Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

jeudi 20 mars 2008

Journée dans un « resort » guyanais

Debout à 5h30, je devais commencer par préparer mes affaires pour la journée, en plus de m’occuper du déjeuner pour mon invité. Andrew nous a conduit au point de départ – l’hôtel du holding de Roraima – pour 7h00. Nous nous joignons à un groupe d’une trentaine de personnes qui allaient également passer la journée au resort Arrowpoint, mais à notre arrivée on est venu nous informer que nous embarquions avec le patron dans son véhicule (un des plus luxueux 4 X 4 que j’aie vu jusqu’ici en Guyana), alors que les autres prenaient le mini-bus de l’hôtel.

Après environ 25 minutes de route, nous avons rejoins le lieu d’embarquement sur le bord de la rivière Demerera, où nous attendaient quelques chaloupes à moteur. On a remonté cette rivière majeure pendant quelques minutes seulement, avant de bifurquer sur un petit affluent que le patron appelle un « creek », même si c’est une belle petite rivière pour moi !

Nous avons sillonné ce cours d’eau approximativement 40 minutes avant d’arriver à destination, parcours entrecoupé d’un arrêt dans un véritable village amérindien, appelé Santa Mission. C’est d’ailleurs le village d’une femme qui était déjà venue chez moi nous vendre de l’artisanat à moi et des copines, avant qu’on se rende compte en trouvant des items semblables dans d’autres boutiques, qu’elle nous avait chargé au moins le double !

Effectivement en étant à l’endroit même où les amérindiennes confectionnent leurs petits chef-d’œuvre d’artisanat, j’ai pu remarquer que les prix des paniers et autres objets finement tressés étaient pas mal plus abordables…





A notre arrivée à ce que la brochure promotionnelle qualifie de « Eco-resort », il était environ 10h00 et le groupe fût accueilli par des rafraîchissements et un goûter de sandwich au fromage… genre Cheez Whiz. Je sais que je suis très « fussey » sur la nourriture et que j’ai l’air de me plaindre, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi, dans un pays qui regorge de fruits tropicaux, on nous accueille avec des sandwichs en plein milieu d’avant-midi !?! Pourquoi également, alors qu’on met l’emphase sur le retour à la nature, on nous sert un produit alimentaire aussi dégueulasse que du fromage « artificiel » ??? Après un « briefing », nous expliquant nos options d’activités pour la journée, un premier groupe s’est engagé dans une marche en forêt dans de nombreux sentiers balisés, mais à cause de mon talon encore passablement douloureux (ça s’améliorer quand même depuis que j’ai recommencé à chausser mes espadrilles dans la maison), j’ai choisi de faire un du vélo de montagne après le dîner. Comme Jean-Thomas n’aime pas particulièrement non plus faire partie d’un troupeau, il est resté avec moi et en attendant que le dîner soit servi, nous avons joué au ping-pong sur la terrasse, pendant au moins 1h30. Tout au long du voyage en chaloupe, le capitaine Gouveia (le propriétaire) m’a expliqué qu’à l’origine, c’était leur « chalet » de fin de semaine à lui et sa famille, vu la relative proximité de l’aéroport, lorsqu’il était appelé pour faire des sauvetages d’urgence. Je peux facilement comprendre le calme et la sérénité qu’il venait y trouver et au fil du temps, il y a rajouté des petites maisonnettes qu’il s’est mis à louer. Tout a été pensé en fonction de rester en harmonie avec la nature, au niveau de l’utilisation des matériaux par exemple. Pour faire rustique et champêtre, ils ont bien réussi. Il faut aimer le genre… genre qu’on voit à travers les murs ! Une véritable immersion naturelle quoi ! C’est vraiment le dépaysement total, mais toutes les commodités sont présentes : eau chaude, toilettes, douche… et tout est très propre. Finalement, le personnel, dont plusieurs membres sont de souche amérindienne, est très courtois et avenant

