Marche sur le bord de mer avec Brutus

Brutus m’a demandé la porte un peu après 6h00 ce matin et j’ai débattu un bout de temps, avant de décider si je me levais ou non. Finalement, j’ai eu envie de tester l’endurance de Brutus et de l’amener se promener sur la plage. Nous sommes donc partis à 7h00 et 15 minutes plus tard, nous étions de l’autre côté du « sea wall ». Par chance, la marée étant basse, nous avons pu marcher très loin sur la plage, près de la ligne des vagues.

Heureusement d’ailleurs, car c’est la première fois que je voyais ce spectacle désolant des déchets accumulés sur le bord du mur. Si je ne m’étais pas retenue, je serais retournée chez moi chercher des sacs de vidange pour nettoyer tout ça ! Malheureusement, après en avoir discuté en long et en large depuis notre arrivée, on doit se résigner à accepter le fait que pour les Guyanais, ça n’a aucune importance ! La propreté est encore très loin sur la liste de leur préoccupation et le tourisme encore bien moins.

Brutus lui a semblé bien apprécié l’euphorie de courir sur la plage en toute liberté, tout en ne s’éloignant jamais trop de moi. Il a bien tenté quelques lampées d’eau de mer, mais s’est vite rendu compte que quelque chose clochait dans ce liquide !

J’ai par contre aimé un peu moins le fait de me faire « apostropher » par deux gars qui joggaient sur le sea wall et qui n’arrêtaient pas de m’interpeller, de me faire des grands signes les bras en l’air, pendant de trop longues minutes… heureusement j’étais très loin, sur le bord de la mer qui à marée basse, se trouvait très loin du mur. Après les avoir ignorés totalement, ils ont fini par poursuivre leur course mais je me disais en moi-même : « Donnez encore quelques mois à Brutus et vous n’oserez même plus me regarder ! »

De retour à la maison, j’ai passé la matinée en alternant entre du jardinage et du travail sur l’ordinateur. Après avoir mangé encore une fois hier du pain maison, je me suis décidée à me commander une machine à pain sur Internet avec Amazon, puisque j’ai la chance de pouvoir la faire livrer par l’entremise de mes amis de l’Ambassade américaine, sans frais de transport supplémentaires.

Ça prendra 3-4 semaines, mais si je me fie aux commentaires sur Internet des gens ayant utilisé ce genre de machine, on est fou de s’en passer, surtout en comparaison du pain ici qui est sec et qui se casse sous le couteau lorsqu’on essaie de tartiner du pain grillé.

Après le dîner par contre, j’en avais ras-le-bol d’être seule dans ma cage dorée alors je me suis rendue au Meridien, passer l’après-midi sur le bord de la piscine, histoire de me rafraîchir et de voir du monde. J’avais quand même apporté mon lap-top, que j’ai finalement peu utilisé puisque Sylvie et Gaétan, de même que Richard et Élizabeth sont également arrivés peu après moi.

Entre autres sujets de discussion, il fût question de profiter du week-end prochain, fête de je-ne-sais-plus-trop-quoi, où tout est fermé vendredi et lundi, pour planifier une escapade à la Barbade, où Richard et Élizabeth ont déjà réservé leur séjour. Sylvie a annoncé qu’elle irait à l’agence de voyage demain vérifier les disponibilités pour les billets d’avion et je lui ai demandé de s’informer pour 2 de plus, car j’ai bien l’intention de convaincre Stéphane. D’ailleurs ce dernier a travaillé pratiquement sans relâche et presque 7 jours/semaine depuis le printemps dernier alors ce serait une mini-vacance bien méritée !

En fin d’après-midi, Richard a croisé de nouveau un groupe de 3 canadiens d’origine chinoise habitant Calgary et très bien nantis, qui sont en Guyana pour investir. Il avait déjà jasé un peu avec eux quelques jours plus tôt et par politesse, a pris le soin de tous nous présenter.

Les hommes se sont par la suite installés à une autre table pour parler affaires et en fin de journée, nous les filles nous sommes préparées pour souper, non loin d’eux. Lorsque les Richard et Gaétan sont revenus se joindre à nous pour manger, ils nous ont expliqué qu’ils sont réellement à la recherche de projets financer, puisqu’ils se spécialisent dans le capital de risque!

Je n’ai pas fait ni une ni deux, je suis repartie leur porter ma carte d’affaires de Excel Gold Guyana, leur exposant les grandes lignes de notre raison d’être ici et nous nous sommes entendus pour une rencontre avec Stéphane mardi soir.

Ce dernier est d’ailleurs revenu de la brousse à peine une demi-heure après mon retour à la maison, vers 20h00 et j’étais très fière de lui raconter comment j’ai travaillé pour la compagnie, même dans une journée de « décrochage » ! En ce qui concerne la Barbade, il ne s’est pas du tout objecté, loin de là, car il avait justement l’air très fatigué…