Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

samedi 26 avril 2008

Comment manquer son avion ?!?

À mon arrivée à l'aéroport de Montréal, mes enfants m'y attendaient !

Je le savais avant de partir, mais 2 semaines c’est bien trop court, pour voir notre famille (5 enfants à nous deux) et mes amies, sans compter mes obligations personnelles et professionnelles : clients à voir, impôts à compléter, planificateur financier à rencontrer, etc.

En fait, ça s’est compliqué 2 jours après mon arrivée au Québec, alors que la grippe m’a assaillie d’aplomb ! J’ai juste eu le temps d’aller souper avec quelques copines le samedi suivant mon arrivée – et déjà là ce n’était pas la grande forme – mais rendu au dimanche, toutes mes forces m’avaient quitté. J’avais planifié emmener mon petits-fils dans un parc d’amusement intérieur où mon plus jeune fils travaille, mais au moment du départ, après le dîner, j’ai dû abdiquer et admettre que je me sentais aussi faible qu’un petit poussin. En larmes, parce que j’avais tellement envie de les voir, j’ai demandé à Sébastien s’il ne pouvait pas venir souper à la place avec Darien chez mes parents où on est installé pour notre séjour, et il est même allé chercher son frère Vincent, pendant que Stéphane est allé nous chercher des mets chinois.

J’étais en pyjama, roulée en boule sur le fauteuil, mais heureuse d’avoir mes hommes (mon chum, mes deux fils et mon petit-fils) près de moi. (Isabelle avait malheureusement un engagement à Toronto pour le week-end).

Comme de raison, je n’ai donc pas eu le temps de faire tout ce que nous avions planifié… dont aller au cinéma (faut dire que le seul soir où ça nous a tenté, nous n’avions rien trouvé de bon à aller voir !)

Par contre, à croire que nous apportions le climat du sud avec nous, pas une seule goutte de pluie n’est tombée pendant notre séjour. ; il a fait un temps magnifique, rempli de belles journées printanières comme je les aime qui j’avoue, me manquent en Guyana. C’est bien beau la chaleur, mais y a des jours ou y en a marre… d’ailleurs j’ai toujours dit que dans la vie, ça prenait du négatif pour nous faire apprécier le positif…

Bref, les deux semaines sont passées tellement vite que j’ai réussi…à nous faire manquer l’avion ! C’est que je peux à peine m’en vouloir, car j’étais tellement sûre de mon coup…. Comme le vol direct Toronto-Georgetown est nolisé par Zoom seulement une fois par semaine – le mercredi – je ne me suis jamais questionnée sur la date de notre retour… mercredi deux semaines plus tard.

Hors, je ne comprenais pas pourquoi, la veille (le mardi) au soir, je n’arrivais pas à imprimer nos cartes d’embarquement pour le vol d’Air Canada. Sur leur site Internet, j’obtenais simplement le message comme quoi on ne pouvait « compléter ma transaction », sans autre détail.

Le lendemain matin (jour du départ), même scénario. C’est en vérifiant la no. de réservation et en contre-vérifiant à plusieurs reprises tous les détails de l’itinéraire du vol que j’ai réalisé avec horreur que la date du départ était… LA VEILLE ! Nous étions littéralement une journée en retard… c’est là que j’ai compris que pour être en Guyana le mercredi matin, sur un vol de nuit, il fallait donc partir… le mardi !

La journée était normalement consacrée à faire les valises car comme d’habitude, je rapportais plusieurs articles de notre ménage personnel, en plus de nos achats, dont deux lampes de tables de nuit pour le Bed & Breakfast. Mais là, après avoir honteusement avoué ma bourde à mon chum, la priorité était de nous trouver de nouveaux vols pour aujourd’hui même.

Tous les deux, nous nous sommes immédiatement attelés aux recherches sur Internet pour Air Canada et Caribbean Airlines (qui eux ont plusieurs vols par semaine, mais avec escale à Trinidad) et ce n’est qu’en début d’après-midi, tout en continuant à « paqueter » nos valises, que nous avons réussi à sécuriser notre départ pour le soir même : un vol à 17h30 sur Air Canada Montréal-Toronto et un vol à 23h55 sur Caribbean Airlines Toronto-Georgetown. Pour ce qui est des billets d’avion de la veille, on oublie ça, c’est complètement perdu ce qui fait qu’on a rajouté 1,500$ à notre voyage au Québec… une petite erreur assez dispendieuse quoi, mais à ce prix-là, je suis convaincue que ça ne m’arrivera PLUS JAMAIS, et que je vérifierai TOUS les détails de notre voyage plusieurs fois plutôt qu’une.

Finalement, à cause du changement d’heure de notre vol à Montréal, j’ai failli également manquer ma fille qui tenait absolument à me remettre un cadeau (à n’ouvrir qu’à la Fête des Mères) avant que je ne parte. Lorsqu’elle m’a rejointe sur mon cellulaire, j’avais déjà traversé la sécurité mais ça me crevait tellement le cœur que je suis revenue en suppliant les gardes de me laisser retourner. Ils ont accepté car ils voyaient bien Isabelle de l’autre côté de la porte qui me faisait de grands signes tout en me parlant sur le cellulaire. Bref, des adieux qui n’étaient rien pour me remonter le moral, au contraire… c’était digne d’un roman à l’eau de rose de Danielle Steel !

On est finalement rentré chez nous vers 10h00 le jeudi matin, après avoir quitté la maison de mes parents à 15h30 la veille… ça fait un long voyage, surtout quand on n’a pratiquement pas dormi de la nuit. Alors jeudi soir, puisqu’il n’y avait absolument rien à manger dans le frigo (les gardiens de la maison sont partis dès notre arrivée et n’ont absolument rien laissé de fruits ou légumes frais) nous sommes allés manger de la pizza avec nos amis québécois au Pégasus.

Vendredi et samedi ont servi à refaire les provisions et défaire les valises. J’avoue même que je me sentais tellement morose et que j’avais les blues, que j’ai décommandé la femme de ménage, car je n’avais pas envie de parler à personne.

Stéphane lui est reparti sur le campement dès samedi matin, mais il est revenu le soir même, découragé parce que le responsable à qui il avait laissé de l’argent pour réapprovisionner les hommes en nourriture et en fuel, n’avait apparemment rien fait de tout ça et il était introuvable. Lui qui de nature, fait confiance facilement, se sent de plus en plus désabusé et grandement déçu de la culture guyanaise. Malheureusement, de par son expérience, il ne peut faire autrement que de considérer les guyanais – sauf exception – comme des menteurs et des voleurs… Honnêtement, on a beau ne pas vouloir être raciste et ne pas généraliser, mais quand les gens nous déçoivent un après l’autre, on ne peut faire autrement que généraliser… du moins pour une certaine classe de gens, car on ne parle évidemment pas ici de professionnels…

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