Après un dîner typiquement guyanais (riz, rôti, curry de poulet, citrouille et pouding de casava) on a enfourché de bons vélos de montagne moi et Jean-Thomas et accompagnés de M. Gouveia et d’un guide, on s’est infiltré dans la forêt si dense, qu’on ne peut que deviner le soleil au firmament. Heureusement car avec la chaleur et l’humidité, s’il avait fallu que le soleil nous plombe dessus en plus, je n’aurai pas résister plus de 10 minutes ! Ça fait déjà quelques semaines que je ne fais plus grand exercice à cause de mon talon douloureux et je termine une grippe alors à ma grande frustration, je dois avouer que je n’étais pas capable de suivre le rythme des 2 hommes devant moi (le guide lui restait derrière moi). Faut dire que le sentier n’était pas de tout repos non plus : très étroit – parfois 1 pouce chaque côté des poignées pour passer entre deux arbres – plein de feuilles et racines, avec des montées et dénivelés pas trop importants, mais quand même significatifs… je me disais pourtant que dans le temps où j’organisais des sorties de groupes de célibataires, je faisais ça régulièrement… et en tête de groupe ! C’est dur dur, d’accepter de ne plus avoir la même endurance qu’à trente ans. Après une boucle d’environ 15 minutes, voyant que j’étais rouge comme une tomate quand je les ai rejoins, M. Gouveia a parlé au guide en lui disant de rester avec moi et les 2 hommes sont repartis de leur côté. Mais quand j’ai vu que le guide m’avait ramenée au point de départ après 5 minutes, je lui ai dit que non, je ne voulais absolument pas rentrer tout de suite, je voulais simplement le faire à mon rythme. Nous sommes donc repartis de plus belle pour une autre demi-heure de vélo et à notre retour, M. Gouveia et Jean-Thomas se demandaient où nous étions passés… j’ai répondu qu’il n’était pas question de me « retourner à la maison » avant que je ne décide moi-même !!!

Après avoir rapporté les vélos, nous sommes allés faire une vingtaine de minutes de kayak sur la rivière et déjà à 16h00, l’heure du retour avait sonné, pour naviguer la rivière à la clarté. Oui bon j’admets que pendant 20 minutes, je me suis allongée sur un banc pour me « reposer les yeux »… Nous sommes revenus avec l’autobus cette fois, puisque le proprio passait la nuit à son Resort et ne revenait que le lendemain. Il nous avait également invités à coucher mais c’était trop dernière minute pour trouver une solution aux animaux à la maison. A notre retour à la maison, il était déjà presque 19h00. Heureusement que j’avais un très bon restant de porc à la Thaï au frigo, car ça pressait pour prendre une bonne douche !

mercredi 19 mars 2008

Stéphane offre une récompense pour ses articles volés !

Tel que prévu, Stéphane s’est rendu au poste de police à 8h00 du matin, pour participer à l’interrogatoire d’un suspect appréhendé hier. Avant de partir, je lui ai recommandé, mi-figue mi-raisin, de ne pas se prendre pour « Jack Bauer » de l’émission « 24 »…

Il est revenu à la maison en disant que ça n’avait pas donné grand-chose, mais qu’il avait promis une généreuse récompense à quiconque l’aiderait à retrouver ses affaires volées. Le temps de se préparer un autre petit sac de vêtements de rechange, il est reparti pour le campement vers 12h30, me disant qu’il reviendrait vendredi ou samedi.

Pour souper, j’ai décidé d’aller visiter l’hôtel/restaurant Roraima, dont nous avions rencontré le propriétaire la semaine dernière au séminaire organisé par le Haut-Commissariat. Mon invité Jean-Thomas m’a accompagnée et nous avons pris l’apéro avec le proprio lui-même, également pilote d’avion pour sa propre compagnie aérienne locale. Un autre guyanais possédant également la citoyenneté canadienne et dont les enfants étudient à Toronto… un chic type, qui nous a gracieusement invité à son resort demain.

Comme je n’avais pas de rendez-vous externe et Jean-Thomas non plus, nous avons accepté sans hésiter ! Nous devrons donc être de retour ici à 6h45 demain matin.

A la fin du repas, j’ai fait une grosse gaffe. J’ai demandé à ce qu’on nous apporte une facture séparée. ERREUR ! Voyant la serveuse au loin qui calculait sur le comptoir depuis 10 minutes, on s’est levé et sommes allés la rejoindre, car j’ai dit à Jean-Thomas qu’habituellement lorsque le client se lève pour partir… ça accélère le processus.

