Pas déjà le 1er novembre !?!

C’est facile de perdre la notion du temps ici, comparativement au Québec. Je me rends compte à quel point le passage des saisons influençait mon quotidien. Par exemple lorsque les feuilles commencent à changer de couleur, puis à tomber, on réalise que le temps file et qu’on s’approche de Noël.

Ici en Guyana, alors que la température se maintient entre 25 (le soir) et 32 (le jour), À L’ANNÉE LONGUE, la température de chaque jour étant presque identique à ceux de la semaine passée et du mois dernier… le temps semble vraiment suspendu, un peu comme dans le film « Le jour de la marmotte »… Ce n’est ni bon, ni mauvais, c’est une réflexion que je me faisais dernièrement.

La seule différence maintenant, c’est qu’ayant reçu nos billets d’avion pour nos vacances de Noël, je commence plus sérieusement à compter les jours qui me séparent de mes enfants, ma famille, et mes amis. Stéphane combat la difficulté de cette séparation en essayant de ne pas trop y penser mais moi je n’y parviens pas encore… chaque jour je pense à mes enfants et tout ceux qui me sont chers… même si mon appréciation de ma nouvelle vie augmente en proportion directe avec la température du Québec que je vois descendre chaque jour, en permanence dans le coin inférieur droit de mon ordinateur.

Pas déplaisant non plus d’avoir de l’aide pour entretenir cette grande maison et des femmes de ménage à qui je peux confier l’une des tâches ménagères qui me répugne le plus… le repassage. Je me dis qu’il faut bien qu’il y ait quelques avantages à vivre expatriée sinon je retournerais chez moi sur-le-champ!

Pendant qu’elles s’affairent, moi je travaille dans mon bureau, qu’elles nettoient quand je prends une pause pour dîner. Après leur départ en fin de journée, je suis allée porter l’ordinateur de la compagnie où je fais affaire pour mes trucs d’informatique, car la carte réseau semble défectueuse et on a besoin de faire ajouter de la mémoire vive.

Stéphane est arrivé presque en même temps que moi de son périple de 2 jours et a déclaré tout de go qu’il avait une envie de pizza, plus précisément de se régaler à la soirée « Pizza Night » de l’hôtel Pégasus. Après une douche bien méritée, nous sommes repartis, quoique j’aie dû faire très attention en embarquant dans le pick-up, encore tout sale et plein de boue orange. Pas vraiment ma vision d’un début de soirée romantique mais bon, on doit faire avec pour le moment. La pizza était délicieuse, autant que la brise qui nous caressait, sur le bord de la piscine, en écoutant du… Céline Dion, qui jouait à qui mieux mieux. En fait de dépaysement j’ai déjà connu pire…