Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

lundi 7 avril 2008

Conflit culturel majeur à cause des chiens !

J’ai eu très peur pour mon chat Filou aujourd’hui. Comme d’habitude, il a commencé à demander la porte vers 5h30 et exceptionnellement, c’est Stéphane qui l’a fait sortir, alors que je continuais à somnoler.

Lorsque je me suis réveillée pour de bon vers 7h30, j’ai réalisé qu’il n’était pas rentré, alors que normalement, il passe rarement plus de 15 minutes sans miauler à fendre l’âme pour qu’on lui ouvre la porte. Immédiatement, j’ai senti que quelque chose n’était pas normal. Je me suis habillée en vitesse et je l’ai régulièrement appelée jusqu’à 9h00, heure à laquelle Stéphane est parti, en prenant soin de garder Brutus à l’intérieur. Je suis alors sortie du terrain, parapluie en main pour me protéger du soleil, en appelant son nom dans les rues avoisinantes, jusqu’à ce que je me dirige vers notre fameux voisin que j’avais déjà réprimandé parce que l’un ou plusieurs de ses 5 chiots venaient voler des jouets à Brutus sur notre propre terrain. Encore une fois, depuis deux jours je ne trouvais plus son toutou et ce matin, Stéphane m’avait dit avoir laissé la brosse du chien dehors (car on lui a donné un bain hier), mais je ne la voyais nulle part.

Bref, c’est avec horreur qu’une fois de plus, j’ai retrouvé le toutou dans la rue, en face de sa maison et quelques pieds plus loin la brosse, toute mâchouillée et devenue inutilisable. Les articles dans une main, j’ai immédiatement sonné à la porte de la maison de l’autre et c’est une fillette d’une douzaine d’années qui a répondu au balcon supérieur. Ses parents n’étaient pas là et répondant à ma question, elle m’informa qu’ils seraient de retour à 18h00. En lui montrant ce que j’avais dans les mains et en lui expliquant que je craignais que leurs chiens aient fait du mal à mon chat, j’ai éclaté en sanglots, la rage au cœur et bien déterminée à revenir leur dire ma façon de penser en soirée.

A contrecoeur, je me suis résignée à rentrer à la maison, prenant soin de laisser Brutus à l’intérieur. Je me suis réinstallée à mon bureau, qui fait face à la fenêtre me permettant d’observer la clôture de l’entrée, en essayant de me concentrer mais n’ayant vraiment pas la tête au travail…

La maison est complètement entourée d’un mur de ciment, sauf pour l’entrée principale (la porte du côté elle étant finement grillagée jusqu’au sol) que j’observais continuellement du coin de l’œil… jusqu’à ce que j’aperçoive mon Filou se faufiler sous la clôture et se diriger vers la porte d’en avant en rampant le ventre au sol. J’ai sauté de ma chaise en allant à sa rencontre et en pleurant de joie et de soulagement !

Quant à lui, il est immédiatement allé se terrer en arrière d’un fauteuil et n’a pas voulu bouger de là pour les 3 prochaines heures. De toute évidence, il a été traumatisé, probablement de s’être fait pourchasser par un chien, si ce n’est plusieurs… et a réussi à se cacher quelque part jusqu’à ce que la voie soit libre.

J’ai pu me remettre au travail le cœur un peu plus léger, mais histoire de me défouler, j’ai décidé d’aller faire des longueurs au Pégasus, où Stéphane est venu me chercher vers 18h00. Nous sommes allés faire une petite épicerie, manger une bouchée et j’avais très hâte de rentrer à la maison pour aller affronter ce voisin qui n’est pas capable de garder ses chiens dans sa cour !

Stéphane m’a accompagnée – car j’y allais avec ou sans lui – et pendant notre discussion, je nous faisais penser aux policiers dans « Bon cop, bad cop » ! et ce n’était pas Stéphane le mauvais garçon !

Toujours bouleversée, après avoir cru perdre mon fidèle compagnon de 8 ans, je n’ai pas mâché mes mots à l’endroit de ce propriétaire à qui j’avais déjà demandé poliment – voilà déjà plusieurs semaines – de faire en sorte que ses 8 chiens (3 adultes et 5 chiots de 7 mois) restent dans sa cour et cessent de vagabonder dans la rue.

Même s’il a fait l’effort d’installer un grillage à sa clôture, celui-ci n’a pas tenu le coup parce que pas assez solide. Il a ensuite affublé les chiots de colliers-triangle en bois, mais ça ne les a pas empêché d’apprendre à se tortiller suffisamment pour réussir néanmoins à se faufiler entre les barreaux de la clôture. Voyant ses tentatives de remédier au problème infructueuses, il a tout simplement laissé faire en se résignant, comme si les animaux étaient simplement plus « smattes » que leur maître !

Je ne me suis donc pas gênée pour le lui faire remarquer, preuve à l’appui – la brosse de Brutus complètement détruite – et sur un ton pas mal moins poli que la première fois. En fait, c’est Stéphane qui tempérait mon discours mais il était clair que je n’entendais pas à rire quand je lui ai dit qu’il devait prendre ses responsabilités envers ses propres chiens et respecter ses voisins.

Il s’est montré légèrement piteux en mentionnant qu’il installerait un grillage beaucoup plus résistant mais jamais, en aucun moment, il ne s’est excusé du comportement de ses chiens et de la peine qu’ils m’avaient causée.

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