La pauvre serveuse était tellement mêlée, car en plus, elle traitait les drinks et la nourriture sur deux factures séparées… donc 4 factures en tout. Ensuite, elle comptait tout en US pour convertir en Guyanais… Avec ma patience légendaire (ou plutôt sa totale absence !), je me suis emparée des factures et de sa calculatrice pour m’apercevoir qu’on nous avait chargé les items pris par le propriétaire lui-même : une soupe sur la facture de Jean-Thomas et un verre de vin sur la mienne. Je leur ai dit d’enlever ça tout de suite, car j’étais vraiment insultée… Bref, on en a eu pour plus de 20 minutes, jusqu’à ce que je fasse le calcul moi-même, que je sorte mon argent en lui disant : « Tiens, c’est ça que je te dois et si ce n’est pas correct lorsque tu auras fini tous tes calculs, ben tu viendras nous voir demain matin à 7h00, on va être ici… Merci et Bonne Nuit !

Désolée pour elle, mais je crois que son patron devrait s’assurer que les employés savent compter avant de les engager… C’est sûr et certain qu’un client normal, ne connaissant pas la Direction, se serait juré de ne plus jamais remettre les pieds ici, malgré la nourriture tout de même très bonne et le service du début impeccable.

mardi 18 mars 2008

Stéphane se fait cambrioler !


L’invité de mon Bed & Breakfast, Jean-Thomas, semble bien apprécier les petits déjeuners que je lui prépare soigneusement chaque matin.

Lui et Stéphane sont partis très tôt, ce dernier en direction du campement pour au moins 4 à 5 jours. En moins de 10 minutes, en faisant un arrêt au marché Bouda pour acheter de la viande et d’autres provisions, on a défoncé la serrure de son pick-up et il s’est fait voler son sac à dos contenant la plupart de ses équipements électroniques ayant beaucoup de valeur : en plus de ses vêtements et tous ses produits personnels pour les 5 prochains jours, il contenait son lap-top, son Palm Tungsten, la caméra numérique et pire encore, le tout nouveau rasoir électrique haut-de-gamme que je venais tout juste de lui acheter pour son anniversaire, le mois dernier !

Il m’a téléphonée du poste de police, avec une voix d’enterrement, pour m’expliquer qu’il s’en reviendrait à la maison après sa déposition, puisqu’il n’avait rien à se mettre sur le dos pour son voyage et qu’il était d’ailleurs trop tard pour entreprendre ce périple de 6 heures.

Entre-temps, il m’a demandé de trouver un endroit dans le voisinage où il pourrait entreposer pour la nuit, la viande et les poulets entiers qu’il avait achetés pour le cuisinier du camp, sachant que j’avais fait le marché la veille et que notre petit congélateur du frigo était plein à craquer !

J’ai finalement trouvé chez Amy, notre voisine, qui possède un congélateur séparé, chez qui il a fait un saut en revenant à la maison. De mon côté, je n’avais rien prévu pour le souper, sinon de faire découvrir à Jean-Thomas mon invité, le restaurant de mon ami Jai, le Sizzling Platter. Visiblement abattu et avec raison, j’ai donc proposé à Stéphane de venir avec nous et de se changer les idées en prenant un verre…

Peu après notre retour, vers 22h30, il a reçu un appel du poste de police, l’informant qu’on avait appréhendé un suspect et lui demandant de venir assister à l’interrogatoire, demain matin 8h00. Une infime lueur d’espoir s’est alors rallumée en lui…

dimanche 16 mars 2008

La grippe m’oblige à me reposer…

Trop fatiguée par ma grippe pour peinturer, j’ai décidé de prendre l’air en faisant du jardinage à la place, en prenant mon temps et en appréciant le fait que j’étais bien loin des misères de l’hiver que mes compatriotes québécois subissent cette année… une année record en termes de chutes de neige.

