Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

lundi 17 décembre 2007

Urgence Malaria : Stéphane est testé positif !

Stéphane fait de la fièvre depuis hier soir. Il s’est levé encore plus mal en point, régulièrement secoué de puissants frissons et avec l’impression qu’un rouleau compresseur lui a passé sur le corps ! Ça ne regarde pas bien et ça sent la malaria, qui dit-on présente une période d’incubation d’une dizaine de jours, ce qui correspond passablement à sa dernière visite du camp minier.

En téléphonant à la clinique Voyage de Laval, on nous informe qu’on n’y est pas équipé pour y faire du dépistage mais que si on veut passer, le médecin de service pourra quand même l’examiner. Bon, c’est un début et on ne batifole pas avec cette maladie dont il existe 4 variantes ; la forme la plus virulente peut tuer un homme en 3 jours !

J’y conduis donc mon homme qui aujourd’hui se sent faible comme un petit poussin et nous rencontrons le même médecin qui nous avait administré nos vaccins avant de partir. Première question à Stéphane : si il a pris ses comprimés anti-malaria (Malarone) tel que prescrit. On lui répond qu’au début oui, mais que lorsqu’on vit dans un pays tropical, on ne peut être constamment sur les pilules, qui finissent à la longue par causer des effets secondaires. Lorsqu’il se rend dans les terres intérieures, maintenant presque chaque semaine, Stéphane prend des précautions normales – porter des vêtements longs, se vaporiser de chasse-moustique et dormir sous un filet – mais refuse d’être quotidiennement sous médication.

Finalement ne pouvant faire plus, le médecin nous a donc dirigé vers l’urgence de la Cité de la Santé, avec une recommandation pour que Stéphane soit vu en « semi-Priorité ». Arrivé vers midi, je ne sais pas ce que ce statut confère de spécial car il était passé 18h00 lorsqu’il a été examiné par un médecin.

J’ai donc servi d’oreiller pendant une partie de l’après-midi, de plus en plus frustrée de voir Stéphane si inconfortable assis sur une chaise carrée, frissonnant de fièvre et ayant mal partout. De plus, j’avais promis depuis une semaine à mon petit-fils Darien, d’aller le voir à son école pour sa séance de judo, vers 16h30. C’était la seule chance que j’avais durant tout mon séjour et seule une femme peut comprendre à quel point on peut se sentir déchirée entre son l’Amour pour son homme et son instinct maternel…

Avec la certitude de Stéphane que mon absence ne changerait absolument rien à la situation, je suis donc partie pour l’école de Darien qui se trouve à 5 minutes de l’hôpital. J’y ai donc rejoins mon fils Sébastien et après la séance, nous sommes allés souper rapidement avec également mon autre fils Vincent, qu’on a ramassé en passant. Tout en savourant le bonheur d’être assis avec mes « trois hommes », je ne cessais de m’inquiéter de Stéphane à l’hôpital, où j’étais de retour avers 19h00.

Il avait été examiné depuis peu, on lui avait fait des prises de sang, dont il attendait les résultats. Peu après, on nous a confirmé que la malaria circulait dans sons système, mais qu’on désirait le garder sous observation pour la nuit et faire d’autres tests, afin de déterminer exactement de quel type il souffrait. Pour s’en assurer, le médecin s’est également mis en communication avec la spécialiste de maladies tropicales d’un autre établissement de santé.

On a finit par commencer à lui administrer des anti-biotiques et vers 1h00 du matin, comme la fatigue nous envahissait tous, Stéphane a préféré que je retourne me coucher à la maison.

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