Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

dimanche 11 mai 2008

Fête des Mères, nouvel îlot de cuisine et souper au resto

Notre party d’hier dernier fût très apprécié, car pour la première fois depuis d’un an, nous avons dansé comme des jeunots ! Faut dire que le choix musical était très stimulant, car nous trouvant chez le Haut-commissaire britannique, on nous a épargné la musique indienne, qui nous rend fou moi et nos amis. Petite parenthèse sur cette différence culturelle… ça sert à rien, quand on écoute des chanteurs hindous, que ce soit à la radio, à la télé ou sur la scène de spectacle d’un hôtel, pour nous nord-américains, ils sonnent tous pareils, avec cette façon de lyrer comme s’ils avaient les doigts pris dans un cadrage de porte !

Ils nous semblent qu’ils ont tous la même voix geignarde et nasillarde… ils nous seraient absolument impossible de distinguer une chanteuse d’une autre dans un test « à l’aveugle » ! Fin de la parenthèse.

Le début de la soirée avait été pourtant plus que tranquille, puisque pour la deuxième fois en un mois – celle-ci néanmoins moins dramatique que de s’être trompé de jour pour nos billets d’avion – j’ai mal consulté mon billet et je suis arrivée à 19h00 au lieu de 19h30 comme c’était pourtant bel et bien indiqué. Sais pas ce qui m’arrive… ça doit être la chaleur qui me monte à la tête, ou les premiers signes de sénilité !

Toujours est-il que lorsque je suis arrivée à la porte de la résidence du Haut-Commissionnaire, il n’y avait pas un chat, et si je n’avais vu tout le parterre installé avec des marquises et des tables, j’aurais cru m’être trompé de journée ! C’est seulement à ce moment que j’ai regardé à nouveau mon billet, pour me rendre compte de mon erreur. Comme j’étais venue avec Andrew en taxi, je n’avais pas envie de le retourner et revenir une heure plus tard, alors je me suis excusée de mon arrivée prématurée et me suis installée tranquille dans un coin, pour lire mon fidèle Reader’s Digest que – Dieu merci – je traîne toujours dans mon sac à main pour justement ce genre de situation.

Une connaissance à qui j’avais transmis l’invitation est finalement arrivée une demi-heure plus tard et j’ai pu ranger mon petit livre… J’aurai bien appris ma leçon ce soir, en constatant l’heure à laquelle la majeure partie des invités arrivait… en fait, je n’aurais jamais pensé qu’en servant un buffet pour souper, nous mangerions vers 21h30, mais maintenant que j’y repense, ce fût la même chose pour un party d’anniversaire chez des voisins guyanais quelques semaines plut tôt. Moi qui déteste manger tard comme ça, la prochaine fois je souperai chez nous avant de partir !

En attendant le service, nous avons pu nous divertir par l’arrivée de plusieurs invités déguisés, puisque c’était une soirée sur le thème des « Stars ». Plusieurs femmes avaient également sorti leurs plus beaux atours du placard, paillettes, lamé et compagnie…

Avec mes amis québécois, on s’est amusé à essayer de trouver des côtés positifs à vivre en Guyana :

lentilles pour lunettes de prescription, plus de la moitié du prix.
fraîcheur et pureté des fruits et légumes locaux (presque pas d’engrais et d’OGM)
Rhum moins cher
pourvoir conduire après avoir pris plus qu’un verre de vin, sans craindre de « souffler dans la « balloune »
Pas de tempête de neige et entendre les oiseaux chanter à l’année longue

Il y en a sûrement 1 ou 2 de plus mais on s’est vite tanné de se creuser les méninges… !

Tout ce temps, j’attendais le téléphone de Stéphane (parti au camp ce matin) et ce n’est que vers 20h00 qu’il m’a rejoint dès qu’il eu du signal cellulaire, à Linden, environ une heure de Georgetown. Il fallait bien sûr qu’il passe par la maison prendre une douche et se changer, même si je lui ai dit en riant qu’i n’avait qu’à venir directement et prétendre qu’il était déguisé en « mineur » !

Il est finalement arrivé vers 22h00, juste comme on commençait déjà à remballer le buffet et j’ai eu le temps de lui faire une bonne grosse assiette. En ce qui me concerne, je ne sais pas comment il faisait pour tenir encore debout, levé aux petites heures du matin et après 12 heures de conduite sur une route extrêmement difficile. C’est ce qui explique sûrement qu’après seulement 2-3 verres de rhum, il est devenu de très bonne humeur et c’est là qu’on a commencé à danser, juste comme nos amis s’apprêtaient à partir.