Stéphane de son côté travaillait dans son atelier, et en dehors du garage, où il fait des analyses d’extraction de minerai. J’étais tellement amochée que c’est même lui qui a fait la sauce à spaghetti, pendant que je préparais la salade. Notre invité Jean-Thomas n’a pu résister à une bonne sauce québécoise et s’est joint à nous pour le souper. Finalement nous nous sommes mis au lit assez tôt pour finir d’écouter le dernier épisode de la première saison de la série « Heroes », qu’on a « dévoré » depuis 2 semaines. Super divertissant !!!

samedi 15 mars 2008

Une grippe en provenance… du Canada !

Je me suis levée avec une bonne grippe en « voie de développement » ! Je soupçonne fortement notre séminaire de mercredi d’en être l’origine, renfermée dans une pièce avec un groupe de gens dont beaucoup arrivaient directement du Canada… et toutes ces poignées de main..

Malgré tout et malgré mon talon douloureux, fidèle à moi-même, je me suis « retroussée les manches » (façon de parler puisque je ne porte pratiquement jamais de manches ici….) et j’ai pris mon courage à deux mains pour donner une couche de peinture dans la chambre à laquelle je suis entrain de donner un « make over ».

Heureusement que Colette (mon aide ménagère) était là pour faire le reste !

J’ai arrêté juste à temps pour aller prendre ma douche et me préparer car hier, Stéphane avait reçu un appel d’une voisine nous invitant à son party d’anniversaire. C’est une famille hindoue très à l’aise financièrement et ils avaient fait les choses en grande avec la terrasse arrière aménagée en Grande occasion : tables et chaises louées, lumières de Noël, système de son à réveiller des morts, bar ouvert, buffet chaud servi sur des réchauds, etc.

Malheureusement, à la fin de la journée, j’étais totalement épuisée et assommée par ma grippe. Vers 18h00, lorsque j’ai dû téléphoner à Dolly pour confirmer qu’un repas était servi – parce que Stéphane voulait que je lui fasse à souper, pensant que non, la bouffe n’était pas au menu – j’ai dû préciser que j’allais surtout pour faire acte de présence car je ne me sentais vraiment pas bien.

C‘était sans compter sur les mœurs et coutumes locales !!! Nous sommes arrivés vers 19h00 et déjà, après une heure de mouchage et à m’essuyer les yeux qui coulaient, je me suis renseignée auprès de mon hôte du déroulement de la soirée car on voyait bien que personne ne touchait encore au buffet, sauf pour quelques grignotines du genre « amuse-gueules ». Elle m’a alors expliqué que la coutume veut que l’ouverture officielle de la réception est rattachée à la coupe du gâteau et qu’APRÈS, on passe au buffet. Je lui ai expliqué que par chez nous, c’était le contraire, le gâteau étant un dessert. Ils ne le mangent pas avant tout de même, mais le geste lui-même semble leur être très significatif.

Bref, après l’arrivée de 4 ou 5 gâteaux différents, apportés par certains invités (qui au plus fort de la soirée se chiffraient à près de 100 personnes), ils se sont décidés à le couper aux environs de 20h30, avec une bonne session de photographie . J’étais déjà prête à aller me coucher, mais Stéphane se lamentait qu’il avait faim et qu’il voulait au moins manger avant de partir… tout à fait légitime !

Ce qu’on n’avait pas prévu par contre, c’était le cortège de déclarations de souhaits de toutes sortes par les amis et la famille qui prenaient le micro un à la suite de l’autre… seul le geste de devoir applaudir après chacun me gardait réveillée !!!

Bref Stéphane est passé au buffet (moi j’ai eu juste un petit peu de place pour le morceau de gâteau J ) il devait être pas loin de 21h30. Quand on est rentré à la maison, j’ai remarqué qu’il n’était que 22h00, alors que j’avait la ferme impression qu’il était près de minuit ! Je me suis littéralement effondrée dans mon lit…

vendredi 14 mars 2008

Une vieille blessure au talon a refait surface

Sauf le vendredi (car elle fait le ménage chez ma propriétaire) lorsque j’ai des invités, je fais venir Colette presque tous les jours. À 10$ par jour, elle se considère très bien payée et je paie de ma poche les journées en plus que ce que la compagnie débourse déjà.

