Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

vendredi 7 décembre 2007

Se faire arnaquer, en aidant les pauvres !

Un revirement de situation dans leurs affaires hier a fait en sorte que Stéphane parte à 4h00 du matin pour le campement, alors que Daniel est resté ici, pour régler des affaires à Georgetown.

Nous nous étions donc couchés tôt hier soir et je n’ai pas eu de problèmes à me sortir du lit pour aller au Gym. Tout de suite après, je suis revenue à la maison avec Sylvie et Élizabeth, car on avait donné rendez-vous à une représentante d’un organisme d’aide aux démunis, la Mission Santa, qui se finance en vendant des produits de vannerie de très belle qualité.

Elle avait apporté plusieurs items dans un énorme sac de plastique et nous a semblé à prime abord très sympathiques. Ses produits – paniers, boîtes, sous-verre, éventails, etc. – se sont révélés effectivement très beaux et bien faits mais personnellement, j’avoue que je les trouvais un peu cher. Mais bon, nous on est habitué de payer pour avoir de la qualité alors j’ai fait quelques achats et avec ceux des deux autres filles, on bien dû lui acheter pour près de 300$...

Elle avait vraiment de belles choses et je lui ai même offert de lui organiser, à mon retour en janvier, une démonstration chez moi le soir, en invitant tout mon réseau qui inclurait cette fois les femmes qui travaillent le jour.

Lorsque nous eûmes terminé nos transactions, la dame s’est alors mis à nous parler de son père malade, du temps qu’elle devait prendre pour s’en occuper et du fait que ça l’empêchait de travailler autant, etc. Elle nous demandait de lui donner tout ce que nous pouvions : vêtements, literie, serviettes, bref, nous venions de l’encourager mais ce n’était pas assez… elle quêtait encore !

Nous sommes donc reparties pour Georgetown à midi, car elles devaient rejoindre leurs maris au Café Oasis. Sylvie a donc offert à Mme Patterson de la ramener en ville, ce qu’elle a bien sûr accepté tout de go. Assise avec moi à l’arrière du véhicule, elle a recommencé sa litanie de besoins, poussant l’audace jusqu’à reluquer mon sac à main (un truc en toile à bandoulière, parfait pour les voyages) et me demander si je pouvais lui en rapporter à mon retour !

Une fois débarquée à destination, nous n’en revenions tout simplement pas moi et les filles ! Les gens d’ici quêtent vraiment sans vergogne et comme elles respirent. Mais le pire s’en vient…

Après le dîner, comme elles s’enlignaient pour faire du magasinage de Noël, j’ai décidé de les accompagner pour au moins une partie. Sylvie ayant déjà passé par là l’an dernier, c’est très agréable de bénéficier de son expérience… Or alors que nous visitions de petits kiosques à souvenirs de toute évidence, destinés aux touristes, nous avons aperçu des items de vannerie exactement de la même facture que ceux de la Santa Mission. Le problème vient du fait qu’ils étaient vendus… au moins 30% moins cher que ce qu’on avait payé ce matin !

Inutile de dire que nous nous sommes mises à déblatérer sur cet abus de confiance et de notre générosité, nous qui lui avions même passé des commandes spéciales pour acheter à notre retour du Québec. Ahurissant de constater leur vision à court terme, sans penser que non seulement elle venait de frustrer trois très bonnes clientes, mais par le phénomène du bouche à oreille, venait probablement d’en perdre plusieurs autres par sa faute….

Moi j’ai conclu en prenant la décision de lui dire ma façon de penser en janvier, de lui donner l’heure juste et de l’aviser que si elle ne révisait pas ses prix, elle perdrait tout le support – et les ventes qui vont avec – que j’étais prête à lui offrir.

Nous avons poursuivi notre magasinage et j’ai demandé à Andrew qu’il vienne me chercher à l’une des boutiques de souvenirs où j’ai trouvé aussi de très belles choses, The Calabsh Gift Shoppe.

A la maison, j’ai dû me résigner à rentrer à l’intérieur des vêtements qui n’étaient pas encore secs depuis la veille au matin, à cause de la pluie intermittente qui ne leur donnait aucune chance. Notre chambre étant climatisé – ce qui fait sortir l’humidité – je les ai étendu partout où je pouvais, en ayant hâte que la compagnie fasse assez d’argent pour nous payer une sécheuse…

Moi et Daniel avons mangé légèrement d’un sandwich et de salade et on a travaillé dans le bureau à régler de la paperasse. En soirée on a reçu un appel de Stéphane, relayé par un système radio, qui nous apprenait qu’il ne rentrerait pas ce soir tel que prévu, mais plutôt demain soir. Déçue vous dites ???

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