Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 3 octobre 2007

Adieu Shaddy... tu vas nous manquer !


Je me suis réveillé ce matin en réalisant que le rêve que je venais de faire ce matin – Stéphane était allé chercher Shaddy et l’avait ramenée à nos côtés – était impossible… nous étions trop loin de chez nous !

On a été obligé de faire venir le propriétaire, parce que l’air climatisé de la chambre du bas ne fonctionnait plus et nous prenions des chocs électriques quand nous touchions au métal de nos appareils électriques, y compris nos ordinateurs ! C’était donc urgent d’y voir et il s’est trouvé qu’un important courc-circuit dans l’air climatisé était la source de ces problèmes, expliquant également l’odeur de plastique brûlé qui régnait dans la chambre… Tout est tellement fait broche-à-foin ici…

Plus tard en après-midi, pendant que j’étais seule à la maison et travaillant dans mon bureau, l’électricité a de nouveau manqué, comme c’est très fréquent dans ce pays… sauf que ça a duré presque deux heures cette fois… après avoir épuisé la pile de mon lap-top, il était d’ailleurs temps que je sorte du bureau car sans air climatisé, ce n’est pas travaillable, puisque la bay window ne permet pas d’ouvrir les fenêtres. C’est dans ces moments là qu’on se rend compte de notre dépendance à l’électricité…

J’ai beaucoup pensé à notre chienne Shaddy toute la journée, mais la confirmation de son décès est arrivée après le souper, alors que Stéphane a téléphoné à sa mère pour prendre des nouvelles. L’implacable diagnostique de cancer du sang (leucémie) ne lui a laissé aucune chance et la meilleure solution pour l’empêcher de souffrir davantage fût de l’endormir pour toujours. En apprenant cela, avant même que Stéphane eut terminé son appel, je suis sortie du bureau en pleurant pour aller me réfugier dans ma chambre.

Impossible de ne pas s’en vouloir de n’avoir pu être à ses côtés pour la rassurer lors de son dernier souffle, elle qui a partagé mon quotidien depuis les 4 dernières années. Impossible non plus de croire que sa mort – à peine un mois après mon départ – relève de la pure coïncidence. Le vétérinaire a confirmé que la maladie la rongeait depuis plusieurs mois déjà – ce qui explique probablement son manque d’enthousiasme à m’accompagner dans mes sessions de marche rapide cet été – mais il m’apparaît évident que notre l’abandon lui a enlevé le goût de se battre pour sa survie et qu’elle a laissé gagner le mal qui l’attaquait. Comment, mais alors, comment ne pas se sentir coupable ??? Je suppose que cela fait partie des conséquences aux choix qu’on fait… C’est d’ailleurs pourquoi cette page n’a été écrite que quelques jours plus tard, étant incapable de le faire avant !

A cet instant même, sanglotant dans ma chambre, j’aurais sauté dans le premier avion pour retourner au Québec ! Jusqu’à ce que je redescende dans le bureau et que j’aperçoive mon homme en larmes lui aussi, devant une photo de Shaddy sur son ordinateur… Faut dire que lui l’avait eue âgée d’à peine 3 mois et l’a littéralement élevée… c’était SON chien et puisque je sais qu’il en a eu plusieurs depuis sa tendre enfance, je lui ai demandé si c’était aussi dur à chaque fois qu’il avait perdu un chien, il n’a pu que me faire signe que oui, rendu muet par la douleur.

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