En plus du ménage habituel elle m’aide donc à débarrasser la table, faire la vaisselle, préparer les fruits et légumes dont j’ai besoin pour cuisiner, faire la chambre de l’invité tous les matins, etc. J’apprécie beaucoup son travail – et je le lui ai dit – car elle est vive d’esprit, ouverte à mes commentaires et suggestions, travaille vite et bien et je n’ai jamais besoin de lui répéter deux fois ce que je lui demande de faire.

A ma défense cependant, je dois préciser que depuis deux semaines maintenant, je me déplace péniblement, alors qu’une vieille blessure au talon gauche a refait surface. C’est ce qu’on appelle une « Épine de Lenoir », qui s’était développée il y environ 8 ans et qui a recommencé à faire des siennes suite à la longue marche que j’ai fait avec un groupe de marcheurs…

J’avais commencé à sentir de la douleur intermittente au talon mais depuis cette journée-là, ça me fait carrément boiter et ça m’arrache régulièrement des petits cris de douleur. A l’époque, j’en étais venu à bout avec des semelles orthopédiques que je portais dans mes chaussures « fermées » mais depuis plusieurs mois maintenant je marche en sandales, la plupart du temps sur une surface de céramique très dure. Rien pour aider ma cause quoi.

J’ai donc ressorti ma cane du garde-robe, car je dois essayer de mettre le moins de pression possible sur mon pied, faire des compresses de glace le soir, prendre des anti-inflammatoires et des anti-douleurs quand ça devient insoutenable (dépendant si j’ai marché beaucoup dans la journée ou non).

Finalement, le meilleur traitement serait que je remette mes souliers de courses (qui contiennent mes semelles orthopédiques) le plus souvent possible, mais comme c’est pas très joli en jupe ou en capri… pas besoin d’en dire plus…

Tout ça pour expliquer que malgré toute ma bonne volonté - moi qui adore marcher – je m’abstiens même de faire faire une promenade à Brutus et tout ce que je fais dans la maison – déjà qu’elle est immense – me prend le double du temps car je me déplace très lentement. Soit en boitant ou sur le bout du pied.

C’est pour ça que je me dis qu’à 10$ par jour, je serais bien folle de me passer de mon aide ménagère, même si oui j’ai parfois l’impression de l’exploiter et qu’il m’arrive régulièrement d’être mal à l’aise quand je la paie. Tout le monde nous a avertit par contre de ne rien changer à ça, car c’est le tarif en vigueur… même que certaines femmes gagnent moins ! Je me fais donc un devoir d’être gentille et respectueuse avec elle et de lui faire des petits cadeaux lorsque l’occasion se présente.

jeudi 13 mars 2008

Séminaire organisé par le Haut-Commissariat Canadien

Le séminaire débutait à 8h00 ce matin, mais je devais attendre l’arrivée de mon aide ménagère pour 3 raisons :

1. Je ne suis pas prête à lui laisser une clef
2. De toute façon, elle n’est pas assez confortable avec Brutus et je dois l’enfermer quand je pars.
3. Je voulais lui donner mes instructions sur ce qu’il y avait à faire aujourd’hui.

Stéphane et le journaliste sont donc partis très tôt et moi je suis allée les rejoindre sur l’heure du dîner. Je dois avouer que j’avais là une belle occasion de faire un peu de promotion pour mon établissement et de distribuer les cartes d’affaires toutes neuves que je venais juste d’aller chercher chez l’imprimeur. Un côté sert au Business Bed & Breakfast et l’autre à Organimax, pour mes services de consultation.

J’ai également porté beaucoup d’attention aux conférenciers car directement impliquée dans l’administration de Excel Gold Guyana Inc., le sujet m’intéressait vivement.

L’événement se concluait par une soirée donnée chez à la résidence du Haut-Commissaire lui-même, avec une formule cocktail dînatoire ou encore là, j’ai rencontré plein de gens intéressants et fait de très bons contacts, à différents points de vue.

Un des contacts les plus apprécié cependant, fût le tout dernier que j’ai fait avant de partir, alors que saluant l’épouse du Haut-Commissaire et nous dirigeant vers la grille de sécurité, j’ai aperçu ses magnifiques jardins. Moi qui adore les plantes et jardiner, du coup, je me croyais au paradis ! Nous nous sommes mis à échanger sur notre amour du jardinage et je lui posais plein de questions sur les différentes plantes, alors que les deux hommes m’attendaient à la sortir !

