Wireless.

Mais là, pas moyen de parler à un technicien compétent et ça, c’est quand je tombais dans le bon département…. « Faites le 2 si vous habitez la Barbade, Tobaggo, etc… Faites le 3 si c’est pour Internet… etc. » Parfois, la communication Internet coupait, parfois, je n’obtenais même pas ce menu de départ et un « représentant » prenait la ligne, (toujours après quelques minutes d’attente – une chance que ça ne me coûtait rien !) et comme je n’étais pas dans le bon département, il me transférait… et là soit une « boîte vocale était pleine », soit ça sonnait sans répondre, soit ça raccrochait tout simplement ! L’enfer !!!

J’ai placé au moins 12 appels dans la journée, (je sais, j’ai la tête dure), avant de démissionner et d’envoyer un courriel au support technique, après quoi leur une réponse automatique m’a informée qu’on devrait me répondre à l’intérieur de 2 jours ouvrables. Ouf ! Plus frustrée que ça tu meurs !

Dans un autre ordre d’idée, en me faisant mon petit sandwich à midi, je me suis sentie bizarre, car de toute ma vie, c’est la première fois de ma vie, dans une perspective à long terme, que je suis comme une jeune fille sans personne d’autre à prendre soin que de moi-même… pas d’enfants, pas de mari, ni même un chien ou chat !

Je réalisais également que le détachement relatif de certains de nos amis est le prix à payer, pour être aussi « nomade » et ce, malgré la panoplie de moyens de communication à notre disposition. La vie suit son cours après notre départ et comme le rythme de vie effréné des nord-américain les oblige à toujours performer, aller plus vite, produire ou leur offre plus d’occasion de sortir, il est facile – et presque normal – de moins penser à ceux qui sont loin… d’où le proverbe « loin des yeux, loin du cœur ».

Encore que ma mère et ma fille gardent régulièrement le contact, mais on sait que les gars ne sont pas trop forts sur le téléphone alors c’est à moi de courir après eux. Ce n’est pas un reproche (OK peut-être un petit…), mais une constatation. Tout ça pour dire qu’il n’y a rien de parfait sur cette terre… et qu’il faut accepter de vivre avec les conséquences de ses choix.

J’ai quand même téléphoné à mon vieil ami Bert – un Barbadien que je connais depuis 30 ans – et nous avons convenu d’aller souper ce week-end. Il m’a bien offert d’aller habiter chez lui, mais c’est tellement le bordel, chez ce vieux garçon de 60 ans, que je crois que j’aurais du mal à dormir. C’est quand même gentil de sa part et rassurant de savoir qu’à la fin du mois, bien mal prise, je n’aurais pas à dormir sur la plage à la belle étoile, avec mes deux valises J.

Compte tenu des circonstances – si mon chum réussit à décoller son opération minière en Guyana et si moi j’arrive à trouver de la business à la Barbade – les prochaines semaines seront déterminantes. Alors ce soir j’avais un peu la cafard et recroquevillée dans ma coquille/petit appart…je ne suis pas ressortie de la journée…

mercredi 1 octobre 2008

Première journée complète à la Barbade… aucun remords!

Quoique levée assez tôt, par le temps que j’aie complètement fini de ranger ce qui restait dans mes valises, de tout placer mes trucs et d’être vraiment installée « up and running », il était près de 10 heures quand j’ai quitté l’appartement.

Il fallait d’abord que je me rende au bureau-chef de Digicel, afin d’aller chercher ma carte SIM avec le no. de téléphone que j’avais déjà réservé depuis plus de 2 semaines, pour pouvoir l’imprimer sur mes cartes d’affaires et l’ajouter à ma signature de courriel.

Pour la première fois depuis je crois plus de 20 ans (si je ne compte pas celle de l’année dernière, aussi à la Barbade, avec Stéphane), j’ai utilisé les transports en commun. En attendant à l’arrêt d’autobus, j’ai décliné l’offre d’une mini-van qui m’offrait de m’embarquer, pensant juste à attendre le gros autobus public, mais en m’informant auprès d’une femme qui attendait elle aussi dans l’abri-bus, j’ai appris que ces types de transporteurs faisaient littéralement partie d’un service de transport public, mais privé cette fois. Une sorte de « taxi communautaire », qu’on peut arrêter en lui faisant signe, mais dont la façon de conduire est parfois cavalière, les chauffeurs étant beaucoup plus motivés par le rendement que par la qualité du service.

