Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

samedi 8 septembre 2007

Enfin on déménage !

C’est avec empressement que j’ai déjeuné ce matin, afin d’aller finir mes valises, pour quitter l’hôtel et emménager dans notre nouvelle maison. Stéphane et Daniel sont allés chercher leur fameux camion Bedford (espèce de truck de l’armée venant de l’Angleterre, apparemment très populaire auprès des mineurs de la région) qu’ils ont eu toute la misère du monde à récupérer de leur ancien employé et qui était resté stationné au poste de police tout à côté, depuis 2 jours.

Nous avons donc embarqué toutes nos affaires aux 3, mais lorsque est venu le temps de repartir, le camion ne partait plus ! Je me suis donc installée tranquille dans mon coin, impuissante, à les regarder se creuser les méninges à essayer de trouver le trouble. Ils ont fini par rejoindre un mécanicien qui est venu leur prêter main forte et il était plus de midi quand nous avons finalement pu décoller.

Quelle aventure ! Stéphane dans la boîte du camion – puisque ce n’est qu’un 2 places dans la cabine – moi avec le lap-top sur les genoux et le desk-top en arrière de la tête et Daniel, qui conduisait ce monstre de camion pour une des premières fois dans les rues de Georgetown !

Rendus à la maison, la propriétaire nous attendait, avec son fils (c’est lui qui a construit la maison) et d’autres ouvriers entrain de faire quelques réparations de dernière minute.

Non mais faut voir ! Du premier coup d’œil, cette maison a fière allure, avec son grand escalier central, ses grandes pièces et son énorme cuisine toute blanche mais lorsque on se met à y regarder de plus près, les vices de construction sont tellement incroyables et grossiers qu’on ne peut qu’en rire, pour ne pas pleurer de découragement !

C’est hallucinant de voir les cadres de portes tout croches, les tringles de rideaux faites d’un simple bâton de bois, les planches de céramique qui ne sont pas de niveaux, les armoires de cuisine qui doivent être fixées avec un crochet sinon elles ne ferment pas bien et la liste est interminable ! Chaque fois qu’on regardait dans un nouveau coin, on en pouffait de rire, en essayant de se contenir un minimum devant la propriétaire, qui semble si fière de sa grande maison.

Après leur départ, on s’est mis à faire une liste de tout ce qui nous manquait, à commencer par la cuisine, dont les tiroirs étaient vides, sauf quelques ustensiles que je n’avais jamais vu aussi cheap ! Moi qui aurait pu ouvrir un restaurant avec le contenu de mes armoires dans ma maison du Québec… « Je m’ennuyais de ma mère » en tabarouette !!!

Je n’étais pas au bout de mes peines car nous sommes repartis faire une épicerie de départ, histoire de remplir un peu le frigo et le garde-manger… encore une fois, mon Super C et mon IGA du coin me manquait cruellement ! Je me demandais bien comment j’étais pour arriver à nous nourrir à tous les jours, en n’étant même pas capable de trouver des tomates en boîtes grand format (j’ai fini par en trouver mais de très petites, et à un coût exorbitant).

En fait, je me demandais surtout comment j’arriverais à continuer à garder un minimum de contrôle sur mon poids, lorsque le commis d’épicerie ne sait même pas ce que c’est du fromage cottage ou du yogourt nature, encore moins de l’humus et du pâté végétarien !

J’ai vu 2 sortes de fromage en brique : cheddar et Gouda, le brocoli est hors de prix, pas de haricots verts, de laitue romaine, d’épinards, de piments verts – les piments rouges sont de petits piments forts – et oublions la courge spaghetti, les champignons, sans parler des oignons jaunes qui sont minuscules et .des concombres, fort différents des nôtres.

Chaque fois qu’on est découragé de voir quelque chose qui à nos yeux n’a pas de bon sens, le running gag entre nous est devenu « Welcome to Guyana ! »

On a finit par acheter de quoi faire une sauce à spaghetti, un mets que les gars n’avaient pas mangé depuis longtemps et qui leur manquait beaucoup. Il a cependant fallu que j’aille emprunter un ouvre-boîte – totalement absent de nos bagages et de la maison – à ma voisine, d’origine hindou et qui m’avait été présentée un peu plus tôt par la propriétaire.

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