Nous avons finalement quitté passé minuit, complètement en sueur et moi, les pieds meurtris d’avoir dansé sur du béton, mais heureuse d’avoir bougé un peu.

C’est donc, Jour de la Fête des Mères aujourd’hui et dès que j’ai pu rejoindre ma fille sur Skype, j’ai pu ouvrir le cadeau qu’elle était venue me porter à l’aéroport « en direct » devant elle…en écrivant « Défendu d’ouvrir avant le 11 mai »

Il s’agit d’un calendrier personnalisé avec un choix de nos meilleures photos (tous mes enfants possèdent une copie sur CD de tous mes albums de photos que j’ai numérisées avant de quitter le pays l’an dernier). Évidemment, je n’ai pu retenir la boule qui m’est montée à la gorge et j’aurais payé cher pour être au Québec aujourd’hui…

Mince consolation, en après-midi, nous sommes allés prendre possession d’un îlot central de cuisine que j’avais fait faire sur mesure, pour remplacer l’original, fait d’un rectangle de bloc de ciment, dessus de céramique (tout croche), dont les côtés – de niveau avec le dessus du comptoir – ne nous permettait pas de nous asseoir vraiment autour, n’ayant pas d’espace pour les jambes. Ce modèle-ci, c’est moi qui l’ai dessiné et j’ai trouvé un ébéniste formé au Canada, qui l’a réalisé avec du vrai bois local, dont je ne saurais répéter le nom. Ça a coûté 400$ à la propriétaire, mais on va pouvoir dorénavant et très confortablement, prendre presque tous nos repas là, quand nous serons seulement tous les deux, au lieu d’aller s’installer dans la salle à manger… ou s’assoire tout croche !

Nous l’avons donc embarqué en trois morceaux dans le pick-up, et ayant aperçu des plantes qui poussaient et faisaient des bébés à qui mieux mieux sur son terrain, j’ai demandé à André s’il avait objection à ce que je lui « vole « quelques repousses de yucca et d’aloès vera… afin de garnir un peu mieux mon jardin… il m’en a donné à volonté et j’attendrai une journée plutôt nuageuse pour m’amuser à jardiner…

Gaétan et Sylvie nous avaient téléphonés un peu plus tôt pour nous informer qu’ils passaient l’après-midi au Buddys, un hôtel tout près de chez eux (et l’ébéniste habite justement une rue à côté de chez eux) Nous avions donc prévu toiles et couvertures en conséquence pour protéger le meuble et en fin de journée, les avons rejoints.

La piscine est au moins 2 fois plus grande que celle du Pégasus, et j’en ai profité pour faire mon 45 minutes de longueurs. Nous avons ensuite décidé de souper sur place, mais dans un restaurant à l’intérieur, car sur le bord de la piscine, une groupe musical se produisait, mais avec de la musique indienne… INSUPPORTABLE pour nos petites oreilles québécoises !

La dernière anecdote du jour, concerne la difficulté à avoir des factures séparées. Nous étions 2 familles (leur fille accompagnait nos amis) et avons pris la peine de spécifier très clairement à la serveuse, dès sa première visite, que nous chaque famille désirait sa propre facture. Lorsqu’elle est revenue prendre la commande des repas, avant qu’elle se mette à écrire la nôtre, je lui ai répété qu’elle devait « changer de page », car ce n’était pas sur la même commande…

Incroyablement frustrant, lorsque est venu le temps de payer, elle est arrivée avec une seule facture. Je suis encore probablement trop fringante pour mon âge car la moutarde m’a monté au nez devant cette stupidité et comme je commençais à parler fort en lui demandant « quelle partie de NOUS DÉSIRONS DEUX FACTURES, n’a-t-elle pas compris » et que j’ai demandé à voir le gérant… elle s’est mise à pleurer ! Sylvie s’est empressée de venir à la rescousse de la pauvre serveuse, qui s’imaginait probablement déjà perdre son emploi, alors que c’est peut-être la caissière qui l’a obligé à nous apporter une seule facture.

On n’arrive pas encore à comprendre personne… pourquoi c’est si compliqué de faire deux factures… ils veulent sauver du papier ou quoi ? Bref on s’est arrangé entre nous, mais on fait quoi lorsque chacun des groupes a besoin d’un reçu pour ses dépenses… un autre des mystères de la Guyana…

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