Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 1 octobre 2008

Première journée complète à la Barbade… aucun remords!

Quoique levée assez tôt, par le temps que j’aie complètement fini de ranger ce qui restait dans mes valises, de tout placer mes trucs et d’être vraiment installée « up and running », il était près de 10 heures quand j’ai quitté l’appartement.

Il fallait d’abord que je me rende au bureau-chef de Digicel, afin d’aller chercher ma carte SIM avec le no. de téléphone que j’avais déjà réservé depuis plus de 2 semaines, pour pouvoir l’imprimer sur mes cartes d’affaires et l’ajouter à ma signature de courriel.

Pour la première fois depuis je crois plus de 20 ans (si je ne compte pas celle de l’année dernière, aussi à la Barbade, avec Stéphane), j’ai utilisé les transports en commun. En attendant à l’arrêt d’autobus, j’ai décliné l’offre d’une mini-van qui m’offrait de m’embarquer, pensant juste à attendre le gros autobus public, mais en m’informant auprès d’une femme qui attendait elle aussi dans l’abri-bus, j’ai appris que ces types de transporteurs faisaient littéralement partie d’un service de transport public, mais privé cette fois. Une sorte de « taxi communautaire », qu’on peut arrêter en lui faisant signe, mais dont la façon de conduire est parfois cavalière, les chauffeurs étant beaucoup plus motivés par le rendement que par la qualité du service.

Mais quand même, lorsqu’un deuxième s’est arrêté, j’ai embarqué – avec un peu de réticence, j’avoue – mais très satisfaite de n’avoir à débourser que 1.50$ BD (0.75$ US) pour me rendre à quelques kilomètres de là.

Après avoir fait activer mon téléphone cellulaire, j’ai repris l’autobus, pour me rendre à un magasin de Digicel, afin d’acheter des cartes pré-payées. (ne me demandez pas pourquoi ils n’auraient pas pu m’en vendre au bureau-chef!?) puis j’ai traversé à la banque d’à côté pour changer une partie du fruit de ma vente de garage, d’argent US à Barbadien

Encore un petit tour d’autobus, cette fois-là pour me rendre à une « vraie » épicerie (hier j’étais seulement allée dans un dépanneur), digne d’un IGA celle-là. Ce n’était pas évident de penser à tout et de faire des choix pour ne pas TOUT acheter, car il n’y avait même pas une barre de savon dans l’appart pour me laver les mains!

C’était d’autant plus difficile que là par contre, la sélection n’était pas un problème, sauf dans la section des Fruits et Légumes. J’avoue que cela va me maquer de la Guyana : mes mangues, ananas et papayes frais, continuellement disponibles dans ma cuisine, alors qu’à l’épicerie, il restait 2 petits ananas maigrichons dans l’étalage, 2-3 tomates encore toutes vertes, le chou-fleur se vendait près de 5$ et j’ai vu 2 endives pour 4.50$, de même que 2 cœurs de laitue Romaine pour également presque 5$ ! Résultat, ma petite épicerie pour mon petit moi toute seule s’est élevée à environ 175$ US… et je me suis retenue!

De toute évidence, l’agriculture n’est pas très développée sur cette île et la plupart des denrées alimentaires, incluant les produits frais, doivent être importés... Apparemment qu’il y a un marché en plein air à Bridgetown, mais c’est à quelque kilomètres, en pleine ville et on m’a dit que c’était peut-être juste le samedi… à vérifier !

Pour le retour, j’ai cependant pris un taxi, parce que j’avais plusieurs paquets et des denrées congelées. Là non plus les taxis ne sont pas donnés, comparés à la Guyana. Ma course à l’épicerie me coûte 7.50$.

Par la suite, Manon (qui gère les locations d’appartement) est venue me voir pour régler nos comptes et chaque fois qu’on se voit on a toujours plein de choses à se raconter puisqu’on apprend à se connaître et que ma foi, je la trouve fort sympathique. Comme elle m’a gracieusement donné accès à sa connexion Internet sans fil, il me restait à configurer mes courriels avec l’adresse de son serveur sortant, mais juste essayer d’obtenir cette information de la part de son fournisseur d’Internet fût une mission impossible !

Après de nombreux téléphones et interventions, je n’étais toujours pas plus avancé, parce qu’elle-même n’avait pas d’adresse de courriel configurée… je vais voir avec Vidéotron ce qu’on peut faire autrement…

Tel que convenu avec Sigrid (la jeune femme que j’ai rencontrée sur l’avion et qui vit avec son mari en Guyana), on s’est donné un point de rencontre dans St-Lawrence Gap, dans un resto nommé « Pisces », où j’ai soupé avec deux entrées : une salade de légumes grillées au phyllo de chèvre, absolument délicieuse et des moules marinières, qui ont malheureusement été pêchées toutes petites, mais dont le bouillon était un des meilleurs que j’aie goûté!

L’ambiance du resto est également à souligner; décor chaleureux, tout à fait exotique, les tables réparties sur deux étages et quand je dis sur le bord de la mer, en voici la preuve : lorsque j’ai échappé ma fourchette par terre, légèrement à ma droite, elle est tombée… dans la mer ! De l’autre côté de la clôture quoi !

Finalement, pour ma première journée complète à la Barbade, je suis très heureuse de mon sort. OUI il fait aussi chaud ici qu’en Guyana, si je me fis à Météo Média mais la chaleur m’incommode beaucoup moins… En fait, je ne saurais dire si c’est psychologique ou non… mais reste que de voir la mer entre les buildings de l’autre côté de la rue, de mon appart, de toujours avoir une brise agréable, de pouvoir faire une VRAIE épicerie, à UN SEUL endroit, de pouvoir manger à un restaurant digne de ce nom (et il y en a au moins 100 autres comme ça sur l’île) et surtout, SURTOUT, de me sentir en sécurité dans la rue, même après 18h00, bref, je crois que ça y est pour quelque chose.

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