Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

lundi 19 novembre 2007

Emmenez-en de la visite !

Je sais pas comment j’ai fait (en fait oui je le sais, c’est parce qu’un argument avec Stéphane hier soir m’a allumé la poudre aux fesses!), mais j’ai sauté du lit à 5h45 ce matin, fermement décidé à ne pas manquer le gym cette semaine.

Même que quand les filles – Sylvie et Élizabeth – sont arrivées, j’étais déjà dans la piscine, rendue à ma 12e longueur, fermement décidée à ne pas m’arrêter avant mon objectif de 36. Perspicaces et discrètes, elles ont compris juste à me voir aller, que j’avais besoin de me « défouler » et n’ont pas insisté pour placoter, jusqu’à ce que je m’arrête, une demi-heure plus tard.

En reprenant mon souffle tout en me joignant à leur conversation, j’ai saisi seulement partiellement ce que Sylvie racontait, à savoir comment cela avait brassé en fin de semaine sur le campement minier où travaille son mari. Une histoire de bande armée voulant détrôner un groupe de mineurs, disant qu’il y avait eu « erreur » sur l’attribution des permis… bref, les filles semblaient très remuées par ces événements et il était même question qu’un des grands patrons de Gaétan (le mari de Sylvie) descende de Val d’Or pour évaluer lui-même le niveau de danger qui menace ses employés. Apparemment qu’au moindre signe de menace armée envers un de ses hommes, il est prêt à rapatrier tous ses hommes au Québec et fermé les opérations en Guyana.

Ajoutés aux récents événements, (Gaétan s’est fait défoncer son camion et Élizabeth s’est fait voler sa montre DIRECTEMENT SUR SON BRAS, par un pick-pocket des plus habiles), il n’en fallait pas plus pour semer un vent d’inquiétude sur elles, d’autant plus qu’elles ont encore un enfant à charge qui vit avec elles ici. Élizabeth avoua qu’elle commençait même à paranoïer un peu…

En repensant à tout ça, je me suis dit qu’il serait peut-être bon que Stéphane ait la version des faits directement de Gaétan et sache exactement ce qui se passe dans les opérations de plus grande envergure, avant qu’il ne soit rendu là lui-même. J’ai donc rappelé Sylvie pour les inviter à souper ce soir, sachant qu’un j’avais encore le meilleur souper de « restes » à leur offrir…

C’est toujours drôle de constater, pour avoir réagi de la même façon moi-même, à quel point on « saute » sur les invitations ici dans la région… les divertissements étant tellement rares, dès qu’on demande – ou qu’on se fait demander – si on est libre pour souper, c’est toujours oui oui oui !, toujours heureux de briser notre petit train-train…

J’ai passé l’après-midi à travailler dans le bureau – n’ayant presque pas à cuisiner – et à commencer un système de classement pour Excel Gold Guyana. Ça n’a plus de bon sens de ramasser des papiers comme ça et il est temps de mettre de l’ordre dans tout ça.

Sylvie, Gaétan et leur fille Chloé sont donc venus souper et un moment donné, alors que je transpirais à grosses gouttes et que la sueur me chatouillait le long de la colonne vertébrale, j’ai soudainement constaté que j’étais la seule à avoir si chaud. Elle disait que bien sûr, il ne faisait pas froid ici mais elle pas au point de devoir s’éponger le visage comme je le faisais aux 5 minutes.

J’ai dû me rendre à l’évidence qu’il y avait peut-être une autre coupable en cause et que les hormones étaient peut-être entrain de me faire vivre – littéralement – l’enfer! Ça explique sûrement que très souvent, je ne suis bien qu’à l’air climatisé et que dès que je fais autre chose que de rester sagement assise, les vêtements me collent à la peau.

La bonne nouvelle que j’en ai tirée cependant concerne ma mère, qui remettait sérieusement en question la possibilité de venir me visiter et passer une semaine avec moi l’hiver prochain. Pas surprenant, puisque je me plains continuellement de la chaleur depuis mon arrivée ici, alors que le problème vient autant de moi que du climat tropical ! Je pourrai donc lui expliquer que… ce n’est pas si pire que ça…

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