Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

vendredi 28 septembre 2007

Un mendiant frappe à ma porte

Ce matin, j’ai été interpellée de l’extérieur de la maison par un mendiant (je m’en suis rendue compte après lui avoir parlé !) qui passait dans la rue pour m’offrir de nettoyer le drain de pluie des mauvaises herbes qui dit-il, sont des repères de moustiques ! Ce n’est vraiment que par déduction que j’ai saisi ce qu’il demandait, car je ne comprenais pas un traître mot de ce qu’il disait… j’ai fini par lui répondre que c’est le propriétaire qui s’occupait de tout l’entretien de la propriété…

Quand j’ai raconté ça à Stéphane, il m’a sermonné en me disant que lorsque j’étais seule, je ne devrais j-a-m-a-i-s m’approcher ainsi de la grille extérieure et qu’il serait même préférable que je garde toutes mes grilles fermées à clé. Je ne suis pas peureuse de nature, mais se faire rappeler que nous sommes des étrangers dans un pays où le taux de criminalité est relativement élevé… n’a rien de très réjouissant…

Les gars étant partis tôt ce matin, je me suis mise à la tâche de faire ma comptabilité, incluant ma déclaration de taxes, due pour le 30 septembre. Ils avaient rendez-vous avec le mari de Sylvie – qui travaille pour une compagnie de forage – et j’aurais bien aimé me joindre à eux, car elle était aussi de la partie, mais la raison et la discipline ont eu le dessus…

Nous avons cependant convenu de continuer notre session de shopping demain après-midi et pour ce faire, j’ai dû changer la journée de travail des femmes de ménage qui viennent normalement le samedi. Ça ne me faisait rien de les remettre au dimanche puisque de toute façon, les hommes partent avant l’aube demain pour « l’intérieur », histoire d’aller vérifier sur place, des équipements que la compagnie s’apprête à acheter. C’est un voyage de plusieurs heures, la plupart du temps par la voie des eaux et ils ne savent pas s’ils reviendront dimanche soir ou seulement lundi. Je m’apprête donc à passer un week-end seule avec mon chien, donc faire du ménage dimanche, ça ne me dérangeait pas trop…

En soirée, pendant leurs préparatifs de départ, j’en ai profité pour jaser longuement avec Vincent, qui n’ayant plus de voiture, s’est trouvé un autre travail à distance de marche de chez lui, pour faire le chiffre de nuit dans un dépanneur. Son moral semblait bon et encore une fois, il m’a bien fait rire, quand je lui ai demandé si il y avait de nouvelles venues intéressantes à son CEGEP cette année, ce à quoi il m’a répondu : « Je n’ai pas vraiment la tête à ça… » en faisait également allusion au fait qu’il avait encore une vilaine cicatrice très apparente sur le dessus du crâne.

J’ai également reçu un appel inattendu… de ma voisine d’en arrière – Lolitta – qui voulait prendre de mes nouvelles, savoir comment je m’acclimatais, si j’avais besoin de quelque chose, etc. J’ai ainsi appris qu’elle était veuve depuis 2 ans, que sa sœur habitait l’appartement du 1er étage autrefois réservé aux domestiques et que son fils le plus vieux travaillait en aéronautique sur l’île de St-Vincent et l’autre vivait encore avec elle, mais aussi peu souvent à la maison que n’importe quel jeune homme normal, de 24 ans.

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