Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

vendredi 9 novembre 2007

Retrouvailles avec mon ami de la Barbade, 22 ans plus tard !

Le réveil à 3h45 du matin aurait probablement été plus difficile si ça avait été pour travailler que pour aller prendre l’avion et décoller vers la Barbade à 7h30 ! Mon fidèle Andrew était donc au rendez-vous à 4h45 et nous sommes allés rejoindre Sylvie et Gaétan – accompagnés de leur adolescente – qui embarquaient sur le même vol que nous. L’autre couple de québécois, Élizabeth et Richard, étaient également à l’aéroport mais volaient sur une autre ligne aérienne.

Malheureusement, nos lieux de résidence étaient totalement à l’opposé sur l’île, car nous avions loué un condo qu’un ami de mon beau-frère possède, en plein dans la région où j’avais l’habitude de résider, les 5 fois où j’y suis allée, entre 1978 et 1986. Quant à Stéphane, il a visité quelques autres îles, mais jamais la Barbade. Je fus donc très heureuse de lui faire découvrir, même si nous ne disposions que de quatre petites journées.

Mon principal objectif de la journée par contre était de retracer un ami Barbadien, Burt, rencontré le premier jour où j’ai posé les pieds sur la plage la première fois, alors que je n’avais que 17 ans. J’étais seule sur la plage, entrain de lire et il était venu me demander du feu, au sortir de la mer. Je me rappelle avoir été toute surprise de constater qu’il grelottait !

Comme de raison il s’était mis à me flirter et quand je lui ai dit que j’avais un fiancé à la maison (mon chum m’avait offert ce voyage pour Noël… accompagné de sa mère, car lui n’avait pu se libérer du travail), il m’a répondu avec humour… « qu’il n’était pas jaloux » !

De fil en aiguille, il est devenu un ami de la famille et chaque fois que nous retournions, il a connu mon mari, ma belle-famille, mes parents, etc. Il travaillait sur la plage à faire des tours de bateaux et du ski nautique. D’année en année, il était fidèle au poste et nous n’avions qu’à nous pointer sur la plage au même endroit, lui envoyer la main vers son bateau et nous passions beaucoup de temps avec lui durant la semaine.

Une année – je ne me souviens plus laquelle – il est même venu nous visiter à Montréal ! Évidemment en l’absence d’Internet, je l’ai perdu de vue mais jusqu’à mon divorce, je savais que ma belle-mère le voyait toujours à chacun de ses voyages à sa destination favorite.

Le trajet en avion dure à peine une heure et nous sommes arrivés au condo vers 10h00. Je n’avais vu aucune photo, le proprio n’ayant pas d’ordinateur, mais j’avais fait une petite recherche sur Internet m’ayant permis de trouver d’autres annonces de propriétés similaires :
http://www.ownersdirect.co.uk/caribbean/CB48.htm

Première horrible constatation – et je ne sais pas comment j’ai pu oublier de me renseigner - pas d’Internet disponible ! Pas d’air climatisé non plus, pas de téléphone et pas de TV, ce dernier item ne me dérangeant absolument pas. Pour le reste, c’était Ok, propre, mais pas très grand, deux lits simples collés, une cuisinette très bien équipée, un service de maid qui fait la vaisselle et le ménage tous les jours, des serviettes fournies et à quelques pas de la plage. J’imagine que c’est ce qu’on peut obtenir pour moins de 100$ par nuit, dans une île luxueuse comme la Barbade (en n’oubliant pas que nous sommes hors-saison). Je n’ai pas fait beaucoup de recherches mais pour de l’hébergement avec accès direct à la plage et vue sur la mer, c’est presque impossible de trouver à moins de 150$/nuit.

A midi nous étions donc installé sur la plage… quel bonheur de retrouver ce paysage que je rêvais de revoir depuis plus de 20 ans ! Tranquillement, au fur et à mesure que des « locaux » venaient nous voir pour nous offrir des sports aquatiques, je déclinais leur offre en leur demandant s’ils connaissaient « Bert ». Je fus heureuse de constater que beaucoup me disaient que oui, et qu’il avait toujours son bateau dans la région du Sandy Lane, un des hôtels les plus luxueux de l’île. (Minimum de 800$/la nuit, et là où Tiger Woods s’est marié en 2004).