Elle m’a gentiment fait faire le tour du jardin et comme je m’extasiais de la beauté des plantes tropicales, m’a promis de me donner des boutures puisque ça pousse à un rythme effarant ici ! Je lui ai remis ma carte d’affaires elle m’a dit que d’ici deux semaines – la semaine prochaine étant très occupée – elle me contacterait. J’ai vraiment hâte de voir si elle s’en rappelera…

mercredi 12 mars 2008

Arrivée d’un autre invité de mon Bed & Breakfast

Les 2 derniers jours, une pluie diluvienne n’a cessé de tomber. On est pourtant sensé être sorti depuis longtemps de la saison des pluies. Comme quoi ici également, le climat est quelque peu perturbé ! Résultat, mon aide ménagère Colette n’a pu venir travailler aujourd’hui, car elle devait travailler avec la communauté pour vider l’eau avec des pompes. A certains endroits m’a-t-elle dit au téléphone, il y avait de l’eau jusqu’aux hanches !

Ce n’était pas catastrophique car elle avait nettoyé la maison à la grandeur hier et tout était très propre pour l’arrivée d’un autre invité (je préfère utiliser ce terme à celui de client… non seulement ça fait plus chaleureux et moins mercantile, mais je ne risque pas de me tromper en parlant à ma propriétaire, lorsque je lui dis que j’attends un « guest »).

Jean-Thomas – un jeune Montréalais de 26 ans – a pris contact avec moi à travers mon blogue, en faisant des recherches sur Internet. Suite à une maîtrise en journaliste international et récipiendaire d’une Bourse d’études, il utilise celle-ci pour voyager en Amérique du Sud et faire un reportage sur les compagnies minières canadiennes établies en Amérique du Sud, pour le compte de CBC, où il travaille maintenant régulièrement.

Pour son séjour d’environ 3 mois, il s’est « établi » en Guyanne française, mais ses recherches l’amènent également au Suriname et en Guyana. Comble de chance pour lui, je lui ai mentionné dans nos échanges de courriel que nous devions assister demain à un Séminaire sur la Responsabilité Sociale Corporative des compagnies minières canadiennes, organisé par le Haut-Commissariat canadien.

J’avais mandaté Andrew pour aller le chercher à l’aéroport, avec une pancarte identifiée à son nom et il est arrivé vers 10h00.

Contrairement à mon invité de la semaine dernière par contre, qui travaillait à l’Université et allait souper avec ses collègues de travail, Jean-Thomas n’avait nulle part où aller et ne connaissait personne ici. Même si j’annonce une formule « Bed & Breakfast », lorsque vint l’heure du souper, je me sentais un peu mal à l’aise de le faire sortir pour aller souper. J’avais d’ailleurs prévu que ça finirait par arriver un jour ou l’autre et j’avais déjà réfléchi à la possibilité que des invités veuillent souper ici.

Je lui ai donc proposé de lui offrir le repas complet et de manger avec nous, moyennant un tarif sur lequel on s’est entendu et un « running bill » qu’il signerait au fur et à mesure. De toute façon, j’ai toujours aimé ça « avoir de la visite » et d’un tempérament très jovial, sympathique et très articulé… je m’y attendais un peu quand même, la conversation fût très agréable et instructive. Je crois que mon chum aussi appréciait la compagnie d’un des nôtres… on voit bien que ça nous manque un peu !

samedi 8 mars 2008

Départ du premier invité du Business Bed & Breakfast

Au risque de décevoir mes quelques fans inconditionnels, je ne pourrai dorénavant plus être aussi assidue sur mon blogue. En effet aussi stupide que je puisse paraître, j’ai réussi à reprendre mon beat professionnel du pays industrialisé. Autrement dit, le travail me sort par les oreilles… mais j’aime ça !

En plus de devoir mettre sur pied toutes les procédures de contrôle, superviser les payes, gérer les fournisseurs et bref, supporter mon chum dans tout l’aspect administratif de ses opérations (ressources humaines, informatique, comptabilité, administration générale, etc.), j’ai décroché la semaine dernière deux contrats de consultation (finalement!) avec une clinique vétérinaire et une entreprise de location d’équipement pour événements.

