Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

mardi 18 septembre 2007

Un nouveau membre dans la famille... Brutus!

Je me suis réveillée ce matin en sortant d’un rêve où j’avais mon nouveau toutou et je lui cherchais un nom… N’est-ce pas ce que « Le Secret » préconise, de visualiser l’objet de notre désir… Je me suis donc endormie avec cette pensée et j’ai l’impression d’avoir rêvé à ça toute la nuit !

Je suis donc partie ce matin avec Stéphane et Daniel, parce qu’on avait besoin de finaliser nos permis de travail et je devais faire prendre des photos format passeport, signer des papiers, etc. mais au fond, je ne pensais à rien d’autre que d’aller voir les petits chiots. Je n’en n’ai pas parlé de la journée, tout en m’assurant par cellulaire de l’heure à laquelle l’éleveur était prêt à nous recevoir.

D’un bureau à l’autre, on a passé presque la journée à courir les documents et les autorisations nécessaires à nos permis de travail et à la fin de notre journée, c’était loin d’être complet notre affaire. Il faut comprendre qu’ici en Guyana, il faut compter le double et le triple du temps nécessaire à accomplir les mêmes tâches qu’à Montréal.

Premièrement, ils ne sont pratiquement pas informatisés et pour une Organisatrice Professionnelle qui gagne sa vie à mettre de l’ordre dans les bureaux de ses clients, ce que j’ai vu aujourd’hui, incluant le bureau d’une avocate et ceux du Ministère des Affaires Intérieures… Eh bien ça tient carrément de l’horreur !

Pourtant on peut facilement comprendre leur inefficacité lorsqu’on voit les conditions dans lesquelles ils doivent travailler ! Peu ou pas de classeur, des montagnes de dossiers empilés partout et maintenus fermés avec des bouts d’élastique noués ensemble… on a beau savoir que ça existe et visionner des documentaires à la télé, il faut vraiment le voir pour ressentir le fossé qui existe entre un pays en développement et un autre totalement industrialisé. C’est comme si on se retrouvait 20 ans en arrière !

Je crois bien m’être fait une nouvelle amie aujourd’hui. Une dame du Haut-commissariat du Canada m’avait refilé le nom d’un homme qui travaille dans le secteur minier, sans que nous en sachions vraiment plus et Stéphane lui a téléphoné en avant-midi pour lui poser quelques questions. De fil en aiguille, ils ont convenu de luncher aujourd’hui et apprenant que je serais présente, il a également invité sa femme, disant qu’elle serait aussi très contente de parler un peu français ! Nous les avons donc rencontré à midi, les 3 hommes assis d’un bout de la table et moi et Sylvie de l’autre, pour qu’on puisse jaser tranquilles de nos affaires respectives.

Très intéressante – et trop courte3 – ma conversation avec cette femme qui a vécu 10 ans en Afrique et qui a dû, comme moi, vivre une séparation déchirante avec un enfant, pour suivre son homme dans des contrées lointaines.

Faut dire qu’elle s’est rendue très rapidement sympathique à mes yeux, en confirmant à Stéphane que 1. OUI ça nous prenait a-b-s-o-l-u-m-e-n-t un chien, parce que ça fait aussi peur aux méchants qu’un bazooka et 2. qu’elle ne pourrait se passer de sécheuse à linge, compte tenu qu’à la saison des pluies, il peut pleuvoir de nombreux jours d’affilée sans possibilité de séchage à l’extérieur. Finalement, elle lui a dit que les nombreuses piqûres sur le corps dont il se plaint depuis quelques jours pourraient provenir de puces des sables qui peuvent s’accrocher aux vêtements qui sèchent à l’extérieur.

Pourquoi lui et pas moi… sais pas mais il n’en fallait pas plus pour la mettre de mon bord et avant longtemps… j’aurai ma sécheuse !

Quand vers 15h00, Daniel a finalement annoncé au chauffeur de taxi qu’on retournait à la maison, j’ai dit à Stéphane qu’il pouvait venir voir les chiots avec moi ou sinon, je me prendrais un autre taxi et m’arrangerais toute seule. Ils ont bien vu que personne n’arriverait à me faire changer d’idée, mais c’est évident que je préférais qu’il soit là.

C’est pas compliqué quand j’ai vu la portée de petits Rotweiller à peine âgé de 12 semaines, je suis littéralement tombé en amour ! Stéphane a longuement jasé avec l’éleveur et comme on avait déjà une femelle, on a décidé de prendre le seul mâle qui restait, pour faire changement.
J’ai bien essayé de négocier un peu mais je pense que j’ai été beaucoup trop transparente et j’aurais eu bien de la misère à ne pas repartir avec un petit toutou dans les bras, m’en aurait-il demandé le double ! Alors moi et Stéphane on s’est splitté le 500$ qu’il demandait, car c’était quand même évident qu’ils étaient bien de pure race ! On n’était pas vraiment préparé à ça mais on est reparti avec le petit chiot dans les bras, pour arrêter sur le chemin du retour dans un « pet shop » - ça n’a aucune commune mesure avec nos magasins grande surface du genre « Nature » - nous munir du « kit de départ » : bols, bouffe, jouets, etc. Une journée qui a coûté cher quoi !

De retour à la maison, la quête d’un nom pour toutou nous a occupés jusqu’au coucher. Nous sommes passés par Toby, Tom (en l’honneur de Tom Exploration, l’employeur de Stéphane), qui s’est transformé en Tommy, puis par Nugget (une suggestion de qui vous pensez !!!) et on s’est finalement entendu pour Brutus, car on a pensé que ça ferait peur aux méchants !!!

Mais pour le moment, Brutus avait plutôt envie d’aller se cacher sous le fauteuil… le pauvre. Chacun notre tour, moi et Stéphane l’avons fait manger dans notre main, histoire de l’amadouer et nous avons passé le reste de la soirée à faire connaissance.

Je me suis couchée avec un peu d’appréhension, car Stéphane ayant beaucoup plus d’expérience que moi avec les chiots, m’a averti que ce ne serait pas facile… que ça demande beaucoup d’attention et bien sûr, j’ai intérêt à m’en occuper !!!

On l’a donc monté avec nous dans la chambre et il a dormi sous le lit…pendant que moi je m’endormais avec le sourire…

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