Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

vendredi 21 septembre 2007

Encore une soirée seule...

4h20 du matin : Brutus se remet à japper et hurler pour sortir de sa gage ! Je viens pour sauter du lit mais Stéphane m’arrête en me disant que ce serait du renforcement négatif que de répondre à son appel. Je rentre donc les jambes sous le drap en me disant que c’est le prix à payer pour avoir un compagnon qui me sera fidèle pour plusieurs années !

Il finit par se calmer un peu mais de toute évidence, il ne se rendort pas alors à 5h30, j’attends sur le bord de la chambre entre deux hurlements, pour lui ouvrir lorsqu’il est calmé. Évidemment, il ne se contient pas de joie lorsque je le libère et la petite routine recommence, dehors en pyjama pour le premier pipi, les deux encore bien collés, le petit déjeuner et je le laisse dehors 2 minutes le temps d’aller m’habiller pour notre marche – très – matinale !

À un moment donné durant celle-ci, deux chiens errants se sont approchés de moi et Brutus en jappant et je me suis dépêchée de le prendre dans mes bras. Voyant que je ne m’occupais pas d’eux et ayant accéléré le pas, ils ont fini par nous ignorer et rebrousser chemin mais je me suis demandé comment j’aurais pu faire pour me défendre – et défendre Brutus, le temps qu’il a besoin de moi – s’ils avaient vraiment été agressifs. Même si je m’assure de ne jamais sortir de la maison sans mon cellulaire, il ne me serait pas très utile rapidement dans ce cas-là !

On compte les chiens errants par centaines dans cette ville et la plupart sont pacifiques mais sait-on jamais… Stéphane m’a fait remarquer plus tard, en lui racontant l’anecdote, qu’une bouteille de « Bear Spray » (du poivre de cayenne) traînait sur le comptoir de la cuisine exprès pour ma défense... effectivement génial, je n’y avais pas pensé.

A 7h00, après avoir épuisé le petit monstre (tiens on aurait pu l’appeler comme ça : Monster !) j’ai pris la chance de retourner nous coucher et heureusement, il s’est affaissé de fatigue sous mon lit. WOW ! Une petite heure de sommeil de plus.

Un peu plus tard, après le départ des gars pour leur interminable « courraillage » bureaucratique, Andrew – un sympathique chauffeur de taxi que j’utilise le plus régulièrement possible – est venu me porter une pile de vieux journaux, car il travaille également pour le Stabroek News, comme gérant de production.

Eh bien Monsieur Brutus a vite su apprécier les bienfaits de l’air climatisé car il ne veut plus sortir du bureau ! Il me regarde sortir de la pièce et je dois laisser la porte ouverte pour qu’il se décide finalement à me suivre… comme un enfant quand je lui disais de venir et que je partais sans insister s’il n’obéissait pas… mais qui finissait par obtempérer pour ne pas rester seul !

J’ai fait connaissance avec une nouvelle voisine. En fait, je connaissais cette dame pour avoir échangé quelques courriels et lui avoir parlé 2 fois avant mon départ du Québec, car elle travaille pour Go-Invest, un organisme qui aide les étrangers voulant investir en Guyana. D’ailleurs Stéphane l’a déjà rencontré peu après son arrivée ici. Je lui téléphonais pour prendre rendez-vous et la rencontrer en personne – elle ou son patron – et à cause de mon échange téléphonique, elle m’a demandé où j’habitais. En lui décrivant l’endroit, elle m’a appris que nous étions voisine… à trois maisons de la mienne !

A ce moment, la pluie s’est mise à tomber et j’ai dû couper court à la conversation parce que j’avais l’impression qu’un ouragan tropical passait sur ma rue ! Le temps que je fasse le tour des innombrables fenêtres de cette maison, j’en fus quitte pour passer la moppe à quelques endroits…

En après-midi, aussi fou que ça puisse paraître, j’ai reçu par courriel, de l’adjointe du Haut-Commissaire, une Invitation à manger de la tourtière et de la poutine demain soir ! Il s’agit d’une espèce de foire alimentaire servant de levée de fonds au « Rotary Club » et au kiosque du Canada, on y servira ces deux mets qui sont pourtant typiques du Québec mais enfin, je n’aime pas trop faire de politique…

Encore une fois, les gars sont repartis en fin de journée pour aller « prendre un verre » à l’espèce de Club House du stade de Criket, où les femmes se font plutôt rares… J’ai donc décidé de faire une effort et de leur préparer à souper – un macaroni à la viande – mais c’est un exercice pas mal pénible ici, à cause de la chaleur qui règne dans la cuisine. J’avoue que c’est d’ailleurs ce qui m’enlève beaucoup de motivation à cuisiner.

J’ai l’habitude, au Québec, d’utiliser la période de préparation des repas pour faire mes téléphones, équipée de mon téléphone sans fil et de mon casque d’écoute qui me garde toujours les deux mains libres mais là, pas question que je me torde le cou à essayer de tenir le combiné sur mes oreilles ! J’aurais pu en profiter pour jaser avec les femmes que j’ai rencontrée cette semaine mais pour passer le temps, j’ai plutôt apporté mon lap-top sur le comptoir et je me suis passée un film.

Tout ça pour finalement, recevoir un coup de téléphone de Stéphane me disant de ne pas les attendre pour souper, car ça semblait vouloir s’étirer et ils étaient entrain de « faire des bons contacts » !

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