Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

dimanche 23 septembre 2007

Je m'embarre en dehors de la maison à 5h00 du matin!

Environ 5h00 du matin (il faisait encore noir), Brutus se réveille sous le lit et en une seconde, mon instinct maternel prenant le dessus (et l’habitude d’avoir élevé 3 enfants), je suis debout, entrain de chercher mes sandales. Un rapide coup d’œil sur le plancher de la chambre… pas de petite flaque en vue, alors raison de plus pour m’empresser de le prendre dans mes bras (sinon ça lui prend trop de temps descendre les marches) et l’amener dehors en avant de la maison.

Un petit coup de vent et tout à coup Clack !!! la porte vient de se refermer derrière moi et grâce à la serrure automatique… je suis embarrée à l’extérieur de la maison, en jaquette et en gougoune ! C’est bien beau de penser que même en pleine nuit, je ne ressens pas l’ombre d’un frisson… mais je suis découragée, sachant à l’avance que ce ne sera pas facile de réveiller deux hommes profondément endormis dans une chambre la porte fermée, à l’air climatisé. La chambre de Daniel n’est pas très loin de la porte d’entrée, au premier, mais la nôtre est au deuxième, à l’autre bout de la maison.

Je commence par sonner à quelques reprises, mais même réveillés c’est à peine si on l’entend, car ce n’est pas une sonnette comme on connaît au Québec et qui fait « Ding Dong », mais un espèce de bruit de porte qui grinche fort, très difficile à distinguer des bruits ambiants. C’est probablement pourquoi d’ailleurs les Guyanais ne se donnent même pas la peine de débarquer de leur voiture lorsqu’ils veulent demander quelque chose à un résident… ils arrêtent devant la maison et… klaxonnent !!!

Bref, j’ai continué en cognant dans la fenêtre avec ma bague, pour faire plus de bruit, pour finalement « fesser » sur la porte de bois à deux mains et à coups de poing ! Ça m’a paru une éternité mais selon le soleil, j’estimerais le temps que ça a pris à au moins 20 minutes... et c’est Stéphane qui a fini par se lever, en me regardant avec un petit sourire en coin car on avait déjà soulevé cette éventualité…

Quand il m’a demandé ce que j’aurais fait si il avait été parti pour 2-3 jours à la mine, je lui ai répondu que c’est exactement pour ça que c’était arrivé ce matin, pour m’assurer que ça ne se reproduise PLUS JAMAIS !

Vers 10h00 du matin, alors que mon linge mis sur la corde hier n’était pas encore sec, il s’est mis à pleuvoir comme si le déluge approchait ! A 3 nous avons eu le temps de fermer les fenêtres à temps mais pour la première fois depuis mon arrivée et même celle de Stéphane, c’est la première fois qu’une journée se passait au complet sans un seul rayon de soleil… curieusement, personne ne s’en est plaint.

J’en ai profité pour découvrir un site sur lequel j’ai lu dans un de mes magazines préférés – Business 2.0 – et qui nous permet de faire les plans à l’échelle des pièces qu’on veut aménager : http://www.floorplanner.com/. Je voulais reproduire le design de notre futur bureau, car j’ai bien reçu jeudi dernier (après 5 jours), la soumission pour le mobilier qui m’intéressait, mais SANS plan à l’échelle. Je croyais pourtant que c’était le mandat de l’employé venu prendre les mesures de la pièce, il y a plus d’une semaine, mais je devais rêver en couleur… ou j’avais tout simplement oublié que j’étais en Guyana !!!

Je me suis donc attelée à la tâche de bâtir le design du bureau de Excel Gold Guyana, puisque ça fait partie de ma mission d’organiser l’espace de travail de la façon la plus optimale et ergonomique possible. Le temps maussade aidant, j’ai pu consacrer quelques heures à maîtriser ce nouvel outil informatique, puisque j’ai l’intention de m’en servir en proposant mes services à la compagnie d’où je veux commander les bureaux, puisqu’ils les fabriquent eux-mêmes et font donc du « sur mesure ».
Rendu à 14h00 par contre, j’en avais un peu ras-le-bol de « faire du bureau » et même si le soleil semblait vouloir prendre congé toute la journée, j’ai décidé de téléphoner à Sylvie (rencontrée la semaine dernière avec son mari Gaétan), car il avait été question qu’on aille se baigner à la piscine de l’hôtel Le Méridien.

En fait, soleil ou pas, il fait assez toujours assez chaud pour se baigner et là vraiment, j’avais terriblement envie de bouger donc dans ce cas-ci, de me taper quelques longueurs de piscine, car j’adore nager.

Ils étaient encore à la maison, ne sachant pas trop quoi faire de leur peau eux aussi alors mon appel les a décidés à sortir de la maison et on s’est rejoint 1 heure plus tard sur le bord de la piscine. Cette dernière étant très grande, j’ai arrêté au bout de 20 longueurs et j’aurais sûrement été capable d’en faire 20 autres mais je ne voulais pas être malpolie et laisser Sylvie avec deux hommes (Daniel était resté à la maison) qui ne parlent que d’équipements de forage et autres sujets typiquement masculins, au risque de passer pour sexiste !

L’hôtel dispose également d’un petit gym – mais vraiment très très rudimentaire – et le prix d’un abonnement mensuel est d’environ 33$ CA. Je pense sérieusement à m’y inscrire, car la marche rapide n’est malheureusement pas mon activité favorite sous ces tropiques. Mais au coût initial, je dois ajouter au moins 3 trajets en taxi, bref, faut que je planifie mon affaire et que je me planifie une petite routine…

Au retour, pendant que le macaroni à la viande réchauffait au four, nous avons eu une courte visite impromptue de Charlie D., un homme d’affaires avec qui la compagnie négocie pour l’exploitation de ses « claims ». Il était accompagné de sa femme Gail qui gère leur commerce de quincaillerie quand son mari part régulièrement pour quelques jours, dans la jungle.

Elle est très familière avec la région de Toronto, puisque sa fille étudie à l’Université de Guelph et elle y séjourne souvent.

J’avoue que j’ai eu peur lorsque Stéphane leur a offert de rester pour souper, car je n’ai pas l’habitude de recevoir les gens au macaroni à la viande et je me sens tellement malhabile dans cette cuisine, j’ai l’impression de n’avoir jamais cuisiné de ma vie ! Heureusement que leurs deux fils les attendaient à la maison pour souper…

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