Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 9 janvier 2008

En Guyana, mieux vaut savoir négocier !

De minuit à 7h00 du matin dans l'avion, nous avons dormi peut-être en tout et partout 1h30, car il faisait chaud (ou était-ce mes hormones qui jouaient du coude ?) et pour la première fois de ma vie depuis que je prends l'avion, j'étais assise au milieu, sans hublot pour m'accoter. Impossible donc de dormir assise... je n'y arrivais pas ! Pour courroner le tout, l'avion a dû retarder son atterissage et survoler la piste presque 20 minutes (une éternité, quand tu veux aller dormir !), à cause du brouillard. Le pilote a bien tenté d'atterir une fois, mais en se rendant compte qu'il ne pouvait voir la piste, (c'est ce qu'il nous a expliqué au micro en s'excusant!) il a rapidement relevé le nez de l'avion pour reprendre de l'altitude et tenter une autre approche. Méchant feeling ! En fait, pas très rassurant comme sensation... je commençais sérieusement à avoir hâte de poser mes deux pieds sur terre.

À cause du décalage horaire d'une heure (ici on ne recule pas l'heure comme au Québec en automne), nous avons donc touché terre à 8h00 du matin. Comme vous vous en doutez, l'aéroport Cheddi Jagan du Guyana est tout petit. Il y a seulement deux carrousels à bagages et le manque de personnel compétent a fait qu'il nous a fallu 1 heure et demie (ça paraît plus long que 90 minutes) pour récupérer tous nos effets, y compris le pauvre Filou, qu'on nous a remis en mains propres, au bout de 30 minutes. Il a donc passé l'heure suivante à s'égosiller à nous fendre l'âme, pendant que je contactais le vétérinaire du Ministère de l'Agriculture, responsable de venir "autoriser" et examiner l'importation de mon chat.

N'étant pas lui-même disponible, il a envoyé son assistante, arrivée presque en même temps qu'on récupérait notre dernière valise. Elle a regardé mes documents et certificats de vaccination, a jeté un oeil à Filou sans même lui toucher, et a donné son accord au douanier, en me disant que son patron me contacterait plus tard car il était possible que j'aie des frais à payer. Quand Stéphane a présenté sa télé, toujours dans son emballage original, on lui a demandé 250$ US de frais de douane... basé sur quoi ? Allez donc savoir... on ne serait pas surpris qu'il ait mis au moins la moitié de cet argent dans ses poches.

J'avoue que l'arrivée à la maison "rose" a suscité en moi des sentiments contradictoires. Déprimée à la pensée d'être encore une fois si loin de mon monde mais, soulagée de retourner dans "mes" affaires et retrouver notre intimité, même si j'ai été gâtée pourrie lors de notre séjour d'un mois chez mes parents. A notre âge, pour un "jeune couple", je crois que c'est tout à fait normal et je suis persuadée que mes parents n'étaient pas trop fâchés non plus de retrouver la leur. C'est agréable quand on sait que c'est temporaire, mais 12 mois par année, ce serait pas évident...

Nous étions aussi très contents de retrouver Brutus, que nous sommes allés chercher après une petite sieste, car nous ne tenions plus debout ! Les miaulements et lamentations de Filou, tout désorienté et sûrement très stressé, ne nous ont même pas empêchés de nous endormir, quoiqu'il s'est calmé dès qu'on s'est allongé et qu'il est venu nous rejoindre au lit.

C'est donc en fin de journée que nous sommes allés chez notre voisine reprendre notre Brutus qui après 1 mois - on s'y attendait - avait incroyablement grandit ! Quand on lui a présenté Filou, il a bien sûr voulu s'en approcher pour jouer avec, car la moitié de son gardiennage s'était passé en présence d'un chat habitué aux chiens. Filou lui a bien fait comprendre à sa manière qu'il n'entendait pas à jouer, mais sans chercher à vouloir se cacher à tout prix comme avec le chien de ma mère (un petit bichon quelque chose). Je crois qu'il a un peu reconnu Shaddy, notre chienne rotweiler décédée l'été dernier, qu'il avait appris à "tolérer", sans aller jusqu'à se faire des calins. Un peu plus tard dans la soirée, ils étaient même couchés à 2 pieds l'un de l'autre.

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