Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mercredi 5 décembre 2007

Une invitation à souper annulée… à 2 heures d’avis !

Nous nous étions endormis assez tard hier soir et comme toujours, lorsque Stéphane revient d’une absence de quelques jours, je n’ai pas été capable de me lever assez tôt pour me rendre au gym. Par contre, il a pris quelques minutes pour venir faire le tour du pâté avec moi et Brutus.

Le voyant souvent se promener dans la rue, nous avons croisé ce médecin américain rencontré vendredi soir. J’ai donc présenté à Stéphane… Jimmy, du Nevada, mais ce dernier a légèrement rectifié mon énoncé pour… Jerry, du Nebraska!

Il m’a excusée en blaguant par rapport à la « blondeur » de ma chevelure, mais en même temps semblait déçu, après m’avoir aperçu à quelques reprises durant le week-end sans homme à mes côtés, de constater que Monsieur-le-mari-travaillant-pour-une-compagnie-minière, existait bel et bien.

Ayant rendez-vous pour le lunch avec une dame (Jean Lowry) travaillant pour un organisme à but non-lucratif, les gars m’y ont déposée en se rendant à leurs propres rendez-vous. Originaire de Vancouver et vivant en Guyana depuis 4 ou 5 ans, elle a été assez gentille pour écouter ma problématique de travail et m’a confirmé les problèmes auxquels j’étais confrontée. En bout de ligne, elle me conseille de commencer par faire du bénévolat (sais pas pourquoi, je m’attendais à un peu à ça !!!), afin de me faire un nom et bâtir une réputation. À son avis, le Rotary Club, qui regroupe plusieurs gens d’affaires, serait un bon lieu de départ et il se trouve que j’ai déjà rencontré un des administrateurs – qui est gérant des comptes personnels à la Banque Scotia - à une soirée chez elle… j’ai donc mis à mon agenda de le contacter e l’appellerai le gars de la banque au retour de Noël.

Finalement, je me rends compte que mon plus gros défi consiste à me rebâtir un réseau de contacts aussi solide que j’ai au Québec, ce qui demande du temps… et de la patience !

Après ce lunch, je suis retournée à l’épicerie chez Nigel’s, chercher des petites choses qui me manquaient pour le souper et en examinant de plus près les comptoirs neufs de produits laitiers, j’y ai aperçu toute une sélection qu’ils n’avaient pas auparavant, incluant du fromage cottage et du fromage ricotta ! J’ai également constaté que l’ajout de nombreuses allées a nécessairement augmenté la sélection de produits. Si ce n’est pas seulement épisodique et que ça dure, ma plus grosse frustration de vivre ici vient de disparaître !


Je me suis dépêchée de retourner à la maison et me remettre à la préparation du souper, lorsque vers 17h00, Stéphane m’a informée que son contact d’affaires venait de lui téléphoner pour annuler le souper… 2 heures avant ! Sa femme avait oublié de lui dire qu’elle avait déjà un engagement… ou quelque chose du Ah ces guyanais… aucun respect ! Jamais quelqu’un ne ferait ça au Québec, à moins d’un grave accident ou d’une raison très séreuse, surtout quand c’est la première fois qu’on vous invite à souper ! Dieu qu’ils sont mal élevés par ici… quand la politesse est passée, ils devaient dormir pas mal dur… Ils pourront toujours attendre notre prochaine invitation… qui ne viendra jamais !

Une conversation sur Skype avec mon fils Sébastien m’apprend qu’il ne sera pas là au Jour de l’an, sa blonde ayant pu bénéficier d’un voyage en France à prix dérisoire, par l’entremise de sa copine qui travaille dans une agence de voyage. Ça me peine c’est sûr, de savoir que deux de mes enfants ne seront pas là pour débuter la Nouvelle Année avec moi et je ne peux m’empêcher de penser que je suis punie pour m’être autant éloignée d’eux… mais je dois me raisonner en me disant qu’ils ne peuvent s’empêcher de saisir les bonnes affaires juste parce que j’ai fait le choix d’aller vivre dans un autre pays…

J’ai aussi parlé à mon père et après qu’il m’ait dit – comme toutes les autres personnes ces derniers jours - que je ne serait certainement pas enchantée de me retrouver dans 3 pieds de neige à moins zéro, je me suis rendue compte en y réfléchissant, qu’effectivement, j’appréciais beaucoup de ne pas avoir le stress et les problèmes reliés aux tempêtes hivernales. Finalement, je suis ici volontairement, personne ne m’y a forcé et jamais rien n’est parfait sur cette terre.

Dans mon cas la perfection serait probablement d’être capable de réunir ma famille et mes amis autour de moi, ou d’avoir les moyens financiers d’aller les visiter un peu plus souvent…

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