En allant dîner dans un petit snack-bar accessible de la plage, j’ai demandé la même chose à Victor, un des employés, qui m’a confirmé que Bert y venait régulièrement prendre un verre et qu’il y avait de bonnes chances de le voir là ce soir même. J’ai continué à dire à tous les locaux que je rencontrais, de passer le message à Bert s’il le voyait, qu’une femme était à sa recherche, sans en dire plus : je voulais lui faire la surprise et en vérité, je voulais voir s’il me reconnaîtrait, quelques 22 années plus tard.

Nous avons donc passé l’après-midi sur la plage et sommes allés faire un tour au centre d’achat à pied un peu plus tard, faire des provisions alimentaires. Avant ça, en furetant dans un magasin, Stéphane s’est mis à regarder les kits de plongée en apnée (snorkling), lui qui est un amateur de plongée sous-marine. Il s’en est trouvé un très abordable mais nous n’avons pu trouver ma grandeur… on s’est donc dit qu’on irait voir ailleurs demain, car je suis également un vrai poisson dans l’eau et j’adore nager. Nous partageons également notre amour de la nature et notre émerveillement sans borne pour toutes les beautés qu’elle nous offre.

Côté épicerie, j’ai eu l’incroyable surprise de me retrouver à l’entrée d’un immense… IGA !!! Je n’en revenais pas de voir étalée sous mes yeux une si grande variété d’aliments dans un endroit aussi retiré du monde… je me serais crue dans mon IGA de Laval et je salivais devant l’abondance des fruits et légumes tous bien rangés,. C’est la première fois depuis presque 3 mois que je voyais des fraises fraîches ! J’ai tout de suite acheté mon éternel fromage cottage, qui me manque tant en Guyana et nous avons seulement fait provision de victuailles pour nos collations d’après-midi. Pas question de nous mettre à cuisiner dans notre petit week-end de vacances.

Par la suite, nous sommes retournés au petit bar de la plage pour le 5 à 7, avec l’espoir d’y revoir Burt et comme de fait, il est arrivé peu après nous ! Tout un feeling de revoir quelqu’un après tant d’années. De toute évidence, il n’a pas eu de problèmes à me reconnaître mais le plus impressionnant dans tout ça, est qu’il s’est mis à me demander des nouvelles des membres de ma famille dont il se rappelait pratiquement tous les noms !


EN 1978...

EN 2007...


Il est vrai que mon ex-belle-mère continue d’y retourner régulièrement et devait le mettre au courant des dernières nouvelles, mais tout de même… j’ai finalement pu savoir son âge – 59 ans – chose qu’il avait toujours refusé de révéler, probablement par coquetterie.

Durant l’apéro, il a reçu un coup de téléphone qui annulait ses plans pour la soirée, alors il nous a invité à souper moi et Stéphane, mais comme il voulait prendre une douche et se changer, nous sommes passés par chez lui auparavant. Il vit toujours seul – a déjà été marié une fois – dans une petite maison de Sunset Crest… et ça paraît !! Ce n’est guère mieux que dans l’appartement de mon jeune fils de 20 ans qui vit avec un coloc !

Il nous a encore offert un drink pendant qu’il se préparait et nous nous sommes occupés à jouer avec son chien, un bulldog mastiff des plus impressionnant. J’essayais également de rester éveillée, car le mal de tête ne m’avait pas lâché depuis l’après-midi, ce que j’attribuais au manque de sommeil de la nuit dernière. Il nous a ensuite emmené manger dans un sympathique restaurant, genre pub anglais, où j’ai mangé un excellent curry d’agneau.

En nous ramenant au condo, nous avons accepté son offre de nous emmener à Bridgetown – capitale de la Barbade – demain matin, dans un magasin où je pourrais essayer de me trouver moi aussi, un équipement de plongée en apnée.

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