Mais quand même, lorsqu’un deuxième s’est arrêté, j’ai embarqué – avec un peu de réticence, j’avoue – mais très satisfaite de n’avoir à débourser que 1.50$ BD (0.75$ US) pour me rendre à quelques kilomètres de là.

Après avoir fait activer mon téléphone cellulaire, j’ai repris l’autobus, pour me rendre à un magasin de Digicel, afin d’acheter des cartes pré-payées. (ne me demandez pas pourquoi ils n’auraient pas pu m’en vendre au bureau-chef!?) puis j’ai traversé à la banque d’à côté pour changer une partie du fruit de ma vente de garage, d’argent US à Barbadien

Encore un petit tour d’autobus, cette fois-là pour me rendre à une « vraie » épicerie (hier j’étais seulement allée dans un dépanneur), digne d’un IGA celle-là. Ce n’était pas évident de penser à tout et de faire des choix pour ne pas TOUT acheter, car il n’y avait même pas une barre de savon dans l’appart pour me laver les mains!

C’était d’autant plus difficile que là par contre, la sélection n’était pas un problème, sauf dans la section des Fruits et Légumes. J’avoue que cela va me maquer de la Guyana : mes mangues, ananas et papayes frais, continuellement disponibles dans ma cuisine, alors qu’à l’épicerie, il restait 2 petits ananas maigrichons dans l’étalage, 2-3 tomates encore toutes vertes, le chou-fleur se vendait près de 5$ et j’ai vu 2 endives pour 4.50$, de même que 2 cœurs de laitue Romaine pour également presque 5$ ! Résultat, ma petite épicerie pour mon petit moi toute seule s’est élevée à environ 175$ US… et je me suis retenue!

De toute évidence, l’agriculture n’est pas très développée sur cette île et la plupart des denrées alimentaires, incluant les produits frais, doivent être importés... Apparemment qu’il y a un marché en plein air à Bridgetown, mais c’est à quelque kilomètres, en pleine ville et on m’a dit que c’était peut-être juste le samedi… à vérifier !

Pour le retour, j’ai cependant pris un taxi, parce que j’avais plusieurs paquets et des denrées congelées. Là non plus les taxis ne sont pas donnés, comparés à la Guyana. Ma course à l’épicerie me coûte 7.50$.

Par la suite, Manon (qui gère les locations d’appartement) est venue me voir pour régler nos comptes et chaque fois qu’on se voit on a toujours plein de choses à se raconter puisqu’on apprend à se connaître et que ma foi, je la trouve fort sympathique. Comme elle m’a gracieusement donné accès à sa connexion Internet sans fil, il me restait à configurer mes courriels avec l’adresse de son serveur sortant, mais juste essayer d’obtenir cette information de la part de son fournisseur d’Internet fût une mission impossible !

Après de nombreux téléphones et interventions, je n’étais toujours pas plus avancé, parce qu’elle-même n’avait pas d’adresse de courriel configurée… je vais voir avec Vidéotron ce qu’on peut faire autrement…

Tel que convenu avec Sigrid (la jeune femme que j’ai rencontrée sur l’avion et qui vit avec son mari en Guyana), on s’est donné un point de rencontre dans St-Lawrence Gap, dans un resto nommé « Pisces », où j’ai soupé avec deux entrées : une salade de légumes grillées au phyllo de chèvre, absolument délicieuse et des moules marinières, qui ont malheureusement été pêchées toutes petites, mais dont le bouillon était un des meilleurs que j’aie goûté!

L’ambiance du resto est également à souligner; décor chaleureux, tout à fait exotique, les tables réparties sur deux étages et quand je dis sur le bord de la mer, en voici la preuve : lorsque j’ai échappé ma fourchette par terre, légèrement à ma droite, elle est tombée… dans la mer ! De l’autre côté de la clôture quoi !

Finalement, pour ma première journée complète à la Barbade, je suis très heureuse de mon sort. OUI il fait aussi chaud ici qu’en Guyana, si je me fis à Météo Média mais la chaleur m’incommode beaucoup moins… En fait, je ne saurais dire si c’est psychologique ou non… mais reste que de voir la mer entre les buildings de l’autre côté de la rue, de mon appart, de toujours avoir une brise agréable, de pouvoir faire une VRAIE épicerie, à UN SEUL endroit, de pouvoir manger à un restaurant digne de ce nom (et il y en a au moins 100 autres comme ça sur l’île) et surtout, SURTOUT, de me sentir en sécurité dans la rue, même après 18h00, bref, je crois que ça y est pour quelque chose.