Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

jeudi 9 octobre 2008

Des longueurs… dans la mer des Caraïbes

J’avais rendez-vous ce matin à 9h30, avec le Heart & Stroke Foundation of Barbados Inc. C’est un contact que j’avais fait il y a environ 3 semaines, alors que je faisais des recherches sur Internet de la Chambre de Commerce Barbadienne. J’ai eu l’idée de leur offrir mes services, carrément sous forme de bénévolat, après avoir examiné le background du CEO, un « returning Barbadian » ayant vécu plus de 20 ans en Angleterre et un expert, auteur de nombreux livres, sur les finances et l’administration d’organismes de charité. Une sommité dans son domaine quoi !

Je me suis dit que je gagnerais sûrement à faire connaitre mon expertise et mes habiletés dans un organisme aussi prestigieux (relativement) et que je gagnerais probablement de la visibilité auprès des membres actifs de la communauté d’affaires – commanditaires et autres – de la Barbade. En effet, pour se faire connaître dans une nouvelle ville, lorsqu’on n’a pas de budget publicitaire, il n’y a rien comme le bénévolat… judicieusement sélectionné!

Mon flair ne m’a pas trompé… Mr. Randall a commencé par me présenter à son épouse, responsable des programmes de levées de fond et nous avons surtout appris à faire connaissance, car ils sont très préoccupés et débordés par la tenue, à compter de mercredi prochain, d’un important congrès de 4 jours regroupant plus de 200 professionnels de la santé, provenant de toutes les Caraïbes.

La cerise sur le sundae, c’est que le congrès se tiendra au Accra Beach Hotel, celui-là même qui se trouve de l’autre côté de la rue de mon appart ! Quelle heureuse coïncidence, car ils m’ont demandé de les aider à la table d’inscription, au début du congrès, mercredi prochain.

Maintenant la crème fouettée en-dessous de la cerise sur le sundae, c’est que M. Randall est également président du South Barbados' Rotary Club, dont les réunions hebdomadaires se tiennent au même hôtel. Il m’a donc également invitée au dîner qui précédera le début du Congrès, en m’assurant qu’il pourrait me présenter à de nombreuses personnes d’affaires.

Finalement, il m’a remis un carton d’invitation à la cérémonie d’ouverture officielle (pour le jeudi soir), sous l’égide du « Inter American Heart Foundation », en association avec la Faculté des Sciences Médicales the l’Université West Indies de la Barbade, auquel sera également présent le Premier Ministre et plusieurs sommités des Caraïbes, dans le domaine médical.

Comme le Congrès dure jusqu’au dimanche, ils se sont dit prêt à accepter tout le temps que je pourrais le consacrer, en autant que cela n’handicapait pas mon développement d’affaire, sachant que j’étais pour m’impliquer bien plus après cet événement d’envergure. C’est vraiment parfait, puisque cela me tiendra occupé et surtout, me fera voir du monde, après le départ de Stéphane si comme prévu, il vient dimanche prochain pour 3-4 jours.

Ah oui ! Quand j’ai parlé de mes cartes d’affaires que j’utilisais parcimonieusement pour le moment par n’ayant pas d’imprimantes, il m’a généreusement offert de venir utiliser la leur n’importe quand j’en avais besoin. Je me suis mordue les lèvres pour ne pas rétorquer que c’était surtout d’un téléphone terrestre dont j’avais besoin, histoire de ne pas « ambitionner sur le pain béni », mais j’ai néanmoins pressenti que si j’avais besoin d’un espace pour travailler à l’air climatisé avec les facilités d’un vrai bureau (en attendant que je m’en remonte un), je serais la bienvenue. Que demander de plus ?!? Je me trouve extrêmement chanceuse et dans mon livre à moi, ce fût une rencontre extrêmement fructueuse !

Par contre pendant notre entretien, Dame Nature s’est mise à faire des siennes et le déluge s’est abattu sur nous. Encore une fois très gâtée, l’épouse devait aller à la banque dans la direction de mon appart et m’a offert de me ramener. Pour la première fois depuis que je viens ici, j’ai pu constater de visu la désuétude des systèmes de drainage du réseau routier et toute la pluie venait du centre de l’île descendant vers la côte, les rues longeant cette dernière se sont rapidement transformées en ruisseaux menaçant.

