Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

jeudi 6 novembre 2008

Le syndrome de la balle de ping-pong

C’est fou comme le temps passe vite ! Tellement que je suis rendue une heure devant le reste de ma gang au Canada, depuis qu’ils ont reculé leurs montres le week-end dernier. Faut que je me force pour ne pas l’oublier, parce qu’ici ça ne change pas : le soleil se lève à 6h00 et se couche à 18h00. Après consultation de Météo Média, les 4 prochains jours sont EXACTEMENT semblables : Max. 31 et min. 26. Soleil, beau, beau… et encore beau ! J’ai peine à m’imaginer qu’un jour, j’aie envie d’une bonne tempête de neige québécoise !

Vendredi dernier, je suis allée faire ma demande d’extension de séjour au Bureau de l’immigration et j’ai ressenti le syndrome de la balle de ping-pong ! Premièrement, à 8h00 du matin je faisais la file dehors, comme on me l’avait suggéré quand j’avais téléphoné la veille pour m’informer des procédures.

Apparemment qu’ils ont des quotas relatifs à l’émission de ces permis permettant aux visiteurs de prolonger leur séjour au-delà des 30 jours normalement autorisés à l’entrée au pays. Mais fallait voir le cirque… je me suis retenue pour ne pas prendre une photo du petit tableau où on prenait nos numéros… pour ensuite aller nous asseoir, jusqu’à ce qu’on nous appelle, pour nous demander ce qu’on voulait. C’est là que je me suis fait apostrophée parce que mon chandail était légèrement trop décolleté… qu’ici on devait respecter un « dress code » et que l’agent d’immigration n’apprécierait peut-être pas ma tenue… je l’ai donc « remonté » plus haut pour cacher « ma craque ».

La réceptionniste me demande alors mes photos – « QUELLES PHOTOS ??? » - personne ne m’a jamais dit hier au téléphone que j’avais besoin de photos de passeport… il a donc fallu que je sorte de l’édifice, que je trouve un salon de photographie où faire mes photos – en plein milieu de Bridgetown, je demande aux passants qui commencent à s’activer dans la capitale – et que je retourne voir la dame afin qu’elle broche le bout de papier à mon formulaire de demande.

Ensuite, fallait retourner attendre qu’on nous rappelle, pour nous remettre en ligne devant la porte du bureau où un agent nous recevait pour une « interview ». Une fois entrée, je me suis empressée de faire rire la jeune femme en lui disant que j’étais certaine d’aller au ciel en mourant parce que je venais de vivre une année en enfer, quand j’étais en Guyana !

Lorsque je lui ai remis mon formulaire, elle m’a demandée si j’avais payé – ça coûte appx 25$ CA – « Euh… non, je croyais que c’était à vous que je donnais ça… Eh bien non ! Vous devez aller à la caisse du 1er étage, payer et on va étamper votre formulaire. »

C’est vrai qu’il fait chaud à mourir là-dedans mais là, le sang commence vraiment à me bouillir dans les veines… surtout quand la file restait stationnaire à la caisse… qui s’est avérée défectueuse ! On nous a donc demandé de retourner au guichet du 1er étage (à peine 10 pieds du bureau d’où j’étais)… bref, quand je suis sortie de là, il était près de midi ! De plus, je dois leur laisser mon passeport jusqu’à ce que leur « décision » soit rendue, soit de 2 à 3 semaines ! Heureusement que j’en traîne toujours une photocopie dans mon sac à main quand je voyage.


Ma situation professionnelle ici progresse… lentement mais sûrement ! Il y a définitivement un besoin criant de technologies relatives à la Gestion de la Relation-Client et je suis de plus en plus convaincue que mon timing est bon dans le développement des affaires des entreprises Barbadiennes.

L’intérêt est là chez les gens que je rencontre, aucun doute là-dessus mais quant à savoir à quelle vitesse ça va débloquer, ça c’est une autre histoire !!! À date, je suis très près de finaliser un contrat avec une banque de Sainte-Lucie, à qui j’ai donné une démo à distance, préparé une offre de services, répondu à leurs mille et une questions et échangé de nombreux courriels. Il reste tout simplement à recevoir le contrat signé et sauter dans un avion pour aller travailler 4 jours à Ste-Lucie. Si ça se concrétise, j’ai même prévu une journée pour aller rencontrer la Chambre de Commerce là-bas.

Finalement, j’avance toujours mon projet de « Happy Singles Club » in Barbados, et j’ai également commencé à contacter toutes les entreprises de tours organisés, restaurants et attractions de l’île pour me monter un calendrier d’évènements pour célibataires. Là encore, ça avance pas aussi vite que je le voudrais, mais paraît que c’est à moi à m’adapter à leur rythme et non pas le contraire… tout un défi !

Faut dire que ma recherche de logement (celui où je suis installée est loué à compter du 16 novembre) a grugé beaucoup, mais beaucoup trop de mon temps. Je m’entêtais à vouloir essayer de trouver un appartement à 2 chambres, pour pouvoir accommoder ma visite de cet hiver, mais j’ai dû me résigner - faute de budget pour le moment – après en avoir visité plusieurs, soirs, matin et week-end, à me contenter à prendre une chambre seulement.

Les 2 chambres à prix raisonnables se situaient toujours dans des quartiers résidentiels où y a rien alentour, surtout pas de plage et ça prend vraiment une voiture, ne serait-ce que pour aller chercher une pinte de lait au dépanneur. Et c’est sans compter que je me serais ennuyée à mourir de ne pas avoir de vie alentour de moi comme j’en ai actuellement ici à Rockley Beach, où j’accède au moins à une dizaine de restaurants à pied.

Alors celui que j’ai trouvé pour le 15 novembre est seulement à ½ km d’ici, me rapprochant encore plus du supermarché et au moins, il y a un futon dans le salon, alors ça peut toujours dépanner. Il me coûtera environ 900$/mois US (très important de préciser par les temps qui courent) tout inclus et j’avoue que de m’asseoir sur mon petit balcon au 3e en perdant mon regard sur la mer turquoise de l’autre côté de la rue… ça a beaucoup influencé ma décision !

Finalement, Stéphane, du fin fond de sa Guyana, vient de se taper une autre rechute de malaria, pour laquelle il est traité avec des médicaments qui ont immédiatement fait effet… mais quelle saloperie tout de même. J’avoue que ça m’attriste énormément de ne pas être à ses côtés pour en prendre soin, mais je suis certaine qu’il aurait aimé ça encore plus que moi.

Pour nous encourager l’un l’autre, quoique mes conditions de vie soient incomparables avec les siennes, on se dit qu’un jour, ces sacrifices vont nous rapporter et nous pourrons en profiter ensemble. Il me disait hier que le contrat avec ses 2 nouveaux partenaires devrait se signer d’ici 4-5 jours et il devrait commencer à produire avec le nouvel équipement qu’il aura à sa disponibilité.

Mais on commence déjà à penser à nos vacances de Noël…

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