Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 23 janvier 2008

On m’offre 6$ de l’heure pour enseigner le français

Aujourd’hui, c’est ce qu’on appelle une journée de « couraillage » en ville (je sais, ce mot ne se trouve pas dans le dictionnaire français mais c’est vraiment lui qui décrit le mieux ce type d’activités !). On est donc parti moi et Stéphane à commencer par la banque, où je déposais pour la première fois dans mon compte guyanais, un remboursement de compte de dépenses de la compagnie.

Ensuite, Stéphane m’a déposée au bureau de la firme comptable, afin d’avoir une bonne discussion avec l’Associé responsable de notre compte. Je lui ai fait part de mon insatisfaction, en lui expliquant que j’aimais donner – et recevoir – l’heure juste et que c’était tout à son avantage qu’on s’explique, histoire de crever les abcès au fur et à mesure et éviter l’empoisonnement… ce à quoi il a répondu que d’une part, le jeune homme avait reçu l’instruction bien spécifique de simplement « monter » la charte des comptes et qu’en ce qui a trait au logiciel, il a admis qu’ils n’en sont pas spécialiste non plus, puisque eux utilisent Peachtree pour leur comptabilité interne.

D’autre part, peu importe le logiciel utilisé, ils sont conçus pour le Canada et les Etats-Unis, et ne sont pas complètement adaptés à la réalité guyanaise, où l’instauration récente de la VAT (genre de taxes équivalent à nos taxes à nous) l’an dernière a changé la face de l’économie gouvernementale. Il m’a donc demandé s’il me serait possible de leur « prêter » une copie du logiciel afin qu’il l’étudie davantage et nous aurons encore des recherches à faire, notamment au niveau de l’utilisation de différents devises (US et GY) à l’intérieur d’une même comptabilité. Dossier ouvert et à suivre…

Notre meeting s’est terminé à midi pile et Stéphane me confirmât sur son cellulaire qu’il avait également terminé son entrevue avec un chercheur d’emploi. Il est donc revenu me chercher (à Georgetown, on n’est jamais bien loin l’un de l’autre) pour dîner. Tout de suite après, il m’a déposé juste à côté à l’école de langues qui se cherche un professeur de français et tel que je l’imaginais, la rémunération proposée était – selon nos standards bien sûr – totalement ridicule ! On parle d’un taux horaire de 6$ et même si c’est pour trois heures consécutives, c’est ce qu’il m’en coûte juste en transport de taxi de la maison à l’école.

La jeune fille qui m’a fait visiter les lieux – dont une salle de cours où ça sentait le renfermé à plein nez – semblait gênée, car consciente du peu que ça représentait à mes yeux, mais a mentionné qu’elle parlerait à ses patrons lors de leur retour de voyage pour voir s’ils pouvaient au moins rembourser mon transport.

Pour ce qui est du cours lui-même, ils me fournissent tout le matériel pédagogique et comme honnêtement, je ne saurais par où commencer, elle m’a invitée à assister à un premier cours de débutant en espagnol, dans une semaine, pour me donner un petit aperçu.

Le cours de français se donnerait une ou deux fois par semaine, selon l’horaire que je déciderais et qui conviendrait au plus d’étudiants possible. Je suis loin d’être convaincue mais si je décidais de le faire, ce serait plutôt en me disant que c’est du bénévolat et en espérant me faire plus de contacts et pourquoi pas, améliorer moi-même mon anglais. J’ai bien pensé m’informer de la façon dont ils géraient les dossiers des étudiants, ayant déjà monté le système de gestion clients d’un autre type d’école, mais on m’a répondu qu’ils n’utilisaient presque pas l’ordinateur, à cause des pannes trop fréquentes d’électricité ! Autre dossier à suivre…

De là j’ai téléphoné à mon fidèle Andrew, qui m’a conduite à la compagnie d’électricité payer le compte, et ensuite au magasin d’informatique où j’avais besoin d’acheter une cartouche d’encre noire ; malheureusement, on avait vendu la dernière de ce modèle ce matin et on n’en attend pas avant au moins 2 ou 3 semaines ! Morale de cette histoire, toujours s’en garder une bonne réserve d’avance…

Après quelques autres courses, le taxi m’a ramené où se trouvait Stéphane dans un autre coin de la ville, et j’ai continué à faire d’autres magasins avec lui. Dans une quincaillerie en particulier, j’ai trouvé un magnifique miroir pour remplacer celui qui était tombé dans ma salle de bains (un truc en plastique qui s’était littéralement désagrégé la semaine dernière). N’étant pas certaine des mesures et comme il n’est pas permis de retourner de la marchandise, j’ai dû me retenir afin de m’assurer qu’on pourrait l’installer.

Après être revenus à la maison déposer les achats de la journée – car Stéphane a encore besoin de plein de choses pour le campement minier – nous sommes repartis souper au resto, n’ayant pas eu une minute pour préparer de repas.

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