Comme nous étions dans une petite voiture, elle a essayé d’utiliser les « back-road », un peu plus surélevées, mais nous n’arrivions pas à nous approcher suffisamment de mon appart et moi j’étais mal à l’aise de lui donner tout ce trouble. Finalement, comme j’avais rendez-vous dans un « Chefette » (genre de Burger-King avec bar à salades) à 12h30 avec l’homme semi-retraité-qui-donne-dans-l’immobilier rencontré sur la plage dimanche dernier, je lui ai dit de m’y laisser même si j’étais une heure à l’avance, car j’avais mon lap-top avec moi pour travailler.

Le Hic, c’est qu’une enseigne sur la porte indiquait qu’ils étaient temporairement fermé pour raison de meeting d’employés qui effectivement, étaient tous rassemblés dans la partie « fast-food » (car ils ont aussi une partie BBQ-salle à dîner). Comme il pleuvait encore abondamment, j’ai fait signe à quelqu’un à travers la porte et lorsqu’il m’a informée que le meeting se terminerait dans une vingtaine de minutes, lui ai expliqué que j’aimerais seulement m’asseoir tranquille dans un coin et travailler en attendant que mon rendez-vous arrive.

Il n’a pas hésité une seconde à me laisser entrer et me conduire dans la partie « fermée » de la salle à dîner, où j’ai pu travailler tranquille, jusqu’à ce que mon rendez-vous se pointe… une demi-heure plus tard !

Il est arrivé avec un ami, qui celui-là j’avoue, ne m’inspirait pas tellement confiance… mais apparemment qu’il voulait me le présenter parce qu’il avait également un projet à développer et avait besoin d’aide pour le réaliser. Il a commencé par me parler du sien, qui gravite autour de la publicité et on a pas eu le temps de parler de l’autre, car ils avaient un autre rendez-vous.

Il a cependant insisté pour que je vienne à son déjeuner-bénéfice de samedi matin, même si j’hésite parce qu’il s’agit de leur « Annual Prayer Breakfast » et que moi la religion…je n’aime tout simplement pas qu’on essaie de me convertir. Je lui ai expliqué ma position là-dessus, que je ne jugeais pas et restait toujours respectueuse des croyances d’autrui mais que je n’avais pas envie de me faire « preacher ». Il m’a encore une fois réassuré que personne ne m’achalerait avec ça, mais que ce serait une excellente occasion pour moi de réseauter et qu’il m’assoirait à une table spécialement réservée pour les « gens d’affaires influents ». Bon qu’est-ce que j’ai à perdre ? 15$ seulement.

Je suis revenue travailler à l’appart et à 5h00, j’ai décidé de prendre ma « pause-exercice ». Le ciel était encore couvert mais je m’en fous car de toute façon, je ne suis pas très « soleil » et je le fuis autant que je peux. J’ai décidé d’essayer quelque chose de nouveau aujourd’hui : de faire des « longueurs » dans la mer plutôt que dans la piscine.

Probablement à cause des pluies abondantes de la matinée, l’eau était agréablement rafraîchissante. Je me suis fixée des limites imaginaires et j’ai nagé au moins 40 minutes, en me faisant bousculer un peu par les vagues soit, mais si ça se trouve, ça ne faisait qu’ajouter à l’effort, ce qui est parfait ! J’avais commencé un peu trop tard par contre et j’ai fini par un 15 minutes de marche rapide sur la plage après être allée me rincer du sel de mer.

Avec mes lunettes de natation qui me protègent les yeux, le seul désagrément est causé par l’eau qui me rentre inévitablement dans la bouche lorsque je respire en pratiquant le crawl et qui finit par me déshydrater ! En me rinçant sous la douche, je me suis également rincée abondamment la bouche. Puis, histoire de me sécher un peu en marchant de long en large sur la plage, devinant le soleil qui se couchait derrière les nuages, je me suis dit qu’en bout de ligne, c’était une maudite belle compensation pour atténuer la souffrance causée par l’éloignement de mes enfants, mon chum, ma famille, mes amies et même mon chien et mon chat ! Tout le monde sait qu’on ne peut tout avoir dans la vie, alors ce soir j’ai focusé très fort sur la beauté du paysage et la sérénité des lieux qui me plaît toujours à cette heure de fin de journée, où la plage est presque déserte.

Avec le rendez-vous que j’ai également décroché, la semaine prochaine, avec une agence de placement qui désire me rencontrer, pour peut-être les aider à développer les Caraïbes françaises (Martinique,Guadeloupe, Guyane française), je trouve que la journée a encore une fois, été très fructueuse !

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