Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

lundi 3 décembre 2007

La maison sera rénovée à mon goût !

Bon enfin, je suis venue à bout de trouver le courage de me lever à 5h45 pour me rendre au gym ce matin, avec mon « lift » de 7h00. Les filles (Sylvie et Élizabeth) étaient là, fidèles au poste (un peu plus que moi j’avoue) et j’ai accepté de prendre un thé avec elles après la natation, parce que j’avais justement rendez-vous un peu plus tard ici même au Pégasus. Je devais présenter mes services à une propriétaire d’entreprise de fabrication de meubles et articles en osier, rotin et vannerie mais lorsque j’ai téléphoné pour confirmer, cette dernière m’appris qu’elle devait quitter cet après-midi pour Trinidad et Tobago et demandait qu’on remette à peut-être mercredi…

Je commence à ne plus être trop surprise de ces « annulations » et en même temps un peu découragée, parce que j’ai l’impression de continuellement pédaler dans le vide. En discutant avec mes deux acolytes qui connaissent le pays mieux que moi, elles ont confirmé mon point de vue à savoir que les gens d’affaires ici n’ont aucun respect pour autrui, particulièrement les étrangers, et encore moins les femmes d’affaires comme moi !

Ils ne retournent pas les appels, ne daignent pas aviser d’un empêchement à une réunion planifiée et n’ont aucune idée de l’importance du « Service à la clientèle » pour une entreprise. Je suis beaucoup trop en avance pour eux, alors qu’ils ont déjà beaucoup de difficultés à trouver du personnel sachant utiliser un ordinateur… lorsqu’ils en ont !

Voyant ça, je me suis dit que je réfléchirais plus tard à la problématique de mon travail et après avoir été faire quelques courses, je suis allée dîner avec elles, avant de repartir avec Andew, faire mon épicerie chez Nigel’s, enfin, le marché de Georgetown qui ressemble le plus de loin à un tout petit APEX de par chez nous !

J’ai eu là une belle surprise, en constatant l’ampleur des travaux d’agrandissement en cours et en apercevant les nouveaux comptoirs réfrigérés qui s’alignaient tout au fond du magasin. De plus en m’y rendant le lundi, alors que c’est moins achalandé, je peux arpenter les allées sans toujours m’enfarger dans d’autres carrosses.

Je n’étais pas aussitôt rendue à la maison que Jermaine, celui qui a construit la maison et qui s’en occupe pour sa mère, la propriétaire, était également sur place, prêt réparer le toit qui coule. Ce fût assez long et c’est bien tant mieux, car sa mère, la vraie propriétaire, l’accompagnait et j’ai pu faire quelque chose que je planifiais depuis longtemps : m’asseoir avec elle et la convaincre « d’améliorer » sa propriété.

J’avais soigneusement préparé mon plaidoyer et estimés de rénovations à l’appui, j’ai entrepris de lui faire réaliser qu’elle obtiendrait un excellent retour sur son investissement… dès que nous quitterions la maison et qu’elle pourrait la relouer le double. Entre autres « améliorations locatives » que je suggérais : construction de 2 walk-in et 1 garde-robe, ajout de vanités dans les salles de bains, réfection de l’îlot dans la cuisine afin qu’on puisse y manger confortablement, tablettes de rangement dans le coin lavage et au garage, etc.

Je lui offrais de superviser les travaux, en respectant son budget et en y allant graduellement, un peu à chaque mois et ensuite de lui présenter mes contacts aux Ambassades, canadiennes et américaines, afin de lui faire louer sa maison à un meilleur prix lorsqu’on la quitterait...

Évidemment, je devais user de beaucoup de diplomatie pour ne pas la froisser, en lui faisant remarquer comment la propriété manquait de finition, mais je crois que j’ai assez bien réussi puisqu’elle a accepté de tout faire, en autant qu’on allait graduellement et ce, dès notre retour au mois de janvier. Vraiment, je me frottais les mains car j’avais dit à Stéphane – qui disait que je perdais mon temps – qu’avant un an, j’obtiendrais plein des trucs que je désirais dans cette maison, afin d’y être un peu plus confortable.

Après son départ, j’ai rapidement souper dans mon bureau, car tout de suite après, j’avais la visite d’un technicien de réseau qui venait pour vérifier quelques trucs sur l’ordinateur de table de la compagnie, dont je ne venais pas à bout. Il a rapidement trouvé la source de nos problèmes de réseau et est reparti à peine moins d’une heure après.

Avec tout ça, je n’ai toujours pas eu de nouvelles de Stéphane et j’essaie de ne pas trop m’inquiéter. J’avais quand même beaucoup à réfléchir à mon avenir professionnel, ici en Guyana ; si je ne peux générer de revenus avec mes services de consultante en Gestion de la Relation-Client, vers quoi vais-je me diriger pour gagner ma vie ? Je n’ai JAMAIS, depuis le jour où j’ai quitté le nid familial, dépendu d’un homme, financièrement parlant et ce n’est pas à 48 ans que j’ai envie de commencer. Et même si mon conjoint devenait tout à coup très prospère, avec suffisamment de revenus pour nous deux, je ne peux me résoudre à ne pas gagner MON propre argent. Je devrai donc être juste un peu plus créative et trouver une autre solution, à commencer par voir ce que je peux faire avec mon idée de Bed & Breakfast…

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