Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

samedi 11 octobre 2008

Une immersion religieuse…

8h30 ce matin, j’embarque dans un autobus en direction de Bridgetown, pour me rendre au déjeuner annuel organisé par la « Prayer Warriors Interntional Foundation », auquel j’avais été invité à assister, par l’Évangéliste rencontré sur la plage dimanche dernier.

Il m’avait remis un feuillet avec l’adresse et tout, j’ai donc décidé de prendre l’autobus jusqu’à l’intersection joignant la route principale. Une fois rendue sur le coin, le conducteur d’autobus m’ayant parlé d’une marche d’au moins 20 minutes, j’ai décidé d’arrêter un taxi pour la 2e partie du trajet, ne sachant pas trop exactement où se trouvait le bâtiment que je cherchais.

Je hèle donc un taxi sur le vol, qui ne prend pas plus de 3 min. 30 sec. pour me mener à bon port. Lorsque je commence à protester parce qu’il me demande 10$ BBD (5$ US) pour même pas 2 milles, il s’énerve, disant qu’il n’a pas de temps à perdre… sort du véhicule pour m’ouvrir la porte… et m’ordonne de descendre immédiatement. Je veux bien lui offrir 5$ BBD, mais il refuse et démarre en trombe ! De toute évidence, je l’ai insulté mais bon, s’il s’y était pris de la bonne manière, j’aurais probablement fini par lui payer ce qu’il demandait…

Une fois sur place, j’ai tout de suite remarqué que j’étais « underdressed » ! Petit chandail sans manche sur une paire de capri, certaines dames portaient même leur robe à paillettes, toutes endimanchées comme si elles allaient à l’église. J’aurais dû y penser !

Moi qui ne suis absolument pas religieuse, j’y allais surtout pour l’expérience, en espérant ne pas me faire trop « preacher »… mais quelle naïveté de ma part ! Non mais je m’attendais à quoi avec un nom d’organisation pareil ?

Sur tout le groupe d’un maximum de 100 personnes, nous étions deux « blancs ». On ne se sent jamais très sûr de soi, dans ces occasions… Je suis quand même allée saluer l’homme qui m’avait invité, puis me suis installée à une table pas trop loin. Deux femmes ont fini par s’asseoir à ma table, mais elles ne m’ont pas jasé plus qu’il faut.

Ce qui m’a la plus amusé, compte tenu de ma culture – et ce sans vouloir leur manquer de respect – c’est lorsqu’une femme très imposante a pris le micro pour une « prière » qui tenait plus d’un ton de protestation ! Elle hurlait littéralement ses louanges et incantations et observant l’assistance qui se recueillait et hochait de la tête, j’en voyais même lever les mains au ciel, marmonner et j’avais l’impression que certains étaient pour tomber en transe ! Ça devait paraître dans mon visage car j’avais probablement les yeux complètement écarquillés de surprise et d’incrédulité !

N‘empêche qu’au bout d’une heure de prières, chants, hommages et louanges, à entendre parler d’Amour, d’Entraide et de Charité envers autrui, c’est venu me chercher et me rappeler tout ceux que j’aimais et qui étaient loin de moi, alors l’émotion a finit par m’envahir et je me suis rendue à la salle de bain, plus capable « car la cour était pleine » ! Comme j’avais peine à sécher mes larmes, j’ai décidé de prendre la poudre d’escampette et sortir en catimini par la « porte d’en arrière ».

Sachant maintenant que le chemin principal n’était pas trop loin, j’y suis retournée à pied, pour reprendre l’autobus, en débarquant plus loin pour aller faire une épicerie. De retour à l’appart vers 15h00, je pensais m’étendre un peu lorsque mon chum m’a rejoint sur Skype, de retour du campement, pour me dire qu’il arriverait demain.

Finalement, pas le temps de somnoler, car je suis montée à l’appart de Manon, lui donner un coup de main pour installer une unité de batterie/régulatrice de tension, car elle voulait s’assurer que son système était protégé contre les orages/pannes de courant, pendant son absence de 2 semaines, car c’est elle qui me fournit l’Internet sans fil. Ce voyage ne devait avoir lieu qu’en novembre, alors on trouve ça toutes les deux bien dommages car je voulais en faire plus pour elle, côté organisation de son ordinateur, mais on aura encore presque une semaine ensemble à son retour … et qui sait ce qui va se passer d’ici là !

J’ai soupé tranquille d’une salade, malgré que Sigrid m’avait invitée à aller prendre un verre de vin chez elle (son mari à elle venait de retourner en Guyana et elle repartait seulement mardi), mais il pleuvait à boire debout et j’étais trop fatiguée pour avoir le goût de sortir.

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