Mes trois plus grandes sources d'ennui dans ma vie hors-Qc... Vincent, Sébastien et Isabelle

samedi 24 novembre 2007

Soirée de billard, au milieu de nulle part !

Très tôt ce matin, pendant que je dormais encore, Stéphane est repartit vers la région où il s’est fait voler sa mallette, dans l’espoir que le voleur s’en serait débarrassé, celle-ci n’ayant aucune valeur (genre de mallette promotionnelle en toile de nylon) et ne contenant rien qui puisse rapporter quoi que ce soit : pas d’argent, rien d’électronique, seulement des documents de compagnie dont la disparition causera certainement beaucoup de perte de temps à Stéphane pour essayer de les remplacer.

Il est malheureusement revenu bredouille, encore plus frustré que jamais et après avoir déjeuné, nous sommes repartis en ville faire quelques courses du dimanche, dont l’éternelle épicerie, que je dois faire presque 3 fois par semaines ! Faut pas oublier que contrairement au Québec, je ne dispose que d’un tout petit réfrigérateur, pas de congélateur externe et les fruits et légumes n’étant pas traités « pour se conserver longtemps » bien… faut en acheter souvent pour qu’ils soient frais !

En début d’après-midi, on s’est installé au bureau pour continuer notre méga classement de la paperasse corporative et c’est là que j’ai reçue un courriel un peu triste, concernant mon chat Filou. Pierre, l’ami de Stéphane qui l’avait héroïquement hébergé en tout dernier recours, juste avant mon départ, me signifiait que c’était beaucoup plus de travail qu’il ne pensait (Filou a l’estomac fragile et régurgite régulièrement… depuis des années !) et que finalement, cette expérience lui confirmait qu’il n’était pas très porté vers les animaux.

Je ne doute pas une minute que Filou est toujours bien traité, techniquement parlant, mais pour ce qui est de l’affection, alors que c’est le chat le plus colleux que j’aie jamais eu, il doit certainement être en manque !

Bref, ça venait de valider mon intention de le ramener avec moi en janvier… je m’étais déjà informé dans ce sens mais aujourd’hui, il n’y a plus de doute que si je dois le déménager encore (et c’est ce qu’en bout de ligne Pierre me demande), ce sera pour rester avec nous, malgré les frais que ça nous occasionnera !

Un autre courriel nous apprenait aussi que le président de la compagnie, Daniel, arrivait à l’aéroport mercredi matin. C’est lui qui gardera le fort quelques jours après notre départ, pour ne revenir au Canada que quelques jours avant Noël. Contrairement à la plupart des compagnies minières qui font de l’exploration dans la région, une petite opération comme la nôtre a tout intérêt à poursuivre ses activités, puisqu’elle emploie actuellement surtout des « locaux » qui eux, veulent faire le plus d’heures possible.

En fin d’après-midi, après avoir fini le classement, nous sommes partis promener Brutus, un peu plus loin que d’habitude. Nous sommes sortis de notre petit patelin pour nous rendre jusque dans le nouveau quartier de Nyda et Phil, seulement à quelques minutes du nôtre. Ils n’étaient pas dehors (la plupart des diplomates que nous connaissons « s’enferment » à l’air conditionné, tous rideaux tirés) alors nous avons continué notre chemin jusqu’au bout de cette rue.

Nous y avons découvert une maison extrêmement luxueuse, à la devanture toute de marbre et un abri d’autos couvrant pas moins de 6 voitures, dont 5 imposants SUV. A notre passage, une véritable cavalerie de petits chiens genre bichon s’est approchée de la grille d’entrée et au moins 3 d’entre eux ont réussi à passer à travers les barreaux pour venir nous pourchasser en jappant, de leurs petits jappements que je déteste tant venant de petits chiens. On s’est éloigné en les chassant à notre tour, pendant qu’un jeune homme ouvrait la grille et essayait de les rapatrier.

Sur le chemin du retour, en passant devant un petit resto « local » sur la UG Road (University of Guyana Road), nous avons aperçu un petit tableau noir annonçant un spécial BBQ, poulet et riz, pour 500$GY, soit l’équivalent de 2.50$ CA. J’avais bien dégelé des filets de poisson pour souper mais à ce prix-là, ça ne valait même pas la peine de faire à manger. De plus, il était également question de « tournoi de pool », ce qui vraiment, attira mon attention, moi qui adore ce passe-temps.

Stéphane est donc allé voir à l’intérieur, histoire de voir de quoi ça avait l’air et selon lui, on n’avait rien à perdre à venir faire un tour plus tard. Nous y sommes donc retournés vers 19h00 et comme c’était plutôt sombre, je n’ai pas bien vu dans mon assiette – en fait, c’était un contenant de styromousse, comme si on voulait l’apporter… - et je n’ai pu décelé à temps les dépôts de piments forts qui étaient parsemés ci et là, malgré l’avertissement de Stéphane.

Pour passer à travers mon riz et ma cuisse de poulet (dont même la sauce BBQ était très épicée), j’ai dû boire au moins 500 ml d’eau, plus 2 bouteilles de « Twist Chandy », c’est tout ce que j’ai pu avoir à boire, moi qui ne boit pas de bière, ni de liqueur douce. Pas de Smirnoff Ice, pas de limonade, pas de thé glacé, pas de drink genre Pina Colada, pas de « Smoothie »… et la pauvre serveuse qui me regardait en ayant l’air de dire : « Eh ma petite poulette aux pattes blanches, t’es dans un snack-bar ici, pas au Ritz Carlton !!! »

Notre timing était quand même très bon car à peine 10 minutes après nous être assis à table, il s’est mis à pleuvoir avec une telle intensité, que les gouttières avaient l’air de robinets d’eau, ouverts à pleine capacité. Après avoir fini de manger (et de boire autant, dans mon cas), j’ai pu convaincre mon chum de jouer un 2 dans 3 au pool.

On nous expliqua qu’il fallait acheter pour 200$ GY (1$ CA) 3 jetons pour mettre dans la table payante. Or, en regardant les jetons que la serveuse lui avait remis, Stéphane a découvert qu’il s’agissait de 25 sous… canadiens ! On a trouvé ça pas mal cocasse, mais encore moins que lorsque la panne d’électricité a surpris Stéphane en pleine action et qu’il a fallu que je l’éclaire à la lampe de poche (qu’on avait pris soin d’apporter parce que nos rues sont très sombres) pour qu’il tire son coup, le temps que la génératrice de l’endroit ne prenne la relève.

L’endroit était quand même très propre, avec 5 tables de pool au total, elles-mêmes en très bonne condition (presque surprenant !) et les gens autour de nous plutôt souriant. Je crois par contre qu’ils n’avaient pas vu souvent une femme jouer au pool car je sentais souvent les regards peser sur moi.

Nous sommes repartis vers 21h30 et au retour, on s’est installé pour regarder un film au lit.

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