La cerise sur le sundae, c’est le Bed & Breakfast qui a pris son envol ! Mon premier invité est arrivé pour coucher mardi soir et est reparti aujourd’hui. Il m’a été référé par un de mes voisins américains et c’est un médecin sur le Conseil d’administration du « Greenheart « Medecine University ». Je dois juste faire attention et contrôler Brutus, car il en a un peu peur…

Mon prochain client lui – un journaliste de Radio-Canada - arrive la mardi prochaine et tout cela m’a donné le feu vert pour investir dans la place en terme de « finition » : rideaux, couvre-lits, tables de nuit et lampes, etc. Ça m’oblige donc à enfiler une myriade de magasins afin de venir à bout de trouver des accessoires potables et ce, malgré tout l’aide que mon chauffeur Andrew peut m’apporter.

Je n’ai donc pas d’autre choix que de ralentir le rythme de mes « confidences publiques » car mine de rien, ces épanchements littéraires me bouffaient énormément de temps.

Mine de rien, il faut refaire la chambre de l’invité tous les jours, s’assurer que tout est impeccable, en plus du déjeuner qui ajoute un peu de vaisselle (ça paraît, en l’absence de lave-vaisselle !), bref, j’ai ajouté quelques journées de travail à Colette, la femme de ménage. Je paye de ma poche ces journées supplémentaires, car ça me donne du temps supplémentaire pour « faire du bureau ».

Ce fût somme toute très agréable d’avoir un invité dans la maison, surtout les jours où Stéphane fut parti sur le campement. Même s’il partait travailler toute la journée et ne rentrait souvent qu’après le souper vers 21h00, c’était réconfortant de savoir qu’un autre humain reviendrait à la maison et que si jamais il m’arrivait quelque chose, je ne resterais pas là à décomposer jusqu’au retour de Stéphane !

De plus, mon client était super intéressant : un médecin également, naturopathe, né en Inde, élevé en Allemagne, maintenant résident du Maryland, il a voyagé à travers le monde et est extrêmement bien connecté sur la communauté médicale et en général. De toute évidence, il appréciait beaucoup ma compagnie et insistait toujours pour que je déjeune avec lui.

Jeudi soir, alors que Stéphane était parti, il m’a invitée à souper au resto mais il était tard et j’étais très fatiguée alors j’ai décliné son invitation. Comme lui et ses 2 confrères (qui sont mes voisins) avaient dîné tard, ils ont décidé de ne pas aller souper. Ils sont venus nous rejoindre dans la cuisine cependant et ont passé la soirée à « boire » mes paroles, ne cessant de m’interroger sur mon passé, fasciné par mon cheminement…

Curieusement, Stéphane m’a téléphonée sur l’entrefait pour me dire qu’à cause d’un bris mécanique d’un équipement important (encore un autre pépin, pauvre lui), il revenait plus tôt que prévu et serait là dans 1.5 hres.

Comme de toute évidence ils n’avaient pas l’air de vouloir partir, j’avais quand même un petit creux vers 21h00 et c’était gênant de me prendre quelque chose à leur nez ou de leur demander de me laisser seule alors j’ai sorti le plat de guacamole que j’avais préparé plus tôt dans la journée, le sac de Tortillas et ils ne se sont pas gênés pour passer à travers le plat !

C’est ainsi qu’en rentrant à la maison Stéphane m’a trouvée installée dans la cuisine, en charmante compagnie ! Ça fait du bien d’avoir de la compagnie et c’est certain que plus je serai occupée avec des « invités », je ressentirai son éloignement beaucoup moins cruellement… On ne changera pas ma nature, qui n’a jamais été d’être très solitaire…

Je m’apprête donc à aller peinturer la chambre qui sera louée cette semaine, pendant que le propriétaire est là pour « arranger » une foule de trucs, qui se retrouvent sur une liste assez exhaustive, que je lui ai remise en début de semaine.

Je ferai donc des ajouts à mon blogue moins souvent, mais assez tout de même pour résumer les principaux événements…